J200 05/12/2017 La mer Adriatique

JL avait mis le réveil du sustème du K6 sur 3 alarmes à 5mn d’intervalle, son téléphone sur 2 alarmes et sa montre pour ne pas rater l’heure du départ. A 5h, personne au comptoir d’enregistrement Anek. Il ouvre avec 10mn de retard, exaspérant les passagers qui se sont levés tôt pour être à l’heure. Le ferry n’arrive qu’à 6h20, faisant douter que le départ puisse être ponctuel. Pratiquement aucun véhicule ne descend du bateau, faisant comprendre qu’en fait, il est parti d’ailleurs, et fait seulement escale à Igoumenista.

 

Et donc départ à 7h pile. Le bateau est très peu chargé, l’embarquement est rapide.

 

 

La suite, c’est la remontée vers le Nord pour rejoindre Venise qui prend 25h. Il y a une petite houle due au vent des jours derniers.

J199 04/12/2017 Corfou

Nous préparons le K6 pour le lendemain, c’est-à-dire que nous le faisons laver pour la dernière fois dans ce voyage (la plus chère, de très loin, à 10€ l’extérieur seulement) et faisons le plein, le gazole étant en principe plus cher qu’en Grèce. Nous prenons le bac à pied pour aller passer la journée à Corfou, l’île d’en face. La traversée dure 1h30, et nous amène juste pour le déjeuner dans le centre-ville.

Déjeuner dans les petites rues, au milieu des gens du cru. A notre grande surprise, l’horloger de l’autre côté de la rue ferme boutique à 14h30. La journée est finie. Quand nous retournons dans les grandes rues commerçantes, nous constatons qu’il n’est pas le seul. Les épiceries et les grands magasins restent ouverts, mais tout le reste est fermé. Corfou nous rappelle Arles, où la ville appartient aux locaux dès la saison terminée. De la même façon qu’en Arles, il y a un centre commercial moderne et bien entretenu dans des immeubles anciens réhabilités, qui rapidement cède la place à des maisons abandonnées et tombant en ruines, puis à des quartiers moins riches où vivent les habitants.

On trouve aussi des ruelles de moins de 2m de large où le linge sèche sur des cordes tendues entre poulies d’un côté à l’autre de la rue pour essayer d’attraper un peu de soleil. En décembre, nous ne rencontrons pas d’autres touristes. Il faut dire que nous ne pouvons rien visiter, tout est fermé.

 

On nous laisse entrer librement dans la citadelle, mais l’intérieur est fermé, y compris la boutique du musée. Nous passons donc l’après-midi à déambuler dans la ville, appréciant de ne pas être pressés par des vendeurs de souvenirs, jouissant de la vue des rues tranquilles, du beau temps et des cafés. A 17h45, bac vers Igoumenista, retour sur l’emplacement de la dernière nuit, en face de la rade.

La lune cette fois-ci n’est pas cachée par les nuages et autorise une photo romantique. De la même façon que la nuit précédente, une voiture vient faire une ronde en pleine nuit, mais pas de visite, il y a moins de vent et pas de pluie. Nuit calme mais courte, il faut être au départ du ferry à 5h.

J198 03/12/2107 La Grèce d’Est en Ouest

La nuit s’est bien passée, le vent très violent a amené de grosses vagues qui ont fait un bruit de fond cachant la musique venant du restaurant où les Grecs sont venus se distraire après 22h.

C’est une journée à 600km sans pratiquement s’arrêter, sauf pour le déjeuner dans les marais à l’Ouest de Thessalonique. Les paysages du nord de la Grèce, avec les oliviers et les montagnes se succèdent. Le temps est avec nous, pas de pluie. Beaucoup de nuages et de vent. C’est une autoroute tout du long maintenant, un parcours aisément faisable dans la journée. Pourtant, nous nous débrouillons pour nous tromper de route 2 fois, et perdre du temps qui nous manque à l’arrivée pour choisir le lieu de campement avec la lumière du jour. Un tour sur le port pour vérifier les données du départ de mardi matin, et attraper les horaires des bacs pour Corfou où nous voulons aller passer la journée de demain, et nous voilà installés pour la nuit sur la corniche faisant face à Igoumenista, en espérant que la police ne trouvera rien à redire à notre stationnement.

Joli coup d’œil sur la baie où les reflets de la lune concurrencent ceux de la ville.

La soirée est animée par le ballet incessant des bacs pour Corfou.

J197 02/12/2017 Les Troiens

Le gardien qui nous avait refusé l’accès la veille avait dit : ouverture à 8h30. Nous arrivons à 8h45, certains d’être les premiers et seuls sur le site. Il y avait 8 cars sur le parking. Nous pensons que ce parking est utilisé comme stockage de cars pour la nuit. Eh bien non, ce sont bien 8 cars de Chinois (les mêmes qu’à Ephèse?) que l’on peut voir déambuler et prendre des photos sur les ruines. C’est surprenant, est-ce comme cela tous les jours ? Personne pour nous répondre. Nous passons 2h sur ce site historique passionnant, il faudrait y passer 2 jours pour comprendre, car les ruines ne sont pas aménagées, il n’y a pas de zone refaite pour que nous puissions nous faire une idée et avoir des images dans la tête de ce qu’était cette ville à son apogée.

Il faut reconnaître que les 9 niveaux différents recensés par les archéologues ne facilitent pas la tâche, il faudrait faire 9 maquettes différentes pour se figurer l’agencement et les fonctions des bâtiments. Bref, il faut avoir beaucoup d’imagination ou de connaissance des constructions de chaque époque pour voir les étapes de développement de cette ville. Elle a été détruite plusieurs fois, par des ennemis et par des tremblements de terre. A chaque fois reconstruite, elle a été finalement abandonnée au moyen-âge.

Plus loin vers le nord, dans la péninsule de Gallipoli, se trouvent quantité de sites liés à la 1e guerre mondiale.

Les batailles qui se sont déroulées là ont fait 1/2 million de morts. Nous visitons le musée dédié à cette guerre, liée très étroitement à l’indépendance de la Turquie.

Le détroit des Dardanelles est un passage stratégique pour la Russie pour l’accès à la Méditerranée. Aujourd’hui encore, on peut voir un flux important de bateaux dans les deux sens.

Après un déjeuner rapide dans le K6 au bord de la mer Égée, nous filons vers la frontière. Comme en 2015, nous pensons passer 4h au moins dans ce franchissement sensible entre l’Asie et l’Europe. Cette fois-ci cependant, tout est bouclé en moins de 2h, pas de fouille ni d’un côté ni de l’autre, c’est surprenant. Le plus étonnant, c’est que les voitures devant et derrière nous sont des véhicules turcs qui passent aussi rapidement que nous. Nous ne nous en plaignons pas, mais sommes surpris. Nous rejoignons le camping d’Alexandroupoli pour la 2e fois cette année, au bord de la mer, avec le vent du sud déchaîné.

J196 1/12/2017 Dans les oliviers

Sur la plage, les pêcheurs arrivent tôt, mais nous étions levés avant eux. JL était tenté par un bain matinal, mais lorsqu’il a tâté l’eau, il a renoncé. Petit déjeuner rapide, et départ. Beaucoup de km dans les champs d’oliviers, nous ambitionnons de passer le bac à Çanakkale. Sur la route, nous voyons Ayvahk qui nous semble intéressant, il est midi, donc nous nous engageons. Le village est en fait une petite ville très active, et s’il y a beaucoup de monde dans les rues, nous ne voyons aucun touriste (on les reconnaît au déguisement).

On trouve dans les rues piétonnes un cireur de chaussures tous les 20m environ, avec un étalage très riche, en cuivre. Déjeuner dans un restaurant de poisson délicieux. Passage dans une pâtisserie pour le dessert, des gâteaux turcs très sucrés. Les rues étant très étroites, il faut obéir aux règles locales et laisser la voiture dans un parc de stationnement. Un parc nous admet parce qu’il a une place en fond de parc. Nous refusons de laisser la clef de la voiture à un valet, à cause de tous les objets présents à l’intérieur, et donc on ne peut pas mettre le K6 dans une file dont les éléments sont susceptibles d’être déplacés. Ce qui fait que nous repartons rapidement, après avoir admiré le port, arpenté les vieilles rues et fait tailler la barbe de JL qui en avait besoin. Sur le parcours, nous souhaitons nous arrêter à Troie. Nous y arrivons à 17h03. Le système informatique ferme à 17h nous dit-on. Il faut revenir le lendemain. Décision est donc prise de coucher dans les champs d’oliviers qui abondent dans la région. En fait,nous allons nous cacher dans les chênes verts pour ne pas être dérangés. Il y a beaucoup de vent et les arbres nous abritent un peu. Beaucoup de km, peu de photos.

J195 30/11/2017 Les Éphésiens

La connection super rapide en débit montant de l’hôtel nous a permis de remettre le blog à jour.

Le petit déjeuner sympa face à la baie nous met en forme pour la journée. Nous repartons pleins d’énergie pour tenter de trouver un bateau direct pour l’Europe depuis Izmir. Du port d’Izmir même, il ne semble pas qu’il y ait de gros ferries en partance. Le terminal est à Cesme, à 70km d’Izmir. Le seul moyen pour nous est d’aller sur place pour voir. Nous faisons le déplacement, et trouvons effectivement un terminal d’embarquement d’une société de ferries. Et il y un bateau pour Trieste samedi matin à 4h. Il faut y être vendredi avant 16h, cela va coûter 813€ si nous avons bien compris. Et donc, cela ne nous convient guère, parce que cela ne nous amène pas au sud de l’Italie. Tous calculs faits, nous préférons garder notre liberté (et notre argent), et aller en Grèce en voiture, avec une option possible vers Athènes, ou le bateau d’Igumenitsa à Venise. Nous repartons donc en direction d’Izmir puisque Cesme est au bout d’une presqu’île, et que nous visons le garage VW d’Izmir (oui, encore). Bonne surprise, ils ont la glace du rétroviseur et malgré leur mauvaise organisation, nous arrivons à nous le faire monter rapidement. Après le déjeuner pris dans le K6 dans le garage, nous filons vers Éphèse qui se trouve 80 km au sud d’Izmir. Ephèse, c’est une grande ville très développée dans les siècles avant et après J.-C., et qui a été quasiment effacée de la carte suite à l’envasement du port et la christianisation. Il y a sur le parking à notre arrivée une vingtaine de cars, majoritairement de Chinois que nous retrouvons par paquets dans les ruines.

Le site est grandiose, ce ne sont que des ruines, mais elles permettent aisément de se représenter la ville, sa vie, son organisation. Par contre, toutes les statues sont au musée, et les photos présentes sur le site sont un peu frustrantes.

Le théâtre est immense, la bibliothèque impressionnante. On peut voir les infrastructures permettant l’adduction d’eau, et comprendre l’agencement des tuyaux noyés dans les murs, scellés au plomb.

Les derniers occupants étaient romains, on retrouve les mêmes installations que dans le sud de la France et en Italie.

Nous sommes les derniers avant la fermeture du site, et trouvons facilement une plage pour passer la nuit.

J194 29/11/2017 Les Phrygiens

Fin de soirée un peu mouvementée hier : la police a débarqué et nous a fait déménager. Zone interdite paraît-il. Sauf qu’ils insistaient pour que nous allions en centre-ville. Finalement, nous avons couché au pied du site que nous voulions visiter ce matin : Gordion. Ce nom vient de Gordias, le père de Midas qui serait enterré dans un tumulus non loin de là. On se rappelle que c’est ici qu’Alexandre trancha un nœud qu’il n’arrivait pas à dénouer. A vos livres d’histoire !

 

Il y avait là une ville fortifiée développée par les Phrygiens plusieurs siècles avant JC. Il reste peu de choses de cette forteresse. Mais les soubassements des murs donnent une idée de sa taille et du système de défense.

Dans le village voisin, un petit musée présente les trouvailles du site avec notamment une mosaïque intéressante, mais malheureusement fort malmenée par les intempéries et les archéologues.

 

 

Nous visitons aussi au passage la tombe de Gordias, une construction en boie enterrée dans un gros tumulus. Nous sommes impressionnés par la taille des troncs d’arbres utilisés pour ce « chalet » enterré. Il n’y a plus d’arbres de cette dimension dans la région à des centaines de km à la ronde.

 

Il y a beaucoup de km pour rallier notre but du jour, Izmir, et nous nous remettons en route. Pour le déjeuner, nous visons un caravansérail au nord d’Afion. Mais après 15km, la route est en réfection et suite aux grosses pluies des derniers jours, les déviations sont impraticables. Il va encore falloir laver le K6, boueux jusqu’au toit. Et le voyant du pot catalytique s’est encore allumé bien que nous choisissions un des gazoles les plus chers.

Déjeuner sur un tertre au milieu d’installations de panneaux solaires, puis des km d’autoroute jusqu’à Izmir. Nous tournons dans les embouteillages d’Izmir pour atteindre le bord de mer. Des travaux pour une ligne de tram nous empêchent de rallier l’hôtel que nous visons, nous nous faisons rabrouer plusieurs fois par la police pour infractions répétées, et finissons par enfiler un sens interdit pour arriver. Dîner de poisson grillé arrosé de vin blanc local très bon, nous nous retrouvons en milieu connu. Un wifi providentiel nous permet de reprendre contact avec les enfants qui nous pensaient perdus depuis une semaine.

 

La connection ultra rapide de l’hôtel autorise une mise à jour du blog qui attendait depuis 10 jours.

J193 28/11/2017 Les Hittites

Debout dès l’aube, nous avons pour objectif les km. Nous voulons être avant la fin de l’après-midi dans le plus gros garage VW d’Ankara pour faire changer le rétroviseur droit du K6 et corriger le défaut du pot catalytique.

Mais nous remarquons que nous passons près d’Hattusa, un site historique majeur pour l’histoire de la région puisqu’il s’agit de l’ancienne capitale de l’empire hittite. Ombeline, j’espère que tu vas être capable d’expliquer à tout le monde qui étaient les Hittites, car si je me souviens bien, c’est au programme d’histoire de la 6e. M.Moron, notre prof d’histoire de cette année-là, nous en a parlé avec des trémolos dans la voix, mais je dois avouer qu’il ne m’en restait que de vagues souvenirs. Donc les Hittites étaient un peuple vivant dans la Turquie actuelle au temps des Égyptiens, avec lesquels ils se sont battus et ont partagé le territoire. Quant à Hattusa, ils en avaient fait leur capitale, et le site qui nous reste aujourd’hui permet de voir quel était leur niveau de connaissance en architecture. De plus, les archéologues ont trouvé en fouillant de nombreuses tablettes écrites en écriture cunéiforme donnant beaucoup d’explications sur la vie de ce temps-là. Nous nous sommes donc déroutés, avons passé 2h sur ce site plein de signification, et n’avons pas regretté ce détour. Il ne reste pas beaucoup plus que des entassements de pierres donnant la dimension des bâtiments et leur agencement.

Mais la taille du site et les voies de communication sont impressionnantes.

 

 

Il y a même une pierre taillée en baignoire de 2x2m et de 1m de profondeur,avec des parois de 30cm. A chaque porte il y a des détails intéressants, et la promenade était bonne pour nos jambes peu actives en ces jours de gros kilométrage.

 

 

Ceux qui ont de bons yeux pourront voir F au bout du tunnel de 70m de long qui passe sous les remparts à la porte de la terre.

 

Ensuite, nous avons rejoint Ankara le plus vite possible. Au garage VW, nous avons été bien reçus par Metin qui parle un anglais tout à fait correct. Éteindre le voyant du pot catalytique n’a posé aucun problème, l’explication est encore la même, la qualité du gazole utilisé. Par contre, pas de rétroviseur, il faudrait le faire venir et cela prend du temps.

Nous sommes donc repartis avec notre glace explosée en direction d’Izmir, puisque nous avons l’intention de passer par Ephèse.

La traversée d’Ankara le soir est pleine d’enchantement, il y a des lumières partout, cela fait très moderne, après notre voyage plus à l’Est.

J192 27/11/2017 On éteint le voyant mais il n’y a pas de rétroviseur

Finalement, il n’a pas fait trop froid cette nuit, car le vent s’est calmé, et que nous étions à l’abri d’un talus sur notre terre-plein. Départ un peu tardif, à 09h45, en direction d’Erzurum. Objectif : le garage VW pour faire changer le rétroviseur et contrôler le pot catalytique et la courroie. Nous arrivons à Erzurum vers 11h30, et allons direct au centre-ville dans une agence de voyage pour chercher les possibilités de passer par bateau directement de la Turquie à l’Italie, quelque chose comme Izmir-Bari. Comme nous n’avons pas de liaison internet, nous ne pouvons pas chercher nous-mêmes. En fait, cette agence ne fait que vendre des billets d’avion. Nous perdons donc 1/2h à patauger puis nous repartons bredouilles vers l’Ouest où se trouve le garage VW. Évidemment, c’est la pause déjeuner. Mais pour nous faire patienter, le chef du service essais nous invite à déjeuner dans la cantine de l’établissement. Repas simple mais bon, et nous pouvons même avoir un café à la fin. Cela nous rappelle Toyota à Islamabad. Il y a un petit salon de relaxation en mezzanine qui domine le hall d’exposition. Nous pouvons voir que les modèles exposés sont sensiblement moins chers qu’en France. Peut-être y a-t-il des différences cachées ? En tous cas, ils sont équipés de filtre à particules et pot catalytique. Donc le personnel de l’atelier doit être compétent dans ce domaine. A 13h, fin de la pause, et le K6 fait une entrée remarquée dans l’atelier. Un technicien parlant un peu le français le branche à la valise et nous explique, ce qui n’est pas une nouvelle pour nous, que nous avons fait le plein avec du gazole de mauvaise qualité et c’est ce qui a causé le défaut. Sitôt expliqué, sitôt effacé. Nous voilà ravis. Un essai routier permet de confirmer que tout va bien de ce côté-là. Mais le garage n’a pas de pièces détachées, et donc pas de rétroviseur pour remplacer celui de droite, toujours explosé. Un coup d’œil à la courroie et on nous confirme que tout va bien. Nous pouvons repartir à 14h, l’opération n’a pas été facturée, car « nous n’avons rien fait ».

Nous roulons jusqu’à la nuit pour aligner les km, dans des paysages souvent enneigés.

Les villages sont petits, les fermes pauvres. Il y a de curieux stockages protégés de la pluie par des plaques de boue (ou de bouse ?).

La route est neuve, nous reconnaissons au passage un endroit où nous avions dormi il y a 2 ans, et tout a été refait en grand. Mais à partir de l’embranchement pour Ankara, c’est la vieille route, un peu cabossée.

Des cheminées nous rapellent que nous ne sommes pas très loin de la Cappadoce.

 

Nous trouvons pour le campement un petit chemin enneigé à quelques km de l’autoroute sur une route peu fréquentée.

J191 26/11/2017 La frontière Iran-Turquie

Il fait assez froid, bien que nous ayons laissé le chauffage stationnaire du K6 en route toute la nuit, mais au plus bas niveau. Nous repartons dès le petit déjeuner avalé, objectifs : faire le plein de gaz dans la 2e bouteille, faire laver le K6, prendre du gazole pour la dernière fois en Iran et passer la frontière. Nous roulons donc vers Maku que nous atteignons vers 11h30.

En route, nous avons pu faire remplir la bouteille de gaz, une fois de plus, il faudra faire attention en la mettant en service, elle est quasi pleine, bien que JL ait vidé une partie du liquide avec le vendeur. Au sud de Maku, la dernière pompe des camions nous fait le plein, et à l’entrée de la ville, nous faisons laver la « machine » (nom donné par les Iraniens à leur voiture). Puisqu’il nous reste des Rials que nous aurons du mal à changer, nous nous offrons notre dernier déjeuner iranien dans un petit restaurant de Maku. Menu fixe, pas d’embarras du choix, sauf pour le plat principal pour lequel le patron nous impose des khebabs. Nos voisins prennent des shashliks. Quelques achats de nourriture, et nous voilà partis pour Bazargan, car les banquiers de Maku nous ont assuré que c’est là-bas que l’on peut changer avantageusement. Nous avons des doutes, parce que nous avions déjà eu des problèmes dans le même sens en 2015. Nous faisons nos calculs et décidons que nos 2085000Rials doivent nous donner au moins 225 lyres turques. Pas moins. Le changeur (qui était plus ou moins officiel en 2015, et qui maintenant a une belle enseigne) nous en offre 195 lyres, pas plus. Discussion houleuse, JL se retire. F est d’accord pour tenter les pirates à la frontière, et là, évidemment, le résultat est encore plus faible, il y en a même un qui offre 95 lyres. Il semble que pendant notre voyage, la monnaie iranienne ait subi une forte dévaluation. Nous décidons que ces rials seront mieux remis à nos enfants pour leur prochain voyage que bradés à des gougnafiers. A l’entrée dans l’enceinte de la douane, comme lors de nos précédents passages, un « guide » vient offrir ses services, que nous refusons poliment mais fermement. Comme nous connaissons les démarches, le passage se fait assez vite du côté iranien, sans fouille. Un petit cafouillage se produit qui fait que nous attendons un peu devant la partie turque du portail de passage. Un conducteur de voiture en attente nous aide à contourner toutes les barrières, et nos passeports européens nous donnent un droit de passer devant les queues, la partie turque est rapide aussi, avec juste une ouverture des portes, sans fouille. En 3h, le passage est bouclé, nous pouvons prendre une photo des monts Arrarat depuis le côté turc sans les poteaux télégraphiques.

Le ciel est clair, la vue est magnifique. Nous nous arrêtons pour admirer le coucher du soleil sur le mont Arrarat qui est en train de disparaître dans le lointain.

Nous passons à Dogubeyazit prendre un peu d’argent à un distributeur et trouvons un emplacement pour la nuit quelques km avant Agri. La température est de nouveau négative.