Encore une vingtaine de km de piste et de poussière avant de rejoindre la route goudronnée qui mène à Naryn. Mauvaise surprise le pont est coupé juste avant Ak Tal. Et vu le débit du torrent il n’y a pas de gué. Nous faisons 4km de piste à contre sens de notre direction avant d’arrêter une voiture et de comprendre que nous nous fourvoyons. Demi tour donc et nous nous engageons sur une route qui est un cul de sac sur notre GPS. Mais les habitants de villages que nous traversons nous confirment que nous sommes dans la bonne voie.
80km de piste poussiéreuse plus loin, un pont et de l’autre coté la route goudronnée enfin.
Le K6 n’a pas aimé ce dernier épisode de poussière et ses voyants d’alerte sont de nouveau allumés.
Naryn. Nous mangons devant une école à l’ombre d’un arbre. Le bazar est sans intérêt, mais nous pouvons trouver des fusibles pour l’éclairage de notre salon, et une poste pour envoyer une dizaine de cartes postales. Achat de pain, de fruits (ah, si nous avions su!) lavage du K6 pour présenter bien à la frontière, plein de gazole et d’eau potable à une des pompes à main qui alimente la ville, et nous partons à l’ascension du col le plus difficile à franchir des frontières chinoises. Frontière sino-kyrghize à laquelle nous sommes attendus demain.
Un autre col et un autre plateau en altitude. La route est belle lisse et évite les village qui se trouvent sur ce plateau, mais elle est souvent bordée par les cimetières. Les troupeaux de chevaux et aussi ceux de moutons la traversent sans embarras. Un camion finit de brûler sur le bas côté, les autres roulent dans la même direction que nous.
Dans l’après-midi nous atteignons l’embranchement de la piste qui mène à Tash Rabat. Monastère chrétien du XXII ou caravansérail les historiens s’interrogent. En pierre sèche, il est posé au creux d’un vallon herbeux à 3200m d’altitude. Un ruisseau coule dans le creux du vallon. Ce lieu pousserait à la méditation si ce n’est les campements de yourtes à touristes installés à proximité avec les nuisances qui les accompagnent principalement la musique.
Sans prendre le temps de méditer mais seulement celui d’en faire le tour nous ressortons de la vallée pour nous rapprocher de la route qui mène en Chine. Une fois de plus nous nous arrêtons à l’écart dans une prairie, ce soir en compagnie des marmottes.
Comme souvent au Kyrghizstan nous entendons des voitures circuler sur la piste tard le soir.