Le jour qui se lève tôt nous réveille vers 6h30 malgré notre installation sous les branches d’un chêne vert. Le soleil est levé et nous entamons la journée par un bain dans la mer adriatique. JL comptera 250 brasses et moi je ne sais trop. Après cent brasses en faisant demi tour pour regagner la rive j’ai constaté qu’un fort courant m’avait entrainée vers le large. Pas de panique l’eau est tellement salée que nous flottons tres facilement. Douche et petit déjeuner pris. Table et fauteuils rangés. K6 et Le Monde chargé. Camping payé.
Arrêt à Labin ville en trois parties. Ville ancienne datant des vénitiens (le lion de Venise est partout présent pour le rappeler) concentrée sur son rocher, ville active -ancienne ville de mineurs, les bâtiment et les puits sont encore là pour témoigner de ce passé, et quelques trois kilomètres plus bas, au bord de la mer la ville balnéaire. Nous ferons l’aller et retour pour voir sans descendre de la voiture pour éviter de payer un parcmètre inutile.
Nous parcourons la vieille ville intéressés par l’enchevêtrement des maisons qui se dressent sur 3, 4, 5 étages le long des ruelles. Certaines sont très colorées et entretenues d’autres très décaties. Nous grimperons les 65 marches en bois d’un clocher pour admirer le panorama.
Nous poursuivons notre route vers Opatija. Pique-nique à l’entrée de la ville au bord de la route, endroit interdit aux camping-cars. Après avoir mis le K6 dans un parking, nous partons en exploration de cette ville ressemblant en plus petit à Cannes ou Nice, voire Aix-les-Bains.
Immeubles néo-classique en bord de mer, magnifiques quand ils sont toujours utilisés, ce qui n’est pas toujours le cas. Mais il semble qu’un programme de rénovation soit en cours, avec transformation en résidences de luxe. Le bord de mer aussi fait l’objet d’une remise en forme, une galerie commerçante s’installant à cheval sur la promenade du littoral. Cette promenade s’étend sur plusieurs km depuis le cap au milieu de la baie vers l’Est et permet aux piétons et cyclistes de profiter du bord de mer sans la gêne des autos. Ceci est un luxe car la côte est très escarpée à cet endroit et il a fallu terrasser. Casino, grands hôtels, l’ambiance y est, on se croirait assez vite au temps des Autrichiens qui venaient se « soigner » aux bains d’Opatija il y une centaine d’années, par le train directement de Vienne.
Mais il pleut, nous sommes mal équipés, et reprenons donc notre route vers le parc national des lacs Plitvice, dans les terres et les montagnes de l’Est. Merci au GPS qui nous indique la route pour rejoindre directement le parc depuis la nationale. Une toute petite route que nous empruntons sous la pluie.
Et d’un seul coup, le ciel nous tombe sur la tête. Un orage très violent, avec de la grêle pendant plus d’un quart d’heure nous obligeant à nous arrêter sous des arbres, de peur que ces grêlons gros comme des noisettes fassent des dégâts irréparables au K6. De toutes façons, nous n’y voyons plus rien. Et cette route se termine en queue de poisson, avec une barrière nous interdisant de pénétrer dans le parc. Il faut faire demi-tour, refaire cette petite route de 6km et reprendre la nationale, un détour de 45km pour arriver enfin au Bear Camp, où nous allons passer la nuit. Au passage, nous voyons que nous n’avons pas été les seuls à être assaillis par l’orage, les bords de la route sont couverts de glaçons, une couche de plusieurs cm. Ambiance totalement différente dans ce camping : sur un alignement de 6 camping-cars à côté de nous, pas 2 de la même nationalité.