Petit déjeuner très encombré sur le toit du Jyoti Mahal, visiblement débordé par le nombre de clients logés dans les 2 bâtiments. Les omelettes arrivent au moment où nous décidions de partir. Discussion au moment du check-out, le management n’a pas retrouvé ni notre réservation, ni le paiement. JL fait des remarques sur la qualité de la gestion de cet hôtel qui a bien baissé (c’est notre 4e passage en 7 ans) à l’homme qui tient l’agence de voyage dans le hall et qui nous a reconnus. Une voiture Ola nous emmène au terminal du métro express pour l’aéroport. L’avion n’est pas plein, le voisin de JL peut se déplacer pour avoir plus de place, nous laissant 3 sièges pour 2. Voyage calme, dommage que nous n’ayons pas eu un hublot.
10/02/2020 New Delhi
On nous demande le petit déjeuner alors qu’il est payé dans la réservation. Il faut lutter pour ne pas payer, de même pour le transport retour. Au Jyoti Mahal, on ne retrouve toujours pas la réservation que nous montrons pourtant dans notre téléphone. Pas plus de colis en provenance de Goa, alors que le transporteur garantit la livraison (en port payé, alors que nous avions demandé à payer le port). Quant à notre valise, il faut que JL aille faire une plongée dans les matelas en surplus et les vieilles chaises pour la retrouver dans le tas d’autres bagages en dépôt. La chambre est sympa, dans l’ancien bâtiment. Nous partons pour la séance d’achat de souvenirs pour la famille. Nous retrouvons certaines boutiques connues (le marchand de fruits secs), mais la marchande de bracelets a disparu. Nous déjeunons dans le petit restaurant sur le toit de la petite place de Paharganj. ND n’est pas plus propre qu’il y a 3 ans, et il y a plus de traffic. Rachna contactée nous convoque à 17h chez sa mère. Nous allons faire nos adieux en Ola pour à peine plus cher qu’en rickshaw, mais JL peut se payer une petite ronflette en chemin. Rachna, sa mère et Kamal sont là. Le neveu tousse fort. Kamal va nous chercher une petite collation à base de samosas. Nous échangeons les impressions de voyage, et il est temps de repartir. Ils viennent tous nous dire au-revoir à la porte du taxi, c’est un peu émouvant. Dîner léger sur le toit du Jyoti Mahal, et au lit rapidement après avoir préparé les bagages pour le lendemain (entretemps, le colis a été retrouvé au grand soulagement de F).
En bonus : les deux plus beaux portraits réalisés pendant le voyage (à part Rachna et Dev bien entendu)
09/02/2020 Chennai
La visite de Royal Enfield, le 2e et 4e samedi du mois à 10h, n’est pas possible en ce moment, pour cause de travaux ont-ils dit au téléphone. Nous prenons un train pour rejoindre le centre-ville.
Nous admirons les anciens bâtiments coloniaux, et il se met à pleuvoir des cordes. A l’abri du store d’une boutique, nous considérons un hurluberlu qui prend sa douche sous le déluge. Puis nous partons voir l’église arménienne, la cour suprême du Tamil Nadhu et le quartier du marché.
Nous pataugeons dans la fange créée par les déchets et la pluie. Jouissif…Déjeuner très local dans un grand restaurant, avec notre serveur personnel. Puisque Cherya nous a indiqué que le seul endroit intéressant à Chennai est la plage, nous allons y faire un tour.
Retour à l’hôtel pour récupérer les sacs, et direction l’aéroport. L’avion est à 21h, nous arrivons à New Delhi juste avant minuit. Ola nous fournit un véhicule pour 485IR, sachant que le parking coûte 105IR au chauffeur, nous sommes un peu perdus pour comprendre comment il peut gagner sa vie, puisque la commission d’Ola est de 25%. Arrivée à 1h30 au Jyoti Mahal qui ne retrouve pas notre réservation malgré les coups de fil donnés dans la journée pour avertir de notre arrivée tardive. Il nous faut accepter d’être transportés vers un autre hôtel.
08/02/2020 Mallapuranm
Tôt le matin, il n’y a personne pour le petit déjeuner. Nous allons en face et commandons. Peu après l’arrivée des assiettes, F est prise d’un malaise, au bord de l’évanouissement. Un médecin indien à la table d’à côté, recommande l’hôpital. Nous voilà partis dans un autorickshaw pour un trajet de 20km jusqu’à Chettinad dans la banlieue de Chennai.
Hôpital relativement moderne, personnel parlant parfaitement anglais. Elle est prise en charge rapidement (le toubib avait probablement téléphoné), et le médecin donne une ordonnance qui est délivrée de la pharmacie de l’hôpital. Elle se sent un peu mieux et nous pouvons retourner à Mamallapuram pour le déjeuner. Nous aurions bien aimé annuler la chambre à Chennai le soir et rester là, mais ça ne marche pas.
Nous visitons donc rapidement le site très populaire où l’on peut voir, sur des rochers ressemblant à Ayer Rocks en Australie, des sculptures décrivant des scènes religieuses mais aussi de la vie courante.
Beaucoup de monde, de bruit, mais intéressant. Il faut dire que les Indiens paient le 10e de ce qui est demandé aux étrangers (et pas de pitié pour les personnes âgées).
Il y a aussi un énorme rocher posé en équilibre précaire sur une pente lisse.
En fin d’après-midi, nous prenons un autorickshaw pour le carrefour au nord de la ville, et prenons le premier bus en direction de Chennai. Nous devons nous installer tout au fond. A l’arrêt suivant, des jeunes montent et viennent compléter la banquette. L’une d’elle, Cherya, qui travaille dans une banque, nous permet de comprendre que nous pouvons arrêter le bus tout près de notre hôtel au sud de Chennai. Et nous finissons le parcours à pied. Anssun boutique est un hôtel très smart, et la chambre 309 donne sur la rue calme, avec un petit balcon. Le patron est un jeune cardiologue très sympathique. Nous allons dîner dans un gigantesque restaurant sur une grande avenue.
07/02/2020 Pondichéry – Mallapuram
L’ambiance à Pondichéry est beaucoup plus décontractée, on sent l’influence française, les rues ont des noms français.
Sur le front de mer, les statues de Gandhi et Nehru se font face à côté du palais du gouverneur.
L’après-midi, nous décidons d’aller voir Auroville, la ville utopique de Sri Aurobindo, fondée en fait par la « Mère », une française (Mirra Alfassa) qui l’a secondé jusqu’à sa mort et qui a ensuite réalisé son rêve.
Le cœur de la ville se trouve dans le Matriandir, une énorme boule posée sur 4 arcs dans laquelle il est possible de « se concentrer ». Cette boule a été entièrement fabriquée par des bénévoles, de la conception d’après les instructions de la Mère jusqu’aux finitions.
Le projet n’est d’ailleurs pas fini, puisqu’il inclut les jardins, un lac, tout un environnement. La ville elle-même fait aussi l’objet d’un plan « en comète » qui se réalise petit à petit, au rythme des arrivées et de l’argent qui rentre dans l’organisation. Le concept, bien que non religieux, fait la part belle à la spiritualité, puisque la règle de vie sur place est orientée vers le divin. Il y a un grand nombre de visiteurs tant à l’ashram à Pondichéry qu’à Auroville. Nous déjeunons sur place, puis retrouvons notre chauffeur d’autorikshaw qui nous a attendus une heure de plus que prévu…ce qui se traduit à l’arrivée à l’hôtel par une discussion animée sur le prix qu’il faut lui verser. Nous ne nous quittons pas bons copains. Et nous sommes obligés d’essayer d’en trouver un autre pour aller prendre le bus pour la suite du voyage. Un premier triporteur omnibus nous emmène à un endroit où nous pouvons enfin prendre un autorikshaw pour l’arrêt du bus (la statue d’Indhira Gandhi !).
Trajet dans un bus finalement assez confortable bien que mal noté dans l’application Redbus. Arrivée à Mahabalipuram dans la soirée. Le patron de l’auberge Rajakrishna est sympathique et flexible. Nous changeons un peu d’argent et sommes informés à cette occasion que le change était plus favorable à Goa parce qu’il y a une exemption de taxes là-bas. Décidément, à Goa, ils prennent des initiatives, puisque la province a aussi viré Uber et Ola pour laisser toute la place à GoaCabs.
Dîner dans un restaurant local à recommander : Gecko café, où l’on peut voir la Royal Enfield du grand-père en voie de biodégradation, et où l’on est accueillis par le patron extraverti, dont les 3 frères font marcher le restaurant (l’un chef, l’autre à la musique, le dernier quelque part). A tester, le « red snapper » (plutôt un rouget ?) aux herbes, absolument délicieux, bien qu’assez cher, mais il le vend au poids, et le nôtre faisait, parait-il, 1kg. Nuit très tranquille.
06/02/2020 Madurai
Le parcours du car est bizarre et passe par le nord dans la montagne. Dans une ville que nous traversons, une place sert de dortoir.
Ce qui est intéressant à Madurai, mis à part le peuple dans la rue, c’est le temple hindou Shree Meenakshi, immense et grandiose avec ses portes incroyables aux quatre points cardinaux, son enceinte intérieure et le bâtiment principal très sombre.
Il faut quasiment se déshabiller pour entrer dans ce temple, et les photos sont strictement interdites. On nous permet de monter dans les étages d’un magasin dans la même rue pour prendre un cliché d’en haut sans intérêt.
Avant d’aller prendre le train pour poursuivre le périple, nous mangeons dans un petit restaurant sur des feuilles de bananier en compagnie d’une femme, ses filles et sa petite-fille, toutes très souriantes.
5h d’express pas trop bondé pour rallier Villupuram puis 1h d’omnibus pour arriver à Pondichéry en fin d’après-midi.
05/02/2020 Cochin
Nous partons visiter le palais Mattancherry du gouverneur hollandais, à l’est de la presqu’île. Magnifiques peintures murales de tout le panthéon indien, photo interdite. A côté, au bout d’une ruelle, nous entrons dans la synagogue très fréquentée bien que peu intéressante. Nous pouvons quand même passer là un petit moment de calme. F voudrait continuer vers le marché aux épices, mais il a sensiblement disparu. A l’entrée de la ruelle, nous déjeunons dans le charmant restaurant Shree Ganesha, dans le jardin très calme. L’après-midi, nous suivons la foule qui nous emmène à l’embarcadère pour Ernakulam dont le prix de passage très faible nous engage.
Nous allons visiter le musée du Kerala, bourré d’objets divers régionaux de différentes époques. Il y a notamment une série de masques de théâtre Kathakali très expressifs. A l’aller, nous avons dû nous dérouter pour éviter une fête dédiée aux éléphants. Nous nous y précipitons donc à la sortie.
Tambours et trompettes nous guident. La rue par laquelle les pachydermes vont arriver au temple est pavoisée, et toutes les entrées de maisons sont décorées, les gens attendent avec des offrandes.
Dans le cortège, les mêmes masques dansent.
3 éléphants caparaçonnés se fraient le passage dans la foule.
Mais il nous faut retourner à Kochi pour prendre le car longue distance pour Madurai. Retour à l’hôtel par le ferry et un autorikshaw. Dîner rapide avant d’aller prendre le car dans une station-service. 2 cars pour Madurai : l’un avec et l’autre sans air conditionné. Probablement parce qu’au moment de réserver, le car avec AC était déjà plein, nous sommes dans celui sans AC. Au départ, il fait chaud, mais cela se tasse avec la vitesse, et nous finissons par dormir quelques heures.
04/02/2020 Cochin
Petit déjeuner dans un café/galerie à quelques centaines de mètres, très bon. Comme nous avons des problèmes avec la chasse d’eau et à cause des moustiques, le réceptioniste nous change de chambre, nous montons à l’étage (probablement celle qui nous était destinée au départ, il nous a pris pour une Allemande arrivée encore plus tard que nous). Visite très agréable de Cochin, les carrelets chinois, le quartier occidental (où est notre hôtel), les quais.
Nous admirons le geste des pêcheurs qui jettent leur filet avec le mouvement inchangé depuis des siècles.
Déjeuner avec vue sur le fleuve.
Rencontre très sympathique de Clément vivant à Montreux qui fait le tour de l’Inde avec son frère Maximilien en 2CV depuis la France, et sa copine qui suit en scooter (voir « rodeoen2cv » sur Facebook et Youtube). Spectacle d’arts matiaux du Kerala, suivi d’une courte (1h seulement) pièce de théâtre Kathakali du Kerala, très impressionnante, assez similaire au No japonais, sauf que les acteurs ne parlent pas du tout. Il faut être très attentif aux jeux des yeux et du corps.
Dîner italien d’une soupe et une pizza. Sommeil plus calme, WC en état.
03/02/2020 Mysore
Le petit déjeuner est servi à partir de 7h00. Mais à 7h, nous sommes obligés de réveiller les serveurs. Petit déjeuner trop copieux, avec omelette sur toasts et toasts avec beurre. Nous sommes un peu en retard à la gare, mais cela n’a pas d’importance, la queue n’est pas pour nous, la ségrégation a toujours cours en Inde. Achat facile de nos billets, et départ pour le palais. Ouverture à 10h ! Nous avons vraiment tout faux.
Nuresh nous emmène -à notre demande- dans un magasin d’état vendant l’artisanat local. F hésite devant des vêtements, le vendeur essaie de nous vendre un éléphant en bois de plus en plus petit, et nous finissons par acquérir un flacon de 50ml d’huile de santal pour la fortune de 50€ et un autre d’huile d’eucalyptus pour soigner nos rhumes.
La visite du palais réserve des bonnes et des mauvaises surprises. Les salles de réception sont très belles et valent le déplacement, avec les marbres, et les objets précieux. Par contre, on ne voit que 1/4 probablement de la surface, et cela reste très protocolaire.
Quant aux appartements royaux, ce qu’on peut voir est miteux. Explication de Nuresh : la famille du maharadja n’autorise pas plus de visite. Nous, nous trouvons que 320 roupies, c’est cher pour ce que l’on peut voir. Bon, évidemment, ramené en €, ça ne fait que 10€ pour nous deux.
Après avoir acheté des timbres pour les cartes postales, nous reprenons la route vers Bengalore. De jour, Nuresh est plus fringant, et ce retour passe vite, malgré les embouteillages autour de Bengalore. Nous avons 4h à attendre notre vol pour Cochin. Le câble de charge du téléphone étant parti en soute, et le téléphone étant nécessaire pour la communication avec le chauffeur à l’arrivée, il a fallu en racheter un autre, et trouver un point de chargement. Dîner rapide avant le vol. L’avion est rempli à 10% seulement. Une gamine fait un charivari du diable pendant tout le vol, courant en avant et en arrière, faisant des barres parallèles sur les accoudoirs, etc. Vive l' »éducation » moderne. Sa petite sœur était plus calme, le nez sur la tablette de sa mère.
A l’arrivée, le chauffeur nous attend, s’empare du téléphone de JL et modifie notre destination dans l’application, ce qui fait que la note passe de 1080 roupies à 164. Mais bien sûr il nous emmène à l’hôtel et demande les 1080. Nous transigeons à 1050 puisque nous avons participé à la tricherie. Il est minuit et il faut réveiller le veilleur pour nous faire ouvrir. Chambre au RdC envahie par les moustiques. Mais le quartier est calme et nous dormons comme des loirs.
02/02/2020 Belur
Petit déjeuner frugal dans l’hôtel (oeufs brouillés sucrés…) et en route pour le temple Chennakesava voisin.
Il y a beaucoup à voir, les bâtiments sont couverts de petites statues décrivant des batailles et des scènes mythologiques. L’intérieur est très sombre, mais comporte aussi beaucoup de statues. Il est interdit d’entrer dans les alcôves où se trouvent les statues des dieux. A heures fixes, des officiants ouvrent les rideaux et les dévôts (et les curieux) peuvent apercevoir les dieux.
Nuresh nous convoie ensuite à Halebidu pour voir un autre temple, très intéressant aussi.
Déjeuner sur la route de Hassan, puis nous prenons la route pour Mysore.
Arrivée vers 17h, et passons par la gare pour essayer de réserver un train de nuit entre Madurai et Pondicherry, ce que l’application ne nous permet pas de faire, encore une fois pour cause de défaut de paiement. Nous devrons revenir le lendemain à 8h. Donc, nous allons à l’hôtel pas très loin. Immédiatement trempette dans la piscine sur le toit de l’hôtel.
Il n’y a personne ni pour se tremper ni pour faire le service. Coucher de soleil sur Mysore. Dîner dans le fameux restaurant de l’hôtel où se trouve un beergarden et deux musiciens locaux essayant de se faire entendre.