Bam a été gravement sinistrée en 2003 par un tremblement de terre qui a fait plusieurs dizaines de milliers de morts dans la région. Aujourd’hui encore, les maisons sont en reconstruction, bien des endroits sont vides, témoins de la gravité du séisme. Notre hôtelier doit avoir besoin d’argent pour reconstruire lui-aussi, car le dîner quasi imposé de la veille nous coûte 500000Reals, pour 2 assiettes de riz avec quelques légumes, un peu de salade et du thé, à consommer dehors, et il devait faire 10°… Cela représente quand même 10€. Nous le quittons sans regret, et filons vers la citadelle, elle aussi en cours de reconstruction. Décidément, Bam est cher. Le ticket d’entrée à la citadelle est de 200000Reals par personne. A l’intérieur de l’enceinte, tout est fermé, y compris l’accès à l’étage supérieur le plus intéressant, et la salle de la maquette qui permettrait de comprendre l’ampleur de la construction en bon état, juste avant le tremblement de terre de décembre 2003.
Quand même, on peut voir de ce qui est de nouveau debout, que cette construction était énorme, et représentait une ville complète. Nous faisons le tour et pouvons l’admirer depuis une autre ruine un peu plus loin. En route pour Kerman, sur la route de la drogue arrivant de l’Afghanistan. En fait, pour nous, il ne s’agit que de quelques contrôles de police où l’on doit montrer les passeports pour satisfaire la curiosité des pandores. Les camions sont plus sérieusement inspectés, et on peut penser que les voitures suspectes sont fouillées. La qualité de la route est bonne, et nous arrivons à Mahan en fin de matinée. Il y a là un mausolée avec un jardin intéressant. Rien à voir avec Ispahan pour le mausolée ni avec Shiraz pour le jardin, mais les gens sont sympas, le lieu est simple et l’ambiance familiale.
Nous décidons de déjeuner dans le restaurant traditionnel de l’ensemble et pour 200000Reals, nous nous régalons d’un grand plat régional avec de la viande et des purées de légumes variés, une salade, du yaourt avec du concombre et une pleine assiette de fines herbes avec un grand nan, le tout arrosé de thé aromatisé, dans un cadre magnifique et chauffé. Nous repartons vers Kerman que nous atteignons dans l’après-midi. Le bazar est totalement fermé, nous devons nous contenter de la grande place centrale. Les hammams anciens que nous aurions voulu voir sont fermés aussi, par contre les mosquées sont occupées par les fidèles, et nous ne souhaitons pas déranger.
La seule animation que nous trouvons est un marché au puces où l’on trouve vraiment des choses inattendues, comme des clefs plates cassées, des flexibles de douche bouchés par le tartre, etc. Nous repartons donc vers l’ouest en direction de Shiraz, mais nous devons faire halte en pleine nature pour la nuit. Un chemin menant à un signal fait l’affaire et nous éloigne de l’autoroute.