Petit déjeuner avec les clients de MeiXiLi, et c’est vrai qu’ils sont bizarres. C’est en nous voyant revenir du buffet avec des assiettes pleines qu’ils ont compris qu’il fallait aller se servir. Sinon, ils se seraient contentés des 2 toasts avec beurre ou confiture attribués d’entrée par le personnel.
Nous sommes pressés d’en finir et activons la manœuvre. Mais avant de nous présenter à la douane, comme nous ignorons ce qui va suivre, comment nous allons pouvoir aller jusqu’au col qui est quand même à plus de 100km de Tashkorgan, nous allons prendre du carburant. Et mal nous en prend, car au retour, Ali qui devait être piloté par le chauffeur de MeiXiLi a perdu son guide : le car est parti. Et nous aussi, dans un labyrinthe de problèmes que nous ne comprenons pas, car Ali n’est pas compétent, c’est la première fois qu’il fait ce parcours. Nous nous présentons à l’heure aux douanes, il est 10h, et nous savons qu’il faut finir avant 13h, heure de la pause déjeuner. Nous tournons plusieurs fois autour du site avant qu’Ali comprenne par où il faut entrer. On nous fait attendre plusieurs fois au même endroit avant de nous faire aller ailleurs et revenir. A 12h45, nous avons compris que les services administratifs se lancent Ali et le font danser, mais que faire ? A 13h, c’est cuit, le site est bouclé, le K6 et nous à l’intérieur. Nous décidons que nous n’avons plus d’argent, mangeons dans le K6 et envoyons Ali manger ailleurs. Il faut attendre maintenant 16h, le retour de la pause déjeuner (c’est authentique, pause déjeuner de 3h). A 16h, il ne se passe rien. Ali pense que c’est 16h30. A 16h30, il ne se passe rien. Ali entre et sort du bâtiment, des officiels viennent nous voir, posent quelques questions, demandent les passeports, s’en vont. D’autres reviennent, font la même chose. On nous fait nous garer ici et là. Rien n’avance. À 18h, JL finit par entrer dans le bâtiment, constater qu’il y a là une dizaine de fonctionnaires plus ou moins en uniforme et que personne ne fiche rien. JL prend le chef à partie et commence à lui expliquer que cela fait 8h que nous attendons, et que ce n’est pas possible, que se passe-t-il ? Il y a un problème de carte électronique mal configurée qui nous a été donnée au col de Torugart, et c’est de la faute de l’agence qui pilote notre passage. Orage. JL explique qu’il se fiche bien de qui est responsable, il veut une solution. De plus il assène qu’il n’apprécie pas du tout la façon dont ces gens-là parlent à son guide. Et il commence à faire comprendre que si la solution ne vient pas rapidement, il va faire ce qu’il faut pour qu’elle vienne. En une demi-heure, un fonctionnaire parlant anglais fait l’intermédiaire, et une solution est trouvée puisque la carte est oubliée, et le dossier avance d’une case. Et là, il ne reste plus que les tampons à mettre sur nos passeports. Mais on nous explique que l’immigration ne travaille sur la sortie du territoire que le matin, et l’entrée que l’après-midi. Il n’y a donc personne pour mettre le tampon sur les passeports avant le lendemain. Point. Conflit avec l’agence de voyage qui finalement propose une nuit d’hôtel sans les repas.
Nous avons attendu en tout 9h, dont 6 pour rien, les douaniers le savaient depuis le début et n’ont absolument rien fait pour nous éviter ce calvaire en plein soleil au milieu des camions. Avant même les formalités du lendemain, ce parcours est de loin le plus inefficace de tout le voyage.
Nous repartons donc en ville coucher dans un autre hôtel. Dîner dans le K6 sur le parking.
Bizarrement, il n’y a aucune photo dans l’ordinateur à cette date-là.