J190 25/11/2017 En route pour la Turquie

Heureusement que nous avions mis le réveil, il a fallu 2 sonneries pour arriver à nous faire lever. Petit déjeuner intime et chaleureux avec nos amis, toilette, plein d’eau du K6, il est temps de s’embrasser et de s’en aller.

Après discussion, nous avons décidé de passer par Urumye puis de traverser le lac sur la digue en direction de Tabriz. JL espère voir des bateaux échoués abandonnés dont il a déjà vu des photos. C’est raté, pas de bateaux en vue le long de cette route, ils doivent être ailleurs.

Nous arrivons à Tabriz en fin de matinée, et traînons dans les embouteillages avant de trouver une place dans la rue Ferdosi pas trop éloignée du bazar qui est notre but. Dans cette rue se trouvent les vendeurs de mauble de style.

Il est 13h30, nous avons faim, et décidons de manger un dizi, ce que nous n’avons pas encore fait pendant ce séjour. Après plusieurs demandes d’orientation, nous arrivons dans une ruelle, et nous nous regardons, stupéfaits : nous avons mangé dans le même restaurant il y a 2,5 ans !

Quoi qu’il en soit, le dizi de Mohammad est très bon, et nous sommes ravis. Le restaurant fait son propre pain.

 

 

Il nous reste à écumer le bazar pour quelques achats avant de quitter l’Iran. Il fait froid, et nous ne nous attardons pas.

 

Un plein de carburant pour le K6 qui n’en n’a pas besoin, mais c’est surtout pour ajouter un peu d’essence au gazole dans le réservoir afin qu’il ne fige pas, la température sur l’autoroute à la sortie de Tabriz étant déjà largement en dessous de 0°C. Nous trouvons un emplacement au calme à l’abri d’un mur une vingtaine de km après Marand.

J189 24/11/2017 Vendredi en Iran

Nous avons dormi jusqu’à 8h, ce qui n’était pas arrivé depuis le début du voyage. La maison est totalement silencieuse, on n’a pas voulu nous réveiller.

Petit déjeuner intime avec nos hôtes, et rapidement, notre ami nous engouffre dans sa voiture et nous voilà partis pour le tour de Mahabad, une ville toute en montées et descentes, entourée par les montagnes, puis sur la route où nous retrouvons « Jean-Pierre » et le frère de la femme.

 

Nous allons voir une réserve pour les animaux sauvages, où un grand groupe d’oiseaux non identifiés est au repos à la surface d’un immense étang bordé par des roseaux. Plus loin, la tombe d’un notable Mat datant probablement du 7e siècle est ouverte dans la paroi d’une falaise, inaccessible. Nous retournons à Mahabad, où nous attend le déjeuner préparé par la femme.

L’après-midi se passe en devisant avec le frère et Jean-Pierre, comparant les cultures et les langages. Et comme prévu, nous nous embarquons pour la cérémonie de mariage dont on nous a parlé, sans que nous puissions nous habiller mieux qu’en pantalon de montagne et polo (JL), pantalon et chasuble un peu courte, foulard de couleur (F).

La soirée a été chaleureuse, amicale, simple et sans chichi. Nous n’avons pas dansé avec les Kurdes, les gens de notre âge ne le faisaient pas. Mais nous avons été acceptés avec gentillesse, et les 500 personnes à peu près qui étaient là nous ont souri. Nous avons été invités à des multiples reprises, pour des repas ou des séjours, des expériences. Nous avons dû tout décliner, il nous faut repartir pour aller passer la frontière, et nous ne savons pas encore exactement comment nous allons rallier Mours avant le 6 décembre, date à laquelle un des médicaments de JL va commencer à manquer.

Nous sommes rentrés à minuit, mais la majorité des invités ne faisaient que commencer à s’amuser.

J188 23/11/2017 Quoi de neuf, mon ami ?

Bien que le paysage soit très beau, nous sommes contents de repartir et de nous réchauffer, la fin de nuit a été fraîche. Nous nous arrêtons à Saqqez, dans une boutique de vente de téléphones portable où le patron nous indique que notre mobile local n’a plus de crédit et nous le recharge avec l’aide d’un ami. Il appelle ensuite son frère qui parle anglais pour nous aider à téléphoner à nos amis de Mahabad, car la mauvaise qualité de la communication nous empêche de nous comprendre. Grâce à ces deux aides sympathiques, nous pouvons organiser un passage chez eux qui nous avaient déjà hébergé en 2015 lors de notre premier voyage en Iran. Déjeuner dans les champs d’arbres fruitiers, à côté d’un pommier dont on n’a pas collecté les fruits très goûteux.

Nous repartons avec un sac de pommes et rejoignons Mahabad où nous nous arrêtons un peu par chance juste devant la maison de notre ami. Sa femme nous accueille et il arrive de son travail peu après, nous sommes très heureux de nous revoir Un homme arrive peu de temps après et nous interpelle : « Quoi de neuf, mon ami ? ». Il s’agit de « Jean-Pierre », le professeur de français de la femme de notre ami. Il parle une dizaine de langues. Le frère de la femme vient ensuite, c’est lui qui nous avait mis en contact avec notre ami. En 2015, il fait partie de la fédération de la montagne en Iran, comme F. Nowtash. Nous passons une soirée très agréable de socialisation, ce qui nous change un peu de notre vie errante.

La femme du frère se joint à nous, et leur fille, accompagnée d’une amie, passent un moment avec nous avant de se rendre à une cérémonie de mariage. Nous évoquons le tremblement de terre récent dont l’épicentre était proche de Kermanshah. Farid a participé à une mission d’assistance et rapporté des photos et le rapport de l’institut de sismologie.

 

Nous sommes invités à rester à Mahabad pour visiter les monuments historiques et participer à un mariage. Tout le monde étant fatigué, nous allons nous coucher tôt, dans cette belle maison.

 

J187 22/11/2017 Changement de courroie, épisode 2

A 08h30 très précises, le téléphone sonne, nous sommes déjà redescendus du petit déjeuner pantagruelique pris au restaurant panoramique.

Le représentant de la société d’assistance est là, avec une assistante interprète, et nous prenons les décisions. Bien que nous ayons dit que le K6 est capable de rouler plusieurs km, on appelle d’abord un mécanicien qui vient et déclare que la réparation n’est pas possible sur le parking, et donc ensuite une grue dépanneuse pour emmener le K6 au garage.

 

Nous voilà donc suivant le K6 sur la dépanneuse traversant Sanandaj vers un garage équipé uniquement pour la mécanique.

 

La courroie est complètement déchiquetée et les filaments se sont enroulés sur les poulies. Mais pas question de brancher le K6 sur un ordinateur et essayer de savoir pourquoi cette courroie a lâché 2 fois de suite, le garage n’est pas équipé. Les mécanos sont efficaces et la courroie est changée en moins de 2h puisque nous avons une pièce de rechange déclarée bonne par les mécanos.

Ensuite, ils ont un programme de visite de Sanandaj pour nous que nous déclinons poliment, mais nous nous ne pouvons refuser une invitation à déjeuner dans un restaurant très agréable dominant la ville dans un parc au sud. Après le repas traditionnel très copieux et chaleureux, nous nous remettons en route. Nous sommes montés en altitude, et nous traversons des champs enneigés. La fin de l’après-midi nous permet juste de faire l’achat de carburant et de pain et de nous trouver un coin pour dormir non loin de l’autoroute. La température a chuté, il tombe de la pluie mêlée à la neige, mais nous dormons une pleine nuit sans visite cette fois.