22/08/2018 J19 Fishte – Labinot-Fushe, 125km, 690m+

Au matin, je peux même aller faire ma toilette dans les WC du restaurant. Départ vers 7h, c’est plat, mais il y a beaucoup de voitures et de camions. Ce qui est bizarre, c’est que de temps en temps, il y a des ralentissements importants, avec des embouteillages. Quelques kilomètres avant Tirana, je suis devant une impasse : la route que je suivais s’est brutalement transformée en autoroute, théoriquement interdite aux vélos. Le patron d’une station service me rassure et m’informe que tout le monde peut y circuler. Je vois plus tard des tracteurs et même un âne.

Central Tirana

Bon, j’arrive vers 11h30 à Tirana, seule capitale sur le trajet, mais sans intérêt. Déjeuner dans un restaurant local, un seul plat de viande et yaourt, arrosé d’une bière, le tout pour un peu plus de 3€. Sieste sur un banc public voisin.

 

Et en repartant, je rattrape une Australienne équipée comme moi. Nous roulons un peu ensemble et constatons que les rythmes ne s’accordent pas. Alors, pour la montée au tunnel sur la route de Elbasan, je pars devant, consigne de l’attendre avant le tunnel. Elle ne veut pas poser sa tente seule dans la nature. Le trafic est épouvantable, la route assez étroite, elle monte en virages serrés, les conducteurs sont impatients et tentent souvent de doubler sans visibilité. Arrivé en vue du tunnel tout neuf qui constitue l’entrée de l’autoroute vers Elbasan, je l’attends 45mn avant de demander à une voiture de passage s’ils ont vu quelqu’un à vélo. Personne. J’ai perdu Sally. Je dévale tout seul l’autoroute en limitant ma vitesse à 60km/h pour contrôler le vélo. Après tout, ce n’est limité qu’à 110km/h… Cela fera en tout environ 40km d’autoroute aujourd’hui. Je ne sais pas comment s’est débrouillée Sally pour la nuit. Courses du dîner à Elbasan, et je repars sur la route de Progradec. A environ 10km d’Elbasan, un petit pont enjambe la rivière, et je compte m’en servir pour m’installer. C’est exposé, plein d’ordures et peuplé par des groupes de chiens. Je choisis plutôt un champ d’oliviers, malgré les conseils d’un jeune Albanais qui m’a montré d’autres endroits plus publics. Mon champ est évidemment privé.
Nuit de pleine lune sous un olivier.