J76 03/08/2017 Le K6 en pleine forme

Après le col d’Ala-Bel viennent de grandes lignes droites sur le plateau, à plus de 3000m d’altitude.

La route est jalonnée de yourtes où les nomades kyrgyzes vendent des produits de leur fabrication, principalement à base de lait et notamment de lait de jument. Il y a un produit appelé koumi qui est du lait de jument fermenté, et que nous voulons tester.

Bon, ce n’est pas mauvais, mais nous n’en achetons pas de quantités pour la route. On pourrait assimiler cela à de la bière, avec un goût bien particulier. Pour l’instant, nous ne laisserons aux Kyrgyzes…

La route redescend vers Bichkek où nous arrivons en début d’après-midi. Nous nous mettons immédiatement en recherche du fameux garage IVE. Là, déception, pas d’équipement pour le diesel. On nous renvoie chez Asia Motors. Là, c’est un garage moderne, et où les voitures sont de classe européenne. Nous craignons pour l’addition quand le chef d’atelier annonce que le préalable;c’est le passage à la valise. Mais tout se calme quand il parle du tarif : 500KS, soit à peu près 6€. Rien à voir avec les 97€ que nous avions dû payer une fois pour faire changer un fusible à Peyrins pour la Laguna de Corentin. Et là, grosse surprise, le seul défaut est sur le filtre à air, qu’il faudrait changer. Comme nous n’avons pas de pièce de rechange, le mécano accepte de le souffler et de déclarer au système qu’il est neuf. Le chef d’atelier nous garantit que le filtre à particules est en parfait état et que son colmatage est de 0 %. Le tout nous coûte 900KS, 11€ pour avoir l’esprit tranquille à ce sujet. De plus, le mécano me montre que sur internet, je peux trouver un câble adapté au K6, livré avec le logiciel qui permet de faire les mêmes opérations que le mécano d’Osh. Cela donne des idées…

Deuxième étape : la guesthouse du contact de P.Minier où Aziz accepte de nous loger une nuit sans réservation, mais pas plus, c’est plein. Stéphane, le patron de la maison, discute un peu avec nous mais ne nous apporte pas trop d’informations pour le passage en Chine, il ne travaille plus de ce côté-là, trop compliqué.

WeChat avec Adiljan à Urumqi confirme l’organisation du passage à Kashgar, tous les feux sont maintenant au vert jusqu’à Islamabad. Le visa indien demandé à Bichkek nous permettrait de faire moins de queue probablement qu’à Islamabad, mais il prend 4 jours ouvrables à Bichkek, ce qui représente un verrouillage que nous voulons éviter.

Nuit dans la petite chambre de la guesthouse.

J67 25/07/2017 Toujours croiser les informations…

Une grande part des informations que nous avions était fausse. JL rencontre de nouveau l’interprète de la conférence sur l’agriculture qui se déroule dans la guesthouse, et il insiste pour que nous rencontrions un de ses copains spécialiste des moteurs. Bien que nous ayons eu l’information hier que rien n’est possible à Osh, nous acceptons son offre et nous voilà partis pour des ateliers plus ou moins informels (globalement, des tas de moteurs démontés, de pièces détachées plus ou moins identifiées, et beaucoup de cambouis). L’un deux nous oriente vers un spécialiste dont il dit qu’il peut avoir la solution au problème. Et JL découvre soudainement que ces gens qui importent des voitures de partout connaissent le problème du K6 pour le rencontrer chaque fois qu’ils s’occupent d’une voiture européenne de moins de 8 ans : les systèmes anti-pollution sont détruits en moins d’un mois au Kirghizstan. Donc ils ont les moyens de supprimer tous ces contrôles et obtenir que ces voitures fonctionnent normalement sans. Et pour 500 soms (6,4€ environ), le spécialiste supprime les défauts et le K6 retrouve toute sa puissance instantanément. Évidemment, il y a une contrepartie qu’il explique franchement. Il ne sait pas combien de temps cette manipulation peut durer, et le filtre n’étant plus actif, le K6 va fumer bleu. Il recommande de nouveau de rouler en consommant le plus de puissance possible pour faire chauffer le moteur et essayer de brûler les scories, mais semble penser que le filtre est mort de toutes façons et qu’il faut le changer. Le clou, c’est qu’il recommande de passer par le centre technique de Volkswagen à Bishkek pour passer le K6 à une valise du constructeur qui donnera la situation exacte du filtre. Merci à Volkswagen Utilitaires Service pour les mauvaises informations transmises. En tous cas, nous pouvons maintenant considérer l’avenir sous un jour nouveau, même si notre K6 n’est plus au top de l’anti-pollution, il peut rouler et continuer son chemin dans ces pays où, de toutes façons, personne ne s’occupe de pollution, le pays est très grand et la densité de voitures plus faible qu’en Europe. Pourquoi confier le service clients à des personnes qui ne veulent que se débarrasser des clients qui appellent plutôt que de fournir une aide adaptée à leurs problèmes. Nous décidons donc de passer une nuit supplémentaire à Osh et continuer le voyage comme prévu par l’Ouzbékistan brièvement pour voir la vallée de Ferghana et les chevaux, puis retourner au Kighizstan. A Bishkek, nous pourrons voir l’agence de voyage du trek Minier et peut-être faire quelque chose avec eux. De toutes façons, nous irons chez l’importateur VW pour évaluer la situation et essayer d’éviter le retour d’un blocage. Ce repos nous permet de rencontrer de nombreux cyclistes et routards de toutes catégories dans cette guesthouse et partager de nombreuses expériences multinationales.

Un court séjour au bazar pour évaluer le taux de change entre somonis du Tadjikistan et USD (nous ne voulons pas tricher avec l’Anglais avec qui nous allons traiter le change de nos somonis en excès contre des dollars). Nous en profitons pour faire les courses des jours à venir. Déjeuner dans un petit restaurant à côté du bazar.

De retour à la guesthouse, nous nous installons en vacances pour l’après-midi. Des cyclistes rencontrés sur la route du Pamir nous rejoignent, exténués mais contents.