Cette fois-ci, planqué dans les bois, j’ai dormi comme un loir, et je suis reposé au réveil. Discussion avec F au téléphone au sujet de mes jambes enflées, cela l’inquiète, et du coup, moi aussi.
Une dizaine de kilomètres avant Sibenik, on traverse le Sibenski Saljev, l’entrée de l’immense « lac Prokjan » très découpé qui fait immanquablement penser aux côtes bretonnes. Ce « lac » qui communique avec la mer remonte jusqu’au parc Krka où l’on peut voir de magnifiques paysages gorgés d’eau et que nous avions visité en 2017.
A Sibenik, je trouve un docteur avec l’aide des pompiers. Ma tension est ok, mais elle recommande d’aller à l’hôpital passer un Doppler. Je passe outre et décide de me rapprocher de Split pour trouver un gros hôpital et un aéroport à côté, on ne sait jamais.
Déjeuner en face de Grebastica dans un coin sympa au bord de la mer et à l’ombre. Au matin, j’avais consulté Maps.me qui m’avait donné Split à 75km, mais après 30km, les panneaux m’ont remis le moral en bas : 101km. En fait, je roule bien, sans trop de fatigue. A 15h, je suis à 40km de Split, et je peux évaluer la distance totale à 115km environ. A Kastela, à l’entrée de Solin, je suis obligé de rouler sur une voie rapide, je sors donc et rejoins le bord de mer, non sans m’empiffrer au passage de figues sauvages succulentes. Après quelques tâtonnements, je trouve une chambre chez l’habitant, des gens de notre âge très accueillants. Dîner face à la mer après un apéritif tord-boyaux maison pris en compagnie d’Ivanka, la maîtresse de maison.
Nuit dans un lit, après une bonne douche…