Eurovélo6 saison 2 épisode 25

24/08/2023

Zürich – Romans/Isère

Trains suisses

Aujourd’hui, j’ai choisi de la jouer honnête. Donc je passe à la machine et avec l’aide d’ un employé dévoué, j’achète un billet pour moi et un pour le vélo. Et nous choisissons un train où la réservation n’est pas nécessaire pour le vélo. Passage aux toilettes, et à l’arrivée sur le quai, je trouve un train non pas pour Genève Cornavin, mais pour l’aéroport. Tout va bien, je crois que les TER français vont jusque là, et ce train circule 1/2h avant. Je lance donc et m’installe. Dans le train, le panneau d’ information indique que le prochain arrêt est est St Gallen. Panique, que je communique à ma voisine avant que nous nous rendions compte que le train est dans la bonne direction. L’erreur, c’est qu’il fallait une réservation pour le vélo, et toutes les places sont déjà réservées. Le contrôleur n’arrive pas à me faire payer la réservation, mais m’oblige à changer de rame à la volée dans une gare parce qu’une place est disponible dans la rame précédente. Il me faut remonter toute une rame, donc préparation, remise des sacoches, et c’est sur le vélo (strictement interdit) que je fais le transfert, avec l’approbation tacite mais attentive du personnel. Sportif.

Ensuite, restons honnête donc, tout se passe comme prévu, et j’arrive à l’heure dans la fournaise drômoise, après avoir survécu à celle de Lyon Part-Dieu.

Eurovélo6 saison 2 épisode 24

23/08/2023

Budapest – Zürich 13h de trajet

Trains allemands

Budapest – Munich prend 20mn de retard, alors que mon temps de transfert à Munich est de 23 mn.

Sans importance : le train suivant 190, de Munich à Zurich est annulé par e-mail.

On me propose un autre chemin non direct et incluant un EC de Bregenz à Zurich. Au bureau des réservations, on me dit que le 190 est parti à l’ heure et roule normalement, mais veut bien valider mon ticket grâce à l’e-mail. Puis me dit que le EC part en fait de Munich. Ce qui s’avère faux après vérification.

Je monte dans le 1er train de mon itinéraire, et on reçoit l’information que seul un des 2 trains à quai s’en va. Cohue, tout le monde se serre dans une rame. J’ai le vélo qui emm.. tout le monde !

Il me faut changer de train à Lindau-Insel. Normalement, 8mn sont disponibles. Mais mon train s’arrête en pleine campagne, et il ne reste que 2mn. Tout le monde se précipite dans le train sur le même quai, moi aussi. Mais mon train est sur un autre quai. Le temps de s’en rendre compte et de changer, il part devant moi. Il me faut attendre le prochain, 40mn plus tard. Le programme au départ m’ amenait à Zurich à 18h27. Il est 18h55 et j’ai encore 2 trains à prendre…

Bregenz, 19h19. Mon 4e train de la journée part à l’heure, et arrive de même. Mais le temps que je trouve le passage souterrain et le bon quai, pour la 2e fois aujourd’hui, je vois les feux rouges du train.

Dîner dans un fast-food avec les derniers Francs suisses (15).

J’espère encore attraper un interrégional à 20h13. Ça marche, mais je serai à Zürich seulement vers 22h.

Je m’arrête à l’aéroport pour coucher dans un capsule hôtel. Très romantique !

Eurovélo6 saison 2 épisode 23

22/08/2023

Moca – Budapest 102km

Lever tôt, avec le soleil, et mauvaise surprise : ma vue idyllique sur le fleuve est encombrée par les deux jeunes qui ont installé leur tente à côté de la mienne mais ont décidé de dormir à la belle étoile sur le ponton, juste sous mon nez. Il y a des objets répandus un peu partout, on dirait la chambre d’un adolescent mal élevé.


Bon, je vais prendre mon petit déjeuner un peu plus loin, prendre un dernier bain dans le Danube et faire ma toilette. Je plie tout mon barda, et peu après 7h30, me voilà en route, avec l’objectif de rallier Budapest en début d’après-midi. Je reste sur la rive gauche jusqu’à Sturovo, où la piste franchit le Danube et la frontière avec la Hongrie.

Un couple de Polonais me précède à la même vitesse et me sert de guide. Ils font toutes les erreurs et me les évitent.

Sauf une dernière, peu après Basaharg, où il aurait fallu traverser le fleuve avec un bac et nous sommes restés du mauvais côté. Les conséquences sont importantes, car il y a maintenant une île et la traversée devient très difficile. Nous voilà condamnés à rouler sur la route n°11, en pleine chaleur et avec beaucoup de voitures et camions, jusqu’à mi-chemin de Budapest.
Courses et déjeuner à Tahitotfalu, où je suis obligé de tirer de l’argent à un ATM
Arrivée à l’hôtel City Matyas à côté du pont Erzsebet, encore un appartement transformé en “pension”. Au centre historique, à 3km de la gare centrale.


Barbier, dîner dans un restaurant chic pour fêter la fin de l’aventure à vélo, et au lit. Au passage, je fais cadeau de la tente de bivouac (30ans quand même, hein, Fabien ?) à un SDF près du restaurant.

Eurovélo6 saison 2 épisode 22

21/08/2023

Bratislava – Moca 141km

Le petit déjeuner à partir de 6h30 m’arrange bien, l’étape va être longue.
Je suis seul à l’heure dite, mais une ribambelle de militaires (de quelle nationalité ?) débarque et prend d’assaut le buffet. Certains devraient bien s’en abstenir, leur annexe ventrale étant déjà largement débordante…N’étant pas le Gallois rencontré l’autre jour, je m’abstiens de remplir mes poches pour ne rien payer pour le déjeuner.
Je remets les sacoches sur le vélo dans le lobby de ce 5*, et me voilà reparti à travers Bratislava un peu après 7h30. J’ai choisi de continuer sur la rive gauche, donc en Slovaquie, pour bénéficier de la zone €. Pour éviter la vieille ville et ses pavés, je suis le périphérique à mes risques et périls. Je crois être tiré d’affaire le long du Danube quand une erreur de fléchage m’envoie au cœur d’un énorme échangeur. 2 autres hiatus plus tard, je me retrouve bien sur l’EV6.

Par endroits, le fleuve fait plusieurs kilomètres de large, et la faune y est importante. A d’autres, il est sévèrement endigué.

On voit aussi maintenant passer beaucoup de bateaux de croisières fluviales. Vers midi, j’ai fait le trajet prévu de 60km, avec même 10km de bonus. Je cherche donc un supermarché à Vel’ké Kosihy. Tout est fermé et n’ouvre que dans l’après-midi.
Un Slovaque vraiment sympa me propose même d’aller chercher quelque chose chez lui et me le rapporter, sa femme cuisine très bien. Sur ses indications, je finis par aller manger au “buffet” d’un camping 10km plus loin (Vel’ky Lél). Le choix est simple : il n’y a qu’un panini au poulet, que j’accompagne d’un Coca. A Komarno (cette ville a la particularité d’être étendue sur les deux rives du fleuve, et donc en Slovaquie et Hongrie), je fais des courses alimentaires et j’achète des vis pour le cale-pied droit qui risque à tout moment de me quitter (j’ai fait une réparation de fortune avec du carton). Peu après Moca, pour ma dernière nuit dehors, je découvre un endroit très sympa au bord du fleuve avec 3 pontons de pêcheurs. Je m’installe devant le plus grand avec ma tente et commence à dîner quand 2 jeunes arrivent, un Canadien de 17 ans accompagné d’un Allemand de 20 ans. Ils s’imposent sur mon ponton et dans mon dîner, étalent tout leur barda, et au bout d’un moment, me déclarent que c’est bien plus sympa ici que là où ils ont monté leur tente et qu’ils vont déménager là. Je vais me coucher tôt, et les entends plus ou moins s’installer avant de m’endormir.

Eurovélo6 saison 2 épisode 21

20/08/2023
Vienne – Bratislava 81km

Pas besoin de se lever tôt aujourd’hui, le trajet ne fait que 80km environ. De plus, je ne sais pas quel type de petit déjeuner je peux espérer de cette pension. Alors là, c’est vite fixé : “il y a plein de cafés dans les environs où vous pouvez trouver un petit déjeuner”. Petit déjeuner donc dans un café BCBG, les autres ne sont pas ouverts. Je quitte donc Vienne sans en avoir bien trop profité, il faudrait y passer beaucoup plus de temps. Attraper l’Eurovélo 6 est un vrai parcours du combattant, et je dois même m’engager dans un tambour similaire à celui du pont de ShangHai pour arriver à franchir une ligne de chemin de fer.

Par contre, très drôle, sur les 10 premiers km en dehors de l’agglomération viennoise, c’est la zone naturiste au bord du fleuve. Tout un tas de gens, plus très jeunes en général, se baladent sur la piste cyclable dans le plus simple appareil. 2 Bretons rencontrés un peu plus loin à contresens parce que perdus m’ont expliqué que sur l’autre rive, c’était la même chose. D’ailleurs aujourd’hui, c’est la journée des Français, un papa avec son fils qui ne voulait pas finir son Coca, un groupe de 3 jeunes filles habitant Vienne, un groupe de 2 couples retraités et des jeunes hommes aussi. Tout étant fermé, je n’ai pas fait mes courses et je dois trouver une pizzeria pour le déjeuner.

J’enfile les km peu intéressants, un moment même au bord du “Nouveau Danube”. Il est encore un peu sec…

Enfin, au bout de la route, Bratislava et sa vieille ville (bonjour les pavés !) où j’ai réussi à trouver une chambre pas trop chère chez Tatra, le grand champion national. Dîner dans un restaurant très local et au lit, demain, l’étape doit être longue, Budapest est à 240km de là, et il semble que l’on m’attende impatiemment à la maison. Toujours pas trouvé de lit dans le train de nuit Budapest-Zurich de jeudi…

Eurovélo6 saison 2 épisode 20

19/08/2023

Krems – Wien 78km
Mon objectif pour aujourd’hui était d’arriver à Vienne avant midi pour profiter de la ville dans l’après-midi. Le temps est au beau fixe, sec et sans nuages. La population sur le chemin a changé un peu, on voit moins de couples de bidochons sur leurs vélos électriques et plus de fondus du vélo de course dont il faut se méfier, car ils arrivent très vite et ne préviennent pas. Vu aussi au passage rapidement une famille française avec pas mal d’enfants en VTT. Je suis assez certain d’arriver à mon but puisqu’à 10h, il ne me reste déjà plus que 17km. Sauf que 15km plus loin, on m’en annonce encore 14…Il y a Wien agglomération, puis Wien ville. Et l’entrée en ville présente des surprises désagréables, comme quelques km en gravier, puis une signalisation fantaisiste (c’est comme à Tokyo, le centre ville n’existe pas sur les panneaux). Bilan, j’arrive quand même avant midi, mais tout juste. J’ai passé un peu de temps sur internet, et je vise une pension dans l'”innere city”.

Arrivé devant l’immeuble, je m’aperçois que la pension n’est qu’un appartement au 4e étage d’un bel immeuble.

Un Italien sympa qui en sort me donne le code, puis je reçois un message m’autorisant à entrer. Mais je n’ai pas de clef de chambre, il n’y a pas de réception. Je mange donc dans le salon commun, puis vais me balader en ville. Vienne est fantastique, les bâtiments superbes. Beaucoup datent de la période Art Nouveau et ont pu inspirer Shuyten bien qu’il situe ses récits plutôt à Bruxelles.

Il y a énormément de touristes, majoritairement italiens, ou alors c’est ceux qui font le plus de bruit. Au retour, vers 18h, un jeune dans le même cas que moi a pu joindre le personnel de la direction au téléphone, et me tend ma clef. La douche froide est un vrai bonheur et j’en profite pour faire ma lessive.

Eurovélo6 saison 2 épisode 19

18/08/2023

Mathausen – Krems-Hollenburg 129km

Mal dormi à cause des trous dans le terrain. C’est une journée sans grand intérêt. Il faut rouler, car je veux arriver à Vienne dans le milieu de journée demain, et il reste 182km. L’objectif serait d’être à 60km de Vienne ce soir, c’est à dire qu’il faut en faire au moins 120.
L’objectif est donc atteint mais il semble que j’aie fait des km inutiles, parce que Maps me dit que je suis encore au moins à 70km.

En tous cas, les moments les plus communs au long de ce voyage, tous pays compris se résument à cette photo : les champs de maïs. A quoi sert toute cette céréale ?
Je déjeune dans un petit port de plaisance.

L’après-midi, le paysage change, il y a des vignes pour le vin. Je traverse Spitz intégralement par la vieille rue centrale longue de 2km, étroite et pavée, parallèle à la nouvelle route le long du fleuve. Jouissif, je venais de faire regonfler mes pneus à 6kg… J’arrive en fin de journée à Krems où se trouve un musée de la caricature que j’aurais bien aimé visiter, mais évidemment c’est fermé. Courses à l’entrée de Krems qui se prépare à une fête importante, il y a des manèges qui s’installent en ville.
Je suis contraint à quelques km supplémentaires pour collecter de l’eau oubliée après les courses. Dîner et toilette au bord du fleuve. La tente est à peine cachée, mais je suis tout près de l’EV6.

Eurovélo6 saison 2 épisode 18


17/08/2023

Engelhartszell – Mathausen 112km
Au petit matin ne restent plus comme clients ayant couché dans le Gasthof un jeune Allemand (style Valentin, le vendeur de fruits et légumes) qui va à Vienne rejoindre son futur mari en vélo, et moi. Le petit déjeuner du jeune est diététique et végan, le mien est “traditionnel autrichien”. Il repart avant moi, et je reste à tailler une bavette avec la Chinoise de DaLian qui en fait, fait tourner toute l’affaire.
Je finis par repartir, traverse juste après midi la ville de Linz, moderne et avec peu d’intérêt. Je déjeune à la sortie de Linz près d’un parc d’exposition où un concert se prépare. On teste la sono avec les “Frères en armes”, superbe. En fait, j’ai vu une affiche plus loin informant d’un concert de Dire Straits à Linz en mars cette année. Bien plus loin en aval, je me retrouve à quelques km de Mathousen et je décide d’aller voir le mémorial. Mais avant,un Autrichien me prend sous sa coupe et veut me montrer le mémorial existant à Guzen, dont on parle peu.

C’est lci que les nazis avaient construit une usine souterraine de fabrication d’avions Messerschmidt. il m’emmène ensuite au meilleur supermarché du coin pour faire mes courses. Ensuite, j’ai pu monter voir le mémorial du camp de Mathausen, mais évidemment, il était fermé.

L’extérieur même est impressionnant. Coucher au bord du fleuve à environ 5 km en aval de Mathausen.

Eurovélo6 saison 2 épisode 17

16/08/2023
Ostofen – Engelhartszell (Autriche) 70km


La nuit a été épouvantable, avec un gros orage en début de soirée, suivi d’une pluie abondante une grande partie de la nuit. J’ai été réveillé par l’humidité vers 2h du matin. En fait d’humidité, c’était plutôt qu’il pleuvait dans la tente, que les deux extrémités du duvet étaient déjà trempées, et que les sacoches autour de moi prenaient aussi l’eau qui provenait de la condensation interne à la tente, mais aussi des coutures distendues et qui fuyaient. Bon, rien à faire que se rendormir, ce à quoi je me suis attelé. A 6h, il ne pleuvait plus, mais je baignais… 6h30 début des opérations, mais rien à faire, il y avait du brouillard dehors, donc j’ai replié comme d’hab, en gardant en mémoire qu’il faudrait s’en occuper plus tard.
Comme j’avais utilisé mon chiffon pour me débarrasser de l’huile relâchée par le Gruyère, j’ai acheté dans le premier village des linges domestiques de nettoyage. Et aussi acquis pour 2€ un chapeau de paille publicitaire. J’ai donc roulé comme çà jusqu’à Passau, où j’ai pu trouver du gaz (tombé en panne hier soir).

A Passau, j’ai fait mes courses du midi et déjeuné au bord du Danube en pleine ville et fait sécher le couchage.

Passau, c’est la ville des 3 fleuves, parce que c’est là que 3 affluents du Danube se jettent dans le fleuve. J’ai ensuite décidé de rouler jusqu’à la frontière et de trouver une chambre au sec pour faire la lessive. Rien trouvé, donc je suis passé sur la rive droite avec un bac et j’ai trouvé une petite auberge où une chinoise m’a accueilli et fourni une chambre pour 35€ la nuit. Je fais ma lessive et dîne dans le restaurant de cuisine locale (Red Thai Curry mit Reis). Il m’a fallu attendre 1/2h pour le dîner parce que le patron était parti sur la route avec des copains pour encourager des coureurs cyclistes du tour d’Autriche. Je n’ai pas bien tout compris, parce que ces coureurs passaient individuellement, suivis par un véhicule, comme pour un contre la montre. Il paraît qu’ils font plus de 2000km d’une seule traite (dormir est optionnel). La course se déroule sur route ouverte.

Eurovélo6 saison 2 épisode 16

15/08/2023

Ratisbone – Osthofen

En fait, hier soir, les jeunes que j’ai vus étaient probablement en train d’essayer de ne pas payer leur participation à une fête qui s’est déroulée plus loin et dont j’ai entendu la musique en m’endormant. Au matin, il n’y a plus que les oiseaux pour me réveiller très tôt. Donc départ vers 8h30. Et en fait, il ne s’est pas passé grand chose en ce 15 août.

L’arrêt à la salle paroissiale de St Gangolf (c’était pas dans Bilbo le Hobby ?) m’a donné des idées et je me suis arrêté pour le déjeuner sous le porche d’une autre salle du même genre mais beaucoup moins accueillante. Vu là un Allemand sympa aller faire sa prière devant une tombe avec son casque de moto sur la tête. En fait, cette tombe porte le même nom que celle d’à côte, beaucoup plus riche. Il l’a ensuite prise en photo, m’a parlé en anglais et est reparti sur son scooter.

J’ai aussi pris un bac avec à ses commandes une jeune femme très élégante et sympathique qui m’a expliqué comment me mettre pour avoir la meilleure expérience de la traversée (un peu sportive avec le courant à cet endroit-là). Pas trouvé de chambre par la suite, et l’orage menaçant, j’ai choisi de m’arrêter au bord du fleuve et dresser ma tente avant qu’il ne soit trop tard. Toilette immédiate et rapide. Dîner d’autant plus rapide qu’il m’est arrivé ce que craignait le plus Tiphaine : panne de gaz. Il pleut, bonne nuit.