J195 30/11/2017 Les Éphésiens

La connection super rapide en débit montant de l’hôtel nous a permis de remettre le blog à jour.

Le petit déjeuner sympa face à la baie nous met en forme pour la journée. Nous repartons pleins d’énergie pour tenter de trouver un bateau direct pour l’Europe depuis Izmir. Du port d’Izmir même, il ne semble pas qu’il y ait de gros ferries en partance. Le terminal est à Cesme, à 70km d’Izmir. Le seul moyen pour nous est d’aller sur place pour voir. Nous faisons le déplacement, et trouvons effectivement un terminal d’embarquement d’une société de ferries. Et il y un bateau pour Trieste samedi matin à 4h. Il faut y être vendredi avant 16h, cela va coûter 813€ si nous avons bien compris. Et donc, cela ne nous convient guère, parce que cela ne nous amène pas au sud de l’Italie. Tous calculs faits, nous préférons garder notre liberté (et notre argent), et aller en Grèce en voiture, avec une option possible vers Athènes, ou le bateau d’Igumenitsa à Venise. Nous repartons donc en direction d’Izmir puisque Cesme est au bout d’une presqu’île, et que nous visons le garage VW d’Izmir (oui, encore). Bonne surprise, ils ont la glace du rétroviseur et malgré leur mauvaise organisation, nous arrivons à nous le faire monter rapidement. Après le déjeuner pris dans le K6 dans le garage, nous filons vers Éphèse qui se trouve 80 km au sud d’Izmir. Ephèse, c’est une grande ville très développée dans les siècles avant et après J.-C., et qui a été quasiment effacée de la carte suite à l’envasement du port et la christianisation. Il y a sur le parking à notre arrivée une vingtaine de cars, majoritairement de Chinois que nous retrouvons par paquets dans les ruines.

Le site est grandiose, ce ne sont que des ruines, mais elles permettent aisément de se représenter la ville, sa vie, son organisation. Par contre, toutes les statues sont au musée, et les photos présentes sur le site sont un peu frustrantes.

Le théâtre est immense, la bibliothèque impressionnante. On peut voir les infrastructures permettant l’adduction d’eau, et comprendre l’agencement des tuyaux noyés dans les murs, scellés au plomb.

Les derniers occupants étaient romains, on retrouve les mêmes installations que dans le sud de la France et en Italie.

Nous sommes les derniers avant la fermeture du site, et trouvons facilement une plage pour passer la nuit.

J194 29/11/2017 Les Phrygiens

Fin de soirée un peu mouvementée hier : la police a débarqué et nous a fait déménager. Zone interdite paraît-il. Sauf qu’ils insistaient pour que nous allions en centre-ville. Finalement, nous avons couché au pied du site que nous voulions visiter ce matin : Gordion. Ce nom vient de Gordias, le père de Midas qui serait enterré dans un tumulus non loin de là. On se rappelle que c’est ici qu’Alexandre trancha un nœud qu’il n’arrivait pas à dénouer. A vos livres d’histoire !

 

Il y avait là une ville fortifiée développée par les Phrygiens plusieurs siècles avant JC. Il reste peu de choses de cette forteresse. Mais les soubassements des murs donnent une idée de sa taille et du système de défense.

Dans le village voisin, un petit musée présente les trouvailles du site avec notamment une mosaïque intéressante, mais malheureusement fort malmenée par les intempéries et les archéologues.

 

 

Nous visitons aussi au passage la tombe de Gordias, une construction en boie enterrée dans un gros tumulus. Nous sommes impressionnés par la taille des troncs d’arbres utilisés pour ce « chalet » enterré. Il n’y a plus d’arbres de cette dimension dans la région à des centaines de km à la ronde.

 

Il y a beaucoup de km pour rallier notre but du jour, Izmir, et nous nous remettons en route. Pour le déjeuner, nous visons un caravansérail au nord d’Afion. Mais après 15km, la route est en réfection et suite aux grosses pluies des derniers jours, les déviations sont impraticables. Il va encore falloir laver le K6, boueux jusqu’au toit. Et le voyant du pot catalytique s’est encore allumé bien que nous choisissions un des gazoles les plus chers.

Déjeuner sur un tertre au milieu d’installations de panneaux solaires, puis des km d’autoroute jusqu’à Izmir. Nous tournons dans les embouteillages d’Izmir pour atteindre le bord de mer. Des travaux pour une ligne de tram nous empêchent de rallier l’hôtel que nous visons, nous nous faisons rabrouer plusieurs fois par la police pour infractions répétées, et finissons par enfiler un sens interdit pour arriver. Dîner de poisson grillé arrosé de vin blanc local très bon, nous nous retrouvons en milieu connu. Un wifi providentiel nous permet de reprendre contact avec les enfants qui nous pensaient perdus depuis une semaine.

 

La connection ultra rapide de l’hôtel autorise une mise à jour du blog qui attendait depuis 10 jours.