Notre première cible de ce jour est la mine de sel de Khewra à l’ouest de Jhelum. Ali, venu prendre le petit déjeuner avec nous, va nous conduire sur la route militaire qui fait raccourci mais qui nécessite une autorisation. Photo d’adieu devant l’hôtel, et nous voilà partis.
Nous avons du mal à le suivre, il connaît bien la route, n’a pas peur des obstacles et a la puissance intacte de sa voiture. Nous traversons des villages très peuplés de gens très occupés sur la route. Nous traversons aussi des campagnes de culture et d’élevage. La route n’est pas dans un état fantastique, et comme il a beaucoup plu dans la nuit, le K6 est de nouveau couvert de boue. Enfin, au bout de 60km, nous quittons Ali qui va à un RV et nous prenons la route de la mine. Nous nous arrêtons 2 fois pour nous renseigner sur le gaz que des revendeurs transvasent d’une bouteille dans une plus petite. La réponse est toujours la même : c’est du LPG, il n’y a qu’une qualité au Pakistan, et ce n’est pas un problème de remplir votre bouteille. Le problème, c’est qu’en France, le GPL est un mélange de Butane et Propane compatible avec notre détendeur. Mais nous ne savons pas ce qu’est ce LPG, ni quelle est la pression de détente nécessaire. Manque de réflexe, car dans la 2e boutique consultée, il y avait des réchauds à vendre, donc des détendeurs…Affaire à suivre, mais nous approchons de la solution.
La mine de sel. En fait, on ne visite pas d’exploitation. Une partie inutilisée du site a éé transformée en attraction et on peut entrer dans des galeries aménagées pour le public à pied ou avec un petit train.
Le prix du ticket est exorbitant, même en termes européens : 20$. Nous payons donc 4000PR, à comparer aux 400PR payées par un couople pakistanais. Nous avions déjà vu un rapport de 2,5, mais là c’est un rapport de 10 ! Et franchement, c’est intéressant de voir ce qu’est le sel et les filons.
Mais la prestation est décevante. Il n’y a aucune explication correcte, une galerie censée montrer des cristaux de sel est fermée, c’est sale. Le plus décevant, c’est l’absence totale d’outils ou de photos permettant d’imaginer les méthodes de travail. Rapport qualité/prix déplorable.
Déjeuner dans le K6 sur le parking de la « mine » avec les restes du dîner de la veille.
Autoroute jusqu’à Lahore, très bonne chaussée totalement protégée, sans problème cette fois.
Après quelques essais infructueux, nous optons pour un hôtel sur le Mall, avenue majeure de Lahore, où un garde restera à côté du K6 toute la nuit car le parking est dans la rue devant l’hôtel. Nous partons dîner dans une des « food streets » de Lahore. Comme souvent, le repas est découpé en autant de « restaurants » que de plats. Un restaurant de riz au curry et poulet pour F, et un restaurant de brochettes pour JL. Nous mangeons dehors et pouvons admirer le défilé incessant d’animaux préparés pour la fête de l’EID comme ils en parlent au Pakistan. Beaucoup de chèvres, des vaches et même des chameaux, en majorité mâles.
Nous nous demandons si tous ces animaux ont été sélectionnés pour être abattus cette nuit. En tous cas, la fête bat son plein,il y a du monde partout dans les rues, le ballet des motos, scooters à trois roues, voitures est infernal. Nous ne ressentons aucune animosité, juste de la curiosité à notre égard. Nous ne voyons aucun autre touriste occidental.
Nous rentrons à l’hôtel en scooter à 3 roues (appelés tuktuk comme à Bangkok, mais ce ne sont pas les mêmes, ou rickshaw comme à ShangHai, mais il y a un moteur) pour 1,5€ et rejoignons notre chambre sur le toit de l’hôtel. L’hôtel est quasi vide, il n’y a qu’une autre chambre occupée par un japonais. La terrasse est à nous.