Je traîne dans les rues touristiques du côté de Galatha et achète des babioles pour la famille.
Une limonade dans le restaurant du premier soir me met en discussion avec le chef de rang qui m’a reconnu et se rappelle même ce que j’ai mangé. Lui est Kurde, il y a une serveuse Turkmène, et un autre serveur Ouzbèque. Istamboul est à la hauteur de sa réputation.
Taxi ronchon vers l’aéroport, pas de problème avec le vélo, et en route pour retrouver F à Lyon St-Ex pour le retour à la maison.
Départ avant 7h en reculant d’un km pour reprendre la route. Montées, descentes, la mécanique maintenant habituelle de cette grande route côtière.
A l’approche d’Istamboul, les problèmes s’accumulent. Il n’y a plus de file d’arrêt d’urgence, je suis contraint dans une bande de 30 à 40 cm où je cohabite avec une forte bande blanche, la saignée qui me suit depuis des centaines de km (câble de communication ?) et les bourrelets du goudron. Tout cela crée une certaine instabilité…Les voitures et surtout les petits cars me serrent. Il y a aussi une prolifération d’entrées/sorties qui m’obligent à couper des voies entrantes et sortantes pour garder le cap. A chaque fois, il faut se démonter le cou pour anticiper les trajectoires des voitures qui peuvent changer au dernier moment. Bref, tout cela est fatigant.
Arrêt à midi à Büyükcekmece où se tient une exposition internationale et se tourne un film. Je m’installe sur un trottoir à l’ombre et un homme s’arrête pour me donner un donut en m’expliquant qu’il fait aussi du vélo itinérant, et une femme me tient la jambe en allemand pour m’expliquer qu’elle a vécu 15ans en Allemagne. Marrant. Je repars et me trouve rapidement à court d’eau. Expérience renouvelée du refus de la part d’un pompiste de donner de l’eau. Je finis par m’arrêter dans un café de luxe pour prendre un café et obtenir de l’eau (que je paie plus cher que le café) après avoir reçu de l’eau chaude et du café plein un de mes bidons. Je ne m’en rends pas compte avant l’arrivée, mais ma montre a cessé d’enregistrer mes mouvements à cet endroit-là. J’ai fait 65km depuis le départ ce matin.
Je décide de quitter la route express et entrer en ville. Achat d’une cannette de Coca, conversation intéressante avec 2 soeurs étudiantes, à la suite de quoi je me fais vider par le cousin boutiquier qui a probablement des vues sur l’une d’elles.
Plus loin, surprise agréable, il y a une piste cyclable le long du littoral, qu’il faut suivre avec prudence car les pelouses sont envahies par une foule de Stambouliotes endimanchés et barbecueteurs qui empiètent allègrement sur la piste.
L’arrivée sur l’hôtel est un peu sportive, je me retrouve dans le capharnaüm du pont de Galatha, de la gare ferroviaire, du terminal des ferries. La distance totale du jour est probablement d’environ 100km, ce qui porte le voyage à plus ou moins 3000km depuis la maison.
Le quartier est très populaire, touristique, mais local. L’hôtel est simple et sympa, on remise le vélo à l’arrière en traversant le restaurant. Le personnel me reçoit avec le sourire.
Super dîner (13€) sur une terrasse dans une rue voisine, vue magnifique.
Nuit très calme, mais je me réveille plusieurs fois.