Arrivée prévue à 9h30, en fait 11h30. Le projet est de louer une voiture avec chauffeur pour faire un triangle Bengalore-Belur-Mysore-Bengalore. Une application Olacabs devrait permettre de louer des véhicules sans chauffeur. Parce que nous n’arrivons pas gérer correctement l’inscription, nous nous rendons directement au lieu de prise en charge. Là, malgré nos efforts, impossible de payer la location dans l’application (refus par la banque, ou refus de la carte internationale par l’appli ?). L’un des hommes de l’agence nous propose de nous louer sa voiture toute neuve, avec lui comme chauffeur. Il nous fait un prix qui nous convient, mais excluant les péages et parkings. Et finalement tergiverse. Nous rompons et nous dirigeons vers l’agence de voyage Skyway après le déjeuner (notre plan original était de rouler le matin…). Là, nous faisons affaire et pouvons finalement monter dans la Toyota de Nuresh à 17h. Entretemps, Aichaya nous a aidés à faire envoyer le câble de l’iPad à l’hôtel où nous atterrirons en retournant à Delhi. Évidemment, le trajet dure 4h, et se déroule majoritairement de nuit. Circulation infernale rappelant de mauvais souvenirs à JL, mais Nuresh s’en sort bien, quoiqu’un peu lentement.
A 21h30, nous pouvons encore avoir un dîner dans l’hôtel et au dodo bien fatigués.
31/01/2020 Old Goa
Nous commandons un vtc sur l’appli locale (GoaCabs), et çà marche ! Il nous emmène à la gare de Margao pour pas cher. Là, déception, le 1er train pour une gare proche de Old Goa est 2h30 plus tard. Il nous faut reprendre un autre vtc, pas envie de se trimballer un bus dans l’autre sens. Le chauffeur nous lâche devant la basilique du Bom Jesus.
A voir, cette église très haute mais non voûtée, assez sombre, très jésuite. De l’autre côté de la rue, au fond des pelouses bien léchées, 2 grands bâtiments blancs semblent se tourner le dos.Il s’agit de 2 églises encore plus jésuites, la cathédrale Ste Catherine et l’église St Jérôme, qui abrite le musée (fermé le vendredi). Ce sont des églises des 17/18e siècles, bâties très solides, peu élégantes. St Jérôme est en travaux, on n’entre pas.
F découvre qu’elle a oublié le câble de chargement de l’iPad au Blue Corner.
Nous déjeunons dans une gargotte dans le parc qui accepte de garder nos gros sacs pendant que nous allons jeter un coup d’oeil à la chapelle Ste Catherine.
Après-midi, nous rallions Panaji d’où part notre bus de nuit.
Visite du vieux quartier portugais des Fontainhas, petites ruelles en pente et habitants sympas. Nous avons pu voir la haute cour de justice et l’église de l’Immaculée Conception. Repos dans les jardins Garcia de Orta après avoir pris en photo l’abbé Faria dont la statue orne le quai.
Après un dîner sympa dans une ruelle, nous nous acheminons vers la gare des bus où nous attendent nos sacs en consigne et après un gymkhana dans le noir entre les bus pour toutes les directions, nous pouvons attendre le nôtre avec d’autres voyageurs. A 20h45 arrive notre coursier, et nous embarquons. Mais des retardataires font que le départ ne se fait qu’avec 30mn de retard. Nous dormons malgré les chaos, il n’y a pas trop de bruits supérieurs à ceux du bus. Arrêt pipi dans la nuit.
30/01/2020 Goa
Petit déjeuner agréable dans le bar sur le même pont que notre cabine. A l’arrivée du bateau, il nous faut attendre accostés on ne sait trop quelle autorisation pendant plus d’une demi-heure. Le quai est en fait au bout du port de fret, et nous voyons les bobines de métal arriver probablement d’une aciérie locale, et être stockées avant d’être chargées sur un cargo. Des grues portuaires déchargent du vrac, charbon semble-t-il. Enfin, nous sommes autorisés à descendre. Et là, nous nous rendons compte que, faute d’avoir réservé un véhicule sur internet, nous devons passer par les « taxis » prépayés, le moins cher étant 400 roupies pour 3km (prix pour la même distance à Delhi : 50 roupies). De la gare des bus, nous partons dans une guimbarde qui s’arrête tous les 500m en direction de Margao à 30km. De Margao, une autre guimbarde du même acabit nous propulse vers Benaulim. De l’arrêt, il nous reste environ 1 km pour rejoindre l’hôtel en bord de mer, que nous couvrons à pied, croisant pas mal de touristes, dans nos âges, à pied, en vélos, et autres transports. La zone est très touristique, tendance bidochon.
Le Blue Corner est conforme à la description, au bord de la plage. Hébergement en paillotes pas très spacieuses, avec lit à baldaquin équipé d’une moustiquaire et eau chaude pour la douche. Déjeuner léger dans le restaurant sur la plage. Bulle sur place dans l’après-midi, nous nous trempons sans pouvoir nager, il y a un fort courant côtier, des vagues puissantes, et l’eau est très sableuse. Mais il y a du monde très divers sur la plage.
Dîner dans le restaurant, nous n’avons décidément pas envie de bouger, c’est la partie farniente. Nuit calme.
29/01/2020
Nous partons de bon matin pour aller voir la plage de Chawpathi, haut lieu de rendez-vous de la jeunesse de Mumbai.
Bon, cela ne vaut pas trop le déplacement, mais nous décidons de suivre la côte en direction de la pointe sud dans l’espoir de voir de belles propriétés. Nous avons vu beaucoup de voitures, avalé plein de gaz d’échappement, longé une grande propriété le long de la côte qui nous empêche de rien voir. Et nous découvrons que le D200 ne veut plus fonctionner. Demi-tour donc, et direction « Handloom house » dans les environs de laquelle nous devrions trouver des marchands d’appareils photo. Il semble que l’appareil ne lit plus la carte mémoire. Et vive le GPS du téléphone qui nous conduit directement dans le quartier des vendeurs d’appareil photo. L.e premier est le bon JL explique notre souci et en manipulant l’appareil découvre qu’une des bagues de positionnement de l’objectif est décalée. Le D200 peut continuer le voyage mais voilà qu’en bon commerçant indien le vendeur sort une boite d’un autre Nikon, le D7500 et propose un prix et le rachat du D200…. Discussion transaction la vente est presque faite sauf que nous n’avons pas le chargeur avec nous. F propose d’aller d’abord à l’hôtel chercher les sacs à dos et donc le chargeur en prenant le temps de manger et de réfléchir avant de se lancer dans cet achat.
Nous filons dare dare vers l’hôtel à pied en cherchant un endroit pour manger. Nous fixons notre choix sur un restaurant rempli d’étrangers venus boire de la bière et nous attendons longtemps notre plat.
En arrivant à l’hôtel quelques centaines de mètres plus loin JL trouve enfin un chauffeur de taxi qui accepte de nous conduire de l’hôtel au magasin (l’achat s’est décidé entre temps) puis au terminal où nous devons prendre le bateau de la compagnie Angrya pour Goa, embarquement avant 3h pour un départ à 4h et il est 2h45… Nous avons acheté le D7500, abandonné le D200 à sa nouvelle vie et pris le bateau à l’arrache vers 3h25. Le plus rigolo dans cette histoire étant qu’à un moment, le chauffeur répond à un appel et tend son téléphone à JL qui, stupéfait, entend quelqu’un de la compagnie maritime lui demander si nous sommes sur le chemin et quand comptons-nous arriver ? La compagnie avait le nom de notre hôtel, l’a appelé, et a appris que le taxi n°xx nous avait embarqués. De là, ils ont retrouvé le n° de mobile du chauffeur (comment ?) et nous ont appelés. Service asiatique… Les 250 roupies négociées au départ se sont évidemment transformées en 500 à l’arrivée où il nous a fallu pourtant escalader une barricade et marcher un peu pour atteindre la guérite d’accès à la navette du bateau.
Nous n’étions pas les derniers contrairement à ce que l’employée de la compagnie avait déclaré : nous avons attendu une Indienne plus en retard que nous.
Le bateau est très sympa, en fait c’est un ancien bateau japonais, et tous les panneaux sont dans cette langue. Les sièges dans la cabine sont des fauteuils sans jambes, et nous avons même deux accoudoirs au sol.
Dîner très correct dans le restaurant self du bateau et nuit très tranquille pendant le trajet.
28/01/2020 Mumbai
Les conditionneurs d’air font un bruit épouvantable juste à côté de notre fenêtre. JL regrette d’avoir laissé ses bouchons d’oreilles à New Delhi. Lever pas très tôt, vers 8h alors que nous voulions aller voir l’île Elephanta avec le 1er bateau à 9h… C’est raté. Nous cherchons le petit déjeuner sur le toit alors qu’il est au RdC. Buffet très correct.
Bateau, ile Elephanta, JL retrouve ses impressions de 20 ans en arrière, surtout après avoir visité les Bouddhas de Dalian…
Déjeuner dans un restaurant sur l’île, très fréquenté.
Après-midi, nous allons visiter la gare Victoria et le quartier catholique Khotachi Wadi.
Nous tombons sur une clébration en l’honneur du dieu Ganesh, et on nous offre à manger et à boire. Jolies vieilles maisons dans les petites rues. Nous avons réussi à prendre 2 taxis « au compteur ».
26/01/2020 Cérémonie religieuse et réception formelle
Petit déjeuner de gâteaux achetés dans la rue et d’une pomme. Le mariage se déroule en 2 temps : une célébration au temple sikh et un banquet dans un restaurant ad hoc. Nous sommes en avance à 10h30 au restaurant (pourtant à l’heure d’après l’invitation), et devons attendre environ une heure, moment où les choses s’accélèrent brusquement. Plus personne dans le restaurant, nous comprenons qu’il faut aller dehors.
Et nous rencontrons Rachna difficilement reconnaissable tant elle est maquillée et parée d’une robe imposante rouge. Rajiv nous embarque dans une voiture déjà bondée et nous allons au temple.
Psalmodies, musique lancinante, officiant très sérieux, à quatre reprises Rachna et Dev, reliés par un foulard rose symbolique font le tour de l’autel, et les voilà mariés.
Un oncle de Dev (le mari) nous donne quelques tuyaux pour que nous comprenions un peu le cérémonial. Globalement, pour quelqu’un ne comprenant pas la langue, cela ressemble fort à nos célébrations, aux détails près que tout le monde doit être couvert, et que les femmes et les hommes sont séparés. Nous partageons un repas symbolique sous forme de riz gluant très sucré
Le grand frère du marié semble très ému et écrase quelques larmes. La mère de Rachna a le sourire. On rembarque tout le monde pour le restaurant. Là, tous les invités sont arrivés, peut-être 200 personnes en tout. Musique tonitruante avec tambours, les mariés font leur entrée ensemble, mais Rachna doit terminer le parcours sous un treillis de fleurs porté par les hommes de sa famille. Il nous est impossible de nous approcher et de prendre des photos, trop de monde pressé sur le trajet. Ils sont installés sous un dais et reçoivent les félicitations des invités à tour de rôle.
Puis commencent les danses. Buffet de douceurs à l’entrée de la salle, grand buffet de plats indiens et chinois dans la salle. Nous revoyons le collègue de Rajiv rencontré vendredi soir et faisons la connaissance d’une amie du temps de ses études, tous les deux avocats évidemment. Discussions intéressantes avec des professeurs de français et un ami de Rachna multi-actif qui pratique le mannequinat, l’organisation d’expositions de photos et tableaux en France, l’accompagnement d’étudiants stagiaires, etc. Un peu trop Indien, et qui prétend que la loi qui passe en ce moment concernant l’intégration de toutes les religions sauf l’Islam n’est qu’une gesticulation sans portée, ainsi que les combats au Cachemire des locaux refusant l’intégration de leur province à l’Inde… Après avoir félicité la mère et les frères de Rachna, l’oncle de Dev, et finalement les deux mariés, nous prenons congé et retournons fourbus à l’hôtel vers 17h. Dîner épicé dans un restaurant familial voisin.
25/01/2020 Cérémonie familiale de préparation de la mariée
Petit déjeuner avec des restes du dîner de la veille donnés par la mère de Rachna. Balade du côté de Chandi Chawk, où nous avons trouvé la statue de Gandhi un peu étouffée dans les constructions envahissantes. Quartier connu que nous avions visité en 2017, et qui est aujourd’hui très congestionné par les travaux du métro.
Nous jetons un coup d’œil intéressé aux robes de mariée et évitons la mosquée Majiv trop fréquentée, passons au milieu des magasins de pièces détachées automobiles.
Nous mangeons dans un restaurant très « militaire » servis par des bidasses en tenue (10IR dans l’addition pour les veuves de guerre, que nous ne payons pas). Retour à l’hôtel de nouveau pour repartir avec nos cadeaux chez Rachna vers 17h.
Là nous attend la cérémonie des bracelets. Il s’agit d’enfiler à Rachna des fourreaux de bracelets rouges et or qu’elle devra garder pendant un an. Pour l’instant, ces bracelets sont cachés par un foulard, ils seront découverts dimanche. Cérémonie très amusante et émouvante, uniquement la famille est là, et les plaisanteries vont bon train. JL fait des portraits.
A la fin, il ne reste plus que les femmes qui s’amusent beaucoup entre elles. Retour à l’hôtel en autorikshaw après un dîner rapide (nous sommes « traités » spécialement avec une petite table sur un lit).
24/01/2020 Enterrement de vie de jeune fille indienne
De bon matin, après un petit déjeuner tout aussi bizarre que la veille, nous partons, en métro, voir Qutub Minar, un site de ruines où l’on peut voir une tour ressemblant à un minaret et les restes d’une madrasa.
Après un déjeuner très local dans un village, notre chauffeur qui se rend à la mosquée nous fait entrer dans le parc Mehrauli, une nécropole un peu à l’écart des circuits touristiques.
Retour à l’hôtel pour une douche en risquant notre vie en traversant les avenues très chargées. Vers 18h, nous nous rendons en aurorickshaw chez Rachna, quelques km au nord de notre hôtel. Rachna nous y attend, toute peinturlurée de héné sur les membres.
Beaucoup de femmes de la famille se font tatouer de cette façon.
Ensuite, nous passons la soirée à danser et banqueter dans une tente dressée sur un parking voisin avec un orchestre tonitruant. Nourriture exclusivement végétarienne et pas d’alcool.
La famille de Rachna se dit Penjabi bien que tous soient nés à Delhi. Le père est mort en 2015 à 60 ans. Il possédait un commerce qui permet aujourd’hui à la mère de vivre correctement. Rachna a 2 frères. Kamal, l’aîné, est marié et a 2 enfants. Il remplit sa voiture dépose des amis et nous ramène à l’hôtel vers minuit.
23/01/2020 New Delhi, l’astronomie, et un puits à escaliers
Petit déjeuner dans un restaurant voisin de l’hôtel qui en est dépourvu. Cela ressemble beaucoup à un déjeuner tout court. Pour le jus de fruit, nous avons acheté dans la boutique du parc une bouteille d’un jus non identifié qui s’avère très amer si consommé pur. Rachna passe nous voir avec sa mère en fin de matinée, sans avoir le temps de déjeuner avec nous. Elle insiste pour payer les 5 nuits, et il devient évident qu’il nous faut accepter le remboursement de notre paiement. La rencontre nous permet de nous faire une meilleure idée du code d’habillement, et nous pouvons constater que nous n’avons rien apporté de trop.
Déjeuner rapide à l’hôtel Jyoti Mahal où nous sommes allés par nostalgie et tenter de réserver pour les derniers jours du voyage. L’après-midi, nous allons visiter le site Jantar Mantar d’observation des étoiles, un peu semblable à ce que nous avons vu en 2017 à Jaïpur.
Il y a quelques explications qui nous permettent de comprendre un peu mieux comment ces installations étaient équipées et utilisées. Vue rapide d’un puits à degré, comme nous en avons vus au Pakistan et au Rajasthan.
Celui-ci est vide, alors que ceux que nous connaissions étaient plutôt pleins d’eau.
Dîner aux alentours de Rajiv Chawk dans un restaurant où nous avons mangé le menu unique, des petits plats sur une grande assiette, les serveurs passant pour remplir les préparations végétariennes à consommer avec des pains, coiffés du turban local, accompagnés du crincrin folklorique (1200IR quand même).
Retour en métro. Un peu moins de bruit ce soir-là. Nous en profitons pour avancer dans nos réservations de transport et logement.
22/01/2020 Arrivée à New Delhi
L’avion atterrit avec 45mn d’avance, ce qui, additionné au brouillard, fait qu’il n’y a pas de porte libre, on nous débarque en bus. Les sacs et la valise mettent du temps à sortir, nous changeons un peu d’argent (le taux s’avèrera le plus mauvais de tout le voyage), et nous équipons d’une carte SIM Airtel communications illimitées, y compris les données, pour environ 20€ pour le mois (très utile) ce qui compense l’avance de l’avion. Notre chauffeur nous attend bien au point de rendez-vous à l’heure prévue. Le carrosse (VW Passat) s’est transformé en citrouille (Suzuki Maruti), la valise voyage sur le siège du passager avant (ce service commandé sur le site Opodo nous a coûté 3 fois le prix local avec une application). Arrivée à l’hôtel Solitaire de Laxmi Nagar, surprise, cela ressemble bien aux photos, mais l’environnement est plutôt glauque, extrêmement sale et surtout horriblement bruyant. Nous essayons de changer notre chambre donnant sur la rue pour une aveugle mais moins bruyante, mais ce ne sera faisable qu’à partir de la 3e nuit. Il faut payer une partie du séjour pour obtenir la clef, nous payons 2 nuits, Rachna a insisté pour nous inviter, nous lui laissons les 3 dernières, celles du mariage. Après-midi, visite du site Akshardam, un temple dédié à un Indien qui a voué sa vie au bien d’autrui. Il semble que le site est en perpétuelle évolution, il ne semble pas fini. Nous voyons des ouvriers mettant en place de têtes de vache dorées sur tout le pourtour du bâtiment principal. Il faut pratiquement se déshabiller à l’entrée, impossible de prendre des photos. Une partie de l’espace extérieur est occupée par des statues de personnalités importantes de l’histoire de l’Inde.
Retour à l’hôtel en « autorickshaw » (triporteur style Vespa). Dîner local aux environs de l’hôtel dans un restaurant recommandé par le réceptionniste de l’hôtel. Coucher tôt, nous dormons rapidement malgré le bruit, grâce à la fatigue du voyage. JL se relève dans la nuit pour se mettre des bouchons d’oreille.