J184 19/11/2017 Dans les champs de gaz

Nous ne restons pas à Shiraz, nous ne voulons pas polluer l’image que nous en avons des jardins en fleurs au printemps, et de la ville verte. A l’automne, la poussière envahit tout, et la ville semble grise. Nous repartons donc en direction de Ahvaz, sur la route de la Turquie.

Cet itinéraire traverse des déserts, et passe dans les champs de gaz du sud de l’Iran. Les torchères commencent à apparaître, et les tuyauteries courent sur le sol. Peu de zones fertiles, mais le relief change, avec des alternances de grandes plaines très plates bordées de montagnes arides, ou de passage de cols dans des paysages lunaires.

Une singularité : en plein désert tout sec, une cascade dégringole de la falaise, créant une zone à touristes au milieu de nulle part.
Petite aventure avec l’approvisionnement en gazole. Nous n’avons pas de carte d’approvisionnement, donc nous payons plein tarif, à 6000 Rials/litre, ce qui représente le plein des 80 litres pour 10€. Mais pour cela, il faut que quelqu’un prenne ce débit à son compte, soit le pompiste avec une carte à lui, soit un camionneur de passage. Les cartes permettent de ne payer que moitié prix. La différence est généralement partagée entre le camionneur et le pompiste. Aujourd’hui, lorsque nous nous arrêtons pour faire le plein , le pompiste n’a pas de carte, il emprunte donc la carte d’un camionneur, mais il ne reste que 17 litres sur cette carte. Discussion, le camionneur pressé s’en va, et nous ne payons finalement que 3000R/l pour cette courte livraison, obligés de repartir prendre 80 litres 200 km plus loin, avec la carte du pompiste cette fois. Nous nous arrêtons trop tard, il fait nuit, et nous nous sommes trompés de route, bernés par le GPS. Nous avons trouvé un chemin le long d’un canal qui longe une route parallèle à la nôtre. Nous entendons le bruit des véhicules sur la route principale. Peu de photos ce jour passé sur la route.

J183 18/11/2017 Le climat des déserts

Ce matin, nous nous réveillons un peu transis. Pourtant, nous avons monté d’un cran nos protections nocturnes : au lieu de la couette habituelle, nous avons sorti nos sacs de couchage grand froid, censés nous protéger jusqu’à -15°C. En fait, nous n’en sommes pas loin : le soleil est déjà levé et il fait -10,5°C au thermomètre du K6. C’est probablement descendu vers -11, -12 au petit matin. Évidemment, dans ces conditions, le chauffage stationnaire du K6 ne fonctionne pas, le gazole est figé dans les tuyauteries. Et il ne démarre pas non plus, ce qui est plus embêtant. Nous essayons de le pousser pour l’orienter côté gauche au soleil, mais c’est trop lourd pour nous. Il ne reste plus qu’à attendre en buvant un bon thé chaud (nous avons encore un peu de gaz).

Nous décidons de monter au col qui domine notre campement pour voir ce qu’il y a derrière.

 

 

 

Le désert, agrémenté de quelques villages épars, à chaque point d’eau. Au retour, le K6 veut bien repartir et nous avec. La route vers Shiraz est de bonne qualité, et nous arrivons vers 17h sans encombre, après avoir longé le lac Maharloo qui est en fait totalement asséché et d’où l’on récolte le sel en abondance.

 

 

 

 

 

Il fait 20°C à Shiraz en cette fin d’après-midi et nous sommes en t-shirts. Nous choisissons un hôtel du centre où l’on puisse garer le K6.