Nous avons pour objectif de monter voir le château de Babak au dessus du village de Kaleybar. Et pour l’atteindre, il nous fait longer la frontière Nord-Ouest de l’Iran avec l’Azerbaïdjan, puis l’Arménie, puis l’Azerbaïdjan. En effet, il y a une enclave de l’Azerbaïdjan en Arménie. Cette rivière serpente dans une gorge très spectaculaire dans des roches rouges arides. On pense à ce que devait être les idées des caravaniers passant par là avec leurs chameaux. La route est bonne mais très sinueuse. Les paysages sont très beaux, mais pas de photos, il y a des miradors partout. Nous nous arrêtons pour jeter un coup d’œil à l’église saint Maryam, immédiatement rappelés à l’ordre par un militaire dans un fort. Pas question de quitter la route. D’ailleurs, en y regardant bien, le village qui entourait cette église a été complètement rasé, pas un mur debout. Plus loin, nous arrivons au monastère de Saint Stephanos, en haut d’un raidillon impressionnant. Parking à l’ombre, il n’y a pas grand monde. Bien sûr, c’est fermé ! On nous explique que c’est l’anniversaire de la mort de « quelqu’un de célèbre » en Iran. Au moment où nous arrivons devant la porte, un homme sort sa moto du monastère. 4 Iraniens qui discutent avec nous demandent à pouvoir entrer. Refus. J’explique que nous avons fait beaucoup de km pour venir visiter ce lieu. L’homme accepte finalement de nous laisser entre et appelle le préposé aux tickets qui ne vient pas. Le monastère est très bien restauré, et il y a des plans expliquant clairement les fonctions des pièces. La visite est intéressante. Mais au moment de partir, l’homme nous demande de payer le prix des tickets, mais ne peut pas donner de tickets. Discussion houleuse, compliquée par le fait qu’un Néo-Zélandais a profité de notre passage pour s’infiltrer et se promener plus loin que nous. Nous payons finalement le prix demandé.
Il y a d’autres églises le long de la route, notamment une toute petite chapelle, la chapelle des bergers.
Déjeuner sans charme le long de la route sous un mûrier.
Arrivée tardive à Kaleybar, village tout en pentes raides. Après nous être un peu perdus, nous arrivons au parking de départ du sentier vers 18h, et commençons à grimper les escaliers. Un couple d’Iraniens croisé nous informe que l’objectif envisagé se trouve à 2 ou 3h de marche…Hésitations puis décision de continuer. Bien nous en fait, car nous avons eu droit au coucher de soleil sur le fort à 2400M (en partant de 1800m, montée en 1h20mn). Retour à la voiture à 20h30. Il s’agit d’un fort construit dans les années 800 au sommet d’une montagne par un Azeri nommé Babak qui s’est battu pour défendre l’Azerbaïdjan contre les Arabes. Nous avons raté de peu l’anniversaire de Babak (dernière semaine de juin), évitant du même coup les soupçons de la police envers les étrangers assistant à ces festivités.
Il est tard, difficile de trouver une place horizontale au calme. Nous optons pour un « camping » à l’iranienne avec de petits abris disséminés sur un terrain qui a dû être accueillant, mais qui est très malpropre. Dîner, coucher rapide, perturbé un temps par des gêneurs venant réclamer des dollars.