J152 18/10/2017 Mohammed sauve la journée

Le matin, c’est mise en ordre des journaux, lessive, nettoyage K6. Vers 11h, nous nous acheminons vers le garage. Il y a deux contacts possibles en Europe pour nous aider. Nous commençons par le Français. D’abord réticent, il cite ensuite son chiffre : 450€ pour la partie électronique qui nous intéresse. JL fait remarquer que nous avons déjà lâché plus de 500€ pour arriver jusque là. Il raccroche brusquement en nous souhaitant de trouver quelqu’un d’autre. Nous nous tournons vers le Belge. Il échange avec Shubbham, l’ingénieur opérateur du système, et revient vers moi, catégorique. Nous n’avons pas le bon matériel pour extraire le logiciel système de la voiture. Nous n’avons qu’un outil de diagnostic là où il faudrait un outil de programmation. Fin de l’histoire à Lucknow. La dernière chance de pouvoir modifier ce programme Volkswagen se trouve à Dehli. Après concertation avec Mohammed, nous décidons de ne pas modifier notre itinéraire et d’aller d’abord au Rajasthan puis finir à Dehli. Là, si rien ne marche, nous prendrons la décision de continuer à travers le Pakistan comme prévu ou d’arrêter le voyage du K6 en Inde, et de le renvoyer par bateau en Europe.

 

 

Nous rentrons piteux à la guesthouse, et allons nous noyer dans la foule des Indiens frénétiques au shopping pour la fête de Deepavali.

 

 

 

 

 

 

Nous avons essayé d’inviter Mohammed à dîner, mais c’est lui qui finalement nous emmène dans un restaurant Hallal du centre ville. Nous nous régalons et la soirée avec Mohammed et sa femme nous fait oublier nos soucis. Nous échangeons beaucoup sur la politique, la famille et les religions, conversation sans contrainte et passionnante. Promesse est faite par les Indiens de venir en France en 2019. Mohammed va s’occuper de nous arranger le rendez-vous à Dehli dans un grand garage entretenant des grosses voitures importées. Il devrait avoir l’équipement et le savoir-faire pour modifier le logiciel système du K6.

J151 17/10/2017 Lucknow : les illusions perdues

Aujourd’hui, nous avons passé notre journée au garage de Lucknow où nous aurions dû voir changer le capteur de température et la mise à jour du système du K6 faite en 1/4h. Bien sûr, pour le capteur, cela a été fait en un clin d’oeil. Mais pour le système, pas moyen. Dans l’après-midi, nous avons commencé à téléphoner en France pour prendre des contacts afin d’obtenir une intervention à distance. Peu de réponse à nos appels, les garages se méfient de ces demandes téléphoniques, après tout, cette opération est à la limite de la légalité. Nous rentrons à la guesthouse, dînons dans le K6 rapidement et JL drague sur internet avec l’aide de Fabien. 2 contacts acceptent de nous aider, mais mettent des conditions. Il faut attendre le lendemain pour avoir une liaison intelligente avec le jeune ingénieur du garage. Du temps perdu pour tout le monde, le garage, l’ingénieur, Mohammed, qui devient un ami au fil des heures, et nous qui nous demandons ce que nous faisons là. Volkswagen est exclu de la discussion, les expériences des uns et des autres du service réalisé excluent un recours de ce côté-là.

J150 16/10/2017 Au revoir Népal

Bien qu’un poste frontière existe au sud de Lumbini, nous devons rebrousser chemin et passer plus à l’Est, car ce poste n’est pas ouvert aux étrangers.

La sortie du Népal est déjà assez informelle (il faut un peu secouer les fonctionnaires pour qu’ils s’occupent de nous). Mais le côté indien est un vrai poème.

 

D’abord 2 hommes en chemise blanche nous demandent nos papiers. JL demande qui ils sont, réponse : des douaniers. Mais pas de carte, pas d’uniforme. Donc, pas de papiers, et nous passons notre chemin. C’étaient des agents en douane chargés de rédiger les formulaires de déclaration. Il auraient bien trouvé des choses à déclarer, des taxes à payer et surtout des commissions à encaisser. Ensuite, contrôle de sécurité. On extrait le K6 de la file et 2 hommes en uniforme tentent d’ouvrir les portes, y compris l’un avec un chien. Protestation. Ils battent en retraite, et un officier arrive, s’excuse et donne l’ordre à ses hommes de procéder une porte après l’autre et c’est nous qui ouvrons. Le chien ne trouve rien d’intéressant, et c’est tout. Il faut ensuite trouver le bureau de la douane pour faire entrer le K6. Caché au milieu de toutes les boutiques, il est peu visible. Il faut en fait regarder en l’air : il y a une barrière ouverte dans tout ce chaos. Le bureau est au pied de la barrière. Nous passons là une bonne heure, JL à l’intérieur sirotant thé et dégustant les petits gâteaux du chef de la douane la plus importante d’Inde qui voit passer 600 à 700 camions dans les 2 sens par jour. F attend en plein soleil. Finalement, le CPD du K6 est accepté à distance (échange d’emails), tamponné, et nous voilà repartis. Un homme nous stoppe in extremis dans la cohue, c’est l’immigration. Nous avions oublié de faire tamponner nos passeports. Toujours pas d’uniforme… Enfin nous voilà sortis, finalement pas si longtemps après l’arrivée, environ 5h de temps de passage, nous avons vu pire. La file de camions s’étire à notre droite, sur une ou deux files.

15km plus loin, nous finissons par en voir le bout. Là, par contre, c’est un record. Même aux frontières turques ou chinoises, la queue n’était pas si longue. On comprend la dépendance du Népal de l’Inde. Tout passe par les camions.

Il nous reste 4 heures d’autoroute pour rejoindre Lucknow qui vont se transformer en plus de 5h à cause d’une station service acceptant les cartes visa, mais pas les internationales. Retour chez Nahid qui nous accueille avec les chats et un grand sourire.

J149 15/10/2017 Lumbini, lieu de naissance de Bouddha

Lever tôt, nous sommes un peu anxieux sur la qualité de la route qui nous attend, après l’expérience d’hier.

Visite au centre d’élevage des éléphants. Visiblement, le Népal n’a pas d’ambition sur ce sujet. Une petite quinzaine de femelles sont parquées là avec un petit, mais on ne voit pas de projet, pas d’infrastructure, et le patron de la guesthouse nous a prévenus. Pas de développement commercial, ces éléphants sont pour l’état, pas question d’en acheter. Les éléphants qui servent autour du parc national (une soixantaine) sont majoritairement propriété nationale même s’ils sont nourris, gérés et entretenus par des organismes privés. Notre guesthouse héberge 2 éléphants qui ne lui appartiennent pas. Leur prix avoisinerait les 100k€. Dans ce cas, pourquoi ne pas essayer d’en faire naître ? Après le petit déjeuner, nous repartons en direction de Lumbini, lieu de pèlerinage important pour les bouddhistes puisque c’est là qu’est né Bouddha, il y a environ 2500 ans.

 

Il y a beaucoup de lieux de culte répartis dans un immense parc, ces bâtiments sont récents. Il y a aussi un bâtiment abritant des ruines dont le lieu exact de la naissance. Beaucoup de pèlerins font la queue pour voir ce lieu, dont beaucoup de jeunes en voyage d’étude.

 

Le monastère Linh Son n’est pas aussi accueillant que celui de Kushinagar, la nonne qui nous parle à travers la grille ne peut nous recevoir à cause des coupures d’électricité trop fréquentes.

 

 

Nous nous installons dans une petite guesthouse et dînons dans la rue.

J148 14/10/2017 Parc national Chitwan

Pas de réservation, donc pas de possibilité de faire un safari photo dans le parc.

La seule proposition que nous fait le patron de la guesthouse consiste à aller voir le bain des éléphants le matin et faire un tour en éléphant l’après-midi dans la zone tampon, mais qui implique quand même d’acheter le ticket d’entrée du parc. Il faut savoir que l’entrée du parc est vendue 1700NR, soit à peu près 15€, et que l’on ne peut rien y faire tout seul. Les prestations sont assez chères, et nous semblent peu conviviales : nous voyons passer les Mahindra avec les sièges surélevés dans la benne bourrées de gens qui semblent s’ennuyer ferme.

Nous acceptons le marché et partons pour le bain des éléphants. En fait, c’est amusant, mais pas du tout le bain tel que nous y avions assisté en Thaïlande…il y a 30 ans exactement. Ici, 2 éléphants sont dans l’eau et les spectateurs paient pour monter à tour de rôle monter sur l’éléphant, se faire asperger puis jeter à l’eau.

L’après-midi sur le dos des éléphants est beaucoup plus intéressante, la balade est sympa et nous avons la chance (?) de voir 2 rhinocéros au bain puis dans les herbes, une grande harde de daims, biches et cerfs, quantité de singes, un paon sauvage et un sanglier.

 

 

C’est quand même une expérience intéressante.

 

 

Au retour à la guesthouse, comme les 2 éléphants reviennent à la maison, nous pouvons faire des photos avec le K6.

J147 13/10/2017 Sur la piste des éléphants

Courses alimentaires dans un petit supermarché de Thamel avant de partir, puis Denis, le réceptionniste de l’hôtel, nous souhaite bonne route avec les écharpes oranges rituelles, et nous voilà repartis, toujours sans puissance. La sortie de Kathmandu est infernale. Embouteillages, travaux, poussière à n’en plus finir. Puis la route de Pakhara se déroule, route de montagne, très sinueuse, et comme le trafic de camions est très dense, nous n’avançons pas. Un péage de 25 roupies pour un tronçon de route non identifié, mais tout le monde paye. Un camion en train de changer une roue en pleine côte nous ralentit 1h, d’autant qu’un autre est aussi arrêté dans l’autre sens un peu plus loin. Et vient la bifurcation vers Baharpur, avec la route qui serpente le long de la rivière. Il n’y a plus de route. C’est un champ de poussière et de cailloux, sillonné par un flot continu de camions. Il est quasi impossible au K6 de doubler, mais de toutes façons, le sol est tellement défoncé qu’il est impossible de rouler vite. Le K6 touche plusieurs fois à l’arrière. Au bout d’une quinzaine de kilomètres, un tronçon de route tout frais sorti des machines dure 2 kilomètres, puis c’est de nouveau l’enfer, sauf que le sol a été arrosé. Il n’y a plus de poussière, mais de la boue partout. Le K6 est de nouveau crépi. Enfin, le croisement vers Sauhara où se trouve l’entrée du parc national Chitwan où nous allons voir la jungle et les animaux sauvages, arrive, avec une route plus petite , très encombrée de vélos et autres piétons, mais goudronnée. Nous arrivons dans le village vers 18h, il fait presque nuit et le camping annoncé dans le GPS et le guide n’existe plus. Nous nous installons dans un lodge pour 2 nuits.

J144-J146 10-12/10/2017 Kathmandu

Les deux premiers jours de repos à Kathmandu ont été occupés à sortir le capteur de température du K6 de la douane à l’aéroport (nous reviendrons sur ce sujet plus tard), à faire la lessive et mettre à jour le blog, les photos dans le serveur, etc, donc à reprendre pied dans la civilisation. Rencontres intéressantes dans l’hôtel (Marcelle et Daniel, joyeux Québecois) et dans la ville.

Ce dernier jour nous sommes  allés voir les dégâts à Durbar square et faire des achats pour le retour, puisque nous avions décidé depuis  le début que les souvenirs viendraient du parcours retour (tant pis pour les « stans »).

 

 

Beaucoup de maisons privées ont été reconstruites, comme dans la montagne,

 

mais les bâtiments historiques sont parfois tellement endommagés, voire détruits, que rien n’a été fait pour les remonter.

Des étais au mieux les consolident en place, mais au pire, il ne reste plus que des tas de briques non identifiables. La tâche s’annonce rude, où est l’argent ?

J143 09/10/2017 Kathmandu

J143 09/10/2017 Kathmandu

27.7101, 85.30652

1433m

Ganesh Hymal

 

 

Lever tôt, il faut être à l’aéroport à 7h, le vol est finalement annoncé pour 8h. 

 

Nous décollons à 9h15. Avant de se lancer, il faut attendre l’arrivée de 3 autres avions, et le ballet de 4 hélicoptères.

 

Très spectaculaire, le décollage façon vol libre, face à la pente.

 

 

Nous avons dit au revoir à Pasang, avec une petite gratification. Pas de Dawa dans l’avion, il ne nous a rien dit. À l’arrivée à Kathmandu, personne pour nous réceptionner. Heureusement que nous avons le téléphone de Babu, il vient nous chercher et nous emmène à la maison de Tendi prendre le K6. Retour au Ganesh Hymal, mais dans une chambre plus petite, c’est la pleine saison, l’hôtel est plein. JL passé l’après-midi aux douanes sans arriver à débloquer le capteur de température que Fabien a envoyé. Diner calme à l’hôtel.

J142 08/10/2017 Lukla

J142 08/10/2017 Lukla

27.68818, 86.730814

2898m

Paradise lodge

Dernier jour de marche, 7h prévues entre Namche et Lukla, que nous réalisons en un peu plus de 6h. Temps très beau le matin, tourne à la pluie fine l’après-midi. Beaucoup de monde face à nous, la saison est maintenant à plein, il y a aussi beaucoup de porteurs, de mules, de yaks. Nouveau : les grands groupes de 20 personnes ou plus. Nous arrivons à Lukla seuls, Pasang est parti devant, il n’est pas à l’entrée de Lukla et nous n’avons pas vu Dawa depuis au moins 2h. Nous nous installons dans une pâtisserie devant des gâteaux et des cappuccinos. Nous finissons par retrouver Dawa, la guesthouse est à côté de l’aéroport. Il y a un avion et 5 hélicoptères sur le tarmac. Nous voyons 3 ou 4 rotations avant le coucher du soleil. Diner avec 2 Canadiens qui arrivent juste de Kathmandu.

Les derniers souvenirs sur place de cette randonnée en pays himalayen :

Hier les enfants couraient le 100m, aujourd’hui, ils apprennent à danser le rock.
Dernière vue du Sagarmantha
Dernière passerelle
Derniers rochers décorés par les « Ommane hum » des bouddhistes

J141 07/10/2017 Namche Bazar

J141 07/10/2017 Namche Bazar

27.804321, 86.708851

3440m

Nirvana guesthouse

 

 

Dès le départ, la journée s’annonce forte : des yaks se battent ardemment.

 

 

 

Dans la descente, nous revoyons les moulins à eau qui nous avaient déjà passionnés lors du trek dans l’Annapurna avec Alain Godillon.

 

 

 

Aux passerelles, il faut parfois attendre que les porteurs ou les yaks, ou les deux soient passés.

 

 

 

 

Les enfants jouent aux mêmes jeux partout. Ici, des jeux olympiques très locaux, avec le 100m.

10 jours plus tard, nous voilà revenus à Namche, après avoir descendu la plus grande partie de l’altitude totale du trek. Il nous a fallu moins de 7h, et nous sommes fourbus quand nous revenons chez Kancha Sherpa qui nous accueille avec de grands sourires, il a prié pour nous et pensait que nous allions repartir sans repasser le voir. Nous sommes félicités comme si nous étions allés au sommet du Samarghanta! Chambre au dernier étage, à côté de la famille, vue sur Namche. Le café internet de Namche nous permet de vérifier la progression de la pièce envoyée par Fabien, déjà à la douane de l’aéroport de Kathmandu, et de confirmer la réservation de l’hôtel.