J82 09/08/2017 Retour à Bichkek

Réveil encore un peu chahuté de matin, les engins qui se trouvent sur le parking où nous avons dormi sont en train de démarrer. Il y a une pelle mécanique qui charge des camions à partir du tas de graviers qui est juste à côté du K6. Nous avons quand même le temps de faire notre toilette dans le torrent à côté tranquillement sans être vus et de prendre un petit-déjeuner rapide avent de leur laisser le champ libre. Retour à Bichkek pour faire des courses au bazar et organiser la suite du séjour au Kyrgyzstan.

Au bazar, nous ne savons pas juste « faire des courses ». Il y a tellement de choses à voir et à regarder que le temps passe très vite sans se faire remarquer. Nous décidons de déjeuner dans un restaurant correct et retournons où nous étions allés un soir. Puis nous allons changer une carte achetée à la librairie, aidé par une guide d’un groupe de Français râleurs (pléonasme, là?) de passage. Rencontre de nouveau avec Philippe, le président de l’AFKE, et nous lui demandons de nous organiser une randonnée à cheval du côté de Koshkor, sur la route de Naryn. Et il est l’heure de chercher un endroit pour dormir, ce qui devient difficile, car il faudrait sortir de Bichkek, et cela va nous mener comme souvent à errer dans le noir. Décision de retourner à l’hôtel Salut. D’autres motards, mais toujours le même patron qui nous accueille avec une bière bien fraîche. Dîner dans la chambre et nous passons un bonne nuit avec douche et connection.

J80 07/08/2017 Parc National Ala-Archa

Philippe Boizeau nous a recommandé le parc naturel de l’Ala-Archa qui est dans la vallée voisine. Nous redescendons jusqu’à l’entrée de Bichkek faire quelques courses et remontons cette vallée un peu à l’ouest. Entrée du parc payante, et tout le monde semble payer le même tarif. Dans le parc, pas de bétail. Un panneau déclare qu’il existe dans le parc des lynx et des léopards des neiges, ainsi que des aigles. Nous n’avons rien vu de tel, mais il faut dire que nous avons rencontré beaucoup de monde, et notamment, beaucoup de Français. Au point qu’un Polonais, sans même nous avoir beaucoup parlé, nous a dit que nous étions Français. « statistiquement » a-t-il précisé.

Aujourd’hui encore, nous avons eu trop d’ambition, notre objectif était de monter au-dessus du refuge de Ratsek, mais cela faisait 1500m de dénivelée, et nous ne sommes partis une fois de plus qu’à 11h. Nous avons calé après 1200m d’ascension à 3200m d’altitude, 300m sous le point de vue. Cela s’améliore, mais ce n’est pas encore la grande forme. Une grande paroi de glace nous faisait face de l’autre côté de la moraine que nous avons grimpée, mais les glaciers étaient cette fois encore trop haut pour nous.

Il a donc fallu redescendre et trouver un emplacement pour la nuit dans le bas du parc, car nous voulons faire une autre balade le lendemain. Nuit dans le lit du torrent, avec le bruit furieux des eaux blanches.

J79 06/08/2017 Vallée de l’Alamedin

Puisque nous avons couché dans la vallée de l’Alamedin au sud de Bichkek, nous partons vers le fond de la vallée avec pour objectif de voir des glaciers à partir du col. Nous montons toute la matinée, et au moment du déjeuner, surprise, un troupeau de chevaux passe par la clairière où nous sommes. Ils sont aussi craintifs que nous, alors nous ne bougeons pas.

J079.01
J079.02
J079.03

Et petit à petit, ils viennent près de nous mais pas au contact. Quelles bêtes magnifiques ! Ils sont une vingtaine, de deux couleurs seulement, des blancs pommelés et des bruns-clair. Majoritairement des juments et deux poulains. Ce sont des chevaux semi-sauvages que les Kirgyzes élèvent pour la viande et pour la revente. Ils vivent en liberté totale sur les alpages. Nous en avons vu beaucoup, mais pas autant d’aussi près.

La pause déjeuner sert aussi à faire la toilette dans le torrent, à l’écart des curieux.

 

 

 

Le reste de la balade ne remplit pas nos espoirs. En regardant la carte de plus près, nous découvrons que le col du fond de la vallée est à plus de 4000m. Nous partions de 1700, il aurait fallu être très en forme et partir très tôt pour y arriver. De toutes façons, nous avons vraiment besoin de refaire de l’exercice après tous ces km assis dans la voiture. Lorsque nous revenons à la voiture, il est trop tard pour la déplacer et trouver un autre endroit pour la nuit. Nous revenons au même endroit dans le bas de la vallée.

J78 05/08/2017 L’Association Franco-Kyrgyze de l’Eco-Tourisme

Etendage de la lessive dans la chambre…Il ne faut pas se plaindre, le lavage a coûté 3000soms, moins de 4€. Discussion avec le voisin d’en face qui, mécontent que JL gare le K6 devant chez lui, a ouvert la porte du conducteur. Échange vif. Finalement, le propriétaire de l’hôtel Salut où nous sommes, me fait une place. C’est un Kazhak qui a toujours le sourire, même quand on lui demande pourquoi seulement un étage de l’hôtel est terminé.

Pendant que JL essaie de faire marcher le téléphone kyrgyze dans l’entrée de l’hôtel, un des clients vient discuter avec F qui attend dans le K6. C’est un valentinois qui est venu là en vélo et qui attend qu’on lui répare son porte-bagage avant qui est mort dans le Pamir. Le monde est petit.

Contact établi avec le copain de Corentin et RV pris pour l’après-midi. Nous allons visiter le bazar d’Osh à Bichkek (c’est son nom, écrit en gros caractères cyrilliques sur l’arche à l’entrée). Il y a plusieurs zones, certaines dans des immeubles en béton, mais la majorité est, comme à Osh ou à Murghab, constituée de conteneurs alignés et reliés entre eux par des toits en tôle ondulée.

J078.01
J078.02

 

Nous y passons 3 bonnes heures, admirant les vêtements kyrgyzes, les chaussons en feutre, les instruments de musique et toute l’alimentation. C’est immense. Déjeuner dans un restaurant où il n’y avait que des femmes. En fait, les femmes étaient ensemble au 1er étage et les hommes au rez-de-chaussée.

A 16h, nous rencontrons Philippe Boizeau comme promis à Corentin. Il est président fondateur de l’Association Franco-Kyrgyze de l’Eco-Tourisme (https://www.facebook.com/assoc.AFKE/). Cette association existe en France et au Kyrgyzstan et a pour buts de promouvoir les échanges entre les deux pays et d’éveiller les esprits au concept de l’éco-tourisme, surtout au Kygyzstan. Nous passons un bon moment avec lui, et il nous donne gentiment de bons conseils pour voir des sites peu courus par les touristes mais très intéressants.

Nous le quittons pour remonter dans la montagne nous coucher pour être à pied d’oeuvre le lendemain pour une grande balade. Nuit au bord du torrent Alamedin, à 35km au sud de Bichkek.

J77 04/08/2017 Bichkek

Skype matinal avec Corentin qui permet de nous rassurer sur la raison du retard à la mise en ligne des posts du présent blog. Problèmes techniques divers avec les connections, rien de grave, mais le retard est difficile à rattraper. Corentin nous rappelle d’aller voir un de ses copains qui préside une association de tourisme écologique.
Aujourd’hui, c’est visite de Bichkek. Balade en ville à pied pour découvrir cette capitale. D’abord, on voit que la population est différente du reste du pays. Il y a ici plus d’argent, et les gens sont plus élégants, les femmes plus libres. Il y a de grandes avenues bordées d’arbres, et les voitures s’arrêtent pour laisser passer les piétons sur les passages cloutés.

Nous passons un grand moment dans une exposition de tableaux exécutés par des artistes kirgyzes. En gros, Bichkek est moderne. Bon, il reste quand même quelques immeubles datant de l’ère soviétique…

 

 

La place principale de Bichkek est de taille raisonnable, mais la garde qui devrait être au pied du drapeau a été retirée, il n’y a plus la célèbre relève.

 

 

L’entrée d’une piscine où ces deux globes avec les pointes au sommet sont assez évocateurs…

 

Nous rentrons le soir à notre hôtel devant lequel s’alignent une ribambelle de motos en majorité italiennes. Ce sont les clients d’une organisation polonaise consistant à amener les motos d’Europe par camion et les conducteurs par avion. Ils vont alors parcourir les grands cols de la région, y compris la route du Pamir.

J76 03/08/2017 Le K6 en pleine forme

Après le col d’Ala-Bel viennent de grandes lignes droites sur le plateau, à plus de 3000m d’altitude.

La route est jalonnée de yourtes où les nomades kyrgyzes vendent des produits de leur fabrication, principalement à base de lait et notamment de lait de jument. Il y a un produit appelé koumi qui est du lait de jument fermenté, et que nous voulons tester.

Bon, ce n’est pas mauvais, mais nous n’en achetons pas de quantités pour la route. On pourrait assimiler cela à de la bière, avec un goût bien particulier. Pour l’instant, nous ne laisserons aux Kyrgyzes…

La route redescend vers Bichkek où nous arrivons en début d’après-midi. Nous nous mettons immédiatement en recherche du fameux garage IVE. Là, déception, pas d’équipement pour le diesel. On nous renvoie chez Asia Motors. Là, c’est un garage moderne, et où les voitures sont de classe européenne. Nous craignons pour l’addition quand le chef d’atelier annonce que le préalable;c’est le passage à la valise. Mais tout se calme quand il parle du tarif : 500KS, soit à peu près 6€. Rien à voir avec les 97€ que nous avions dû payer une fois pour faire changer un fusible à Peyrins pour la Laguna de Corentin. Et là, grosse surprise, le seul défaut est sur le filtre à air, qu’il faudrait changer. Comme nous n’avons pas de pièce de rechange, le mécano accepte de le souffler et de déclarer au système qu’il est neuf. Le chef d’atelier nous garantit que le filtre à particules est en parfait état et que son colmatage est de 0 %. Le tout nous coûte 900KS, 11€ pour avoir l’esprit tranquille à ce sujet. De plus, le mécano me montre que sur internet, je peux trouver un câble adapté au K6, livré avec le logiciel qui permet de faire les mêmes opérations que le mécano d’Osh. Cela donne des idées…

Deuxième étape : la guesthouse du contact de P.Minier où Aziz accepte de nous loger une nuit sans réservation, mais pas plus, c’est plein. Stéphane, le patron de la maison, discute un peu avec nous mais ne nous apporte pas trop d’informations pour le passage en Chine, il ne travaille plus de ce côté-là, trop compliqué.

WeChat avec Adiljan à Urumqi confirme l’organisation du passage à Kashgar, tous les feux sont maintenant au vert jusqu’à Islamabad. Le visa indien demandé à Bichkek nous permettrait de faire moins de queue probablement qu’à Islamabad, mais il prend 4 jours ouvrables à Bichkek, ce qui représente un verrouillage que nous voulons éviter.

Nuit dans la petite chambre de la guesthouse.