J193 28/11/2017 Les Hittites

Debout dès l’aube, nous avons pour objectif les km. Nous voulons être avant la fin de l’après-midi dans le plus gros garage VW d’Ankara pour faire changer le rétroviseur droit du K6 et corriger le défaut du pot catalytique.

Mais nous remarquons que nous passons près d’Hattusa, un site historique majeur pour l’histoire de la région puisqu’il s’agit de l’ancienne capitale de l’empire hittite. Ombeline, j’espère que tu vas être capable d’expliquer à tout le monde qui étaient les Hittites, car si je me souviens bien, c’est au programme d’histoire de la 6e. M.Moron, notre prof d’histoire de cette année-là, nous en a parlé avec des trémolos dans la voix, mais je dois avouer qu’il ne m’en restait que de vagues souvenirs. Donc les Hittites étaient un peuple vivant dans la Turquie actuelle au temps des Égyptiens, avec lesquels ils se sont battus et ont partagé le territoire. Quant à Hattusa, ils en avaient fait leur capitale, et le site qui nous reste aujourd’hui permet de voir quel était leur niveau de connaissance en architecture. De plus, les archéologues ont trouvé en fouillant de nombreuses tablettes écrites en écriture cunéiforme donnant beaucoup d’explications sur la vie de ce temps-là. Nous nous sommes donc déroutés, avons passé 2h sur ce site plein de signification, et n’avons pas regretté ce détour. Il ne reste pas beaucoup plus que des entassements de pierres donnant la dimension des bâtiments et leur agencement.

Mais la taille du site et les voies de communication sont impressionnantes.

 

 

Il y a même une pierre taillée en baignoire de 2x2m et de 1m de profondeur,avec des parois de 30cm. A chaque porte il y a des détails intéressants, et la promenade était bonne pour nos jambes peu actives en ces jours de gros kilométrage.

 

 

Ceux qui ont de bons yeux pourront voir F au bout du tunnel de 70m de long qui passe sous les remparts à la porte de la terre.

 

Ensuite, nous avons rejoint Ankara le plus vite possible. Au garage VW, nous avons été bien reçus par Metin qui parle un anglais tout à fait correct. Éteindre le voyant du pot catalytique n’a posé aucun problème, l’explication est encore la même, la qualité du gazole utilisé. Par contre, pas de rétroviseur, il faudrait le faire venir et cela prend du temps.

Nous sommes donc repartis avec notre glace explosée en direction d’Izmir, puisque nous avons l’intention de passer par Ephèse.

La traversée d’Ankara le soir est pleine d’enchantement, il y a des lumières partout, cela fait très moderne, après notre voyage plus à l’Est.

J192 27/11/2017 On éteint le voyant mais il n’y a pas de rétroviseur

Finalement, il n’a pas fait trop froid cette nuit, car le vent s’est calmé, et que nous étions à l’abri d’un talus sur notre terre-plein. Départ un peu tardif, à 09h45, en direction d’Erzurum. Objectif : le garage VW pour faire changer le rétroviseur et contrôler le pot catalytique et la courroie. Nous arrivons à Erzurum vers 11h30, et allons direct au centre-ville dans une agence de voyage pour chercher les possibilités de passer par bateau directement de la Turquie à l’Italie, quelque chose comme Izmir-Bari. Comme nous n’avons pas de liaison internet, nous ne pouvons pas chercher nous-mêmes. En fait, cette agence ne fait que vendre des billets d’avion. Nous perdons donc 1/2h à patauger puis nous repartons bredouilles vers l’Ouest où se trouve le garage VW. Évidemment, c’est la pause déjeuner. Mais pour nous faire patienter, le chef du service essais nous invite à déjeuner dans la cantine de l’établissement. Repas simple mais bon, et nous pouvons même avoir un café à la fin. Cela nous rappelle Toyota à Islamabad. Il y a un petit salon de relaxation en mezzanine qui domine le hall d’exposition. Nous pouvons voir que les modèles exposés sont sensiblement moins chers qu’en France. Peut-être y a-t-il des différences cachées ? En tous cas, ils sont équipés de filtre à particules et pot catalytique. Donc le personnel de l’atelier doit être compétent dans ce domaine. A 13h, fin de la pause, et le K6 fait une entrée remarquée dans l’atelier. Un technicien parlant un peu le français le branche à la valise et nous explique, ce qui n’est pas une nouvelle pour nous, que nous avons fait le plein avec du gazole de mauvaise qualité et c’est ce qui a causé le défaut. Sitôt expliqué, sitôt effacé. Nous voilà ravis. Un essai routier permet de confirmer que tout va bien de ce côté-là. Mais le garage n’a pas de pièces détachées, et donc pas de rétroviseur pour remplacer celui de droite, toujours explosé. Un coup d’œil à la courroie et on nous confirme que tout va bien. Nous pouvons repartir à 14h, l’opération n’a pas été facturée, car « nous n’avons rien fait ».

Nous roulons jusqu’à la nuit pour aligner les km, dans des paysages souvent enneigés.

Les villages sont petits, les fermes pauvres. Il y a de curieux stockages protégés de la pluie par des plaques de boue (ou de bouse ?).

La route est neuve, nous reconnaissons au passage un endroit où nous avions dormi il y a 2 ans, et tout a été refait en grand. Mais à partir de l’embranchement pour Ankara, c’est la vieille route, un peu cabossée.

Des cheminées nous rapellent que nous ne sommes pas très loin de la Cappadoce.

 

Nous trouvons pour le campement un petit chemin enneigé à quelques km de l’autoroute sur une route peu fréquentée.

J113 09/09/2017 Sans commentaires

Pour notre dernier jour à Dehli, nous avons décidé que, quelque soit le sort du K6, nous allons quand même faire un peu de tourisme et visiter le fort rouge. En 2013 nous avions manqué de temps et seulement fait le tour. Nous voilà donc partis en tuctuc pour la place Connaught afin de poster les cartes postales et de prendre le métro. JL fait une tentative de conduite mais le chauffeur est trop mal à l’aise.

Et là, il se passe un truc incroyable, JL se fait harponner par un soit-disant agent de sécurité (il montre sa carte) qui lui explique que le fort n’est ouvert qu’à partir de midi, et qu’il y a un bien meilleur plan que de prendre le métro. Il commande un tuctuc qui doit nous emmener pour une somme modique dans un grand centre commercial près du fort où nous pourrons perdre notre temps puis aller à pied jusqu’au fort. En fait, le tuctuc nous ramène à proximité de notre hôtel, ce qui n’est pas précisément dans la région du fort. Et le centre commercial est évidemment une boutique de souvenirs plus ou moins antiques et très chers. Il faut croire que 15 ans d’Asie ne nous a pas encore guéri de la naïveté naturelle…Métro donc, et ballade dans la cohue de l’avenue qui mène au fort.

Visite d’un temple sikh et du temple jaïn en face du fort où se trouve un hôpital pour les oiseaux. On n’en visite qu’une partie, mais c’est édifiant. Majorité d’ailes cassées, de pattes manquantes, de morsures. Ils sont en bien piteux état, chacun dans une cage de 40x40x40. Il y en a plusieurs milliers. La religion jaïn mériterait plus de développements, mais là encore, nous n’avons pas la place. Disons que en gros, c’est la compassion pour le règne animal, homme compris.

Le fort rouge, c’est le château de Versailles de Dehli. Nous avons trouvé beaucoup d’analogies avec le palais Topkapi à Istamboul. C’est un grand parc avec des bâtiments répartis sans connections entre eux. Il y a une grande sérénité dans ces lieux, même avec les foules de touristes plus ou moins respectueux des lieux, grâce à l’éloignement. Chaque bâtiment a sa fonction propre, et a sa propre architecture. On trouve beaucoup de pierre rouge, d’où le nom du fort, mais aussi du marbre, des granits colorés. Tous ces matériaux sont sculptés, engravés, polis, c’est magnifique.

Après un déjeuner rapide dans un fast-food indien dans l’enceinte du fort, nous voilà de nouveau dans le métro pour une bonne heure pour rejoindre le garage VW où nous attend le K6. Ce n’est pas l’heure de pointe, donc on nous cède des places.

A l’arrivée au garage, nous sommes reçus avec de grands sourires, visiblement les nouvelles sont bonnes. Effectivement, le K6 est lavé et astiqué à l’intérieur, et les voyants sont éteints. Un test routier confirme que la panne est résolue, tout le monde est content, nous payons sans trop râler 13500 roupies (environ 200€, oui), et repartons tous contents. ..pour 9km seulement. Le voyant du filtre à particules se rallume. Pas d’autre symptôme, mais il n’est que 17h, nous retournons au garage. Le technicien nous propose un test routier plus sévère pour voir si quelque chose se passe. Nous malmenons le K6 sur un bout de route pas encore en service, sans changement. Mine déconfite du technicien qui nous explique qu’il y a peu de chances que la réparation dure plus de 2000km. En tous cas, VW Dehli ne peut rien faire de plus à court terme, changer le filtre prendrait du temps (attention!). Nous repartons donc en appréciant le plaisir de pouvoir suivre dans les embouteillages. Et paf, à 2 pas du parlement indien, en sortie d’un rond-point, un Indien accroche l’arrière du K6. JL le coince, et demande compensation, ils veulent « effacer » la rayure. Un flic arrive pour nous faire dégager et l’Indien en profite pour se barrer. Nous décidons de reprendre la route et de réfléchir au cas K6 plus tard.

Un bon dîner dans un restaurant sympa de la place que nous aimons bien nous remet les idées en place, et bonsoir. La rue du Jyoti Mahal est toujours complètement défoncée et impraticable par aucun véhicule, ce qui n’empêche pas les habitants du quartier d’y dormir sur leurs châlits et les prêtres de psalmodier leurs prières.

J112 08/09/2017 La galère VW

Peu confiants dans les capacités du concessionnaire à régler notre problème, nous essayons une autre voie.

En fait, nous sommes perplexes devant cette situation : si nous nous présentons dans un petit garage qui ne paye pas de mine, on s’occupe de nous tout de suite, et avec les moyens du bord, les mécanos trouvent assez rapidement une solution et la mettent en œuvre. Si on se présente dans les garages censés être les plus compétents sur notre véhicule, nous sommes souvent mal reçus (Kashgar, ici), les moyens mis en œuvre sont mal adaptés, et les marges de manœuvre des opérateurs sont très limitées. Il est à peu près clair que les petits garages ont l’habitude de tricher avec l’électronique des voitures, ce qui est interdit à un concessionnaire. Nous avons donc utilisé une publicité pour un garage indépendant travaillant sur des grosses voitures qui nous paraît plus adapté à notre demande : nous ne tenons aucun compte des voyants lumineux, nous voulons simplement que la voiture retrouve sa puissance.

Là encore, nous pataugeons pour trouver l’endroit, mais comme nous sommes partis tôt pour éviter les embouteillages, nous sommes finalement en avance d’une demi-heure sur l’ouverture. Ensuite, il faut attendre le technicien compétent. « Cela prend du temps ». Une heure. Une bonne demi-heure d’explications réciproques qui se termine dans le bureau du chef. En gros, ils ne sont pas trop chauds pour s’occuper de ce véhicule qu’ils n’ont jamais vu, et ils ne savent pas s’ils sont capables de gérer le cas. Mais ils veulent bien faire un diagnostic si on le paye (2000IR, à peu près 30€). JL part dans la zone rouge et explique que ce qu’il veut, ce n’est pas un diagnostic, mais retrouver la puissance du véhicule. Donc on ne paye que si on a la puissance (il me semble avoir déjà écrit quelque chose comme cela à Kashgar…). Fin abrupte de la conversation. Nous repartons vers le concessionnaire VW de la veille. Arrivée pendant la pause déjeuner. Décidément…Les choses vont plus vite. Mais là où un garagiste qui n’a jamais vu de VW est capable de faire tourner son PC portable sur le cas exact du K6, ce concessionnaire VW fait tourner sa « valise » officielle sur un Multivan de 2013. Bon, c’est le même moteur…Finalement, nous avons le choix entre 3 solutions cette fois : repartir comme nous sommes venus (oui, cela ne les fait pas frémir), attendre un filtre à particules venant d’Allemagne « cela va prendre du temps » (on parle d’une semaine, donc nous savons où cela risque de nous mener) ou accepter un nettoyage dudit filtre manuellement, puisque la régénération pratiquée n’a pas été suffisante. Cela aussi « va prendre du temps », mais on devrait y arriver dans l’après-midi. Oui, en commençant immédiatement, mais le préposé à l’accueil doit modifier son ordre de travaux, l’imprimer, le faire signer à son chef (qui n’a pas que ça à faire), et à JL. Une heure. On n’y arrivera pas dans l’après-midi, surtout qu’ils viennent de découvrir une résistance posée en catimini en remplacement d’un capteur pour tromper le système. On nous demande de revenir le lendemain récupérer le K6. Pas de voiture de prêt (ça nous arrange, pas fanas des embouteillages). Un chauffeur va nous déposer à la station de métro, mais « cela va prendre du temps », il est dans les embouteillages. Une heure. Après, c’est la métro de New Dehli à l’heure de pointe. Odeurs, contacts. La cohabitation hommes/femmes pose des problèmes en Inde. Même chose pour Indiens/étrangers. Là, comprimés comme des sardines en boîte, nous nous demandons où est parti notre projet de voyage en liberté sur les routes lointaines dans des paysages fantastiques.

Nous n’avons pas pris de photo aujourd’hui. Ah, si, une de l’entrée de l’hôtel pratiquement finie. Cela sent encore très fort les solvants.

J111 07/09/2017 Rebelote

Il faut croire que de temps en temps, cela ne veut pas fonctionner. Nous avons passé suffisamment de temps en Asie pour devenir un peu fatalistes et accepter les revers. Mais dans notre situation actuelle, il y a des aspects vitaux qu’il faut sauvegarder. Nous ne pouvons pas rouler indéfiniment avec un véhicule sans puissance. Donc, pleins d’espoir, nous repartons dans les rues de New Dehli vers ce nouveau concessionnaire qui doit trouver une solution au problème du filtre à particules surchargé. Une fois de plus, problème d’adresse illisible, erreur d’interprétation, sollicitation de mauvais interlocuteurs sur la route nous font perdre un temps fou et ce n’est que vers 12h30 que nous atteignons la cible idéalement située dans un champ de boue derrière une boutique de vente d’alcools et bières. Pause déjeuner (nous mangeons dans le K6 dans la cour du garage devant les Indiens surpris), reprise. Et là nous pouvons constater les dégâts de l’assurance qualité mal comprise. Il faut une heure au préposé à l’accueil des véhicules pour noter des choses aussi intéressantes qu’essentielles pour l’analyse technique de notre problème que notre adresse en France, la couleur de la voiture, etc d’abord sur papier (nous ne nous comprenons pas bien, il a un accent très prononcé et un gros défaut de prononciation qui s’accentue violemment sous stress) puis dans l’ordinateur. Ensuite, on entre le K6 dans l’atelier, et 3 à 4 opérateurs tous aussi compétents les uns que les autres bataillent avec la « valise ». JL constate avec effarement que le véhicule le plus proche du nôtre qu’ils souhaitent utiliser pour le diagnostic est une Caravelle de 2003. Le K6 n’est pas un véhicule de transport en commun et date de 2014, n’a pas la même cylindrée… Finalement, une autre heure plus tard, ils admettent que l’outil n’est pas adapté. Discussion houleuse, car on nous donne le choix entre partir ou changer des pièces importantes (par ailleurs non disponibles) sans diagnostic. On finit par nous dire qu’un autre outil de diagnostic est envoyé chercher, et qu’il devrait être à jour. Mais « cela va prendre du temps » (à ce moment-là, nous n’avons pas encore compris la signification précise de cette affirmation). Attente donc. Et à 17h30, il devient évident que l’outil arrivera trop tard, et comme ce garage refuse les heures supplémentaires, nous repartons avec un rendez-vous pour le lendemain. Non sans avoir attendu que le préposé à l’accueil ait imprimé le document de sortie et l’ait fait signer à sa hiérarchie. Moment intéressant où le K6 a servi à bloquer le portail d’accès au garage pour faire pression afin qu’il s’ouvre. Il nous faut 2h pour retourner à l’hôtel dans les embouteillages infernaux de New Dehli. Nous ne savons pas pourquoi, mais nous n’avons pas pris de photo ce jour-là…

J110 06/09/2017 Encore une galère d’orientation

Les priorités du jour permettent de s’immerger dans la vie trépidante de Dehli : obtenir de l’argent d’un ATM HSBC parce que nous pensons que nous pourrons en tirer plus à la fois et diminuer la commission, déposer notre demande de visas au consulat népalais, faire remettre en état le K6. Pour les deux premiers, un tuctuc suffira, pas question de se déplacer dans la ville avec le K6 qu’un employé de l’hôtel est en train de laver. Et comme d’habitude, ça ne se passe pas comme prévu. La limite du distributeur HSBC est universelle, la carte de F ne peut pas obtenir plus de 10000 roupies, ce qui ne représente que 130 €, peut-être trop peu pour les visas. En plus, la banque appelle sur son portable dans la journée pour confirmation de la transaction. Au consulat du Népal, il nous faut une copie du visa indien et des photos d’identité oubliées à l’hôtel. Trouver les boutiques, se faire prendre en photo, aller et venir. Bonnes surprises cependant : les visas ne coûtent que 2400IR chacun pour un séjour de maximum 30 jours, et ils seront rendus dans l’après-midi. Nous profitons du fait que la banque et le consulat sont voisins de Connaught place pour nous promener dans la coin très peuplé.

Sur les murs des bâtiments élégants autour de la place, des jets de salive au bétel ressemblent aux giclures de sang du Pakistan.

 

 

Déjeuner dans la rue commerçante qui mène à la gare. Beaucoup de touristes étrangers déambulent, cela nous change du Pakistan.

L’après-midi est consacré à une galère comme nous savons les organiser et qui partent en spirale toutes seules. Nous partons de l’hôtel avec uniquement la carte sur l’écran de la tablette et qui disparaît après 2 ou 3 km faute de connection internet. Nous savons à peu près où cela nous menait. Demandes aux passants y compris la police, pataugeage, finalement deux militaires nous font un wifi local avec leur téléphone, et l’adresse indiquée apparaît sur le GPS, à 180° de là où nous allions, et bien plus loin. Nous remercions, pensons qu’ils se sont trompés, et finissons par entrer dans un café hyper sélect (valet, piscine, etc) pour bénéficier du wifi en échange d’un cappuccino. Le point sur le plan fourni par VW ne correspondait pas à l’adresse exacte, seulement au centre de la ville, près du parlement indien. Il faut aller au nord-ouest. A ce moment, il est déjà plus de 16h, cela devient compliqué. Nous y allons quand même, dans le trafic qui se densifie. A l’arrivée, l’adresse non plus n’est pas exacte. Allers et retours de nouveau sur des axes à chaussées séparées… Finalement, il est 17h30 quand nous sommes reçus avec le sourire par les employés d’un concessionnaire VW. Mais ils n’ont pas l’autorisation de traiter ce type de véhicule, trop gros. Il faut aller dans un autre garage, dans une autre direction et encore plus loin. Problèmes de connection, de cartes manquantes, il faut maintenant retourner bredouilles à l’hôtel, re-parquer le K6 dans la petite rue… Dîner sur la place très commerçante en allant vers la gare, et au lit.

J90 17/08/2017 La douane, juste pour sortir le K6

Le matin, nous nous promenons dans Kashgar, et retrouvons l’ambiance si particulière de cette ville. Nous retournons dans la vieille ville, et trouvons qu’elle a bien rétréci.

Un parc d’agrément a été créé au pied de la falaise qui la borde. JL souhaite remettre en route sa ligne de téléphone portable sur laquelle DongShi a versé une peu d’argent et qui ne fonctionne toujours pas. Nous nous mettons donc en quête de China Mobile. Là, une jeune femme parlant un peu anglais se dévoue pour essayer de changer la carte SIM périmée pour les nouveaux réseaux. Peine perdue : il faut entrer un mot de passe que jL n’a plus et le n° du passeport n’est pas cohérent avec celui du dossier. Il faut abandonner.

Le RV pour reprendre les procédures d’entrée en Chine a été fixé à 15h. Cela peut paraître bizarre, mais en fait, il y a 2 heures en vigueur au XinJiang : l’heure de Pékin, utilisée uniquement par les administrations, et l’heure locale qui est la même que celle du Kyrgyzstan, 2h en retard. 15h heure de Pékin, c’est donc 13h, et comme les douanes reprennent le travail à 16h30 heure de Pékin et qu’il faut plus d’une heure pour aller de Kashgar au point de contrôle de l’immigration, c’est cohérent. La guide arrive avec une voiture standard, et une personne qui n’a rien à voir avec nous. Nous sommes 5 dans cette petite voiture et comme nous sommes en avance, nous devons attendre. Mais les papiers du K6 ne sont pas prêts et en tout nous attendons 1h30. Heureusement, nous avons demandé l’autorisation d’aller dans le K6 et nous nous faisons un café pour passer le temps, car il pleut des cordes. Délicatesse des douanes qui nous font payer le parking et (sic) l’ouverture du portail. Retour à Kashgar par le chemin des écoliers, nous n’avons pas de plaque d’immatriculation donc pas d’identification pour l’autoroute. Nous allons direct dans le service après-vente de VW à Kashgar, et cela se passe mal. Tout d’abord il faut payer (environ 30€) pour entrer le véhicule dans l’atelier. Ensuite, ils ne maintiennent que les véhicules qu’ils ont vendus. Et finalement, ils ne sont pas compétents en diesel. Nous repartons, un peu ulcérés. On remet cette tâche au lendemain, et tout le monde va se coucher. Le prochain RV est fixé non pas au lendemain vendredi, mais à lundi matin. Cela peut paraître bizarre et ça l’est. Clash avec l’agence à qui nous ne voulons définitivement pas payer les jours supplémentaires acceptés pendant le voyage. Nous allons dîner dans un restaurant pour nous faire oublier tous ces ennuis. Nous retrouvons alors les Chinois gouailleurs et braillards. Un scooter à 3 roues avec bulle attire notre attention devant une agence de jeu. Le propriétaire nous le montre gentiment, et annonce le prix environ 2000€.

Deuxième nuit dans cet hôtel un peu vieillot mais décoré de façon amusante.