J185 20/11/2017 Et donc nous faisons le plein de gaz

Il y a quelque chose de curieux, mais qui nous arrange bien, c’est que le gaz distribué en bouteilles est du butane et non du gaz naturel liquéfié, comme on pourrait le penser en voyant tous les tuyaux courir au sol et les installations gazières dans tout le sud de l’Iran.

Et donc, nous décidons de régler le problème de notre réapprovisionnement en butane. Le problème réside dans le fait qu’il n’y a pas de distribution de bouteilles Camping gaz hors de l’Europe. Notre bouteille de secours étant vide, il nous faut la remplir sous peine de tomber en panne de gaz en route. Nous avons vu qu’il y a des vendeurs de gaz au bord de la route. Essentiellement, ils transfèrent le gaz des grosses bouteilles vers les réservoirs de voiture, ou les petites bouteilles, très semblables aux nôtres…à la différence essentielle près du connecteur. JL a discuté déjà) plusieurs fois avec ces distributeurs, mais pas trouvé de solution simple. Cette fois, nous nous arrêtons devant l’un de ces marchands et JL commence à parlementer. Le jeune lui indique qu’il n’a qu’à prendre son raccord à lui, et l’apporter avec le nôtre à un mécano qui possède un tour 1 km plus loin. Mais le mécano n’a pas les compétences ou la machine pour effectuer des pas de vis fins à gauche. Retour à la case départ, et décision rapide et radicale. Puisque le vendeur utilise des flexibles raccordés à des connections par des canules serrées par des colliers de serrage, il suffit de supprimer un connecteur sur notre flexible pour le rendre compatible. Sacrifice du raccord à 20€ immédiatement amorti par le prix de la recharge effectuée séance tenante : 1€ au lieu de plus de 20€ en France. Et nous voilà repartis, rassérénés, pas de soupe froide en perspective.

La route continue, ici, on peut acheter le même jour des melons (délicieux et juteux) et des oranges locaux (ha, j’en entends déjà discuter des accords en français…).

 

 

 

 

Et nous pouvons constater que le claps de Luc n’est pas unique au monde, il a un grand frère en Iran !

J184 19/11/2017 Dans les champs de gaz

Nous ne restons pas à Shiraz, nous ne voulons pas polluer l’image que nous en avons des jardins en fleurs au printemps, et de la ville verte. A l’automne, la poussière envahit tout, et la ville semble grise. Nous repartons donc en direction de Ahvaz, sur la route de la Turquie.

Cet itinéraire traverse des déserts, et passe dans les champs de gaz du sud de l’Iran. Les torchères commencent à apparaître, et les tuyauteries courent sur le sol. Peu de zones fertiles, mais le relief change, avec des alternances de grandes plaines très plates bordées de montagnes arides, ou de passage de cols dans des paysages lunaires.

Une singularité : en plein désert tout sec, une cascade dégringole de la falaise, créant une zone à touristes au milieu de nulle part.
Petite aventure avec l’approvisionnement en gazole. Nous n’avons pas de carte d’approvisionnement, donc nous payons plein tarif, à 6000 Rials/litre, ce qui représente le plein des 80 litres pour 10€. Mais pour cela, il faut que quelqu’un prenne ce débit à son compte, soit le pompiste avec une carte à lui, soit un camionneur de passage. Les cartes permettent de ne payer que moitié prix. La différence est généralement partagée entre le camionneur et le pompiste. Aujourd’hui, lorsque nous nous arrêtons pour faire le plein , le pompiste n’a pas de carte, il emprunte donc la carte d’un camionneur, mais il ne reste que 17 litres sur cette carte. Discussion, le camionneur pressé s’en va, et nous ne payons finalement que 3000R/l pour cette courte livraison, obligés de repartir prendre 80 litres 200 km plus loin, avec la carte du pompiste cette fois. Nous nous arrêtons trop tard, il fait nuit, et nous nous sommes trompés de route, bernés par le GPS. Nous avons trouvé un chemin le long d’un canal qui longe une route parallèle à la nôtre. Nous entendons le bruit des véhicules sur la route principale. Peu de photos ce jour passé sur la route.

J183 18/11/2017 Le climat des déserts

Ce matin, nous nous réveillons un peu transis. Pourtant, nous avons monté d’un cran nos protections nocturnes : au lieu de la couette habituelle, nous avons sorti nos sacs de couchage grand froid, censés nous protéger jusqu’à -15°C. En fait, nous n’en sommes pas loin : le soleil est déjà levé et il fait -10,5°C au thermomètre du K6. C’est probablement descendu vers -11, -12 au petit matin. Évidemment, dans ces conditions, le chauffage stationnaire du K6 ne fonctionne pas, le gazole est figé dans les tuyauteries. Et il ne démarre pas non plus, ce qui est plus embêtant. Nous essayons de le pousser pour l’orienter côté gauche au soleil, mais c’est trop lourd pour nous. Il ne reste plus qu’à attendre en buvant un bon thé chaud (nous avons encore un peu de gaz).

Nous décidons de monter au col qui domine notre campement pour voir ce qu’il y a derrière.

 

 

 

Le désert, agrémenté de quelques villages épars, à chaque point d’eau. Au retour, le K6 veut bien repartir et nous avec. La route vers Shiraz est de bonne qualité, et nous arrivons vers 17h sans encombre, après avoir longé le lac Maharloo qui est en fait totalement asséché et d’où l’on récolte le sel en abondance.

 

 

 

 

 

Il fait 20°C à Shiraz en cette fin d’après-midi et nous sommes en t-shirts. Nous choisissons un hôtel du centre où l’on puisse garer le K6.

J182 17/11/2017 Kerman, sur la route de la drogue

Bam a été gravement sinistrée en 2003 par un tremblement de terre qui a fait plusieurs dizaines de milliers de morts dans la région. Aujourd’hui encore, les maisons sont en reconstruction, bien des endroits sont vides, témoins de la gravité du séisme. Notre hôtelier doit avoir besoin d’argent pour reconstruire lui-aussi, car le dîner quasi imposé de la veille nous coûte 500000Reals, pour 2 assiettes de riz avec quelques légumes, un peu de salade et du thé, à consommer dehors, et il devait faire 10°… Cela représente quand même 10€. Nous le quittons sans regret, et filons vers la citadelle, elle aussi en cours de reconstruction. Décidément, Bam est cher. Le ticket d’entrée à la citadelle est de 200000Reals par personne. A l’intérieur de l’enceinte, tout est fermé, y compris l’accès à l’étage supérieur le plus intéressant, et la salle de la maquette qui permettrait de comprendre l’ampleur de la construction en bon état, juste avant le tremblement de terre de décembre 2003.

 

Quand même, on peut voir de ce qui est de nouveau debout, que cette construction était énorme, et représentait une ville complète. Nous faisons le tour et pouvons l’admirer depuis une autre ruine un peu plus loin. En route pour Kerman, sur la route de la drogue arrivant de l’Afghanistan. En fait, pour nous, il ne s’agit que de quelques contrôles de police où l’on doit montrer les passeports pour satisfaire la curiosité des pandores. Les camions sont plus sérieusement inspectés, et on peut penser que les voitures suspectes sont fouillées. La qualité de la route est bonne, et nous arrivons à Mahan en fin de matinée. Il y a là un mausolée avec un jardin intéressant. Rien à voir avec Ispahan pour le mausolée ni avec Shiraz pour le jardin, mais les gens sont sympas, le lieu est simple et l’ambiance familiale.

Nous décidons de déjeuner dans le restaurant traditionnel de l’ensemble et pour 200000Reals, nous nous régalons d’un grand plat régional avec de la viande et des purées de légumes variés, une salade, du yaourt avec du concombre et une pleine assiette de fines herbes avec un grand nan, le tout arrosé de thé aromatisé, dans un cadre magnifique et chauffé. Nous repartons vers Kerman que nous atteignons dans l’après-midi. Le bazar est totalement fermé, nous devons nous contenter de la grande place centrale. Les hammams anciens que nous aurions voulu voir sont fermés aussi, par contre les mosquées sont occupées par les fidèles, et nous ne souhaitons pas déranger.

La seule animation que nous trouvons est un marché au puces où l’on trouve vraiment des choses inattendues, comme des clefs plates cassées, des flexibles de douche bouchés par le tartre, etc. Nous repartons donc vers l’ouest en direction de Shiraz, mais nous devons faire halte en pleine nature pour la nuit. Un chemin menant à un signal fait l’affaire et nous éloigne de l’autoroute.

J181 16/11/2017 Le musée archéologique de Zahedan

Comme promis la veille à notre mentor, nous allons visiter le musée de Zahedan avant de repartir. A notre arrivée, nous sommes pris en charge par une jeune femme parlant très correctement anglais qui nous explique que le musée est normalement fermé à cause de travaux, mais qu’elle comprend bien que nous ne pouvons pas revenir plus tard, elle nous guide un peu, puis un garde prend le relais. Effectivement, un grand nombre de vitrines sont mal rangées, nous comprenons que nos amis les photographes sont à l’œuvre et génèrent des problèmes.

Le contenu de ce musée est intéressant, il y a beaucoup d’objets trouvés dans les environs et le Balouchistan en général. Majoritairement, ces objets datent de 3000 ans, et on peut apprécier l’avancement de la technique dans la région à l’époque. Les poteries sont fines, décorées et peintes, souvent monochromes. Les bijoux sont riches, on trouve de l’or et des pierres précieuses.

Il y a des outils en bronze, et 2 objets attirent notre attention : un œil en métal pour cacher un problème à un œil d’une jeune femme de 25/30 ans, et des forets manuels en bronze. L’étage supérieur anthropologique présente moins d’intérêt, avec les scènes utilisant des mannequins pour illustrer la vie quotidienne, les pièces de monnaie, les armes et la vaisselle plus récentes.Pour les photos, il n’est pas question de rivaliser avec celles que nous a montré notre ami la veille au soir. Nous quittons la jeune femme qui est en fait le conservateur du musée, et notre équipe de photographes et nous mettons en quête de change, et de denrées alimentaires avant de prendre la route.

 

Nous quittons Zahedan  par la vieille ville. Il nous faut ensuite 4h pour rejoindre Bam à 300km par de bonnes routes.

 

 

Petit excès de vitesse de F, non sanctionné par la police pour cause d’impossibilité de communication. Nous passons la nuit dans une guesthouse un peu chère pour la qualité de la prestation.

J180 15/11/2017 La frontière pakistano-iranienne et les escortes

Rendez-vous avait été pris la veille pour départ à 8h, et le planning est à peu près respecté, nous voilà sur la route de nouveau à 8h15. Mais quelques km plus loin, au relais, de nouveau on nous demande de prendre le garde à bord, ils n’ont pas de voiture. Et cette fois, nous acceptons, le calcul étant que le garde ne pouvant maîtriser la vitesse, nous sommes libres de rouler plus vite que les escortes. Et cela marche. Nous pouvons monter à 100km/h sans recevoir de protestations autres que lorsque nous abordons des passages dégradés. La situation est un peu comique, nous avons exigé que l’arme soit posée au sol, sécurité engagée, et que le garde attache sa ceinture de sécurité, ce que visiblement il n’avait jamais fait de sa vie. Il s’ennuie, et nous avons droit à un concert grinçant de musique orientale à travers son téléphone.

 

Le décor est très désertique, la route est ponctuée de fortins plus ou  moins décorés. Nous atteignons Taftan en milieu de  matinée, et sommes immédiatement dirigés vers la sécurité de la frontière, engageant le processus de passage.

 

Le K6 fait des siennes en défonçant une bouche d’égoût en plein devant le bureau des douanes pakistanaises. Tout va relativement vite de ce côté-là, et nous retrouvons les fonctionnaires iraniens de l’autre côté. Fouille du K6 un peu plus poussée, mais sans trop d’insistance. Un délégué au tourisme s’empare de nos papiers, comme d’habitude, et nous mettons bien au clair que nous n’avons rien demandé, et que nous n’avons aucunement besoin de ce monsieur. Finalement, on nous demande d’attendre devant le bâtiment administratif pendant que nos passeports sont examinés. Le comique de l’histoire, c’est que les passeports sont déjà tamponnés, et que l’escorte iranienne est déjà là. Nous en profitons pour déjeuner. On finit par nous laisser aller, et nous sommes tout contents de voir que l’escorte roule à 12km/h, jusqu’à la sortie du poste frontière, quelques km plus loin. Là, on nous fait attendre « pendant l’examen de nos passeports ». L’escorte nous fait signe de partir devant, JL en profite pour partir à 95km/h, limite légale. Et bien entendu, l’escorte nous double et nous oblige à rouler à 50. En fait, nous sommes en convoi avec 3 bus pour quelques km. Là, pendant qu’on « examine nos passeports », les bus nous quittent et nous attendons. Une nouvelle escorte prend le relais et le cirque recommence, à 140km/h cette fois  jusqu’à l’entrée de Zahedan. Là nous attendons la nouvelle escorte 45mn. et au moment où nous repartons, un fonctionnaire qui n’a rien fait tout le temps de l’attente décide d' »examiner nos passeports ». Un peu d’énervement commence à se faire jour. Finalement, on nous convoie jusqu’à un hôtel où personne ne parle anglais, c’est un client qui nous sert d’interprète. Il est photographe professionnel, à Zahedan avec son équipe pour réaliser un livre sur le musée.

De fil en aiguille, nous passons la soirée avec l’équipe très sympathique qui finit par nous inviter à dîner et même nous prêter une de leurs chambres le temps d’une douche chaude avant que nous rejoignions le K6 pour la nuit.

J179 14/11/2017 Encore un blocage de portail

A 9h nous sommes prêts à partir, demandons à ce que la police soit appelée pour l ‘escorte. A 10h, rien ne s’est passé, nous attendons. JL demande ce qui se passe, réponse : il y a un VIP en ville, nous vous demandons d’attendre 3 ou 4h. Mais nous savons que le trajet vers Dalbandin prend 6h, et qu’il est difficile de conduire après 18h. Décision est donc prise de mettre un peu de pression dans le système, sous la forme d’un mouvement du K6 en direction du portail de l’hôtel afin d’empêcher les véhicules d’entrer et sortir librement puisque nous ne pouvons pas le faire nous-mêmes. Le ton commence à monter avec le patron de l’hôtel qui estime à juste titre être pris en otage. Nous nous écartons pour laisser sortir une ambulance qui a passé la nuit à côté de nous, mais en profitons pour bloquer complètement le portail, seuls les piétons peuvent passer. Au moins un client part à pied à cause de nous. Nous finissons par demander au patron de l’hôtel d’appeler Munir. Le résultat est immédiat, 2 motos de police arrivent dans les 5mn pour nous escorter en dehors de la ville.

Nous partons de l’hôtel vers 12h, on nous fait faire une halte dans une station service pour faire le plein, attendre un peu la nouvelle escorte devant un tas d’ordures, et nous voilà partis enfin, avec l’espoir d’atteindre Dalbandin en fin d’après-midi.

La routine a repris, alternance de motos, de voitures de police et des Levies, mais globalement, la vitesse de croisière est faible, 50 à 60km/h, ponctuée d’arrêts fréquents pour changer d’escorte, voire prier en plein désert.

 

Nous nous arrêtons à 13h pour déjeuner, mais l’escorte râle parce que nous n’allons pas assez vite !

 

 

 

Le paysage est de plus en plus désertique, même si pendant quelques km, nous longeons le lit d’une rivière. A un relais, le conducteur de la voiture d’escorte nous avertit que nous allons rouler plus vite. Effectivement, nous roulons maintenant à 100km/h et plus, alors que la route est dégradée et que nous n’avancions pas quand la route était bonne ! Nous arrivons quand même dans les temps à Dalbandin. On nous propose de dormir dans la voiture dans la cour d’un hôtel. Mais là, le chef des Levies nous informe qu’il a un problème de voiture et que nous devrons prendre à notre bord le soldat d’escorte le lendemain matin. Refus catégorique d’avoir une personne armée à bord. L’autre proposition est de continuer 55km plus loin et de coucher dans le camp des Levies, ce que nous choisissons. La voiture d’escorte nous emmène à un train de sénateur jusqu’à Yakmach où nous arrivons la nuit tombée. On nous demande de coucher dans une chambre fermée. Refus de nouveau, nous insistons pour dormir dans le K6 dans la cour. Yakmach est juste un barrage de contrôle sur la route de Taftan, il n’y a rien d’autre que le camp des Levies. Un garde est nommé pour veiller

J178 13/11/2017 Les procédures administratives du Balouchistan

Il a plu dans la nuit et la température s’est rafraîchie. C’est lundi matin, et nous pouvons repartir en chasse aux documents administratifs. La police appelée est bien instruite que nous souhaitons aller d’abord au consulat d’Iran, puis au gouvernement local. Donc on nous conduit d’abord au gouvernement local où, comme il fait froid dehors, les fonctionnaires se chauffent. Ils sont à 10 par bureau, bien carrés dans les fauteuils d’où invariablement nous les délogeons quand nous arrivons. Car nous suivons notre demande de NOC (Non Objection Certificate) d’un bureau à l’autre, religieusement. Un motard italien en panne de visa nous accompagne. Le marathon dure 2h, nous en sortons peu après midi, et commençons à nous dire que pour le visa iranien, cela commence à sentir le roussi, parce que la prière a lieu de 13h à 14h30. Nous secouons l’escorte qui avait tendance à la nonchalance, et arrivons à 12h40 devant le consulat. Là, nous passons en priorité, et ressortons 10mn plus tard avec 2 bons à payer sur la banque HBL pour le prix des visas (6350PR chaque, un peu plus de 100€ pour 2). Évidemment, nous ne trouvons pas d’ATM (DAB en français) capable d’accepter notre carte bancaire, et devons finalement mettre à contribution des dollars US.

Le tout, avec un déjeuner sur le pouce dans un faux McDo, nous a pris encore 2h, mais Munir, notre ange-gardien nous assure que de toutes façons, le consulat ne rouvre en fait qu’à 16h. Et il avait raison. Là, on nous échange nos documents contre un reçu valable pour le retrait des visas le lendemain. Nous protestons et obtenons de rencontrer le consul. Après délibérations, il nous promet les passeports pour 17h. Nous les recevons avec beaucoup de gratitude (sinon, il fallait recommencer le marathon du NOC le lendemain) à 18h15. En tout, nous avons passé plus de 9h à courir après 2 papiers.

Cela nous a permis de faire quelques courses alimentaires escortés par une Kalachnikov et d’avoir des conversations intéressantes avec Munir, d’apprendre par exemple qu’un officier de police de 38 ans, 16 ans de service, parlant anglais et qualifié pour le contact avec les étrangers gagne 38000PR par mois, soit un peu plus de 300€. Une moto standard coûte 42000 cash et 60000 si elle s’appelle « cash deposit » (achat à crédit). Munir a une seule femme qui est professeur, et 3 filles. Il est très chaleureux, évite la langue de bois, et souhaite nous offrir le dîner qu’il apporterait de sa maison après son service, ce que nous avons beaucoup de mal à refuser. Enfin, le résultat est que nous sommes prêts pour la traversée du Balouchistan et que nous pourrons partir dès demain matin.

J176 11/11/2017 Bloqués à Quetta

Nous avons eu tort d’y croire. Le consulat n’est jamais ouvert le samedi, il suffit d’aller sur son site internet pour le savoir. Et donc, petite balade avec l’escorte pour constater que rien ne se fera avant lundi matin. Et c’est pire que cela : le NOC délivré hier ne vaut plus rien, il en faut un nouveau qui sera rédigé lundi et ne sera valable qu’à partir de mardi matin. Nous sommes bloqués à Quetta 4 jours. Autre balade avec escorte pour aller tirer de l’argent d’un ATM.

Chou blanc, les ATM refusent obstinément de sortir un petit billet. Il paraît que ce sera meilleur lundi… La seule chose que nous puissions faire, c’est acheter des fruits et du pain. Retour dans la cour de l’hôtel, parce que nous avons décidé de ne pas payer 4000 roupies par nuit (36€) et que nous allons vivre dans le K6. Il parait qu’il y a 2 mois, un couple de Parisiens de notre âge a passé 4 jours dans la cour dans un Mercedes très semblable à notre K6.

Ce « camping » coûte quand même 18€ la nuit, en pleine lumière, sans petit déjeuner et avec douche froide. Nous passons le temps comme nous pouvons, F fait du nettoyage, JL du bricolage. Il s’est lancé dans une quête consistant à trouver un usineur capable de fabriquer un raccord permettant de relier nos bouteilles de gaz à celles du Pakistan. Tâche difficile…