Il fait assez froid, bien que nous ayons laissé le chauffage stationnaire du K6 en route toute la nuit, mais au plus bas niveau. Nous repartons dès le petit déjeuner avalé, objectifs : faire le plein de gaz dans la 2e bouteille, faire laver le K6, prendre du gazole pour la dernière fois en Iran et passer la frontière. Nous roulons donc vers Maku que nous atteignons vers 11h30.
En route, nous avons pu faire remplir la bouteille de gaz, une fois de plus, il faudra faire attention en la mettant en service, elle est quasi pleine, bien que JL ait vidé une partie du liquide avec le vendeur. Au sud de Maku, la dernière pompe des camions nous fait le plein, et à l’entrée de la ville, nous faisons laver la « machine » (nom donné par les Iraniens à leur voiture). Puisqu’il nous reste des Rials que nous aurons du mal à changer, nous nous offrons notre dernier déjeuner iranien dans un petit restaurant de Maku. Menu fixe, pas d’embarras du choix, sauf pour le plat principal pour lequel le patron nous impose des khebabs. Nos voisins prennent des shashliks. Quelques achats de nourriture, et nous voilà partis pour Bazargan, car les banquiers de Maku nous ont assuré que c’est là-bas que l’on peut changer avantageusement. Nous avons des doutes, parce que nous avions déjà eu des problèmes dans le même sens en 2015. Nous faisons nos calculs et décidons que nos 2085000Rials doivent nous donner au moins 225 lyres turques. Pas moins. Le changeur (qui était plus ou moins officiel en 2015, et qui maintenant a une belle enseigne) nous en offre 195 lyres, pas plus. Discussion houleuse, JL se retire. F est d’accord pour tenter les pirates à la frontière, et là, évidemment, le résultat est encore plus faible, il y en a même un qui offre 95 lyres. Il semble que pendant notre voyage, la monnaie iranienne ait subi une forte dévaluation. Nous décidons que ces rials seront mieux remis à nos enfants pour leur prochain voyage que bradés à des gougnafiers. A l’entrée dans l’enceinte de la douane, comme lors de nos précédents passages, un « guide » vient offrir ses services, que nous refusons poliment mais fermement. Comme nous connaissons les démarches, le passage se fait assez vite du côté iranien, sans fouille. Un petit cafouillage se produit qui fait que nous attendons un peu devant la partie turque du portail de passage. Un conducteur de voiture en attente nous aide à contourner toutes les barrières, et nos passeports européens nous donnent un droit de passer devant les queues, la partie turque est rapide aussi, avec juste une ouverture des portes, sans fouille. En 3h, le passage est bouclé, nous pouvons prendre une photo des monts Arrarat depuis le côté turc sans les poteaux télégraphiques.
Le ciel est clair, la vue est magnifique. Nous nous arrêtons pour admirer le coucher du soleil sur le mont Arrarat qui est en train de disparaître dans le lointain.
Nous passons à Dogubeyazit prendre un peu d’argent à un distributeur et trouvons un emplacement pour la nuit quelques km avant Agri. La température est de nouveau négative.