J65 23/07/2017 Un dimanche à Osh

Au petit matin, nous repartons tôt, histoire de s’éloigner de la vache morte qui empuantissait l’atmosphère à côté du K6. Nous déjeunons dans le lit du torrent un peu plus bas dans la vallée. De très beaux chevaux sont en liberté et broutent tranquillement autour de nous. Des gamins mènent des troupeaux de vaches aux champs, juchés fièrement sur leur cheval. Ces gamins jouent avec le cheval comme s’il était une partie d’eux-mêmes, cela leur est naturel.

Nous apprécions la route lisse et en pente douce qui nous fait oublier les défaillances de notre K6, et nous roulons bon train dans la descente vers Osh. Au début, paysages de montagne, villages alpestres. Puis, arrivés en plaine, les grandes étendues avec les troupeaux de vaches, de yacks, de moutons et de chèvres. Et partout des chevaux, même à l’arrière des pick-ups, tout sellés.

Arrivés tôt à Osh, nous nous précipitons au bazar qui est en pleine animation du dimanche matin. Nous ne sommes pas déboussolés, c’est bien un bazar asiatique, beaucoup de boutiques vendant la même chose les unes à côté des autres, garantissant que l’on trouvera la meilleure marchandise au meilleur prix. C’est finalement organisé comme celui que nous avons vu à Murghab, des conteneurs alignés les uns à côté des autres. Ici, les allées sont couvertes, le tout formant un espace fermé, avec des voies de circulation étroites. Les clients se côtoient, se bousculent, les livreurs hurlent pour se frayer un chemin, les vendeurs crient pour vanter leur marchandise, tout cela bouge et vit intensément. On reconnaît les Kirghizes à leur drôle de chapeau haut, généralement blanc.

Des femmes passent entre les boutiques, agitant une poêle où brûlent des herbes, dégageant une fumée épaisse, elles sont payées pour ce geste chaque commerçant leur donne une pièce.

Il s’agit d’éloigner les moustiques et les mouches, et cela sent bon l’herbe brûlée. Ce bazar/marché occupe une énorme surface, créant une grosse activité. Nous nous acheminons vers une guesthouse pour la connection et les douches. Là, on nous informe que le dimanche est jour férié et que tout établissement sérieux sera fermé. Déjeuner rapide dans la chambre et nous partons à la découverte. A vrai dire, il n’y a pas grand chose à Osh. Alors nous optons pour la tour Eiffel du coin, la colline de Suleiman. Il s’agit d’une colline pleine de grottes plus ou moins grandes qui font l’objet de différents cultes. L’avantage, c’est qu’on peut y voir Osh de haut.

La ville est jolie avec tous ses arbres, et ses avenues bien alignées. Sur le chemin du retour, nous avisons un restaurant un peu chic où se déroule un mariage avec des petites filles en robes blanches. On nous y accepte pour le dîner, salades et shashliks (brochettes).

Nous rentrerons à pied malgré la nuit qui tombe en traversant un parc où les familles viennent prendre le frais. Des hommes des femmes et beaucoup d’enfants de tous âges. JL ira visiter une yourte à trois étages pendant que F tranquillement assise sur un banc observera la vie du lieu. Une toute petite fille haute comme trois pommes mangent consciencieusement un demi épi de maïs son visage est sérieux et concentré mais elle semble très déterminée à mener cette activité jusqu’au bout. Quand il ne reste plus que quelques grains elle éloigne l’épi de sa bouche repère ces quelques grains et finit son repas. Nous retrouvons le chemin de notre gite dans le noir il n’y a pas d’éclairage publique.

Nuit réparatrice au calme et dans le confort.

J55 13/07/2017 Allons enfants…

 

Debout dès l’aube, nous sommes réveillés par les voitures qui montent la route pour le probable établissement de repos qui se trouve là-haut et que nous n’irons pas voir. Les camions sur la route dans la vallée se sont calmés, nous n’entendons plus rien. Nous redescendons et faisons faire une toilette au K6 crotté jusqu’au toit. Haha, très bien, il commence à pleuvoir, vous imaginez la suite, car il reste une bonne cinquantaine de km jusqu’à la capitale, et les camions qui transportent de la terre, cela fait de la boue. Douchanbé, quelques objectifs à remplir. Trouver l’ambassade pour s’enregistrer sur Ariane car nous n’avons pas pu le faire par téléphone. Nous enregistrer à l’OVIR et trouver du gazole dont le prix n’a pas cessé d’augmenter au fil des km de la veille. Trouver un hôtel acceptable pour 2 nuits que nous voulons passer ici, Françoise ayant besoin de repos (légère tourista). Ambassade (nous avions le secret espoir d’être invités pour la garden party du 14/07) : chou blanc. Il n’y a là que 2 Français, pas de réception le lendemain pour les Français, et pas de communauté française à laquelle se rattacher. Quant à Ariane, comme il n’y a plus de consulat, il faut simplement oublier. OVIR : chou blanc. Nos infos étaient erronées, puisque nous bénéficions d’un visa électronique, rien à faire avant 45 jours. Nous décidons de laisser le problème du gazole pour le départ et jetons notre dévolu sur la guesthouse Marian’s pour le séjour (piscine et lessive incluses dans le prix négocié de 75€/nuit, y compris wifi et petit déj). C’est les vacances, nous ne ressortons que pour les courses avant le dîner dans la chambre. Les courses à Auchan voisin (tout neuf, bizarre dans son environnement) pour une salade grecque et des yaourts, dîner rapide et nuit confortable dans un lit de 200 et l’air conditionné.