J172 07/11/2017 Wagah border dans l’autre sens

Il est 09h quand nous franchissons le portail de la guesthouse de Mme Bhandari en direction de la frontière directement. La circulation est plutôt fluide, et nous atteignons la barrière rapidement.

Nous reconnaissons l’endroit : il n’y a qu’une seule salle pour accueillir les passagers dans les 2 sens, et la situation est confuse. Priorité est donnée au carnet de passage en douane, puis à l’inspection de sécurité, l’immigration et enfin les douanes. Les fonctionnaires nous considèrent avec bienveillance, le passage se fait assez rapidement, le chef des douaniers monte dans le K6 après avoir retiré ses chaussures.

 

Après une heure environ, nous sommes invités à passer à travers la porte double entre les 2 pays qui vient juste d’être repeinte. Moment émouvant, lieu historique.

Les Pakistanais nous accueillent aussi avec le sourire, nous sommes les bienvenus, d’autant qu’ils nous retrouvent rapidement dans les registres. Recherche habituelle maintenant du n° de moteur, rapidement abandonnée. Le K6 n’est même pas inspecté, les formalités vont vite. Un fonctionnaire nous pousse vigoureusement à changer les roupies indiennes pour des roupies pakistanaises, il donne son taux qui est inférieur de moitié à ce qu’il nous a offert à l’aller. Déclinaison polie…
Nous voilà donc partis à Lahore sur la route encore non finie qui se promène sous l’autoroute urbaine en construction. Recherche d’un changeur, et il s’avère que c’était à l’aller que nous nous étions fait rouler, car on nous propose le même taux qu’à la frontière, ce que nous finissons pas accepter.

 

Un restaurant « familial » au look intéressant se trouve à côté, nous en profitons pour déjeuner, avec du poulet ! Cela faisait 2 mois que nous n’avions pas mangé de viande. A 3h, nous reprenons la route en direction de Sukkur qui se trouve bien trop loin pour être atteint aujourd’hui, voire même demain.

 

 

Ce n’est pas l’autoroute, mais une route à 2 chaussées très fréquentée, camions, buses, voiture, le K6 déroule…

Vers 17h, allumage du voyant du pot catalytique, sans perte de puissance, c’est agaçant à la fin. Nous continuons, nous verrons demain si le défaut persiste, il nous semble que ce défaut s’était produit une fois et avait disparu de lui-même. A 18h, autour de Chichawatni, un site de développement d’une ville-modèle nous tente, nous nous faufilons et nous installons tout au fond. Le propriétaire vient assez rapidement se rendre compte de qui sont les squatters, et nous laisse dormir là sans problème.

J171 06/11/2017 Au revoir, Inde

C’est notre dernier jour en Inde, demain nous passerons la frontière et retournerons au Pakistan via la porte Wagah. JL passe le K6 sur la fosse de la guesthouse dans l’espoir de trouver quelle est l’articulation qui grogne de sécheresse. Un peu de graisse sur les supports de la barre stabilisatrice, le reste semble propre. Il en profite pour remettre un fil de fer sur la tôle de protection du chauffage stationnaire perforée par une pierre et déjà “réparée” par Toyota à Islamabad. F fait un gros travail de nettoyage intérieur avant la traversée du désert du Balouchistan. Nous allons de nouveau vivre 100% dans le K6, et il y a vraiment trop de poussière dans l’habitacle. La boîte à médicaments perdue il y a 2 mois refait soudainement surface. Lessive de tout le linge en attente, tentative de séchage, mais le soleil est très voilé aujourd’hui, il faudra tendre un fil dans le K6 pour finir la nuit avant le départ, et même peut-être rouler un peu avec, ce qui fait très Bohême. Le personnel nous permet de visiter la maison de Mme Bhandari, ce qui n’est pas donné à tout le monde. Mme Bhandari est décédée il y un peu plus d’un an à 103 ans, et la maison est restée dans l’état où elle l’a laissée. C’est une grande et vieille maison, avec des plafonds de 5 ou 6m, grandes pièces de réception, bibliothèque, cuisine immense, très agréable. La guesthouse ne loue que rarement les 3 chambres de la vieille maison, il y a des annexes avec des chambres beaucoup plus petites mais modernes à l’extérieur.

Nous partons une partie de l’après-midi pour aller faire quelques achats de cadeaux indiens, tremper dans un bazar et se faire promener par un rickshaw.

 

 

 

Au milieu des boutiques se trouve un petit moulin électrique en plein bazar.

 

 

Dîner tranquilles dans le K6, nos amis allemands sont toujours là, tout le monde a un peu bricolé son véhicule dans la journée. Au soir, un brouillard épais recouvre la ville et brouille les lumières des lampadaires.

J170 05/11/2017 En route vers la frontière

Cette fois, c’est la bonne, nous repartons de bon matin (tellement bon que nous n’avons pas eu de petit déjeuner, service inexistant dans cet hôtel) et filons bon train, le K6 en pleine forme. Arrêt dans un petit bois pour le petit déjeuner maison, rapidement entourés par une famille qui ne fait pas mystère qu’elle veut nous voir déguerpir et vite. Ils ne sont probablement pas très en règle, ou nous sommes sur un territoire qu’ils sont chargés de garder ? Nous ne saurons pas, et finissons tout de même notre repas devant ce public improvisé et impatient. L’autoroute se déroule bien, sauf des portions en travaux à cause de réfection de ponts et de carrefours. Arrivée à Amritsar en début d’après-midi, nous découvrons un magasin Métro à l’entrée de la ville, nous y faisons quelques courses de produits difficiles à trouver dans les magasins indiens et en profitons pour prendre un déjeuner sur le pouce dans un fastfood local.

 

Nous retrouvons le jardin de la guesthouse de Mme Bhandari avec plaisir, et apprécions de pouvoir reprendre nos nuits dans le K6. C’est l’automne, et même en Inde, les arbres perdent leurs feuilles. La température a fraîchi, et nous ne nous trempons même pas dans la piscine.

J107 03/09/2107 Wagah poste frontière historique entre Inde et Pakistan

Avant de quitter Lahore, nous voudrions visiter la cathédrale qui se trouve non loin de l’hôtel. Ce matin, les cloches ont sonné 2 fois, annonçant qu’il y a de l’activité là-bas. C’est un peu difficile à trouver, et quand on s’en rapproche, les barrages de police se font plus sérieux. A l’entrée du jardin, fouille au corps. A l’entrée de l’enceinte de kla cathédrale, fouille au corps. Les motos sont garées très loin, et la rue est interdite à tous véhicule, des barrages physiques sont en place. Et nous découvrons qu’il y a une célébration en cours, avec des communiants, majoritairement des filles, toutes de blanc vêtues. Musique, chœurs, et grands discours dans les haut-parleurs, l’église est pleine et il y une atmosphère de fête.

Un passage à une pompe à essence Total qui prend les cartes visa, et nous voilà partis en direction de la frontière. En route, nous cherchons un vendeur de gaz, imaginant que les 500 roupies qui nous restent pourraient passer dans une charge de notre bouteille vide. En fait, tous ceux que nous avons consultés ont la même réponse ; la bouteille est importée, ils n’ont pas le raccord pour le remplissage. Mais le gaz vendu est du GPL, et le détendeur 30mb du K6 est compatible avec ce gaz. Donc, il ne nous reste plus qu’à faire fabriquer un raccord permettant de connecter la bouteille à leurs installations et le remplissage est une affaire de minutes, car ils utilisent une pompe pour transférer le gaz liquide. La sécurité est assurée par une balance sur laquelle est posée la bouteille à remplir, le poids est mesuré en direct. Nous entrons dans le poste frontière sans avoir résolu ce sujet. La sortie se fait rapidement, mais le fonctionnaire nous fait remarquer que notre CPD n’est pas correctement visé par le poste d’entrée au Pakistan, il manque un tampon. Mais il nous accorde une faveur ; il va mettre une mention expliquant la situation en échange de nos 500 roupies qu’il va nous changer en roupies indiennes. Il applique un taux inconnu pour nous, et nous repartons vers l’Inde. Il n’y a pas d’espace entre les 2 barrières, il ne serait pas possible de dormir dans le K6 entre les 2 postes. C’est là que va se dérouler la parade de clôture de la frontière ce soir. C’est F qui se charge de superviser la fouille du K6 côté indien. Le passage en Inde est un peu plus long, mais globalement, tout se déroule en moins de 2h. Nous devons ressortir du poste et accéder à un « parking » pour pouvoir assister à la parade. Encore une occasion de mettre de la boue partout sur le K6. Déjeuner rapide dans la voiture. Bain de foule pour aller sur les gradins attendre le début de la parade 1h30 avant l’heure. Ensuite, c’est l’hystérie. Il y a un animateur qui fait crier les gens, et ce, de chaque côté de la frontière. Et de la musique à très haut volume

A un moment, les femmes sont invitées à venir danser sur la route.

La parade elle-même dure 1/2h pendant laquelle les soldats des 2 côtés se font des mines et agitent les jambes.

La foule suit et hurle en rythme. Finalement, les drapeaux sont rangés et les grilles fermées, nous pouvons repartir vers Amristar, à condition évidemment de pouvoir sortir du parking, ce qui nécessite un peu d’aide des Indiens. Rouler la nuit à gauche, en Inde…cela demande pas mal de concentration, et avec le manque du puissance du K6, il faut vraiment être attentif. F trouve une guesthouse avec piscine, et avec l’aide de la police, nous arrivons à dîner, prendre un bain et nous coucher pas trop tard.