21/08/2018 J18 Budva – Fishte 108km, 890m+

Visiteur affamé du matin attiré par mon petit déjeuner

 

Départ tôt, avant 7h, et les chats m’ont fêté pour mon petit déjeuner. Maintenant, il faut remonter les pentes très raides ayant mené au camping. Les jeunes Polonais sont déjà partis.

 

 

A peine sur la route, très vite je croise des ambulances et des voitures de pompiers. Une voiture de pompiers sentait le feu. Et effectivement, la colline flambe un peu plus loin. Ils ont dû se démener pour éviter une catastrophe avec une station essence.

 

Le feu vient de la colline
Le feu proche des maisons

 

 

 

 

 

 

 

 

Il y a de grandes étendues noires qui fument. Le feu a dû prendre dans la colline et passer par dessus la crête avec le vent du matin.

Le feu sous la route, dans une maison vide

 

 

A Dobra Voda, je fais mes courses pour le repas de midi, descends jusque sur la plage, renonce à m’installer au milieu de  la foule compacte des baigneurs et me décide pour un raccourci à travers la colline pour couper une boucle de la grande route qui monte de toutes façons.

Et pour monter, ça monte, et même très raide, et il fait chaud. Déjeuner au sommet, sur les bancs d’un restaurant de plein air fermé, et sieste dans un abribus. Tout est désert, seules passent épisodiquement de vieilles grosses Mercedes typiquement albanaises. Et en repartant, je reconnais l’endroit où l’an dernier nous avons acheté un plein seau de cerises à une paysanne. Passage de la frontière -à pied, il y a un couloir spécial- et bonjour les routes albanaises. L’objectif est d’aller dîner et si possible dormir au restaurant agricole que nous avions expérimenté l’an dernier à côté de Fishtë. Objectif atteint à 18h30. On m’accepte sans réservation à condition de manger immédiatement. Et je peux mettre ma tente partout autour sur la propriété.
Nuit dans les oliviers très calme après le départ des derniers fêtards du restaurant.

20/08/2018 J17 Dubrovnik – Budva 82km, 630m+

Gros vent au réveil, je retarde le départ à 9h30. Ce vent se calme assez rapidement après le départ, mais mon rythme est haché, j’ai du mal à être régulier.

La côte est superbe, mais très construite

 

Le relief non plus n’aide pas, il y a vraiment des montées et descentes raides, jusqu’à 7%.

 

 

 

Après 2 heures de route, passage de la frontière du Montenegro, avec un poste de contrôle de chaque côté, et des queues que je double sans honte. Le Monténegro est un cas particulier : il ne fait pas partie de l’Europe mais utilise l’€. Pour l’avoir oublié et avoir reçu des tas de photos familiales sur Telegram, je suis bloqué par Bouygues qui me facture les Mo reçus 60€.

A mi-chemin entre Zelenika et Kumbor, je me baigne et fais une petite sieste. Un jeune pêcheur fait un feu sur le môle à côté du mien, et se régale d’une belle pêche d’oursins grillés. Peu partageur, même avec une copine qui vient le voir.

Je décide de ne pas aller à Kotor, déjà visité en 2017, et de prendre un bac pour ne pas avoir à faire le tour de la baie.

Je m’arrête pour la nuit dans un camping peu après Budva, c’est à dire à peu près à mi-parcours de la traversée du pays. Les douches se prennent à l’extérieur dans des cabines sans porte ouvertes sur la mer. Il y a une jolie Natacha ukrainienne n’ayant pas froid aux yeux qui vient discuter et admirer mon vélo, il y a aussi 2 jeunes Polonais venant de Split à vélo. La tenancière (conséquente, et à cheveux rouges) du camping parle français quand on lui demande gentiment. Et il y a aussi une ribambelle de petits chats affamés prêts à tout pour voler du fromage.

Budva vit la nuit

 

Nuit ventée et chaude, mais calme compte tenu de l’environnement.

19/08/2018 J16 Opuzen – Dubrovnik 102km, 1070m+

Départ un peu tardif juste avant 8h, la bière et le dîner de la veille me freinent. Peu de faux-plats, cela monte et descend en permanence, et de plus en plus raide, semble-t-il. Il y a même une côte à 10% sur un bon km. Aujourd’hui encore, je franchis deux frontières, avec la particularité de retourner en Croatie après avoir traversé une fine bande de Bosnie-Herzégovine. Les douaniers sont sympas avec les cyclistes et me font passer sans prendre la file des voitures. Je ne m’arrête pas en Bosnie. Quelques difficultés pour trouver de l’eau, la zone n’est pas touristique, les gens prétendent que l’eau du réseau n’est pas potable. Mais quand on leur demande ce qu’ils boivent, ils ne répondent pas…Sauf une jeune femme tenant un camping qui me dit que l’eau est potable partout et qu’elle la boit et sa toute petite fille aussi. A éviter à tout prix : les stations -services où on peut même se faire chasser à coup de lance à eau ou proposer de boire l’eau du seau de lavage des pare-brises…

En montant après la Good Energy Factory

 

La côte est magnifique, les paysages variés. Les plaines sont cultivées en petits champs, il y a beaucoup d’eau.

 

 

Déjeuner frugal au bord de la route, petite sieste et çà repart, il fait chaud. J’ai du mal à atteindre Dubrovnik vers 17h. Et encore plus de mal à trouver une chambre, les prix sont dans la bande des 80€.

Dubrovnik…

 

Je repars donc après la photo qui me coûte toute la descente à remonter. L’affluence touristique est impressionnante, et le manque de civisme déroutant : l’exemple d’un énorme camping-car (français) tentant malgré les panneaux d’interdiction multiples et immanquables d’entrer dans un parking à hauteur limitée à 2m alors qu’il en fait largement 3 me laisse perplexe.

 

Coucher de soleil sur l’Adriatique

 

Je laisse de côté la vieille ville vue largement l’année dernière et remonte sur la corniche.

 

 

 

Nuit dans un camping municipal à Kupari, une dizaine de km après Dubrovnik, pas très loin d’un centre commercial où je peux faire les courses du soir. C’est un peu vieux et mal entretenu, mais le jeune homme à l’accueil est sympathique. Pas d’herbe et sol cabossé, c’est un peu dur, mais calme. Un autre pédaleur vient planter sa tente non loin, mais va se coucher sitôt arrivé.

18/08/2018 J15 Split – Opuzen 124km, 1060m+

J’ai bien dormi, malgré la fenêtre fermée et la climatisation. Départ tôt, vers 6h30.

La côte Croate au sud de Split

 

Matin agréable puisque peu de voitures, mais plus tard, c’est une voiture tous les 20m, sans discontinuer. Et un véritable embouteillage avec 2km de queue de mon côté et 3 en face.

 

Je déjeune une première fois vers 11h, puis une deuxième fois vers 16h. Je me baigne et fais une petite sieste sur la plage d’un camping chez les bidochons.

Les lacs Bacina au nord de Ploce

 

Un  peu avant Ploce, la route évolue dans le paysage magnifique des lacs Bacina.

 

 

 

Fête des pêcheurs chez les Ribard ?

Au moment de faire les courses du dîner, je vois un panneau indiquant une fête le soir. Renseignement pris, il s’agit d’un gros dîner de poisson sur le port, mais il n’y a pas de camping dans le village. « Allez dans le prochain village ». Pb : il est à 20km.

Je décide de coucher en sauvage, puis je réalise que je n’ai pas provisionné l’eau. Donc je vais au camping à 20km. Mais à environ mi-chemin, le long de la rivière Neretva, je tombe sur un panneau « ferme familiale ». Il s’agit d’un camping un peu informel appelé « Good Energy Factory » tenu par un baba-cool : « Je demande 10€, mais toi, tu veux me donner combien ? » Malgré les courses du dîner faites, je commande un dîner, ce sera du local. Et la tente est sur une pelouse. Rencontré 2 jeunes danois sympathiques en vacances.
Dîner super bon, avec de la poitrine de jeune bœuf, des légumes en salade et des frites arrosé d’une bière maison. Ambiance chaleureuse avec les Danois et le cuistot qui parle anglais. Nuit très tranquille et confortable sur une vraie pelouse après une douche rustique, alors que j’avais poliment refusé la proposition du patron d’aller nous baigner dans la rivière en face. A recommander.

17/08/2018 J14 Kastela – Split 26km, 300m+

Face au port depuis la terrasse d’Ivanka

 

Petit déjeuner face à la baie de Split. Au revoir à mes hôtes bien sympathiques. Le mari me rattrape un peu plus loin, je suis parti avec la clef de la maison.

 

 

Direction l’hôpital Furile où je vais passer plus de 6h pour des examens à cause de mes jambes enflées. La ville de Split est installée sur des collines, avec des fractures importantes du terrain rendant la jonction entre quartiers compliquée. En vélo, c’est une vraie galère car on ne peut pas prendre les voies rapides. De plus, la voie ferrée coupe la ville en deux, avec peu de ponts. Je monte, je descends, je croise un autre pédaleur, on se regarde piteusement. L’hôpital est finalement près du bord de mer, il me faut un certain temps avant de comprendre la procédure d’entrée aux urgences.

Les urgences de l’hôpital de Split

Au bout de quelques heures d’attente, ils ont réussi à mettre à l’œuvre une équipe parlant anglais, et je suis examiné par une jeune docteur blonde très jolie assistée d’une infirmière brune magnifique, toutes deux attentives et très professionnelles. Je subis des prises de sang et un électrocardiogramme, divers examens. Finalement, on craignait une thrombose ou un début d’œdème du poumon, mais tout va bien de ce côté-là. Ce serait de la fatigue ou des conséquences traumatiques. On me recommande une journée de repos.

 

Je repars vers 18h, j’ai juste le temps de faire les courses et de me trouver une chambre. A 19h30, je suis de nouveau dans une maison, mais je suis cantonné dans une chambre anonyme en bordure de la route, et le prix est moitié plus cher. Dîner dans la chambre, et nuit avec la climatisation et fenêtre fermée.

16/08/2018 J13 Benkovac – Kastela, 112km, 650m+

Cette fois-ci, planqué dans les bois, j’ai dormi comme un loir, et je suis reposé au réveil. Discussion avec F au téléphone au sujet de mes jambes enflées, cela l’inquiète, et du coup, moi aussi.

Le Sibenski Sajlev, une baie comme en Bretagne

Une dizaine de kilomètres avant Sibenik, on traverse le Sibenski Saljev, l’entrée de l’immense « lac Prokjan » très découpé qui fait immanquablement penser aux côtes bretonnes. Ce « lac » qui communique avec la mer remonte jusqu’au parc Krka où l’on peut voir de magnifiques paysages gorgés d’eau et que nous avions visité en 2017.

A Sibenik, je trouve un docteur avec l’aide des pompiers. Ma tension est ok, mais elle recommande d’aller à l’hôpital passer un Doppler. Je passe outre et décide de me rapprocher de Split pour trouver un gros hôpital et un aéroport à côté, on ne sait jamais.

Déjeuner en face de Grebastica dans un coin sympa au bord de la mer et à l’ombre. Au matin, j’avais consulté Maps.me qui m’avait donné Split à 75km, mais après 30km, les panneaux m’ont remis le moral en bas : 101km. En fait, je roule bien, sans trop de fatigue. A 15h, je suis à 40km de Split, et je peux évaluer la distance totale à 115km environ. A Kastela, à l’entrée de Solin, je suis obligé de rouler sur une voie rapide, je sors donc et rejoins le bord de mer, non sans m’empiffrer au passage de figues sauvages succulentes. Après quelques tâtonnements, je trouve une chambre chez l’habitant, des gens de notre âge très accueillants. Dîner face à la mer après un apéritif tord-boyaux maison pris en compagnie d’Ivanka, la maîtresse de maison.
Nuit dans un lit, après une bonne douche…

15/08/21018 J12 Karolbag – Benkovac, 117km, 1151m+

La nuit n’a pas été bonne, il y a eu un vent terrible, la tente a cherché à s’envoler plusieurs fois, j’ai mal dormi.
Au moment où je replie la tente, ce qui veut dire que je suis pratiquement prêt à partir, une voiture de police remonte du port. On se regarde, c’est tout. Je les retrouve plus loin, embusqués au bord de la route. Petit signe de la main, pas de réponse.

La côte croate sous la Mursa (grand vent de terre)

 

Le vent n’est pas tombé, au vu de l’eau arrachée à la surface de la mer, je dirais un bon 10 Beaufort, qui descend de la montagne, perpendiculairement à la route.

 

 

Sauf que la route fait des tas de virages, et j’ai plusieurs fois du mal à avancer. J’ai même réussi à continuer à monter sans pédaler. Mais ce qui a été le plus fréquent, c’est debout sur les pédales sans bouger. Très fatigant. J’étais parti tôt pour finir la journée à midi, c’est raté, à 11h j’ai fait à peine 50km. Je décide de quitter la côte et la longer en suivant une ligne de crêtes. A un carrefour, rencontre avec Nils, jeune Flamand, qui roule comme Zoran, vélo de course chargé haut sur l’avant. Nils a essayé comme moi de suivre l’eurovélo 8 (théoriquement Cadix – Athènes, en longeant la Méditerranée), mais de bout en bout. Il est parti de Séville un mois plus tôt. Je commence à me demander si ce n’est pas eux qui sont dans le vrai de l’organisation. Mais 200km/jour, ce n’est pas dans mes possibilités. Je pose le bivouac, exténué, après avoir fait les courses du soir 10km après Benkovac dont les murs sont abondamment tagués de slogans « Turists free zone ». Charmant. Je n’ai dit à personne que je suis Français…Pour la nuit, j’avais repéré un cours d’eau au bord de la route, mais évidemment il est à sec. Donc campement dans les bois, bien caché et hors d’un champ ou d’un enclos, mais sans eau, donc encore pas de toilette ce soir.

14/08/2018 J11 Kraljevika – Karolbag 115km, 1180m+

Départ du camping à 7h avant le réveil des 2 pénibles et des Hollandais en vacances.

L’île de Krk

 

Le temps n’est pas aussi beau que je le pensais. Mais le paysage est magnifique, la côte croate est superbe. Dans cette région, l’horizon marin est barré par l’île de Krk (non, il n’y a pas de faute, vous prononcez comme vous le sentez).

 

Là, j’hésite à avancer le long de la côte

 

A Senj à midi, je mange mon sandwich en compagnie d’Italiens aux guidons de Harley Davidson pas plus chauds que moi pour se faire saucer.

 

 

Chez les Ribard

 

A Ribarica, je me sens de nouveau un peu à la maison, malgré les pluies qui m’arrosent de façon intermittente.

 

 

 

 

Je rencontre curieusement beaucoup de cyclistes aujourd’hui, dans les 2 sens.

Zoran

 

Rencontre la plus notable : Zoran, Macédonien vivant à Narbonne et allant à Istamboul, mais en plusieurs fois. Il roule couramment plus de 200km/jour. Il me fait un bout de conduite jusqu’à mon point d’arrêt, Karolbag où nous buvons un pot et échangeons nos adresses.

Il continue et je m’arrête pour faire des courses et -je croyais- dormir dans le camping à la sortie du village.
Il n’y a pas de camping, un vague panneau semble signifier qu’il y a eu quelque chose sur une esplanade, mais il n’y a plus rien, à part aller coucher chez l’habitant sur la promenade du port. Après avoir cherché sans succès de l’eau sur le port, dîné sans monter la tente, j’installe mon campement subrepticement dans la nuit sur le bord de la route menant au port, au creux d’une épingle à cheveux où je pense que j’ai peu de chances d’être vu. Des voitures, plus nombreuses que je ne l’avais anticipé, passent dans la soirée, mais je m’endors rapidement.

13/08/2018 J10 Vela Ucka – Kraljevika, 53km, 372m+

Comme j’étais au col, le départ est rapide. Mais Rijeka est long à atteindre. Résolution du jour : s’arrêter au 1er camping, faire la lessive et se reposer. Arrêt donc à Kraljevika, pas très loin de la raffinerie, dans le camping Ostro. Lessive à la main, il n’y a qu’une machine pour tout le camp. J’ai de jeunes voisins hollandais sympathiques, ce qui va leur valoir des ennuis…

Bain et douches multiples. Le linge a le temps de sécher au soleil.
Arrivée tardive de 2 femmes Croates de Zagreb, qui me ciblent, mais que j’ignore ostensiblement. Elles mettent le grappin sur les Hollandais et arrivent à se faire monter leur tente par ces jeunes, à moins de 3m de la mienne. Problèmes de montage tente et bavardages jusque tard dans la nuit ce qui oblige les voisins à protester véhémentement.
Orage dans la nuit, ma tente tient le coup, mais au matin tout est humide. Coup de chance, il fait beau.

12/08/2018 J9 Trieste – Vela Ucka 107km, 1790m+

Arrivée sur Trieste

Aujourd’hui, je vais franchir 2 frontières, sans pour autant voir un seul douanier. C’est dimanche, les Italiens sont à la plage, il faut être prudent sur la route côtière, parce que les places sont chères, et les conducteurs peu attentifs. J’arrive rapidement à Trieste.

 

 

Dans le port de Trieste, plus haut que les immeubles, un paquebot allemand

Après avoir fait le plein d’€ avant de passer en Slovénie et Croatie, je longe la darse où est accosté un paquebot allemand plus haut que les plus hauts immeubles alentour, et fais une halte sur le port où j’ai une rencontre curieuse avec 2 marins algériens qui, pleins d’admiration, veulent absolument me payer une bière ou une glace.

 

L’ancienne voie ferrée de Parenzana

Après Trieste, d’après ce que j’avais vu sur le site de l’Eurovélo 8 que pour rejoindre Porec en Istrie, il y une voie verte en site propre. Eh bien, c’est vrai. C’est une ancienne voie de chemin de fer panoramique qui doit être magnifique à parcourir. Il y a cependant 2 (gros) problèmes. Elle n’est pas constante, certains riverains s’étant accaparé le terrain, et obligeant les cyclistes à faire des évitements coûteux en énergie. Et l’autre objection, c’est que cette voie fait 126km de long pour rejoindre Porec en Croatie, alors qu’à vol d’oiseau, c’est dans les 40/50… De plus, Porec est à l’ouest de l’Istrie qu’il faut donc traverser pour rejoindre Rijeka sur la côte à l’est.

Jolie frontière symbolique

 

Et donc, j’opte pour traverser l’Istrie directement. C’est probablement un mauvais choix. Il semble que si l’on ne s’est pas aventuré le long de la côte slovène, il y un itinéraire moins coûteux en énergie à partir de Trieste vers Kozina et rejoignant directement Kastav sur la côte croate. La fin de ma journée est très éprouvante, je monte les côtes à pied, avant de comprendre que ces pentes sont à plus de 10%…

 

1000 km déjà, sur routes défoncées

 

Comble de malheur, la route est en réfection aux environs de Buzet, les stries dans la chaussée provisoire font louvoyer le vélo dangereusement, c’est très inconfortable.

 

A 8h du soir, j’atteins le col de Vela Ucka où je trouve un restaurant très accueillant tenu par un père et son fils qui m’offrent aussi un emplacement pour coucher. Sur le béton, d’accord, mais en propriété privée, donc légal. Ne pas oublier qu’à partir de la Slovénie et jusqu’à la Grèce, le camping sauvage est interdit.

Au restaurant de Vela Ucka

 

Dîner local très copieux et bon marché, arrosé d’un demi sur lequel le patron rajoute un tord-boyau qui m’envoie au lit direct oublier le béton. Cette journée est celle du plus gros dénivelé du voyage. Et même s’il fait un peu frais (plus de 1000m d’altitude), cela ne retarde en rien mon sommeil parfait, la route n’étant pas fréquentée la nuit.