19/08/2018 J16 Opuzen – Dubrovnik 102km, 1070m+

Départ un peu tardif juste avant 8h, la bière et le dîner de la veille me freinent. Peu de faux-plats, cela monte et descend en permanence, et de plus en plus raide, semble-t-il. Il y a même une côte à 10% sur un bon km. Aujourd’hui encore, je franchis deux frontières, avec la particularité de retourner en Croatie après avoir traversé une fine bande de Bosnie-Herzégovine. Les douaniers sont sympas avec les cyclistes et me font passer sans prendre la file des voitures. Je ne m’arrête pas en Bosnie. Quelques difficultés pour trouver de l’eau, la zone n’est pas touristique, les gens prétendent que l’eau du réseau n’est pas potable. Mais quand on leur demande ce qu’ils boivent, ils ne répondent pas…Sauf une jeune femme tenant un camping qui me dit que l’eau est potable partout et qu’elle la boit et sa toute petite fille aussi. A éviter à tout prix : les stations -services où on peut même se faire chasser à coup de lance à eau ou proposer de boire l’eau du seau de lavage des pare-brises…

En montant après la Good Energy Factory

 

La côte est magnifique, les paysages variés. Les plaines sont cultivées en petits champs, il y a beaucoup d’eau.

 

 

Déjeuner frugal au bord de la route, petite sieste et çà repart, il fait chaud. J’ai du mal à atteindre Dubrovnik vers 17h. Et encore plus de mal à trouver une chambre, les prix sont dans la bande des 80€.

Dubrovnik…

 

Je repars donc après la photo qui me coûte toute la descente à remonter. L’affluence touristique est impressionnante, et le manque de civisme déroutant : l’exemple d’un énorme camping-car (français) tentant malgré les panneaux d’interdiction multiples et immanquables d’entrer dans un parking à hauteur limitée à 2m alors qu’il en fait largement 3 me laisse perplexe.

 

Coucher de soleil sur l’Adriatique

 

Je laisse de côté la vieille ville vue largement l’année dernière et remonte sur la corniche.

 

 

 

Nuit dans un camping municipal à Kupari, une dizaine de km après Dubrovnik, pas très loin d’un centre commercial où je peux faire les courses du soir. C’est un peu vieux et mal entretenu, mais le jeune homme à l’accueil est sympathique. Pas d’herbe et sol cabossé, c’est un peu dur, mais calme. Un autre pédaleur vient planter sa tente non loin, mais va se coucher sitôt arrivé.

13/08/2018 J10 Vela Ucka – Kraljevika, 53km, 372m+

Comme j’étais au col, le départ est rapide. Mais Rijeka est long à atteindre. Résolution du jour : s’arrêter au 1er camping, faire la lessive et se reposer. Arrêt donc à Kraljevika, pas très loin de la raffinerie, dans le camping Ostro. Lessive à la main, il n’y a qu’une machine pour tout le camp. J’ai de jeunes voisins hollandais sympathiques, ce qui va leur valoir des ennuis…

Bain et douches multiples. Le linge a le temps de sécher au soleil.
Arrivée tardive de 2 femmes Croates de Zagreb, qui me ciblent, mais que j’ignore ostensiblement. Elles mettent le grappin sur les Hollandais et arrivent à se faire monter leur tente par ces jeunes, à moins de 3m de la mienne. Problèmes de montage tente et bavardages jusque tard dans la nuit ce qui oblige les voisins à protester véhémentement.
Orage dans la nuit, ma tente tient le coup, mais au matin tout est humide. Coup de chance, il fait beau.

J9 28/05/2017 Dubrovnik/Kotor

Malgré une nuit un peu bruyante à cause de fêtards sur la plage, et un réveil matinal, le départ du camping ne se fait que vers 09h30, après connexion au wifi de la réception pour essayer de souhaiter un bon anniversaire à Corentin. Mais c’est de son côté que la connexion ne fonctionne pas, et nous ne communiquons que par messagerie.

Nous ambitionnons de voir les remparts le matin pour avoir une belle lumière.

Apparemment, tout le monde a eu la même idée, c’est une cohue monstre. Et c’est (très) cher : 150Kn/personne, c’est à dire 20€. Le parking souterrain éloigné où nous avons laissé le K6 est à la même sauce : 12€ pour moins de 2h. C’est un métier cher que celui de touriste. Mais la vue vaut le détour, et il ne faut pas plaindre son plaisir. Ce lieu est magique, il faut être content que les Serbes aient décidé de ne pas l’abîmer pendant la dernière guerre.

 

Et c’est donc vers 11h que nous laissons Dubrovnik derrière nous, en cherchant un petit port de pêche pour manger avec nos derniers Kunas (exactement 129,86, soit 17,8€ avec le meilleur taux que nous ayons trouvé en route). Et bingo, à quelques km de la frontière avec le Montenegro, nous trouvons le village de Prevlaka où un petit restaurant est ouvert, et le patron accepte de nous servir un risotto de poulpes et des brochettes de crevettes. Payés partiellement en €.

La frontière est passée dans un minuscule poste au dessus de la mer, mais sans voir les bouches de Kotor comme espéré. Nous en sommes réduits à revenir à la grande route.

Kotor, le seul point d’arrêt prévu en Montenegro. C’est encore un port établi dans une étendue d’eau captive derrière plusieurs caps. Le site est magnifique, mais pas du tout sauvage. C’est la côte d’azur du Montenegro. Parking sur le port à l’ombre d’un paquebot moins cher qu’à Dubrovnik, mais 6€ quand même pour 1h30. Visite de la vieille ville au milieu des touristes. Un pot de bière et un café payés en €, cela fait bizarre.

En repartant vers le Sud, nous repérons rapidement une grande baie peu bétonnée. Après quelques petites routes peu fréquentées, nous arrivons à notre lieu de couchage, face à la mer, près de quelques maisons peu peuplées, et personne ne nous dit rien. Le coucher de soleil sur la côte est romantique à souhait, et nous passons une très bonne nuit au calme sans perturbations.

J8 27/05/2017 Ston/Dubrovnik

 

Nous nous acheminons vers Ston pour voir la plus grande fortification européenne, que les Croates comparent volontiers à la Grande Muraille de Chine.

Déjeuner sur un parking à l’ombre dans un petit village face à la mer, et baignade. Un Français fils de Croate nous donne quelques explications et trucs sur la Croatie, sympa.

Nous voilà donc finalement en route pour Dubrovnik, atteint en fin d’après-midi. Nous allons directement au seul camping signalé par le Routard, Solitudino (à ne pas prendre au pied de la lettre), posons le K6 et prenons le bus pour la vieille ville (6€ quand même pour l’A/R à 2, 15′ de trajet…). Trop tard pour les remparts, mais à temps pour le coucher du soleil sur les vieux murs.

J7 26/05/2017 Krka/Trogir

Du camping, nous retournons au parc de la rivière Krka, mais par une autre entrée qui nous permette de voir les chutes Roski Slap, la cascade en colliers. Obligés d’acheter un nouveau ticket, bien que la veille nous soyons entrés plus tard dans la journée. Mais les gens sont sympas. Les cascades sont en fait la rivière dans des bassins successifs. Il y a beaucoup d’eau, c’est magnifique, surtout vu d’en haut, lorsque l’on fait l’effort de monter jusqu’au point de panorama. Il y a aussi une grotte qui donne une idée de l’activité des hommes vivant ici il y 5000 ans (pas d’électricité, heureusement nous avions les téléphones). Et la balade dans les bassins est rafraîchissante. Beaucoup de libellules, de grenouilles, de truites et de saumons. Pas trop de visiteurs de ce côté.

Au cours de la balade, nous avons pu constater de près qu’ils ne se tiraient pas dessus avec des carabines à plomb pendant la guerre civile des années 1990. Ceci est un impact dans une glissière.

Après un déjeuner pris au bord de la route en lacets qui remonte sur le plateau, pendant lequel nous avons pu constater les nombreuses motos de toute l’Europe venant s’éclater ici, nous essayons de rallier Dubrovnik, mais il y a Trogir qui nous attire, avec sa cathédrale St Laurent.

 

Des sculptures intéressantes ici encore, et cet homme n’a pas l’air d’apprécier le traitement infligé par l’animal qui le mange. Il s’agit d’un détail des figures du portail d’entrée.

 

Nous avons pu monter dans le clocher, et heureusement que les cloches ne se sont pas mises en branle, nous serions devenus sourds.

Nous continuons le long de la route côtière et optons pour un camping en terrasses sous les arbres à Zaostrog.

J6 25/05/2017 Sibenic, Parc national Krka

Départ de ce camp un peu rustique, après une douche matinale froide (il faut payer l’eau chaude avec des pièces et nous n’en avions plus), et une tentative de connection infructueuse, nous voilà repartis. Courte visite à la petite église St Jacques à l’extérieur de Nin, en plein champ sur une butte.

Direction Sibenic, petite ville au bord d’un « lac » côtier. En fait, il s’agit d’une étendue de mer reliée au large par un détroit. Sibenic est donc un port très convoité historiquement, et encore très actif aujourd’hui. La partie la plus intéressante réside dans la cathédrale St Jacques où les sculptures, l’architecture sont singulières.

Et puisque nous sommes en veine de visite, nous montons au château pour admirer la vue. Le prix des tickets a été multiplié par 2;5 en 4 ans. Nous protestons, et le garde nous fait 40 % de réduction parce que nous sommes des « seniors ». Ah bon. Les tickets tarif réduit sont identifiés pour étudiant ou enfant.

D’ailleurs, la vue est belle, mais ne vaut pas les 50Kn (7€) demandés.

Déjeuner en face (si, si) de Sibenic sous les pins. Nous pouvons admirer l’alignement des yachts de luxe.

Non loin de Sibenic, le parc de la rivière Krka nous attend, avec de nouveau des cascades, beaucoup de verdure et des paysages magnifiques, mais cette fois-ci nous pouvons en profiter et nous baigner.

L’eau n’est finalement pas si froide, et le bain est très agréable en cette fin d’après-midi. Remontée de la gorge à pied, et retour au camping Marina avec le K6.

J5 25/05/2017 Lacs Plitvice, Zadar

Lever tôt, ambitieux et plein d’entrain, il est 6h00. Douche, car hier soir, on ne nous avait pas laissé d’eau chaude…Petit déjeuner et rangement, à 8h00 nous sommes devant l’entrée du parc, le K6 bien à l’ombre sous les arbres. Et nous entamons la « randonnée » de la journée…entre 2 cars de Japonais. Même à cette heure-là, il y a beaucoup de monde. Difficile de s’imaginer dans ces conditions ce que cela doit être en été ! Mais le site est fantastique, il y a 13 niveaux de lacs qui se déversent les uns dans les autres, et le sentier est très bien fait, on suit un cheminement varié qui offre de belles vues sur les chutes. Malgré l’affluence, les selfies abusifs, les bousculades, l’attente d’un bateau pour traverser le lac et… la pluie, cela reste magnifique.

 

Finalement, nous acceptons de ne pas finir tout le parcours à pied et prenons la navette pour retourner au parking. Il pleut de nouveau.

Déjeuner non loin du parc auprès des ruines d’une église comme nous en verrons bien d’autres (Tito ou la dernière guerre?).

Nous reprenons la route en direction de Zadar. Il faut mentionner les nombreuses maisons abandonnées le long de notre route. Soit à cause des dégâts occasionnés par les combats (nombreuses traces d’obus sur les murs, toits effondrés) soit non finies. A côté de ces « monuments aux morts », on peut trouver des maisons anciennes très usées ou de belles maisons rénovées ou complètement neuves très pimpantes. On devine les exodes de populations, les disparus, et probablement des histoires de crédits européens de reconstruction. Histoires similaires à ce que nous avons vu en Chine, pour d’autres raisons.

Zadar en fin d’après-midi. Ville ancienne, religieuse et jeune. Cela fait un mélange agréable à voir : la foule des étudiants aux terrasses des cafés à côté des nonnes présentes dans cette ville depuis plus de mille ans. La cathédrale à la fois simple et rococo, imposante quand même. L’église byzantine au centre de la ville, si déshabillée que l’on peut voir les fondations montrer des pierres provenant d’édifices d’autres cultes plus anciens.

Courses au centre commercial Spar et dans les boutiques en ville. Les prix sont proches des prix français.

En fin de journée, nous nous acheminons vers Nin pour rejoindre le camping choisi pour la nuit.

J4 23/05/2017 Opatija

Le jour qui se lève tôt nous réveille vers 6h30 malgré notre installation sous les branches d’un chêne vert. Le soleil est levé et nous entamons la journée par un bain dans la mer adriatique. JL comptera 250 brasses et moi je ne sais trop. Après cent brasses en faisant demi tour pour regagner la rive j’ai constaté qu’un fort courant m’avait entrainée vers le large. Pas de panique l’eau est tellement salée que nous flottons tres facilement. Douche et petit déjeuner pris. Table et fauteuils rangés. K6 et Le Monde chargé. Camping payé.

 

 

Arrêt à Labin ville en trois parties. Ville ancienne datant des vénitiens (le lion de Venise est partout présent pour le rappeler) concentrée sur son rocher, ville active -ancienne ville de mineurs, les bâtiment et les puits sont encore là pour témoigner de ce passé, et quelques trois kilomètres plus bas, au bord de la mer la ville balnéaire. Nous ferons l’aller et retour pour voir sans descendre de la voiture pour éviter de payer un parcmètre inutile.

Nous parcourons la vieille ville intéressés par l’enchevêtrement des maisons qui se dressent sur 3, 4, 5 étages le long des ruelles. Certaines sont très colorées et entretenues d’autres très décaties. Nous grimperons les 65 marches en bois d’un clocher pour admirer le panorama.

Nous poursuivons notre route vers Opatija. Pique-nique à l’entrée de la ville au bord de la route, endroit interdit aux camping-cars. Après avoir mis le K6 dans un parking, nous partons en exploration de cette ville ressemblant en plus petit à Cannes ou Nice, voire Aix-les-Bains.

Immeubles néo-classique en bord de mer, magnifiques quand ils sont toujours utilisés, ce qui n’est pas toujours le cas. Mais il semble qu’un programme de rénovation soit en cours, avec transformation en résidences de luxe. Le bord de mer aussi fait l’objet d’une remise en forme, une galerie commerçante s’installant à cheval sur la promenade du littoral. Cette promenade s’étend sur plusieurs km depuis le cap au milieu de la baie vers l’Est et permet aux piétons et cyclistes de profiter du bord de mer sans la gêne des autos. Ceci est un luxe car la côte est très escarpée à cet endroit et il a fallu terrasser. Casino, grands hôtels, l’ambiance y est, on se croirait assez vite au temps des Autrichiens qui venaient se « soigner » aux bains d’Opatija il y une centaine d’années, par le train directement de Vienne.

Mais il pleut, nous sommes mal équipés, et reprenons donc notre route vers le parc national des lacs Plitvice, dans les terres et les montagnes de l’Est. Merci au GPS qui nous indique la route pour rejoindre directement le parc depuis la nationale. Une toute petite route que nous empruntons sous la pluie.

Et d’un seul coup, le ciel nous tombe sur la tête. Un orage très violent, avec de la grêle pendant plus d’un quart d’heure nous obligeant à nous arrêter sous des arbres, de peur que ces grêlons gros comme des noisettes fassent des dégâts irréparables au K6. De toutes façons, nous n’y voyons plus rien. Et cette route se termine en queue de poisson, avec une barrière nous interdisant de pénétrer dans le parc. Il faut faire demi-tour, refaire cette petite route de 6km et reprendre la nationale, un détour de 45km pour arriver enfin au Bear Camp, où nous allons passer la nuit. Au passage, nous voyons que nous n’avons pas été les seuls à être assaillis par l’orage, les bords de la route sont couverts de glaçons, une couche de plusieurs cm. Ambiance totalement différente dans ce camping : sur un alignement de 6 camping-cars à côté de nous, pas 2 de la même nationalité.

J3 22/05/2017 Koversada

Jour sans déplacement pour le K6.

Nous restons à buller au camp naturiste de Koversada, à côté de Vrsar. L’endroit est très agréable, nous sommes installés tout près de la mer, avec un accès « privé » et un escalier qui n’est pas inutile : la côte est faite de roches tailladées par l’eau, extrêmement agressives où il ne fait pas bon marcher pieds nus. 3 bains dans la journée, au soleil, entrecoupés par une grande ballade sans sortir du camp tellement c’est grand.

Pour l’instant, ce n’est pas très peuplé, maximum un quart des emplacements occupés. Population très majoritairement allemande, et très majoritairement super obèse.

Cette journée de repos total nous permet de décompresser et nous détacher de la maison. Nous nous sentons vraiment libres. Même pas de courses à faire.

J2 21/05/2017 On roule

Réveil très matinal, il fait jour et le soleil pointe son nez sur la cime d’en face. Il fait frais à peine 5° dans le K6, une température que nous reretterons peut-être beintôt, mais pour le moment, il nous faut mettre un petit coup de chauffage. Toilette rapide dans le torrent et le petit déjeuner avalé, nous voilà en route pour la frontière italienne, via le col du Lautaret, Briançon et le col du Montgenèvre. Arrêt pour passer les derniers coups de téléphone aux enfants, et nous entrons dans la zone franche. Appel de Danièle Gateau, ce sera notre dernier contact. 500m après la douane, arrêt par l’armée italienne, contrôle des papiers. Panique, on n’avait rien prévu, il faut aller chercher dans le coffre-fort. La jeune femme qui nous contrôle a du mal à croire notre destination, c’est tout juste si elle ne demande pas à voir les visas. Nous suivons la route de Cezana Torinese, Sestrière, Pinarolo, de belles vues sur l’autre côté des Alpes. Ensuite, c’est l’autoroute toute la journée avec juste un arrêt à midi pour déjeuner dans un restaurant d’autoroute. Sortie à Trieste, mauvaise surprise, les Italiens nous comptent en catégorie B, coût 44€.

Passage de frontière avec la Slovénie, en faisant bien attention de ne pas rester sur l’autoroute, sinon, à défaut de payer la vignette (mini 15€ pour 15 jours), une amende certaine de 300€ nous attend. Merci le guide du routard. Donc, petite route de campagne où défilent les voitures étrangères…Nous rattrapons l’autoroute croate à la frontière et filons vers Porec, puis Vrsar, notre destination pour la nuit, le camping naturiste de Koversada, histoire de se mettre à l’air avant les pays musulmans…

Emplacement très calme, au bord de la mer, sous les chênes verts et les pins, un peu tard pour se baigner.