Stevenson saison 2 épisode 3

Le pont de Montvert – Florac

Aujourd’hui, c’est un parcours de 28,3km, avec un dénivelé de 700m pour théoriquement 7h de marche, donc une journée de 8h. Mais nous allons découvrir que le gîte est au sud de Florac, et qu’il va falloir faire en tout 31km et que cela va nous prendre 8h. Et donc arrivée à l’hôtel du pont neuf à 18h45, bien fatigués. 

Le serveur de l’hôtel nous avait prévenus : les camions ne passent pas le pont. D’ailleurs, il y quelques années, un camion étranger, arrivé au pont de Montvert grâce à (à cause de ?) son GPS, a bloqué le village une journée entière, coincé à l’entrée du pont par une manœuvre maladroite de son conducteur. Il avait fallu attendre un autre conducteur local pour dételer la semi-remorque et sortir le camion de l’embarras. Eh bien, nous avons pu voir par nous-mêmes que la livraison des denrées de base dans le village est vraiment acrobatique  à cause de ce pont qui défend farouchement le vieux village.

Il a pris tout le pont en marche arrière pour livrer dans le vieux village

Celui-ci est arrivé là en marche arrière.

C’est sur ce pont dit des « camisards » que se sont combattus camisards et agents du roi pour défendre leur foi au début du XVIII ème siècle. 

Une fois le pont passé (à pied, et malgré le camion), le chemin part très vite dans la montée, à un rythme soutenu, au point que les 2 premiers kilomètres nous prennent 52mn. Heureusement que la suite est sur le plateau, parce qu’il reste en fait 29km à parcourir !

La fin de cette montée se fait dans une zone où l’ONF abat des arbres, et nous sommes suivis par le chant grinçant des tronçonneuses. En fin de matinée, nous passons devant des groupes de randonneurs déjà vus qui nous repassent devant lors de notre halte. Chacun reste concentré, l’étape est éprouvante.

Sur le plateau, l’habitat se cache dans les replis de terrain, à l’abri du vent.

Une chèvrerie typique

Le chemin de ce jour est quelquefois très agréable, comme ici, mais il y a une descente en faux-plat de plusieurs kilomètres sur une route forestière qui casse les genoux et tale les doigts de pied.

Portion confortable du sentier

L’arrivée sur Florac se fait par le village de Bedouès, où l’on peut admirer les magnifiques peintures intérieures superbement restaurées de la chapelle saint Saturnin.

Intérieur de la chapelle St Saturnin à Bédouès

Stevenson saison 2 épisode 2

Le Bleymard – Le pont de Montvert

C’est un parcours de 21,5km et 685m de dénivelé que nous allons effectuer en 7h40 pour 6h30 de marche.

Au départ, il faut quitter l’hôtel de la Remise et prendre en face la route qui monte vers le centre du village. Nous sommes accompagnés par 2 retraités ardèchois qui constatent amèrement que « l’Epahd se remplit au fur et à mesure que l’école se vide » et questionnent l’avenir de ce village en dehors des résidences secondaires et des randonneurs. Le centre du village est joli, avec de vieilles maisons en granite, mais la partie Epahd-maison médicale beaucoup moins.

Vieille bâtisse bourgeoise

Ensuite, le chemin grimpe dans les bois, d’abord très raide puis plus agréable dans les plantations de sapins. On atteint le sommet du mont Lozère en moins de 3h. Et là, le vent d’est est glacial. Nous ne restons pas, et repartons dans la descente où la forêt nous protège du vent. Le sentier est très agréable, et nous pouvons nous arrêter dans un endroit sympa pour le déjeuner, avec une vue panoramique vers le sud.

Vue depuis le village vacances pendant le déjeuner

La température monte et rend inutile les coupe-vents. Nous traversons des petits villages avec des exploitations agricoles, et rencontrons les vaches d’Aubrac. Plutôt des taureaux d’ailleurs, dans ce cas.

Ne pas le mettre en colère

La fin de la descente est plutôt rocailleuse mais ne présente pas de difficulté. Le pont de Montvert nous accueille, joli village niché sur les bords du Tarn. L’hôtel des sources du Tarn nous attend, moins moderne que la Remise du Breymard, mais le dîner nous a permis de faire  la connaissance du maître d’hôtel qui vaut le voyage à lui tout seul. A la fin du repas, nous n’ignorons rien de la vie locale.