Stevenson saison 2 épisode 4

Florac – Cassagnas

La journée contraste fortement avec celle d’hier, tant par le parcours que par la météo, avec du crachin permanent. C’est un une distance de seulement 19km, avec 428m de dénivelé que nous avons effectué en 4h45, en tout 5h50 de voyage.

Presque dès le départ, un crachin s’installe, nous obligeant à nous protéger de l’humidité :  cape de pluie obligatoire, donc appareil photo dans le sac, puisqu’il faut tenir les bâtons de marche.

Environ 1km après le départ du pont neuf de Florac, un vieux pont nous donne accès au sentier qui grimpe raide dans la colline.

La végétation a changé, nous marchons sous des châtaigniers. Certains sont vieux très vieux même et donnent à voir de très belle souche. D’autres présentent au milieu des branches mortes un rameau qui tend ses bourgeons vers le ciel.

Un peu plus loin dans la forêt, nous sommes rattrapés par un groupe que nous avons déjà rencontré plusieurs fois depuis Chasseradès, où nous avions passé la nuit dans le même gîte. Mais alors qu’ils étaient 3 au départ, ils ne sont plus que 2, Véronique et Jérôme, voisins à Rezé. Ils sont accompagnés par un jeune déjà rencontré aussi dans la montée au mont Lozère.

Cette journée se passe donc sous le signe de l’échange, beaucoup de conversations dans des configurations multiples, sur des sujets extrêmement variés. Ceci nous fait oublier la pluie, la marche et nous avançons à bonne allure.

Surprenante souche de châtaignier mort

Les photos sont rares à cause de la météo. La deuxième moitié du parcours se déroule sur une ancienne voie ferrée désaffectée. Nous faisons une halte à l’abri de la pluie à la sortie d’un tunnel, étonnés d’avoir parcouru les 9/10émes de notre étape avant midi.

A l’abri de la pluie, mais pas du vent

Après un café pris ensemble à l’ancienne gare à l’entrée de Cassagnas, nous nous quittons devant le “Mimentois”, le gîte où nous avons fait notre réservation. Demain, nos amis repartent à Nantes, alors que nous continuons toujours à pied en direction de St Jean du Gard.

Stevenson saison 2 épisode 3

Le pont de Montvert – Florac

Aujourd’hui, c’est un parcours de 28,3km, avec un dénivelé de 700m pour théoriquement 7h de marche, donc une journée de 8h. Mais nous allons découvrir que le gîte est au sud de Florac, et qu’il va falloir faire en tout 31km et que cela va nous prendre 8h. Et donc arrivée à l’hôtel du pont neuf à 18h45, bien fatigués. 

Le serveur de l’hôtel nous avait prévenus : les camions ne passent pas le pont. D’ailleurs, il y quelques années, un camion étranger, arrivé au pont de Montvert grâce à (à cause de ?) son GPS, a bloqué le village une journée entière, coincé à l’entrée du pont par une manœuvre maladroite de son conducteur. Il avait fallu attendre un autre conducteur local pour dételer la semi-remorque et sortir le camion de l’embarras. Eh bien, nous avons pu voir par nous-mêmes que la livraison des denrées de base dans le village est vraiment acrobatique  à cause de ce pont qui défend farouchement le vieux village.

Il a pris tout le pont en marche arrière pour livrer dans le vieux village

Celui-ci est arrivé là en marche arrière.

C’est sur ce pont dit des “camisards” que se sont combattus camisards et agents du roi pour défendre leur foi au début du XVIII ème siècle. 

Une fois le pont passé (à pied, et malgré le camion), le chemin part très vite dans la montée, à un rythme soutenu, au point que les 2 premiers kilomètres nous prennent 52mn. Heureusement que la suite est sur le plateau, parce qu’il reste en fait 29km à parcourir !

La fin de cette montée se fait dans une zone où l’ONF abat des arbres, et nous sommes suivis par le chant grinçant des tronçonneuses. En fin de matinée, nous passons devant des groupes de randonneurs déjà vus qui nous repassent devant lors de notre halte. Chacun reste concentré, l’étape est éprouvante.

Sur le plateau, l’habitat se cache dans les replis de terrain, à l’abri du vent.

Une chèvrerie typique

Le chemin de ce jour est quelquefois très agréable, comme ici, mais il y a une descente en faux-plat de plusieurs kilomètres sur une route forestière qui casse les genoux et tale les doigts de pied.

Portion confortable du sentier

L’arrivée sur Florac se fait par le village de Bedouès, où l’on peut admirer les magnifiques peintures intérieures superbement restaurées de la chapelle saint Saturnin.

Intérieur de la chapelle St Saturnin à Bédouès