J84 11/08/2017 A cheval ! Il va grêler.

Après un peu de préparation, les sacs et les chaussures à pied d’oeuvre, nous attendons avec quelque anxiété notre guide Stalbek qui doit nous emmener au point de départ de la randonnée. Une magnifique Audi 100 rouge de 30 ans d’âge conduite par un fou furieux nous monte à la bergerie où nous attendent les chevaux, à 2000m d’altitude. Nous avions rencontré Stalbek dans le bureau de l’AFKE à Bishkek, c’est un jeune sportif de 20 ans, toujours souriant et attentif, parfaitement à l’aise en anglais. Il habite Koshkor et y connaît tout le monde. Nous rejoignons Ali qui a le même âge et pèse dans les 120kg. Il joue le rôle de palefrenier, c’est lui qui s’occupe des chevaux. Il est le fils du couple qui va nous héberger à l’alpage. Les chevaux sont prêts, il ne reste plus qu’à attacher les sacs aux selles et en route. Pour F comme pour JL, l’expérience du cheval se limite à une balade datant d’au moins 20 ans. Mais la confiance est là, et les chevaux sont fins, tout va bien. Nous remontons le lit d’un torrent jusqu’à l’alpage à 3000m. Un peu de panique de la part de F lorsque Ali décide de nous faire galoper, des étriers réglés un peu courts pour JL, mais globalement, l’expérience est très positive, nous avons beaucoup apprécié de pouvoir monter sans avoir à regarder nos pieds.

Après 4h, évidemment, le fondement est un peu talé, les genoux coincés et le dos raide, mais il y a beaucoup moins de fatigue que si nous étions montés à pied. Nous sommes accueillis à la yourte qui doit nous abriter pour la nuit par Aïnouka, 44 ans, gros gabarit, très joviale et directe, qui lie immédiatement amitié avec F.

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Après le déjeuner de riz brun dans un plov arrosé de thé brûlant, nous repartons à pied pour suivre la vallée vers le col. Nous montons pendant 3/4h environ, admirant les alpages et les troupeaux disséminés, la vallée est encore très large. Et brusquement, c’est l’orage violent de pluie et de grêle pendant tout le temps que dure notre redescente. Nous arrivons évidemment complètement trempés et transis. F a pris un pantalon de rechange, mais JL doit se promener le reste de l’après-midi en pantalon de pyjama. Nous assistons à la traite des vaches par le mari et des juments par Aïnouka, mais souvent, il faut se cantonner à l’intérieur de la yourte, car les pluies se succèdent sans arrêt, et la température descend très rapidement.

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Le dîner, une sorte de lasagne à l’oignon, est pris dans la yourte d’Aïnouka et nous filons au lit à 20h. Le lit, c’est une pile de couvertures épaisses en laine dans une housse de tissu chamarré. 2 en dessous pour le matelas, et nous finirons la nuit avec 5 couches sur nous. C’est très lourd, mais nous avons chaud. Dans notre yourte dorment aussi Aïnouka et Stalbek, et dans la yourte principale, le mari et 4 randonneurs passagers. Les gamins et Ali ont dû trouver refuge dans d’autres yourtes de la famille plus loin dans les alpages.

Dans la nuit, un cheval nous réveille en essayant de passer entre les deux yourtes et s’empêtrant dans une petite tente qui était dressée là, juste derrière nos têtes.

J83 10/08/2017 Françoise et la police

Départ direction la route de Koshkor où nous devons nous arrêter le soir pour enclencher le circuit acheté auprès de l’AFKE. F au volant, nous prenons l’ancienne route qui passe par Kant. Tout se passe très bien jusqu’à Kemin où nous rejoignons la nouvelle autoroute. Un premier contrôle routier, examen des papiers, une remarque « Vous ne devriez plus conduire à votre âge, madame » (vérifié plus tard, totalement inexact, il n’y a pas de limite dans ce pays), et nous repartons. Moins de 2km plus loin, nouveau contrôle routier. « Vous devez rouler en code, madame ». Sérieux doute là encore, le K6 est équipé de feux de jour, allumés en permanence. Environ 10km plus loin, contrôle de vitesse, plus sérieux qu’au Tadjikistan, avec un appareil spécifique monté sur pied et qui prend la photo avec la vitesse : 83km/h en agglomération.

Seulement, comme souvent dans ce pays, il n’y avait pas de panneau de fin d’agglomération et F a commencé à reprendre de la vitesse au panneau d’entrée d’agglomération de l’autre côté de la route, ce que le policier conteste, puisqu’il y a encore une maison de notre côté. Arguties, discussions, les voix montent…JL va voir la situation sur place et constate l’absence de panneau avant et après le poste de contrôle. F est sur le point de payer l’amende de 1000soms lorsque les policiers se décident à laisser tomber, bien que JL ait un défaut majeur : il ne joue pas au foot. F refuse de reprendre le volant et JL conduit jusqu’au lac d’Orto-Tokoy à proximité duquel nous déjeunons.

Au moment de reprendre la route de Naryn, nous décidons finalement d’aller voir le lac d’Yssik-Kul où nous prenons un bain normal, en maillots de bain. Sauf qu’il n’y a pas de fond, et qu’il est difficile de nager, mais l’eau est propre. Les autres femmes sont en burkini.

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Nous reprenons la route pour Koshkor, obtenons le contact avec un bureau de tourisme local et logeons à la guesthouse indiquée par l’AFKE. Bonne nuit malgré les lits un peu petits.

J82 09/08/2017 Retour à Bichkek

Réveil encore un peu chahuté de matin, les engins qui se trouvent sur le parking où nous avons dormi sont en train de démarrer. Il y a une pelle mécanique qui charge des camions à partir du tas de graviers qui est juste à côté du K6. Nous avons quand même le temps de faire notre toilette dans le torrent à côté tranquillement sans être vus et de prendre un petit-déjeuner rapide avent de leur laisser le champ libre. Retour à Bichkek pour faire des courses au bazar et organiser la suite du séjour au Kyrgyzstan.

Au bazar, nous ne savons pas juste « faire des courses ». Il y a tellement de choses à voir et à regarder que le temps passe très vite sans se faire remarquer. Nous décidons de déjeuner dans un restaurant correct et retournons où nous étions allés un soir. Puis nous allons changer une carte achetée à la librairie, aidé par une guide d’un groupe de Français râleurs (pléonasme, là?) de passage. Rencontre de nouveau avec Philippe, le président de l’AFKE, et nous lui demandons de nous organiser une randonnée à cheval du côté de Koshkor, sur la route de Naryn. Et il est l’heure de chercher un endroit pour dormir, ce qui devient difficile, car il faudrait sortir de Bichkek, et cela va nous mener comme souvent à errer dans le noir. Décision de retourner à l’hôtel Salut. D’autres motards, mais toujours le même patron qui nous accueille avec une bière bien fraîche. Dîner dans la chambre et nous passons un bonne nuit avec douche et connection.

J81 08/08/2017 Le glacier d’Adygène

Départ rapide ce matin, nous avons été réveillés par une jeune femme dont la voiture avait un pneu à plat. Un peu furieux, JL l’envoie paître, il sent venir l’embrouille avec une voiture plus ou moins en mauvais état, pas d’outil ou pas de roue de secours, bref un problème à régler entre Kyrgyzes. 1/2h plus tard, la même revient avec un homme en expliquant en français (foutus téléphones connectés) qu’ils n’ont pas la bonne clef, et est-ce que par hasard nous aurions une bonne clef ? Le problème à ce moment-là, c’est que F est toute nue en train de faire sa toilette dans le torrent, 15m et en pleine vue des 2 zigotos. Heureusement, ils lui tournent le dos, et repartent frustrés (pas de n’avoir pas vu F, mais que JL a répondu niet à leur demande). Une autre 1/2h plus tard, le petit déjeuner pris, JL va aux nouvelles avec son jeu de clefs plates. Une autre voiture du même acabit s’est arrêtée, et ils sont au moins 8 à tourner autour de la 1e voiture posée sur une roue, et il semble qu’il n’y ait pas qu’un seul problème et que JL n’ait pas la solution. Fin de l’incident, et du coup, nous partons en randonnée à 9h30.

Le but aujourd’hui est d’aller voir le glacier Adygène et le lac qui se trouve à son pied. Les paysages sont lunaires, il y a peu de monde aujourd’hui : nous croisons un homme et son fils et sommes presque rattrapés par 2 hommes. Encore un troupeau de 40 chevaux dans les alpages, alors que nous croyions que le bétail était interdit dans le parc.

Nous nous arrêtons à quelques centaines de mètres du refuge pour ne pas franchir une 3e moraine, et admirons ce glacier qui se termine par 2 bras qui s’écartent.

Les montagnes sont magnifiques dans le soleil et F prend des photos de toutes les fleurs le long du chemin, notamment de pleins bouquets d’edelweiss.

La descente est un peu acrobatique dans un pierrier très pentu, mais tout se passe bien. Retour au K6 à 18h30. Les données techniques des randonnées sont sur Movescount.com, dans le profil de JL.

Nous décidons de laisser le K6 à l’emplacement du départ de la randonnée et passons une nuit calme, le torrent un peu éloigné cette fois.

J80 07/08/2017 Parc National Ala-Archa

Philippe Boizeau nous a recommandé le parc naturel de l’Ala-Archa qui est dans la vallée voisine. Nous redescendons jusqu’à l’entrée de Bichkek faire quelques courses et remontons cette vallée un peu à l’ouest. Entrée du parc payante, et tout le monde semble payer le même tarif. Dans le parc, pas de bétail. Un panneau déclare qu’il existe dans le parc des lynx et des léopards des neiges, ainsi que des aigles. Nous n’avons rien vu de tel, mais il faut dire que nous avons rencontré beaucoup de monde, et notamment, beaucoup de Français. Au point qu’un Polonais, sans même nous avoir beaucoup parlé, nous a dit que nous étions Français. « statistiquement » a-t-il précisé.

Aujourd’hui encore, nous avons eu trop d’ambition, notre objectif était de monter au-dessus du refuge de Ratsek, mais cela faisait 1500m de dénivelée, et nous ne sommes partis une fois de plus qu’à 11h. Nous avons calé après 1200m d’ascension à 3200m d’altitude, 300m sous le point de vue. Cela s’améliore, mais ce n’est pas encore la grande forme. Une grande paroi de glace nous faisait face de l’autre côté de la moraine que nous avons grimpée, mais les glaciers étaient cette fois encore trop haut pour nous.

Il a donc fallu redescendre et trouver un emplacement pour la nuit dans le bas du parc, car nous voulons faire une autre balade le lendemain. Nuit dans le lit du torrent, avec le bruit furieux des eaux blanches.

J79 06/08/2017 Vallée de l’Alamedin

Puisque nous avons couché dans la vallée de l’Alamedin au sud de Bichkek, nous partons vers le fond de la vallée avec pour objectif de voir des glaciers à partir du col. Nous montons toute la matinée, et au moment du déjeuner, surprise, un troupeau de chevaux passe par la clairière où nous sommes. Ils sont aussi craintifs que nous, alors nous ne bougeons pas.

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Et petit à petit, ils viennent près de nous mais pas au contact. Quelles bêtes magnifiques ! Ils sont une vingtaine, de deux couleurs seulement, des blancs pommelés et des bruns-clair. Majoritairement des juments et deux poulains. Ce sont des chevaux semi-sauvages que les Kirgyzes élèvent pour la viande et pour la revente. Ils vivent en liberté totale sur les alpages. Nous en avons vu beaucoup, mais pas autant d’aussi près.

La pause déjeuner sert aussi à faire la toilette dans le torrent, à l’écart des curieux.

 

 

 

Le reste de la balade ne remplit pas nos espoirs. En regardant la carte de plus près, nous découvrons que le col du fond de la vallée est à plus de 4000m. Nous partions de 1700, il aurait fallu être très en forme et partir très tôt pour y arriver. De toutes façons, nous avons vraiment besoin de refaire de l’exercice après tous ces km assis dans la voiture. Lorsque nous revenons à la voiture, il est trop tard pour la déplacer et trouver un autre endroit pour la nuit. Nous revenons au même endroit dans le bas de la vallée.

J78 05/08/2017 L’Association Franco-Kyrgyze de l’Eco-Tourisme

Etendage de la lessive dans la chambre…Il ne faut pas se plaindre, le lavage a coûté 3000soms, moins de 4€. Discussion avec le voisin d’en face qui, mécontent que JL gare le K6 devant chez lui, a ouvert la porte du conducteur. Échange vif. Finalement, le propriétaire de l’hôtel Salut où nous sommes, me fait une place. C’est un Kazhak qui a toujours le sourire, même quand on lui demande pourquoi seulement un étage de l’hôtel est terminé.

Pendant que JL essaie de faire marcher le téléphone kyrgyze dans l’entrée de l’hôtel, un des clients vient discuter avec F qui attend dans le K6. C’est un valentinois qui est venu là en vélo et qui attend qu’on lui répare son porte-bagage avant qui est mort dans le Pamir. Le monde est petit.

Contact établi avec le copain de Corentin et RV pris pour l’après-midi. Nous allons visiter le bazar d’Osh à Bichkek (c’est son nom, écrit en gros caractères cyrilliques sur l’arche à l’entrée). Il y a plusieurs zones, certaines dans des immeubles en béton, mais la majorité est, comme à Osh ou à Murghab, constituée de conteneurs alignés et reliés entre eux par des toits en tôle ondulée.

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Nous y passons 3 bonnes heures, admirant les vêtements kyrgyzes, les chaussons en feutre, les instruments de musique et toute l’alimentation. C’est immense. Déjeuner dans un restaurant où il n’y avait que des femmes. En fait, les femmes étaient ensemble au 1er étage et les hommes au rez-de-chaussée.

A 16h, nous rencontrons Philippe Boizeau comme promis à Corentin. Il est président fondateur de l’Association Franco-Kyrgyze de l’Eco-Tourisme (https://www.facebook.com/assoc.AFKE/). Cette association existe en France et au Kyrgyzstan et a pour buts de promouvoir les échanges entre les deux pays et d’éveiller les esprits au concept de l’éco-tourisme, surtout au Kygyzstan. Nous passons un bon moment avec lui, et il nous donne gentiment de bons conseils pour voir des sites peu courus par les touristes mais très intéressants.

Nous le quittons pour remonter dans la montagne nous coucher pour être à pied d’oeuvre le lendemain pour une grande balade. Nuit au bord du torrent Alamedin, à 35km au sud de Bichkek.

J77 04/08/2017 Bichkek

Skype matinal avec Corentin qui permet de nous rassurer sur la raison du retard à la mise en ligne des posts du présent blog. Problèmes techniques divers avec les connections, rien de grave, mais le retard est difficile à rattraper. Corentin nous rappelle d’aller voir un de ses copains qui préside une association de tourisme écologique.
Aujourd’hui, c’est visite de Bichkek. Balade en ville à pied pour découvrir cette capitale. D’abord, on voit que la population est différente du reste du pays. Il y a ici plus d’argent, et les gens sont plus élégants, les femmes plus libres. Il y a de grandes avenues bordées d’arbres, et les voitures s’arrêtent pour laisser passer les piétons sur les passages cloutés.

Nous passons un grand moment dans une exposition de tableaux exécutés par des artistes kirgyzes. En gros, Bichkek est moderne. Bon, il reste quand même quelques immeubles datant de l’ère soviétique…

 

 

La place principale de Bichkek est de taille raisonnable, mais la garde qui devrait être au pied du drapeau a été retirée, il n’y a plus la célèbre relève.

 

 

L’entrée d’une piscine où ces deux globes avec les pointes au sommet sont assez évocateurs…

 

Nous rentrons le soir à notre hôtel devant lequel s’alignent une ribambelle de motos en majorité italiennes. Ce sont les clients d’une organisation polonaise consistant à amener les motos d’Europe par camion et les conducteurs par avion. Ils vont alors parcourir les grands cols de la région, y compris la route du Pamir.

J76 03/08/2017 Le K6 en pleine forme

Après le col d’Ala-Bel viennent de grandes lignes droites sur le plateau, à plus de 3000m d’altitude.

La route est jalonnée de yourtes où les nomades kyrgyzes vendent des produits de leur fabrication, principalement à base de lait et notamment de lait de jument. Il y a un produit appelé koumi qui est du lait de jument fermenté, et que nous voulons tester.

Bon, ce n’est pas mauvais, mais nous n’en achetons pas de quantités pour la route. On pourrait assimiler cela à de la bière, avec un goût bien particulier. Pour l’instant, nous ne laisserons aux Kyrgyzes…

La route redescend vers Bichkek où nous arrivons en début d’après-midi. Nous nous mettons immédiatement en recherche du fameux garage IVE. Là, déception, pas d’équipement pour le diesel. On nous renvoie chez Asia Motors. Là, c’est un garage moderne, et où les voitures sont de classe européenne. Nous craignons pour l’addition quand le chef d’atelier annonce que le préalable;c’est le passage à la valise. Mais tout se calme quand il parle du tarif : 500KS, soit à peu près 6€. Rien à voir avec les 97€ que nous avions dû payer une fois pour faire changer un fusible à Peyrins pour la Laguna de Corentin. Et là, grosse surprise, le seul défaut est sur le filtre à air, qu’il faudrait changer. Comme nous n’avons pas de pièce de rechange, le mécano accepte de le souffler et de déclarer au système qu’il est neuf. Le chef d’atelier nous garantit que le filtre à particules est en parfait état et que son colmatage est de 0 %. Le tout nous coûte 900KS, 11€ pour avoir l’esprit tranquille à ce sujet. De plus, le mécano me montre que sur internet, je peux trouver un câble adapté au K6, livré avec le logiciel qui permet de faire les mêmes opérations que le mécano d’Osh. Cela donne des idées…

Deuxième étape : la guesthouse du contact de P.Minier où Aziz accepte de nous loger une nuit sans réservation, mais pas plus, c’est plein. Stéphane, le patron de la maison, discute un peu avec nous mais ne nous apporte pas trop d’informations pour le passage en Chine, il ne travaille plus de ce côté-là, trop compliqué.

WeChat avec Adiljan à Urumqi confirme l’organisation du passage à Kashgar, tous les feux sont maintenant au vert jusqu’à Islamabad. Le visa indien demandé à Bichkek nous permettrait de faire moins de queue probablement qu’à Islamabad, mais il prend 4 jours ouvrables à Bichkek, ce qui représente un verrouillage que nous voulons éviter.

Nuit dans la petite chambre de la guesthouse.

J75 02/08/2017 Volés par un douanier !

Ce matin, c’est reparti, nous redescendons dans la vallée pour reprendre la route de Bichkek. Nous voulons faire examiner le K6 par un garage de la marque pour connaître la situation du filtre à particules. Tout en roulant, deux problèmes nous occupent.

En faisant nos comptes, nous avons constaté que 3000soms manquent à l’appel. Probablement 3 billets de 1000soms. Ces billets avaient été séparés de 5 autres du même montant mis de côté (dans notre vocabulaire, il y a les « petits » soms que l’on a sous la main pour les dépenses quotidiennes, et les « gros » soms qui sont dans un portefeuille spécial en attente). Les 3 billets faisaient partie des petits, et les 5 constituaient les gros. Or il n’y a plus de billets de 1000 avec les petits. F se souvient alors que ces billets n’ont jamais été mis dans le porte-monnaie quotidien, parce qu’elle n’en a pas eu le temps avant le passage de la frontière. Les billets étaient sous les permis de conduire dans la boîte à gants. Après passage de la frontière, plus de billets. Et JL a eu du mal à contrôler l’activité des deux douaniers qui fouillaient la voiture. Pour en occuper un, il lui a mis dans les mains le livre de famille, mais il a alors trouvé l’autre en train de fouiller la boîte à gants, apparemment très occupé à regarder les disques dans la pochette. Ce douanier avait déjà vidé la boîte à gants, et donc empoché les 3 billets de 1000soms, soit à peu près 40€. Bonne journée pour les douaniers kyrgyzes.

L’autre problème préoccupant, c’est une panne du chauffage stationnaire. Le voyant clignote et rien à faire pour l’éteindre. Consulté, l’écran de contrôle se contente d’indiquer « error ». Les fusibles sont communs à plusieurs récepteurs dans cette zone, il est donc difficile de faire un diagnostic. Dans l’après-midi, JL fait une remise à zéro du contrôleur de cabine et bingo, le défaut a disparu. Et de là la réflexion : est-ce que le dépanneur d’Osh n’aurait pas fait exactement la même chose pour le filtre à particules ? Autrement dit, le défaut du filtre à particules aurait été simplement effacé. Or il n’est pas revenu. 2 options : le filtre est fichu, il n’indique donc plus de défaut, ou la régénération a été efficace et le filtre fonctionne maintenant correctement. Il se trouve que les routes que nous fréquentons ces jours-ci sont en bien meilleur état, et il y a moins de poussière. Nous aimerions bien avoir eu la présence d’esprit de demander au dépanneur quel logiciel il avait dans son ordinateur pour agir sur les défauts du K6…

L’activité du jour a été essentiellement de la route en direction de Bichkek, avec un arrêt pour les courses (y compris une bouteille de coca pour F qui a quelques problèmes de digestion), un autre pour le déjeuner au sud du lac de Toktogul et un bain de JL dans le nord du même lac.

Balade au bord du lac pour se dégourdir les jambes.

 

Nous attaquons la montée au col d’Ala-Bel, et stoppons pour la nuit dans le lit du torrent, peu après Bala-Chychkan, un lieu idyllique, juste un peu pollué par les ordures en masse laissées par les pique-niqueurs. Dommage, mais cela ne nous empêchera pas de dormir.