Nous voilà partis, pas trop de bon matin (10h), une fois des courses faites. Objectif la grande cascade. Chaussures de montagne aux pieds, chapeau sur la tête, on ne peut pas nous prendre pour autre chose que des touristes. 1 heure de montée dans le village au milieu des jeeps et microbus chargés à mort de touristes kyrgyzes qui montent aussi vers la grande cascade. Rapidement, l’asphalte cède la place à la poussière et nous sommes dans un nuage. Au bout de la route, tout le monde est à pied, et nous voilà entourés de kyrgyzes qui courent dans tous les sens pour monter plus vite que le copain. La Cascade est une pissette qui ne vaut pas celle de l’entrée de Sallanches, ni par le débit, ni par la hauteur. Mais qu’importe, tout le monde est content et prend des photos. Nous décidons de monter plus haut voir le nez de la cascade. Il faut escalader un dièdre étroit mais sans difficulté majeure, sauf que les Kyrgyzes continuent de monter et descendre sans se soucier de savoir qui a la priorité dans ce passage serré. Nous arrivons tout de même au sommet et pouvons admirer le paysage derrière. Quelques gamins du village sont plus haut et pataugent dans le torrent en se prenant en photo. Pour redescendre, nous choisissons de partir en travers, dans la direction d’une vallée haute où l’on aperçoit un campement. Après avoir traversé plusieurs couloirs d’éboulis, nous sommes dans le vallon et arrivons au campement des bergers qui ont quelques vaches ici.
En fait, c’est une bergère de notre âge (63) qui nous accueille chaleureusement et nous offre le thé. Le thé, c’est le point de départ. Si le contact est bon, autre chose va suivre.
Et là, le contact est très bon, il vient du yaourt en grand bol, de la crème en grand pot, du pain et du plov. Nous sommes obligés de tout goûter et apprécier. Pas de mal à s’extasier devant le yaourt incroyablement frais et fin. Nous passons un bon moment avec cette famille, le fils étant remonté de la vallée avec 2 petites filles. Et pour remercier F qui donne 100 soms pour le déjeuner, nous repartons avec une bouteille de « moloko », ce fameux yaourt.
A l’entrée du village, des femmes sont assises dans un champ et trient quelque chose que nous ne pouvons pas identifier. Un gamin se détache et nous offre 4 gousses d’ail tout frais.
Retour direct au bord du torrent à la même place, nuit calme et sans histoire.