J156 22/10/2017 Le fort de Kota, le palais de Bundi

L’hôtel de Sivpuri n’était vraiment pas le meilleur endroit pour se reposer cette nuit. Il y a eu du monde sur le parking discutant toute la nuit, et beaucoup de bruit dans les couloirs. La salle de restaurant n’est pas en état au petit matin pour le petit déjeuner, visiblement il y a eu une fête, peut-être certains ont-ils fêté diwali le samedi soir ? Nous partons sans rien manger et en abandonnant 10 roupies de l’avance constituée la veille dur le prix de la chambre. Petit déjeuner dans le K6 un peu plus loin sur l’autoroute.

 

A Kota, méprise, nous arrivons dans un ancien palais de maharajah converti en hôtel de luxe, dont le parc est envahi  par les singes. Nous en profitons pour déjeuner, le personnel qui s’ennuie est ravi de nous montrer l’endroit. So british…

Nous visitons le château de Kota qui ne vaut que pour les peintures sur les murs.

 

 

Et après quelques 300 km sur les routes indiennes nous arrivons fourbus à Bundi. Le palais nous domine de toute sa colline, alors nous choisissons une guesthouse dans une maison ancienne tenue par 2 frères bien sympathiques. La chambre est grande, la salle de bain propre, les sols sont en marbre.

Nous visitons le château, il faut monter les escaliers. Les peintures sont plutôt moins jolies qu’à Kota, mais la vue sur Bundi au coucher du soleil est magnifique. Ce maharajah avait une femme légitime et une maîtresse. L’appartement de la maîtresse est plus bas que celui de la femme, mais il donne sur une cour où l’on pouvait se divertir. La chambre de la dame, superbement décorée, donne sur une courette très fermée…

J155 21/10/2017 Les sculptures érotiques de Kajuraho

A Kajuraho, ce ne sont pas les palais des maharajahs que l’on vient voir, ce sont les temples. Et plus que la profusion -parce qu’il y en a beaucoup- ce sont leurs sculptures qui intéressent les touristes. Ces sculptures sont célèbres dans le monde entier à cause de leur licence.

 

En fait, il y a des milliers de statues sur les parois des temples, et peu d’entre elles sont érotiques. Mais pour l’homme occidental, les scènes de sexe sur les monuments religieux ont un caractère iconoclaste qui attire.

 

En étant plus sérieux, il y a beaucoup d’autres motifs de s’intéresser à ces temples. L’emplacement, aujourd’hui au milieu de nulle part, l’architecture majestueuse et impressionnante, l’état de relativement bonne conservation des statues, et les scènes de la vie quotidienne qu’elles décrivent. Nous ne regrettons pas les km qu’il a fallu parcourir pour les voir. Nous passons donc toute la matinée à parcourir le parc des temples de l’Ouest. Auparavant, nous admirons encore un groupe de danseurs qui pratiquent leur art dès le matin directement dans la rue. Il faudrait plus de temps et aller aussi se promener dans les environs, car il y en a beaucoup d’autres dispersés autour de Kajuraho, mais nous nous sommes déjà bien éloignés de notre objectif et devons reprendre tôt la route.

J154 20/10/2017 Orchha et ses palais

Orchha n’est pas au Rajasthan, mais la ville est truffée de vieux monuments, palais, cénotaphes, temples, il faudrait y passer plusieurs jours. Nous nous accordons une demi-journée. Au sortir de l’hôtel parès le petit déjeuner, nous sommes accueillis sur le parvis par une danse avec des bâtons comme nous en verrons beaucoup dans les jours qui viennent. Nous visitons Jehangir Mahal, celui dans lequel nous avons passé la nuit, et son voisin d’en face,Raj Mahal. Ces bâtiments sont fantastiques par leurs dimensions et la diversité de leurs structures. On imagine assez bien les décorations et équipements manquant, détruits au fil des ans. Il faudrait replacer les tentures, toutes les parties en bois, et surtout les peintures murales, les tapis et les coussins pour pouvoir revivre l’atmosphère des palais princiers.

Nous allons voir les palais au bord de la rivière où les habitants d’Orchha se baignent et se lavent. Ce n’est pas encore la pleine saison, les guides non ouvrent des portes fermées, nous voyons des peintures cachées, nous montons des escaliers à l’intérieur des murs. Que la vie de pacha devait être amusante ! Il fait encore très chaud, et nous allons nous désaltérer d’un jus de citron frais additionné d’eau gazeuse, un régal.

 

JL en profite pour se faire une copine, une vache très amoureuse…et collante. Nous souhaitons aller voir Khajuraho, 170km plus au Sud-Est, il nous faut donc repartir. Déjeuner léger dans un petit restaurant local, et nous voilà sur la route. Fini l’autoroute, mais la chaussée est très acceptable, nous pouvons rouler un peu malgré la limitation de puissance du K6. Arrivée un peu avant le coucher du soleil à Khajuraho, nous trouvons immédiatement la guesthouse visée et allons nous promener en ville.

 

C’est la fête de Diwali partout, et tout le monde est dans la rue. Nous suivons les pèlerins dans un temple hindou et passons un peu de temps à admirer les danseurs/bretteurs de nombreux groupes. Dîner de poulet tandoori et au lit, la journée a été longue.

J153 19/10/2017 En route pour les palais des Maharadjahs

Nous partons de Lucknow et Lucknow Homestay sans dire au revoir à Nahid qui dort encore à 10h, après avoir partagé notre petit déjeuner avec un jeune couple (barbu british et américaine country style) qui voyage sur une Royal Enfield d’occasion.

Direction Kanpur où nous franchissons le Gange 1,5h plus tard. Pas très propre, mauvaise odeur, le Gange n’est pas impressionnant à cet endroit-là. Nous ne nous baignons pas et continuons notre route, tout heureux de la qualité de la chaussée. C’est une autoroute que nous suivons jusqu’à l’entrée de Janshi où nous virons au sud.

 

Direction Orchha où nous comptons visiter quelques palais de maharadjahs. Nous décidons de coucher dans un palace, donc directement dans l’un des palais d’Orchha.

 

 

Petite visite à pied de la ville, rencontres avec des habitants très chaleureux. Nous déclinons une invitation par un jeune papa et ses deux enfants. L’ambiance est à la fête, les pétards sont de sortie.

 

Au retour au palais, le personnel nous invite à célébrer diwali (ou deepavali) avec eux. Petits gâteaux, bougies, cérémonial dans le cadre colonial de ce vieux bâtiment.

J152 18/10/2017 Mohammed sauve la journée

Le matin, c’est mise en ordre des journaux, lessive, nettoyage K6. Vers 11h, nous nous acheminons vers le garage. Il y a deux contacts possibles en Europe pour nous aider. Nous commençons par le Français. D’abord réticent, il cite ensuite son chiffre : 450€ pour la partie électronique qui nous intéresse. JL fait remarquer que nous avons déjà lâché plus de 500€ pour arriver jusque là. Il raccroche brusquement en nous souhaitant de trouver quelqu’un d’autre. Nous nous tournons vers le Belge. Il échange avec Shubbham, l’ingénieur opérateur du système, et revient vers moi, catégorique. Nous n’avons pas le bon matériel pour extraire le logiciel système de la voiture. Nous n’avons qu’un outil de diagnostic là où il faudrait un outil de programmation. Fin de l’histoire à Lucknow. La dernière chance de pouvoir modifier ce programme Volkswagen se trouve à Dehli. Après concertation avec Mohammed, nous décidons de ne pas modifier notre itinéraire et d’aller d’abord au Rajasthan puis finir à Dehli. Là, si rien ne marche, nous prendrons la décision de continuer à travers le Pakistan comme prévu ou d’arrêter le voyage du K6 en Inde, et de le renvoyer par bateau en Europe.

 

 

Nous rentrons piteux à la guesthouse, et allons nous noyer dans la foule des Indiens frénétiques au shopping pour la fête de Deepavali.

 

 

 

 

 

 

Nous avons essayé d’inviter Mohammed à dîner, mais c’est lui qui finalement nous emmène dans un restaurant Hallal du centre ville. Nous nous régalons et la soirée avec Mohammed et sa femme nous fait oublier nos soucis. Nous échangeons beaucoup sur la politique, la famille et les religions, conversation sans contrainte et passionnante. Promesse est faite par les Indiens de venir en France en 2019. Mohammed va s’occuper de nous arranger le rendez-vous à Dehli dans un grand garage entretenant des grosses voitures importées. Il devrait avoir l’équipement et le savoir-faire pour modifier le logiciel système du K6.

J151 17/10/2017 Lucknow : les illusions perdues

Aujourd’hui, nous avons passé notre journée au garage de Lucknow où nous aurions dû voir changer le capteur de température et la mise à jour du système du K6 faite en 1/4h. Bien sûr, pour le capteur, cela a été fait en un clin d’oeil. Mais pour le système, pas moyen. Dans l’après-midi, nous avons commencé à téléphoner en France pour prendre des contacts afin d’obtenir une intervention à distance. Peu de réponse à nos appels, les garages se méfient de ces demandes téléphoniques, après tout, cette opération est à la limite de la légalité. Nous rentrons à la guesthouse, dînons dans le K6 rapidement et JL drague sur internet avec l’aide de Fabien. 2 contacts acceptent de nous aider, mais mettent des conditions. Il faut attendre le lendemain pour avoir une liaison intelligente avec le jeune ingénieur du garage. Du temps perdu pour tout le monde, le garage, l’ingénieur, Mohammed, qui devient un ami au fil des heures, et nous qui nous demandons ce que nous faisons là. Volkswagen est exclu de la discussion, les expériences des uns et des autres du service réalisé excluent un recours de ce côté-là.

J150 16/10/2017 Au revoir Népal

Bien qu’un poste frontière existe au sud de Lumbini, nous devons rebrousser chemin et passer plus à l’Est, car ce poste n’est pas ouvert aux étrangers.

La sortie du Népal est déjà assez informelle (il faut un peu secouer les fonctionnaires pour qu’ils s’occupent de nous). Mais le côté indien est un vrai poème.

 

D’abord 2 hommes en chemise blanche nous demandent nos papiers. JL demande qui ils sont, réponse : des douaniers. Mais pas de carte, pas d’uniforme. Donc, pas de papiers, et nous passons notre chemin. C’étaient des agents en douane chargés de rédiger les formulaires de déclaration. Il auraient bien trouvé des choses à déclarer, des taxes à payer et surtout des commissions à encaisser. Ensuite, contrôle de sécurité. On extrait le K6 de la file et 2 hommes en uniforme tentent d’ouvrir les portes, y compris l’un avec un chien. Protestation. Ils battent en retraite, et un officier arrive, s’excuse et donne l’ordre à ses hommes de procéder une porte après l’autre et c’est nous qui ouvrons. Le chien ne trouve rien d’intéressant, et c’est tout. Il faut ensuite trouver le bureau de la douane pour faire entrer le K6. Caché au milieu de toutes les boutiques, il est peu visible. Il faut en fait regarder en l’air : il y a une barrière ouverte dans tout ce chaos. Le bureau est au pied de la barrière. Nous passons là une bonne heure, JL à l’intérieur sirotant thé et dégustant les petits gâteaux du chef de la douane la plus importante d’Inde qui voit passer 600 à 700 camions dans les 2 sens par jour. F attend en plein soleil. Finalement, le CPD du K6 est accepté à distance (échange d’emails), tamponné, et nous voilà repartis. Un homme nous stoppe in extremis dans la cohue, c’est l’immigration. Nous avions oublié de faire tamponner nos passeports. Toujours pas d’uniforme… Enfin nous voilà sortis, finalement pas si longtemps après l’arrivée, environ 5h de temps de passage, nous avons vu pire. La file de camions s’étire à notre droite, sur une ou deux files.

15km plus loin, nous finissons par en voir le bout. Là, par contre, c’est un record. Même aux frontières turques ou chinoises, la queue n’était pas si longue. On comprend la dépendance du Népal de l’Inde. Tout passe par les camions.

Il nous reste 4 heures d’autoroute pour rejoindre Lucknow qui vont se transformer en plus de 5h à cause d’une station service acceptant les cartes visa, mais pas les internationales. Retour chez Nahid qui nous accueille avec les chats et un grand sourire.

J149 15/10/2017 Lumbini, lieu de naissance de Bouddha

Lever tôt, nous sommes un peu anxieux sur la qualité de la route qui nous attend, après l’expérience d’hier.

Visite au centre d’élevage des éléphants. Visiblement, le Népal n’a pas d’ambition sur ce sujet. Une petite quinzaine de femelles sont parquées là avec un petit, mais on ne voit pas de projet, pas d’infrastructure, et le patron de la guesthouse nous a prévenus. Pas de développement commercial, ces éléphants sont pour l’état, pas question d’en acheter. Les éléphants qui servent autour du parc national (une soixantaine) sont majoritairement propriété nationale même s’ils sont nourris, gérés et entretenus par des organismes privés. Notre guesthouse héberge 2 éléphants qui ne lui appartiennent pas. Leur prix avoisinerait les 100k€. Dans ce cas, pourquoi ne pas essayer d’en faire naître ? Après le petit déjeuner, nous repartons en direction de Lumbini, lieu de pèlerinage important pour les bouddhistes puisque c’est là qu’est né Bouddha, il y a environ 2500 ans.

 

Il y a beaucoup de lieux de culte répartis dans un immense parc, ces bâtiments sont récents. Il y a aussi un bâtiment abritant des ruines dont le lieu exact de la naissance. Beaucoup de pèlerins font la queue pour voir ce lieu, dont beaucoup de jeunes en voyage d’étude.

 

Le monastère Linh Son n’est pas aussi accueillant que celui de Kushinagar, la nonne qui nous parle à travers la grille ne peut nous recevoir à cause des coupures d’électricité trop fréquentes.

 

 

Nous nous installons dans une petite guesthouse et dînons dans la rue.

J148 14/10/2017 Parc national Chitwan

Pas de réservation, donc pas de possibilité de faire un safari photo dans le parc.

La seule proposition que nous fait le patron de la guesthouse consiste à aller voir le bain des éléphants le matin et faire un tour en éléphant l’après-midi dans la zone tampon, mais qui implique quand même d’acheter le ticket d’entrée du parc. Il faut savoir que l’entrée du parc est vendue 1700NR, soit à peu près 15€, et que l’on ne peut rien y faire tout seul. Les prestations sont assez chères, et nous semblent peu conviviales : nous voyons passer les Mahindra avec les sièges surélevés dans la benne bourrées de gens qui semblent s’ennuyer ferme.

Nous acceptons le marché et partons pour le bain des éléphants. En fait, c’est amusant, mais pas du tout le bain tel que nous y avions assisté en Thaïlande…il y a 30 ans exactement. Ici, 2 éléphants sont dans l’eau et les spectateurs paient pour monter à tour de rôle monter sur l’éléphant, se faire asperger puis jeter à l’eau.

L’après-midi sur le dos des éléphants est beaucoup plus intéressante, la balade est sympa et nous avons la chance (?) de voir 2 rhinocéros au bain puis dans les herbes, une grande harde de daims, biches et cerfs, quantité de singes, un paon sauvage et un sanglier.

 

 

C’est quand même une expérience intéressante.

 

 

Au retour à la guesthouse, comme les 2 éléphants reviennent à la maison, nous pouvons faire des photos avec le K6.

J147 13/10/2017 Sur la piste des éléphants

Courses alimentaires dans un petit supermarché de Thamel avant de partir, puis Denis, le réceptionniste de l’hôtel, nous souhaite bonne route avec les écharpes oranges rituelles, et nous voilà repartis, toujours sans puissance. La sortie de Kathmandu est infernale. Embouteillages, travaux, poussière à n’en plus finir. Puis la route de Pakhara se déroule, route de montagne, très sinueuse, et comme le trafic de camions est très dense, nous n’avançons pas. Un péage de 25 roupies pour un tronçon de route non identifié, mais tout le monde paye. Un camion en train de changer une roue en pleine côte nous ralentit 1h, d’autant qu’un autre est aussi arrêté dans l’autre sens un peu plus loin. Et vient la bifurcation vers Baharpur, avec la route qui serpente le long de la rivière. Il n’y a plus de route. C’est un champ de poussière et de cailloux, sillonné par un flot continu de camions. Il est quasi impossible au K6 de doubler, mais de toutes façons, le sol est tellement défoncé qu’il est impossible de rouler vite. Le K6 touche plusieurs fois à l’arrière. Au bout d’une quinzaine de kilomètres, un tronçon de route tout frais sorti des machines dure 2 kilomètres, puis c’est de nouveau l’enfer, sauf que le sol a été arrosé. Il n’y a plus de poussière, mais de la boue partout. Le K6 est de nouveau crépi. Enfin, le croisement vers Sauhara où se trouve l’entrée du parc national Chitwan où nous allons voir la jungle et les animaux sauvages, arrive, avec une route plus petite , très encombrée de vélos et autres piétons, mais goudronnée. Nous arrivons dans le village vers 18h, il fait presque nuit et le camping annoncé dans le GPS et le guide n’existe plus. Nous nous installons dans un lodge pour 2 nuits.