Le gardien qui nous avait refusé l’accès la veille avait dit : ouverture à 8h30. Nous arrivons à 8h45, certains d’être les premiers et seuls sur le site. Il y avait 8 cars sur le parking. Nous pensons que ce parking est utilisé comme stockage de cars pour la nuit. Eh bien non, ce sont bien 8 cars de Chinois (les mêmes qu’à Ephèse?) que l’on peut voir déambuler et prendre des photos sur les ruines. C’est surprenant, est-ce comme cela tous les jours ? Personne pour nous répondre. Nous passons 2h sur ce site historique passionnant, il faudrait y passer 2 jours pour comprendre, car les ruines ne sont pas aménagées, il n’y a pas de zone refaite pour que nous puissions nous faire une idée et avoir des images dans la tête de ce qu’était cette ville à son apogée.
Il faut reconnaître que les 9 niveaux différents recensés par les archéologues ne facilitent pas la tâche, il faudrait faire 9 maquettes différentes pour se figurer l’agencement et les fonctions des bâtiments. Bref, il faut avoir beaucoup d’imagination ou de connaissance des constructions de chaque époque pour voir les étapes de développement de cette ville. Elle a été détruite plusieurs fois, par des ennemis et par des tremblements de terre. A chaque fois reconstruite, elle a été finalement abandonnée au moyen-âge.
Plus loin vers le nord, dans la péninsule de Gallipoli, se trouvent quantité de sites liés à la 1e guerre mondiale.
Les batailles qui se sont déroulées là ont fait 1/2 million de morts. Nous visitons le musée dédié à cette guerre, liée très étroitement à l’indépendance de la Turquie.
Le détroit des Dardanelles est un passage stratégique pour la Russie pour l’accès à la Méditerranée. Aujourd’hui encore, on peut voir un flux important de bateaux dans les deux sens.
Après un déjeuner rapide dans le K6 au bord de la mer Égée, nous filons vers la frontière. Comme en 2015, nous pensons passer 4h au moins dans ce franchissement sensible entre l’Asie et l’Europe. Cette fois-ci cependant, tout est bouclé en moins de 2h, pas de fouille ni d’un côté ni de l’autre, c’est surprenant. Le plus étonnant, c’est que les voitures devant et derrière nous sont des véhicules turcs qui passent aussi rapidement que nous. Nous ne nous en plaignons pas, mais sommes surpris. Nous rejoignons le camping d’Alexandroupoli pour la 2e fois cette année, au bord de la mer, avec le vent du sud déchaîné.