J192 27/11/2017 On éteint le voyant mais il n’y a pas de rétroviseur

Finalement, il n’a pas fait trop froid cette nuit, car le vent s’est calmé, et que nous étions à l’abri d’un talus sur notre terre-plein. Départ un peu tardif, à 09h45, en direction d’Erzurum. Objectif : le garage VW pour faire changer le rétroviseur et contrôler le pot catalytique et la courroie. Nous arrivons à Erzurum vers 11h30, et allons direct au centre-ville dans une agence de voyage pour chercher les possibilités de passer par bateau directement de la Turquie à l’Italie, quelque chose comme Izmir-Bari. Comme nous n’avons pas de liaison internet, nous ne pouvons pas chercher nous-mêmes. En fait, cette agence ne fait que vendre des billets d’avion. Nous perdons donc 1/2h à patauger puis nous repartons bredouilles vers l’Ouest où se trouve le garage VW. Évidemment, c’est la pause déjeuner. Mais pour nous faire patienter, le chef du service essais nous invite à déjeuner dans la cantine de l’établissement. Repas simple mais bon, et nous pouvons même avoir un café à la fin. Cela nous rappelle Toyota à Islamabad. Il y a un petit salon de relaxation en mezzanine qui domine le hall d’exposition. Nous pouvons voir que les modèles exposés sont sensiblement moins chers qu’en France. Peut-être y a-t-il des différences cachées ? En tous cas, ils sont équipés de filtre à particules et pot catalytique. Donc le personnel de l’atelier doit être compétent dans ce domaine. A 13h, fin de la pause, et le K6 fait une entrée remarquée dans l’atelier. Un technicien parlant un peu le français le branche à la valise et nous explique, ce qui n’est pas une nouvelle pour nous, que nous avons fait le plein avec du gazole de mauvaise qualité et c’est ce qui a causé le défaut. Sitôt expliqué, sitôt effacé. Nous voilà ravis. Un essai routier permet de confirmer que tout va bien de ce côté-là. Mais le garage n’a pas de pièces détachées, et donc pas de rétroviseur pour remplacer celui de droite, toujours explosé. Un coup d’œil à la courroie et on nous confirme que tout va bien. Nous pouvons repartir à 14h, l’opération n’a pas été facturée, car « nous n’avons rien fait ».

Nous roulons jusqu’à la nuit pour aligner les km, dans des paysages souvent enneigés.

Les villages sont petits, les fermes pauvres. Il y a de curieux stockages protégés de la pluie par des plaques de boue (ou de bouse ?).

La route est neuve, nous reconnaissons au passage un endroit où nous avions dormi il y a 2 ans, et tout a été refait en grand. Mais à partir de l’embranchement pour Ankara, c’est la vieille route, un peu cabossée.

Des cheminées nous rapellent que nous ne sommes pas très loin de la Cappadoce.

 

Nous trouvons pour le campement un petit chemin enneigé à quelques km de l’autoroute sur une route peu fréquentée.

J191 26/11/2017 La frontière Iran-Turquie

Il fait assez froid, bien que nous ayons laissé le chauffage stationnaire du K6 en route toute la nuit, mais au plus bas niveau. Nous repartons dès le petit déjeuner avalé, objectifs : faire le plein de gaz dans la 2e bouteille, faire laver le K6, prendre du gazole pour la dernière fois en Iran et passer la frontière. Nous roulons donc vers Maku que nous atteignons vers 11h30.

En route, nous avons pu faire remplir la bouteille de gaz, une fois de plus, il faudra faire attention en la mettant en service, elle est quasi pleine, bien que JL ait vidé une partie du liquide avec le vendeur. Au sud de Maku, la dernière pompe des camions nous fait le plein, et à l’entrée de la ville, nous faisons laver la « machine » (nom donné par les Iraniens à leur voiture). Puisqu’il nous reste des Rials que nous aurons du mal à changer, nous nous offrons notre dernier déjeuner iranien dans un petit restaurant de Maku. Menu fixe, pas d’embarras du choix, sauf pour le plat principal pour lequel le patron nous impose des khebabs. Nos voisins prennent des shashliks. Quelques achats de nourriture, et nous voilà partis pour Bazargan, car les banquiers de Maku nous ont assuré que c’est là-bas que l’on peut changer avantageusement. Nous avons des doutes, parce que nous avions déjà eu des problèmes dans le même sens en 2015. Nous faisons nos calculs et décidons que nos 2085000Rials doivent nous donner au moins 225 lyres turques. Pas moins. Le changeur (qui était plus ou moins officiel en 2015, et qui maintenant a une belle enseigne) nous en offre 195 lyres, pas plus. Discussion houleuse, JL se retire. F est d’accord pour tenter les pirates à la frontière, et là, évidemment, le résultat est encore plus faible, il y en a même un qui offre 95 lyres. Il semble que pendant notre voyage, la monnaie iranienne ait subi une forte dévaluation. Nous décidons que ces rials seront mieux remis à nos enfants pour leur prochain voyage que bradés à des gougnafiers. A l’entrée dans l’enceinte de la douane, comme lors de nos précédents passages, un « guide » vient offrir ses services, que nous refusons poliment mais fermement. Comme nous connaissons les démarches, le passage se fait assez vite du côté iranien, sans fouille. Un petit cafouillage se produit qui fait que nous attendons un peu devant la partie turque du portail de passage. Un conducteur de voiture en attente nous aide à contourner toutes les barrières, et nos passeports européens nous donnent un droit de passer devant les queues, la partie turque est rapide aussi, avec juste une ouverture des portes, sans fouille. En 3h, le passage est bouclé, nous pouvons prendre une photo des monts Arrarat depuis le côté turc sans les poteaux télégraphiques.

Le ciel est clair, la vue est magnifique. Nous nous arrêtons pour admirer le coucher du soleil sur le mont Arrarat qui est en train de disparaître dans le lointain.

Nous passons à Dogubeyazit prendre un peu d’argent à un distributeur et trouvons un emplacement pour la nuit quelques km avant Agri. La température est de nouveau négative.

J190 25/11/2017 En route pour la Turquie

Heureusement que nous avions mis le réveil, il a fallu 2 sonneries pour arriver à nous faire lever. Petit déjeuner intime et chaleureux avec nos amis, toilette, plein d’eau du K6, il est temps de s’embrasser et de s’en aller.

Après discussion, nous avons décidé de passer par Urumye puis de traverser le lac sur la digue en direction de Tabriz. JL espère voir des bateaux échoués abandonnés dont il a déjà vu des photos. C’est raté, pas de bateaux en vue le long de cette route, ils doivent être ailleurs.

Nous arrivons à Tabriz en fin de matinée, et traînons dans les embouteillages avant de trouver une place dans la rue Ferdosi pas trop éloignée du bazar qui est notre but. Dans cette rue se trouvent les vendeurs de mauble de style.

Il est 13h30, nous avons faim, et décidons de manger un dizi, ce que nous n’avons pas encore fait pendant ce séjour. Après plusieurs demandes d’orientation, nous arrivons dans une ruelle, et nous nous regardons, stupéfaits : nous avons mangé dans le même restaurant il y a 2,5 ans !

Quoi qu’il en soit, le dizi de Mohammad est très bon, et nous sommes ravis. Le restaurant fait son propre pain.

 

 

Il nous reste à écumer le bazar pour quelques achats avant de quitter l’Iran. Il fait froid, et nous ne nous attardons pas.

 

Un plein de carburant pour le K6 qui n’en n’a pas besoin, mais c’est surtout pour ajouter un peu d’essence au gazole dans le réservoir afin qu’il ne fige pas, la température sur l’autoroute à la sortie de Tabriz étant déjà largement en dessous de 0°C. Nous trouvons un emplacement au calme à l’abri d’un mur une vingtaine de km après Marand.

J189 24/11/2017 Vendredi en Iran

Nous avons dormi jusqu’à 8h, ce qui n’était pas arrivé depuis le début du voyage. La maison est totalement silencieuse, on n’a pas voulu nous réveiller.

Petit déjeuner intime avec nos hôtes, et rapidement, notre ami nous engouffre dans sa voiture et nous voilà partis pour le tour de Mahabad, une ville toute en montées et descentes, entourée par les montagnes, puis sur la route où nous retrouvons « Jean-Pierre » et le frère de la femme.

 

Nous allons voir une réserve pour les animaux sauvages, où un grand groupe d’oiseaux non identifiés est au repos à la surface d’un immense étang bordé par des roseaux. Plus loin, la tombe d’un notable Mat datant probablement du 7e siècle est ouverte dans la paroi d’une falaise, inaccessible. Nous retournons à Mahabad, où nous attend le déjeuner préparé par la femme.

L’après-midi se passe en devisant avec le frère et Jean-Pierre, comparant les cultures et les langages. Et comme prévu, nous nous embarquons pour la cérémonie de mariage dont on nous a parlé, sans que nous puissions nous habiller mieux qu’en pantalon de montagne et polo (JL), pantalon et chasuble un peu courte, foulard de couleur (F).

La soirée a été chaleureuse, amicale, simple et sans chichi. Nous n’avons pas dansé avec les Kurdes, les gens de notre âge ne le faisaient pas. Mais nous avons été acceptés avec gentillesse, et les 500 personnes à peu près qui étaient là nous ont souri. Nous avons été invités à des multiples reprises, pour des repas ou des séjours, des expériences. Nous avons dû tout décliner, il nous faut repartir pour aller passer la frontière, et nous ne savons pas encore exactement comment nous allons rallier Mours avant le 6 décembre, date à laquelle un des médicaments de JL va commencer à manquer.

Nous sommes rentrés à minuit, mais la majorité des invités ne faisaient que commencer à s’amuser.

J188 23/11/2017 Quoi de neuf, mon ami ?

Bien que le paysage soit très beau, nous sommes contents de repartir et de nous réchauffer, la fin de nuit a été fraîche. Nous nous arrêtons à Saqqez, dans une boutique de vente de téléphones portable où le patron nous indique que notre mobile local n’a plus de crédit et nous le recharge avec l’aide d’un ami. Il appelle ensuite son frère qui parle anglais pour nous aider à téléphoner à nos amis de Mahabad, car la mauvaise qualité de la communication nous empêche de nous comprendre. Grâce à ces deux aides sympathiques, nous pouvons organiser un passage chez eux qui nous avaient déjà hébergé en 2015 lors de notre premier voyage en Iran. Déjeuner dans les champs d’arbres fruitiers, à côté d’un pommier dont on n’a pas collecté les fruits très goûteux.

Nous repartons avec un sac de pommes et rejoignons Mahabad où nous nous arrêtons un peu par chance juste devant la maison de notre ami. Sa femme nous accueille et il arrive de son travail peu après, nous sommes très heureux de nous revoir Un homme arrive peu de temps après et nous interpelle : « Quoi de neuf, mon ami ? ». Il s’agit de « Jean-Pierre », le professeur de français de la femme de notre ami. Il parle une dizaine de langues. Le frère de la femme vient ensuite, c’est lui qui nous avait mis en contact avec notre ami. En 2015, il fait partie de la fédération de la montagne en Iran, comme F. Nowtash. Nous passons une soirée très agréable de socialisation, ce qui nous change un peu de notre vie errante.

La femme du frère se joint à nous, et leur fille, accompagnée d’une amie, passent un moment avec nous avant de se rendre à une cérémonie de mariage. Nous évoquons le tremblement de terre récent dont l’épicentre était proche de Kermanshah. Farid a participé à une mission d’assistance et rapporté des photos et le rapport de l’institut de sismologie.

 

Nous sommes invités à rester à Mahabad pour visiter les monuments historiques et participer à un mariage. Tout le monde étant fatigué, nous allons nous coucher tôt, dans cette belle maison.

 

J187 22/11/2017 Changement de courroie, épisode 2

A 08h30 très précises, le téléphone sonne, nous sommes déjà redescendus du petit déjeuner pantagruelique pris au restaurant panoramique.

Le représentant de la société d’assistance est là, avec une assistante interprète, et nous prenons les décisions. Bien que nous ayons dit que le K6 est capable de rouler plusieurs km, on appelle d’abord un mécanicien qui vient et déclare que la réparation n’est pas possible sur le parking, et donc ensuite une grue dépanneuse pour emmener le K6 au garage.

 

Nous voilà donc suivant le K6 sur la dépanneuse traversant Sanandaj vers un garage équipé uniquement pour la mécanique.

 

La courroie est complètement déchiquetée et les filaments se sont enroulés sur les poulies. Mais pas question de brancher le K6 sur un ordinateur et essayer de savoir pourquoi cette courroie a lâché 2 fois de suite, le garage n’est pas équipé. Les mécanos sont efficaces et la courroie est changée en moins de 2h puisque nous avons une pièce de rechange déclarée bonne par les mécanos.

Ensuite, ils ont un programme de visite de Sanandaj pour nous que nous déclinons poliment, mais nous nous ne pouvons refuser une invitation à déjeuner dans un restaurant très agréable dominant la ville dans un parc au sud. Après le repas traditionnel très copieux et chaleureux, nous nous remettons en route. Nous sommes montés en altitude, et nous traversons des champs enneigés. La fin de l’après-midi nous permet juste de faire l’achat de carburant et de pain et de nous trouver un coin pour dormir non loin de l’autoroute. La température a chuté, il tombe de la pluie mêlée à la neige, mais nous dormons une pleine nuit sans visite cette fois.

J186 21/11/2017 Un château et une rechute

 

Nous avons bien dormi dans les collines au sud de Khoram Abad, malgré 2 visites tardives de curieux d’abord et de fumeurs en panne de briquet ensuite. Nous sommes donc très tôt à la grille du château pour visiter le musée qui l’habite. Le gardien veut nous faire payer 3 billets par personne. Cela monte le droit de visite à 10€ environ.

Nous trouvons que c’est trop cher, et proposons de payer un billet par personne. Conflit, nous passons outre et entrons. Le conservateur nous accueille dans la grande cour, et nous laisse passer.

Ce musée du Luristan est intéressant, beaucoup d’outils anciens mis en scène avec des mannequins et des commentaires en anglais. Une tente de nomades à l’échelle 1/5 est expliquée de façon très réaliste. Sans oublier la vue depuis les créneaux de la cour supérieure. A la sortie, le conservateur nous demande de payer un billet par personne, ce que nous acceptons bien volontiers.

 

Cependant, le gardien ne l’entend pas de cette oreille et maintient son tarif. Nous partons donc sans payer. Courses alimentaires dans le marché en face de la forteresse, très pittoresque.

Nous avons essayé de contacter sans succès Arash Faranga à Kermanshah, nous aurions bien aimé le revoir ainsi que Negin sa femme, mais il a changé d’adresse. Nous déjeunons donc sous une pluie battante au pied des falaises de Bisotun où F.Nowtash organise un festival international d’escalade tous les 2 ans, puis nous traversons Kermanshah sans nous arrêter, avec l’objectif d’aller coucher dans le K6 au même endroit qu’il y a 2 ans, sous le barrage au nord de Sanandaj. A 17h30, il fait nuit et il pleut quand nous arrivons au carrefour avec la route de Howraman-at-Tak que JL souhaite prendre le lendemain, quand la direction du K6 se durcit brutalement, la courroie de l’alternateur ayant lâché de nouveau. Demi-tour, et changement de programme, nous allons dans un hôtel quasi imposé par nos indicateurs locaux, et appelons l’assistance. La soirée passe dans l’organisation du dépannage pour le lendemain.

J185 20/11/2017 Et donc nous faisons le plein de gaz

Il y a quelque chose de curieux, mais qui nous arrange bien, c’est que le gaz distribué en bouteilles est du butane et non du gaz naturel liquéfié, comme on pourrait le penser en voyant tous les tuyaux courir au sol et les installations gazières dans tout le sud de l’Iran.

Et donc, nous décidons de régler le problème de notre réapprovisionnement en butane. Le problème réside dans le fait qu’il n’y a pas de distribution de bouteilles Camping gaz hors de l’Europe. Notre bouteille de secours étant vide, il nous faut la remplir sous peine de tomber en panne de gaz en route. Nous avons vu qu’il y a des vendeurs de gaz au bord de la route. Essentiellement, ils transfèrent le gaz des grosses bouteilles vers les réservoirs de voiture, ou les petites bouteilles, très semblables aux nôtres…à la différence essentielle près du connecteur. JL a discuté déjà) plusieurs fois avec ces distributeurs, mais pas trouvé de solution simple. Cette fois, nous nous arrêtons devant l’un de ces marchands et JL commence à parlementer. Le jeune lui indique qu’il n’a qu’à prendre son raccord à lui, et l’apporter avec le nôtre à un mécano qui possède un tour 1 km plus loin. Mais le mécano n’a pas les compétences ou la machine pour effectuer des pas de vis fins à gauche. Retour à la case départ, et décision rapide et radicale. Puisque le vendeur utilise des flexibles raccordés à des connections par des canules serrées par des colliers de serrage, il suffit de supprimer un connecteur sur notre flexible pour le rendre compatible. Sacrifice du raccord à 20€ immédiatement amorti par le prix de la recharge effectuée séance tenante : 1€ au lieu de plus de 20€ en France. Et nous voilà repartis, rassérénés, pas de soupe froide en perspective.

La route continue, ici, on peut acheter le même jour des melons (délicieux et juteux) et des oranges locaux (ha, j’en entends déjà discuter des accords en français…).

 

 

 

 

Et nous pouvons constater que le claps de Luc n’est pas unique au monde, il a un grand frère en Iran !

J184 19/11/2017 Dans les champs de gaz

Nous ne restons pas à Shiraz, nous ne voulons pas polluer l’image que nous en avons des jardins en fleurs au printemps, et de la ville verte. A l’automne, la poussière envahit tout, et la ville semble grise. Nous repartons donc en direction de Ahvaz, sur la route de la Turquie.

Cet itinéraire traverse des déserts, et passe dans les champs de gaz du sud de l’Iran. Les torchères commencent à apparaître, et les tuyauteries courent sur le sol. Peu de zones fertiles, mais le relief change, avec des alternances de grandes plaines très plates bordées de montagnes arides, ou de passage de cols dans des paysages lunaires.

Une singularité : en plein désert tout sec, une cascade dégringole de la falaise, créant une zone à touristes au milieu de nulle part.
Petite aventure avec l’approvisionnement en gazole. Nous n’avons pas de carte d’approvisionnement, donc nous payons plein tarif, à 6000 Rials/litre, ce qui représente le plein des 80 litres pour 10€. Mais pour cela, il faut que quelqu’un prenne ce débit à son compte, soit le pompiste avec une carte à lui, soit un camionneur de passage. Les cartes permettent de ne payer que moitié prix. La différence est généralement partagée entre le camionneur et le pompiste. Aujourd’hui, lorsque nous nous arrêtons pour faire le plein , le pompiste n’a pas de carte, il emprunte donc la carte d’un camionneur, mais il ne reste que 17 litres sur cette carte. Discussion, le camionneur pressé s’en va, et nous ne payons finalement que 3000R/l pour cette courte livraison, obligés de repartir prendre 80 litres 200 km plus loin, avec la carte du pompiste cette fois. Nous nous arrêtons trop tard, il fait nuit, et nous nous sommes trompés de route, bernés par le GPS. Nous avons trouvé un chemin le long d’un canal qui longe une route parallèle à la nôtre. Nous entendons le bruit des véhicules sur la route principale. Peu de photos ce jour passé sur la route.

J183 18/11/2017 Le climat des déserts

Ce matin, nous nous réveillons un peu transis. Pourtant, nous avons monté d’un cran nos protections nocturnes : au lieu de la couette habituelle, nous avons sorti nos sacs de couchage grand froid, censés nous protéger jusqu’à -15°C. En fait, nous n’en sommes pas loin : le soleil est déjà levé et il fait -10,5°C au thermomètre du K6. C’est probablement descendu vers -11, -12 au petit matin. Évidemment, dans ces conditions, le chauffage stationnaire du K6 ne fonctionne pas, le gazole est figé dans les tuyauteries. Et il ne démarre pas non plus, ce qui est plus embêtant. Nous essayons de le pousser pour l’orienter côté gauche au soleil, mais c’est trop lourd pour nous. Il ne reste plus qu’à attendre en buvant un bon thé chaud (nous avons encore un peu de gaz).

Nous décidons de monter au col qui domine notre campement pour voir ce qu’il y a derrière.

 

 

 

Le désert, agrémenté de quelques villages épars, à chaque point d’eau. Au retour, le K6 veut bien repartir et nous avec. La route vers Shiraz est de bonne qualité, et nous arrivons vers 17h sans encombre, après avoir longé le lac Maharloo qui est en fait totalement asséché et d’où l’on récolte le sel en abondance.

 

 

 

 

 

Il fait 20°C à Shiraz en cette fin d’après-midi et nous sommes en t-shirts. Nous choisissons un hôtel du centre où l’on puisse garer le K6.