Départ tôt juste après 7h, le vent est absent, je veux en profiter avant qu’il se lève. Ce qu’il fait vers 9h, rendant la progression plus lente. La route monte et descend, un vrai bonheur. J’attends la descente définitive vers la mer et Tekirdag. La 11e montée est la plus tuante, 2,8km à plus de 7%. Mais c’est aussi la dernière et la descente se fait à fond la caisse. Je n’ai plus de compteur, pour le réinitialiser, il me faudrait mesurer la circonférence de la roue et surtout savoir comment entrer les paramètres dans la boîte.
Je rejoins la mer de Marmara à Suleymanpasa, l’entrée de Tekirdag, la station balnéaire avec une drôle d’architecture.
A Tekirdag, courses pour le déjeuner, et déjeuner dans un kiosque sur l’esplanade de la plage avec un gamin Turc qui bulle. Sieste sur place, je dors réellement au point que j’ai du mal à me retrouver au réveil. Et ça repart, le long de la côte, il n’y a plus de grandes dénivelées. Arrivée à Marmara vers 16h30, je ne trouve pas de super-marché et je continue. Je finis par trouver un petit épicier qui me vend du pain et de la viande séchée, super bonne. J’ai des difficultés pour trouver un endroit correct pour poser la tente. Finalement, je me glisse dans une résidence et essaie de me poser sur une plage privée, mais on me déloge gentiment en m’indiquant qu’il y a « un camping gratuit 1km plus loin ». C’est une zone de travaux abandonnés squattée et « administrée » par une harpie et sa famille. Je fuis et atterris sur une plateforme entre la route et la mer. Je monte la tente pour la dernière fois . Ce sera très bruyant et dur, mais c’est local et c’est la dernière nuit. A côté de ma tente, un petit monospace turc est garé, avec une tente sur le toit. Il y a un couple et 3 enfants qui n’arrêtent pas de monter et descendre l’échelle. La femme est voilée et porte un chador jusqu’aux pieds. Mais tout le monde se baigne plus ou moins habillé. Ils prennent un repas rapide et repartent après avoir replié la tente. Je reste seul sur ma plateforme.
Les panneaux indiquent Istamboul à moins de 80km, mais je pense qu’il ne s’agit que de l’entrée, car un calcul fait sur Google Maps avec le gamin à midi donnait Istamboul à 147km, et je n’en ai fait que 50 depuis. En tous cas, j’ai repéré l’hôtel sur mon GPS, et je sais à peu près comment y aller via l’aéroport Attaturk. ça sent la fin du voyage.
Nuit bruyante à cause de la route, et je me réveille avant la sonnerie.