Eurovélo6 saison 2 épisode 22

21/08/2023

Bratislava – Moca 141km

Le petit déjeuner à partir de 6h30 m’arrange bien, l’étape va être longue.
Je suis seul à l’heure dite, mais une ribambelle de militaires (de quelle nationalité ?) débarque et prend d’assaut le buffet. Certains devraient bien s’en abstenir, leur annexe ventrale étant déjà largement débordante…N’étant pas le Gallois rencontré l’autre jour, je m’abstiens de remplir mes poches pour ne rien payer pour le déjeuner.
Je remets les sacoches sur le vélo dans le lobby de ce 5*, et me voilà reparti à travers Bratislava un peu après 7h30. J’ai choisi de continuer sur la rive gauche, donc en Slovaquie, pour bénéficier de la zone €. Pour éviter la vieille ville et ses pavés, je suis le périphérique à mes risques et périls. Je crois être tiré d’affaire le long du Danube quand une erreur de fléchage m’envoie au cœur d’un énorme échangeur. 2 autres hiatus plus tard, je me retrouve bien sur l’EV6.

Par endroits, le fleuve fait plusieurs kilomètres de large, et la faune y est importante. A d’autres, il est sévèrement endigué.

On voit aussi maintenant passer beaucoup de bateaux de croisières fluviales. Vers midi, j’ai fait le trajet prévu de 60km, avec même 10km de bonus. Je cherche donc un supermarché à Vel’ké Kosihy. Tout est fermé et n’ouvre que dans l’après-midi.
Un Slovaque vraiment sympa me propose même d’aller chercher quelque chose chez lui et me le rapporter, sa femme cuisine très bien. Sur ses indications, je finis par aller manger au « buffet » d’un camping 10km plus loin (Vel’ky Lél). Le choix est simple : il n’y a qu’un panini au poulet, que j’accompagne d’un Coca. A Komarno (cette ville a la particularité d’être étendue sur les deux rives du fleuve, et donc en Slovaquie et Hongrie), je fais des courses alimentaires et j’achète des vis pour le cale-pied droit qui risque à tout moment de me quitter (j’ai fait une réparation de fortune avec du carton). Peu après Moca, pour ma dernière nuit dehors, je découvre un endroit très sympa au bord du fleuve avec 3 pontons de pêcheurs. Je m’installe devant le plus grand avec ma tente et commence à dîner quand 2 jeunes arrivent, un Canadien de 17 ans accompagné d’un Allemand de 20 ans. Ils s’imposent sur mon ponton et dans mon dîner, étalent tout leur barda, et au bout d’un moment, me déclarent que c’est bien plus sympa ici que là où ils ont monté leur tente et qu’ils vont déménager là. Je vais me coucher tôt, et les entends plus ou moins s’installer avant de m’endormir.

Eurovélo6 saison 2 épisode 21

20/08/2023
Vienne – Bratislava 81km

Pas besoin de se lever tôt aujourd’hui, le trajet ne fait que 80km environ. De plus, je ne sais pas quel type de petit déjeuner je peux espérer de cette pension. Alors là, c’est vite fixé : « il y a plein de cafés dans les environs où vous pouvez trouver un petit déjeuner ». Petit déjeuner donc dans un café BCBG, les autres ne sont pas ouverts. Je quitte donc Vienne sans en avoir bien trop profité, il faudrait y passer beaucoup plus de temps. Attraper l’Eurovélo 6 est un vrai parcours du combattant, et je dois même m’engager dans un tambour similaire à celui du pont de ShangHai pour arriver à franchir une ligne de chemin de fer.

Par contre, très drôle, sur les 10 premiers km en dehors de l’agglomération viennoise, c’est la zone naturiste au bord du fleuve. Tout un tas de gens, plus très jeunes en général, se baladent sur la piste cyclable dans le plus simple appareil. 2 Bretons rencontrés un peu plus loin à contresens parce que perdus m’ont expliqué que sur l’autre rive, c’était la même chose. D’ailleurs aujourd’hui, c’est la journée des Français, un papa avec son fils qui ne voulait pas finir son Coca, un groupe de 3 jeunes filles habitant Vienne, un groupe de 2 couples retraités et des jeunes hommes aussi. Tout étant fermé, je n’ai pas fait mes courses et je dois trouver une pizzeria pour le déjeuner.

J’enfile les km peu intéressants, un moment même au bord du « Nouveau Danube ». Il est encore un peu sec…

Enfin, au bout de la route, Bratislava et sa vieille ville (bonjour les pavés !) où j’ai réussi à trouver une chambre pas trop chère chez Tatra, le grand champion national. Dîner dans un restaurant très local et au lit, demain, l’étape doit être longue, Budapest est à 240km de là, et il semble que l’on m’attende impatiemment à la maison. Toujours pas trouvé de lit dans le train de nuit Budapest-Zurich de jeudi…