20/08/2018 J17 Dubrovnik – Budva 82km, 630m+

Gros vent au réveil, je retarde le départ à 9h30. Ce vent se calme assez rapidement après le départ, mais mon rythme est haché, j’ai du mal à être régulier.

La côte est superbe, mais très construite

 

Le relief non plus n’aide pas, il y a vraiment des montées et descentes raides, jusqu’à 7%.

 

 

 

Après 2 heures de route, passage de la frontière du Montenegro, avec un poste de contrôle de chaque côté, et des queues que je double sans honte. Le Monténegro est un cas particulier : il ne fait pas partie de l’Europe mais utilise l’€. Pour l’avoir oublié et avoir reçu des tas de photos familiales sur Telegram, je suis bloqué par Bouygues qui me facture les Mo reçus 60€.

A mi-chemin entre Zelenika et Kumbor, je me baigne et fais une petite sieste. Un jeune pêcheur fait un feu sur le môle à côté du mien, et se régale d’une belle pêche d’oursins grillés. Peu partageur, même avec une copine qui vient le voir.

Je décide de ne pas aller à Kotor, déjà visité en 2017, et de prendre un bac pour ne pas avoir à faire le tour de la baie.

Je m’arrête pour la nuit dans un camping peu après Budva, c’est à dire à peu près à mi-parcours de la traversée du pays. Les douches se prennent à l’extérieur dans des cabines sans porte ouvertes sur la mer. Il y a une jolie Natacha ukrainienne n’ayant pas froid aux yeux qui vient discuter et admirer mon vélo, il y a aussi 2 jeunes Polonais venant de Split à vélo. La tenancière (conséquente, et à cheveux rouges) du camping parle français quand on lui demande gentiment. Et il y a aussi une ribambelle de petits chats affamés prêts à tout pour voler du fromage.

Budva vit la nuit

 

Nuit ventée et chaude, mais calme compte tenu de l’environnement.

J10 29/05/2017 Monténégro/Albanie

Réveil très tôt ce matin avec le jour qui se lève, il n’est même pas 6h ! Nous attendrons l’apparition du soleil sur l’îlot en face pour nous baigner et sortir nous sécher au soleil. Heureusement une descente en béton nous facilite la mise à l’eau il y a de petites vagues courtes et la plage est faite de gros cailloux. Toilette à l’eau salée ce matin.

Petit déjeuner, rangement, nous reprenons la route vers 8h.

Premier arrêt à Susanj/Bar pour faire le plein et tirer des Euros.

Nous poursuivons vers la frontière par une route qui s’élève en serpentant au dessus de la côte. Autre arrêt pour acheter des fruits,cerises et abricots et une bouteille de sirop de grenade artisanal. Un peu cher sans doute.

Passage de la frontière, 20mn environ pour l’entrée en Albanie, contrôle des papiers du K6 et de nos cartes d’identité.

Deux guides dialoguent en français, étrange, une est albanaise l’autre monténégrine, leur langue de communication est le français. C’est agréable à nos oreilles.

Shkodra. Change pour la monnaie du pays 1€ = 132 lek. Achat de 2 cartes postales, nous rencontrons un prof de maths parlant bien le français et qui nous avoue avoir un passeport américain. Très sympathique.

Circulation dense et anarchique beaucoup de grosses Mercedes dans les rues pas toujours en bon état. Beaucoup de monde aux terrasses des cafés. Petite visite à la mosquée de plomb abandonnée de toute fréquentation située dans un écran de verdure mais que la rivière qui a changé de lit inonde régulièrement.

A 8km au Nord Ouest nous allons admirer un vieux pont de pierre qui enjambe ladite rivière. Si le pont en lui-même garde son cachet ancien, son environnement est très bétonné. 3 garçons se baignent sous les arches dans une eau limpide.

Nous quitterons en passant sur l’autre rive. Très mauvaise idée, nous nous sommes perdus et atterrissons dans le lit de la rivière qui a servi de décharge. De plus, le chemin n’est pas goudronné, et nous sommes fortement secoués. Comme le savent bien les Bouddhistes, dans tous les cas, il y aura un après l’épreuve, il est donc inutile de se lamenter. Et effectivement, après quelques km dans cette décharge à ciel ouvert, nous retrouvons la route et poursuivons en direction du Sud.

En suivant La recommandation de notre guide, nous décidons d’aller déjeuner dans un restaurant près de Fisha, dont il est dit que c’est la meilleurs table d’Albanie. Nous ne sommes pas déçus, le repas -menu fixe- est local, bio, très recherché et surabondant. A la moitié, je n’avais déjà plus faim. Mais tout étant tellement bon, nous nous sommes laissés aller. Et incroyable, avec un 1/2 de vin, l’ardoise était inférieure à 38€ pour 2.

Ainsi lestés, nous repartons un peu tard (16h30) pour aller chercher un endroit pour coucher que nous situons près du lac d’Ohrid qui a pour particularité d’être partagé entre 3 pays : l’Albanie, la Grèce et la Macédoine.

En bas de la descente qui mène au lac, nous trouvons un camping accueillant et peu peuplé. 2 autres VW, une caravane et un énorme 4×4 allemand.

J9 28/05/2017 Dubrovnik/Kotor

Malgré une nuit un peu bruyante à cause de fêtards sur la plage, et un réveil matinal, le départ du camping ne se fait que vers 09h30, après connexion au wifi de la réception pour essayer de souhaiter un bon anniversaire à Corentin. Mais c’est de son côté que la connexion ne fonctionne pas, et nous ne communiquons que par messagerie.

Nous ambitionnons de voir les remparts le matin pour avoir une belle lumière.

Apparemment, tout le monde a eu la même idée, c’est une cohue monstre. Et c’est (très) cher : 150Kn/personne, c’est à dire 20€. Le parking souterrain éloigné où nous avons laissé le K6 est à la même sauce : 12€ pour moins de 2h. C’est un métier cher que celui de touriste. Mais la vue vaut le détour, et il ne faut pas plaindre son plaisir. Ce lieu est magique, il faut être content que les Serbes aient décidé de ne pas l’abîmer pendant la dernière guerre.

 

Et c’est donc vers 11h que nous laissons Dubrovnik derrière nous, en cherchant un petit port de pêche pour manger avec nos derniers Kunas (exactement 129,86, soit 17,8€ avec le meilleur taux que nous ayons trouvé en route). Et bingo, à quelques km de la frontière avec le Montenegro, nous trouvons le village de Prevlaka où un petit restaurant est ouvert, et le patron accepte de nous servir un risotto de poulpes et des brochettes de crevettes. Payés partiellement en €.

La frontière est passée dans un minuscule poste au dessus de la mer, mais sans voir les bouches de Kotor comme espéré. Nous en sommes réduits à revenir à la grande route.

Kotor, le seul point d’arrêt prévu en Montenegro. C’est encore un port établi dans une étendue d’eau captive derrière plusieurs caps. Le site est magnifique, mais pas du tout sauvage. C’est la côte d’azur du Montenegro. Parking sur le port à l’ombre d’un paquebot moins cher qu’à Dubrovnik, mais 6€ quand même pour 1h30. Visite de la vieille ville au milieu des touristes. Un pot de bière et un café payés en €, cela fait bizarre.

En repartant vers le Sud, nous repérons rapidement une grande baie peu bétonnée. Après quelques petites routes peu fréquentées, nous arrivons à notre lieu de couchage, face à la mer, près de quelques maisons peu peuplées, et personne ne nous dit rien. Le coucher de soleil sur la côte est romantique à souhait, et nous passons une très bonne nuit au calme sans perturbations.