J50 08/07/2017 Samarcande, la perle de la route de la soie

 

Le petit déjeuner de Chaqir est pantagruélique, il faudrait 3 convives pour absorber ce qui est servi pour un seul. Nous avions prévu de partir en découverte au petit matin, et de revenir pour un petit déjeuner tardif, mais la paresse en a décidé autrement. Nous récupérons de tous les km dans le sable et la poussière et la chaleur.

L’hôtel Markorand est une affaire de famille. Nous hésitions entre l’hôtel Bibi Khanoun et celui-ci, eh bien ils appartiennent tous les deux à la même famille, qui possède en fait un groupe de sociétés liées au tourisme, agence de voyage, société de transport (10 cars), et plusieurs hôtels à Samarcande, Boukhara et bientôt Tashkent. Le patron est le grand frère de Chaqir. Chaqir, lui, a 27 ans, il est marié et a un garçon et une fille. Il n’est pas de Samarcande, il vient d’un petit village des environs où il a maison, famille et voiture (qu’il n’a pas le droit de conduire à Samarcande maintenant, mais, Inch’Allah, peut-être l’an prochain).

Chaqir nous recommande de partir à pied, et tourner dans le sens des aiguilles d’une montre : le bazar, la mosquée Bibi Khanoun et enfin le complexe du Reghistan. Ce que nous suivons scrupuleusement. Nous passons rapidement par le bazar, en cherchant une raquette tue-moustiques électrique pour le K6, sans succès. La mosquée Bibi Khanoun est un grand bâtiment dont on voit assez rapidement qu’il a été consolidé de bric et de broc et que les fissures sont encore là. On ne visite en principe pas l’intérieur, et cela vaut mieux, bonjour le béton !

Le Reghistan est plus imposant, constitué de plusieurs bâtiments, notamment 2 medersas qui se font face. A ce sujet, nous nous demandons si le fait que les médersas aient sensiblement la même architecture que les caravansérails qui les ont précédées ne vient pas du fait tout simplement que les caravansérails ont été recyclés en médersas…Les 2 médersas sont cependant intéressantes, car celle de Chir Dor a un portail avec ce qui est devenu l’emblème de Samarcande, des lions en tête de la façade.

De même qu’à Boukhara avec les cigognes, ces animaux représentent une entorse à la règle musulmane d’interdiction de représentation du vivant. Les autres bâtiments sont moins importants par leur contenu, mais la taille de celle de Tilla Kari est impressionnante,tandis que celle attribuée à Ulug Beg a une très belle coupole vue de l’intérieur.

Nous mangeons des Somsa dans la chambre avec des fruits achetés au marché, et après une sieste majoritairement consacrée à la rédaction des divers documents que nous suivons, et les tentatives de téléchargement de photos, nous repartons à travers la ville pour retrouver un jeune couple d’Anglais que nous avons déjà vus à Noukous et Boukhara. Sur le parcours, de la musique nous attire et nous voilà invités à un mariage, que nous refusons, étant déjà engagés. Vraiment dommage, l’ambiance avait l’air chaleureuse. Nous avions cru reconnaître Basile, mais c’était une erreur.

Dîner dans un restaurant « international » où nous avons pu comparer nos points de vues de vieux Français et de jeunes Irlandais et Écossaise (ils ont tous deux voté remain). AU cours de la discussion, nous découvrons que non seulement la frontière directe entre Samarcande et Pendjikent est fermée, mais la route de détour que nous envisagions de prendre est trop défoncée, il faut aller jusqu’à Thermez, à la frontière avec l’Afghanistan puis remonter au nord pour rejoindre Douchanbé. C’est donc un détour de 600km en tout. A comparer avec à peu près la même chose par le nord si nous passons la frontière à Bekobod. Décision est prise de passer par le nord dont la route semble plus fréquentable.

Retour à l’hôtel en « taxi », 6000OS, environ 0,7€ pour 5km.

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