Finalement, il n’a pas fait trop froid cette nuit, car le vent s’est calmé, et que nous étions à l’abri d’un talus sur notre terre-plein. Départ un peu tardif, à 09h45, en direction d’Erzurum. Objectif : le garage VW pour faire changer le rétroviseur et contrôler le pot catalytique et la courroie. Nous arrivons à Erzurum vers 11h30, et allons direct au centre-ville dans une agence de voyage pour chercher les possibilités de passer par bateau directement de la Turquie à l’Italie, quelque chose comme Izmir-Bari. Comme nous n’avons pas de liaison internet, nous ne pouvons pas chercher nous-mêmes. En fait, cette agence ne fait que vendre des billets d’avion. Nous perdons donc 1/2h à patauger puis nous repartons bredouilles vers l’Ouest où se trouve le garage VW. Évidemment, c’est la pause déjeuner. Mais pour nous faire patienter, le chef du service essais nous invite à déjeuner dans la cantine de l’établissement. Repas simple mais bon, et nous pouvons même avoir un café à la fin. Cela nous rappelle Toyota à Islamabad. Il y a un petit salon de relaxation en mezzanine qui domine le hall d’exposition. Nous pouvons voir que les modèles exposés sont sensiblement moins chers qu’en France. Peut-être y a-t-il des différences cachées ? En tous cas, ils sont équipés de filtre à particules et pot catalytique. Donc le personnel de l’atelier doit être compétent dans ce domaine. A 13h, fin de la pause, et le K6 fait une entrée remarquée dans l’atelier. Un technicien parlant un peu le français le branche à la valise et nous explique, ce qui n’est pas une nouvelle pour nous, que nous avons fait le plein avec du gazole de mauvaise qualité et c’est ce qui a causé le défaut. Sitôt expliqué, sitôt effacé. Nous voilà ravis. Un essai routier permet de confirmer que tout va bien de ce côté-là. Mais le garage n’a pas de pièces détachées, et donc pas de rétroviseur pour remplacer celui de droite, toujours explosé. Un coup d’œil à la courroie et on nous confirme que tout va bien. Nous pouvons repartir à 14h, l’opération n’a pas été facturée, car « nous n’avons rien fait ».
Nous roulons jusqu’à la nuit pour aligner les km, dans des paysages souvent enneigés.
Les villages sont petits, les fermes pauvres. Il y a de curieux stockages protégés de la pluie par des plaques de boue (ou de bouse ?).
La route est neuve, nous reconnaissons au passage un endroit où nous avions dormi il y a 2 ans, et tout a été refait en grand. Mais à partir de l’embranchement pour Ankara, c’est la vieille route, un peu cabossée.
Des cheminées nous rapellent que nous ne sommes pas très loin de la Cappadoce.
Nous trouvons pour le campement un petit chemin enneigé à quelques km de l’autoroute sur une route peu fréquentée.