J13 01/06/2017 Grèce

Edessa, cascade

Pella, déjeuner chemin, site archéologique musée

Thessalonique, guide LP Greece

Nuit Epanomi

Pas de bain juste une douche froide. L’eau du lac est trop verte et chargée de particules douteuses, c’est bien pour les grenouilles et les martinets mais pas pour nous. Plusieurs personnes viennent nettoyer le site dans l’eau et sur la rive il semble qu’un événement se prépare. Il faudra poursuivre les efforts pour rendre le site attractif pour les touristes.

Arrêt programmé à Edessa qui semble une grande ville sur la carte. L’arrivée sur la ville donne l’impression que la ville flotte sur un plateau. Elle est effectivement située sur un plateau et domine une plaine cultivée quelque 30 mètres plus bas. Nous ne trouvons pas de librairie mais un marchand de fruits. Une cascade est indiquée comme site remarquable. Ce qui est exact. L’eau de la rivière canalisée se précipite dans le vide et forme une magnifique cascade ; le site devait être différent autrefois. La cascade devait être beaucoup plus étalée et donner l’impression d’un débordement.

Petite balade dans les escaliers qui bordent la cascade pour s’émerveiller de la puissance de l’eau, passer derrière le rideau d’eau et donner notre obole en visitant une grotte qui s’enfonce derrière la cascade où l’eau ne coule plus.

 

La préposée de l’office du tourisme avenante et souriante nous parle de sa région et nous conseille un arrêt au site archéologique de Pella qui est sur notre route.

Arrêt à Pella. Nous visitons le site archéologique sous le soleil. Vaste étendue dégagée où nous n’avons pas de mal à imaginer les dimensions de la ville grecque puis romaine. Agora, villas décorées de très grandes mosaïques au sol avec des scènes de la vie ou à caractère historique.

Toutes les dimensions et la qualité des décorations suggèrent l’opulence et la grandeur. C’est en parcourant des sites comme celui-ci que l’on se rend compte de la puissance de certaines villes de l’antiquité. Et pourtant, Pella meurtrie par un tremblement de terre a été abandonnée par ses habitants il y a mille ans environ, et la réputation de cette ville s’est perdue. Il est dommage qu’un site comme Pella ne soit pas plus développé. Bientôt ne resteront sur place que des tas de cailloux dont il sera difficile de comprendre l’organisation.

 

 

Le musée adjacent est aussi très intéressant puisqu’il rassemble les objets retrouvés lors des fouilles et permet de comprendre l’organisation de la ville, son évolution et les meurs de ses habitants.

 

 

En fin d’après-midi, nous arrivons à Thessalonique, la grande ville du Nord de la Grèce. Première impression négative, nous sommes pris dans un embouteillage monstre dû à un accident dans une partie du centre déjà en travaux. Pourtant il nous faut trouver une librairie internationale pour acheter un guide de la Grèce en anglais ou français, trouver un endroit pour imprimer un document et le scanner puis la poste pour l’envoyer à Tiphaine. Bien que cette poste ferme à 20h30, nous n’arriverons pas à temps pour acheter les timbres et jeter la lettre dans la boîte, parce que la recherche de la librairie nous a pris trop de temps.

La seconde impression est bien meilleure, la ville est très active, les gens souriants. Nous repartons coucher dans un camping à une trentaine de kilomètres au Sud, vers Epanomi, sur la plage de Potamos. Accueil très convivial, mais on ne nous laisse pas choisir l’emplacement, nous nous retrouvons entre un couple de Bavarois très sympathiques et un couple de Français peu causants dont nous découvrirons le lendemain pourquoi ils se parlent en anglais.

J12 31/05/2017 Albanie/Grèce

La nuit a été calme, mais nous avons senti que chaque voiture passant sur le chemin ralentissait beaucoup à notre proximité, et que notre présence était remarquée. Au petit matin, lorsque je sors de la voiture, un paysan est en train de descendre le chemin vers nous. C’est Anton qui vient aux nouvelles. Il m’explique (pas un mot autre qu’albanais) que ses fils sont aux USA, à Chicago et à Brooklyn. Très sympathique, il voit bien que je suis en pyjama, et que quelqu’un attend son départ pour sortir de la voiture. Il se retire donc à bonne distance, mais reste attentif à tout ce qui se passe.

En fait, il attend le minibus qui va l’emmener à Miras.Une fois notre petit déjeuner avalé, la toilette faite discrètement dans le torrent, et après une nouvelle discussion avec un homme qui mène son cheval au vétérinaire (à moins que lui ne soit vétérinaire? En tous cas, son fils à lui est à Manhattan) nous décidons d’aller voir le village perché de ce dernier.

Il s’agit de Qyteze, un hameau semi abandonné, sans route ni voiture, mais pourvu d’une petite chapelle en pierres magnifique. Dans un jardin travaille un homme qui nous hèle, et nous engageons la conversation en anglais laborieux, bientôt rejoints par sa femme. De fil en aiguille (c’est le cas de le dire, car Françoise et cette femme font des concours de couture et tricot), nous sommes invités à prendre un verre à l’intérieur de la maison. On me propose un whisky albanais (à 09h du matin!), nous acceptons un jus de fruits, et nous visitons la maison, pourvue de tout le confort, mais rustique. Le fils qui est professeur aux USA (nous n’avons pas su où) doit alimenter un peu les finances. Ce monsieur était instituteur, et sa femme au foyer est très fière de cette position et de celle de leur fils et de son frère à elle, tous professeurs. Elle nous fait les honneurs de la maison, et montre à Françoise tous les tapis (il y en a partout), les napperons, les tableaux qu’elle a fabriqués elle-même, en partant de la matière première sur le mouton. Nous pouvons voir le rouet et aussi le berceau datant de son enfance. Ces gens (lui 81 ans, elle 75 ans) sont réllement charmants, fiers de leur vie et de leurs choix. Nous nous quittons avec de grands sourires, mais sans photo, car ils n’étaient pas assez bien habillés.

Retour sur le chemin infernal, pour rejoindre Bilisht. En fait, à partir de l’embranchement où nous avons couché, la condition est bien meilleure, et la route est goudronnée à partir de Miras.

A Bilisht, notre objectif est d’acheter un peu de nourriture, de faire laver le K6, poster les cartes postales pour Tiphaine, Ombeline et Basile, et évacuer nos derniers leks en prenant de l’essence. Trouver la poste n’a pas été une petite galère, l’avenue principale de la ville étant barrée en travaux. A la fin, il nous reste 5850leks qui se transforment en 46l de gasole. Le temps de prendre en photo les transports locaux, nous voilà partis pour la frontière avec la Grèce.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

40′ pour franchir, le côté albanais alors que nous avons bénéficié d’un passe-droit, les policiers ne sachant pas trop comment interpréter le CD à le fin de l’immatriculation du K6. Passage au scanner obligatoire pour les véhicules plus gros que simple berline. RAS, nous pouvons repartir. Du côté grec, c’est beaucoup plus simple. « Salut les Français, bonne route ! ».Nous déjeunons dans le lit d’un ruisseau le long de la route qui va vers Thessalonique par le nord. Nous ambitionnons de coucher au bord du lac Vegoritida et donc nous filons vers le sud pour le longer. Après 2 essais infructueux (non littéral, car nous nous sommes gavés de cerises dans une plantation) nous allons à Arnessa où il y a tout ce qu’il faut, nous dit-on. Il y a effectivement une aire organisée où 2 camping-cars français stationnent déjà. C’est à dire 4 douches sur une dalle en béton, un WC de chantier sans verrou, et surtout le lac eutrophisé n’invite pas à la baignade. Mais le paysage est sympa, et après le départ des jeunes fêtards, nous passons une bonne nuit.

J11 30/05/2017 Lac de Pesta, Korça

Après une communication skype avec Tiphaine, nous quittons ce camping où ne restent plus qu’un couple dans une caravane. Nous allons voir Pogradec. Le long de la route qui longe le lac, comme ailleurs dans ce pays, de nombreuses constructions inachevées ou inutilisées depuis longtemps se dégradent. Usines désaffectées, structures d’immeubles, villas dont le rez de chaussée est habité, mais dont les étages, voire le toit n’ont que l’ossature.

Pogradec, nous nous arrêtons pour faire quelques courses et nous orienter. Un gros pain accompagné d’un chausson au fromage tout chaud consommé sur place, des haricots et des fraises feront les repas de ce soir et demain. Le tout pour moins de 3€. Pas de touristes, donc pas de prix spécial. Et le sourire des gens en plus.

Nous reculons devant la situation de la route que nous voulions emprunter, non goudronnée, type chemin carrossable dans les environs de Die. Nous ferons donc le tour pour joindre le grand lac de Pesta.

Déjeuner au bord du lac, en compagnie de quelques ânes plus ou moins au piquet. Le site est grandiose, mais les orages tournent et nous menacent.

Nous repartons vers Korça, petite ville d’influence française nous dit-on dans le guide. L’ambiance y est méridionale, arbres le long des rues, cafés-terrasses. Nous visitons la cathédrale (années 1990) d’atmosphère très orthodoxe,et son énorme lustre en bois pendu sous le transept, ses icônes. Un tour au musée archéologique et son gardien très érudit (normal, il a master d’archéologie) qui fait toute la visite en anglais. L’alliance française et ses 6 professeurs, dont Marion, seule Française.

Un orage nous renvoie vers la voiture juste à temps, il pleut à verse quand nous repartons, avec l’ambition de rejoindre Bilisht par le sud des monts Morave. La route est belle, monte très raide.

Dans la montée, une petite station de ski improbable avec un hôtel/gîte. Dans la descente, la route goudronnée devient un belle chaussée pavée, un peu raide pour le K6, très élégante. Ceci aboutit à un hôtel grand standing, visiblement une adresse confidentielle pour les aparatchiks. Le petit village où se trouve cet hôtel est très étagé, pentes raides, et sans que nous nous en rendions compte, la chaussée s’est transformée en chemin. Pas grave, le GPS nous indique que ce chemin, très raide et peu carrossable, rejoint la route un peu plus loin. Nous nous engageons donc dans cette descente dont il est évident que nous ne pourrons la remonter. Et la route n’est pas plus goudronnée ni aménagée que le chemin

Nous ne pouvons pas reculer et continuons…sur une bonne vingtaine de km, avec plusieurs passages que le K6 ne franchit que piloté d’une main sûre par Françoise, et lancé. Après la traversée d’un petit village, nous nous décidons pour une installation en bordure du ruisseau, près d’un gué. Le K6 est couvert de boue jusqu’au toit, mais nous sommes passés sans rien casser.

J10 29/05/2017 Monténégro/Albanie

Réveil très tôt ce matin avec le jour qui se lève, il n’est même pas 6h ! Nous attendrons l’apparition du soleil sur l’îlot en face pour nous baigner et sortir nous sécher au soleil. Heureusement une descente en béton nous facilite la mise à l’eau il y a de petites vagues courtes et la plage est faite de gros cailloux. Toilette à l’eau salée ce matin.

Petit déjeuner, rangement, nous reprenons la route vers 8h.

Premier arrêt à Susanj/Bar pour faire le plein et tirer des Euros.

Nous poursuivons vers la frontière par une route qui s’élève en serpentant au dessus de la côte. Autre arrêt pour acheter des fruits,cerises et abricots et une bouteille de sirop de grenade artisanal. Un peu cher sans doute.

Passage de la frontière, 20mn environ pour l’entrée en Albanie, contrôle des papiers du K6 et de nos cartes d’identité.

Deux guides dialoguent en français, étrange, une est albanaise l’autre monténégrine, leur langue de communication est le français. C’est agréable à nos oreilles.

Shkodra. Change pour la monnaie du pays 1€ = 132 lek. Achat de 2 cartes postales, nous rencontrons un prof de maths parlant bien le français et qui nous avoue avoir un passeport américain. Très sympathique.

Circulation dense et anarchique beaucoup de grosses Mercedes dans les rues pas toujours en bon état. Beaucoup de monde aux terrasses des cafés. Petite visite à la mosquée de plomb abandonnée de toute fréquentation située dans un écran de verdure mais que la rivière qui a changé de lit inonde régulièrement.

A 8km au Nord Ouest nous allons admirer un vieux pont de pierre qui enjambe ladite rivière. Si le pont en lui-même garde son cachet ancien, son environnement est très bétonné. 3 garçons se baignent sous les arches dans une eau limpide.

Nous quitterons en passant sur l’autre rive. Très mauvaise idée, nous nous sommes perdus et atterrissons dans le lit de la rivière qui a servi de décharge. De plus, le chemin n’est pas goudronné, et nous sommes fortement secoués. Comme le savent bien les Bouddhistes, dans tous les cas, il y aura un après l’épreuve, il est donc inutile de se lamenter. Et effectivement, après quelques km dans cette décharge à ciel ouvert, nous retrouvons la route et poursuivons en direction du Sud.

En suivant La recommandation de notre guide, nous décidons d’aller déjeuner dans un restaurant près de Fisha, dont il est dit que c’est la meilleurs table d’Albanie. Nous ne sommes pas déçus, le repas -menu fixe- est local, bio, très recherché et surabondant. A la moitié, je n’avais déjà plus faim. Mais tout étant tellement bon, nous nous sommes laissés aller. Et incroyable, avec un 1/2 de vin, l’ardoise était inférieure à 38€ pour 2.

Ainsi lestés, nous repartons un peu tard (16h30) pour aller chercher un endroit pour coucher que nous situons près du lac d’Ohrid qui a pour particularité d’être partagé entre 3 pays : l’Albanie, la Grèce et la Macédoine.

En bas de la descente qui mène au lac, nous trouvons un camping accueillant et peu peuplé. 2 autres VW, une caravane et un énorme 4×4 allemand.

J9 28/05/2017 Dubrovnik/Kotor

Malgré une nuit un peu bruyante à cause de fêtards sur la plage, et un réveil matinal, le départ du camping ne se fait que vers 09h30, après connexion au wifi de la réception pour essayer de souhaiter un bon anniversaire à Corentin. Mais c’est de son côté que la connexion ne fonctionne pas, et nous ne communiquons que par messagerie.

Nous ambitionnons de voir les remparts le matin pour avoir une belle lumière.

Apparemment, tout le monde a eu la même idée, c’est une cohue monstre. Et c’est (très) cher : 150Kn/personne, c’est à dire 20€. Le parking souterrain éloigné où nous avons laissé le K6 est à la même sauce : 12€ pour moins de 2h. C’est un métier cher que celui de touriste. Mais la vue vaut le détour, et il ne faut pas plaindre son plaisir. Ce lieu est magique, il faut être content que les Serbes aient décidé de ne pas l’abîmer pendant la dernière guerre.

 

Et c’est donc vers 11h que nous laissons Dubrovnik derrière nous, en cherchant un petit port de pêche pour manger avec nos derniers Kunas (exactement 129,86, soit 17,8€ avec le meilleur taux que nous ayons trouvé en route). Et bingo, à quelques km de la frontière avec le Montenegro, nous trouvons le village de Prevlaka où un petit restaurant est ouvert, et le patron accepte de nous servir un risotto de poulpes et des brochettes de crevettes. Payés partiellement en €.

La frontière est passée dans un minuscule poste au dessus de la mer, mais sans voir les bouches de Kotor comme espéré. Nous en sommes réduits à revenir à la grande route.

Kotor, le seul point d’arrêt prévu en Montenegro. C’est encore un port établi dans une étendue d’eau captive derrière plusieurs caps. Le site est magnifique, mais pas du tout sauvage. C’est la côte d’azur du Montenegro. Parking sur le port à l’ombre d’un paquebot moins cher qu’à Dubrovnik, mais 6€ quand même pour 1h30. Visite de la vieille ville au milieu des touristes. Un pot de bière et un café payés en €, cela fait bizarre.

En repartant vers le Sud, nous repérons rapidement une grande baie peu bétonnée. Après quelques petites routes peu fréquentées, nous arrivons à notre lieu de couchage, face à la mer, près de quelques maisons peu peuplées, et personne ne nous dit rien. Le coucher de soleil sur la côte est romantique à souhait, et nous passons une très bonne nuit au calme sans perturbations.

J8 27/05/2017 Ston/Dubrovnik

 

Nous nous acheminons vers Ston pour voir la plus grande fortification européenne, que les Croates comparent volontiers à la Grande Muraille de Chine.

Déjeuner sur un parking à l’ombre dans un petit village face à la mer, et baignade. Un Français fils de Croate nous donne quelques explications et trucs sur la Croatie, sympa.

Nous voilà donc finalement en route pour Dubrovnik, atteint en fin d’après-midi. Nous allons directement au seul camping signalé par le Routard, Solitudino (à ne pas prendre au pied de la lettre), posons le K6 et prenons le bus pour la vieille ville (6€ quand même pour l’A/R à 2, 15′ de trajet…). Trop tard pour les remparts, mais à temps pour le coucher du soleil sur les vieux murs.

J7 26/05/2017 Krka/Trogir

Du camping, nous retournons au parc de la rivière Krka, mais par une autre entrée qui nous permette de voir les chutes Roski Slap, la cascade en colliers. Obligés d’acheter un nouveau ticket, bien que la veille nous soyons entrés plus tard dans la journée. Mais les gens sont sympas. Les cascades sont en fait la rivière dans des bassins successifs. Il y a beaucoup d’eau, c’est magnifique, surtout vu d’en haut, lorsque l’on fait l’effort de monter jusqu’au point de panorama. Il y a aussi une grotte qui donne une idée de l’activité des hommes vivant ici il y 5000 ans (pas d’électricité, heureusement nous avions les téléphones). Et la balade dans les bassins est rafraîchissante. Beaucoup de libellules, de grenouilles, de truites et de saumons. Pas trop de visiteurs de ce côté.

Au cours de la balade, nous avons pu constater de près qu’ils ne se tiraient pas dessus avec des carabines à plomb pendant la guerre civile des années 1990. Ceci est un impact dans une glissière.

Après un déjeuner pris au bord de la route en lacets qui remonte sur le plateau, pendant lequel nous avons pu constater les nombreuses motos de toute l’Europe venant s’éclater ici, nous essayons de rallier Dubrovnik, mais il y a Trogir qui nous attire, avec sa cathédrale St Laurent.

 

Des sculptures intéressantes ici encore, et cet homme n’a pas l’air d’apprécier le traitement infligé par l’animal qui le mange. Il s’agit d’un détail des figures du portail d’entrée.

 

Nous avons pu monter dans le clocher, et heureusement que les cloches ne se sont pas mises en branle, nous serions devenus sourds.

Nous continuons le long de la route côtière et optons pour un camping en terrasses sous les arbres à Zaostrog.

J6 25/05/2017 Sibenic, Parc national Krka

Départ de ce camp un peu rustique, après une douche matinale froide (il faut payer l’eau chaude avec des pièces et nous n’en avions plus), et une tentative de connection infructueuse, nous voilà repartis. Courte visite à la petite église St Jacques à l’extérieur de Nin, en plein champ sur une butte.

Direction Sibenic, petite ville au bord d’un « lac » côtier. En fait, il s’agit d’une étendue de mer reliée au large par un détroit. Sibenic est donc un port très convoité historiquement, et encore très actif aujourd’hui. La partie la plus intéressante réside dans la cathédrale St Jacques où les sculptures, l’architecture sont singulières.

Et puisque nous sommes en veine de visite, nous montons au château pour admirer la vue. Le prix des tickets a été multiplié par 2;5 en 4 ans. Nous protestons, et le garde nous fait 40 % de réduction parce que nous sommes des « seniors ». Ah bon. Les tickets tarif réduit sont identifiés pour étudiant ou enfant.

D’ailleurs, la vue est belle, mais ne vaut pas les 50Kn (7€) demandés.

Déjeuner en face (si, si) de Sibenic sous les pins. Nous pouvons admirer l’alignement des yachts de luxe.

Non loin de Sibenic, le parc de la rivière Krka nous attend, avec de nouveau des cascades, beaucoup de verdure et des paysages magnifiques, mais cette fois-ci nous pouvons en profiter et nous baigner.

L’eau n’est finalement pas si froide, et le bain est très agréable en cette fin d’après-midi. Remontée de la gorge à pied, et retour au camping Marina avec le K6.

J5 25/05/2017 Lacs Plitvice, Zadar

Lever tôt, ambitieux et plein d’entrain, il est 6h00. Douche, car hier soir, on ne nous avait pas laissé d’eau chaude…Petit déjeuner et rangement, à 8h00 nous sommes devant l’entrée du parc, le K6 bien à l’ombre sous les arbres. Et nous entamons la « randonnée » de la journée…entre 2 cars de Japonais. Même à cette heure-là, il y a beaucoup de monde. Difficile de s’imaginer dans ces conditions ce que cela doit être en été ! Mais le site est fantastique, il y a 13 niveaux de lacs qui se déversent les uns dans les autres, et le sentier est très bien fait, on suit un cheminement varié qui offre de belles vues sur les chutes. Malgré l’affluence, les selfies abusifs, les bousculades, l’attente d’un bateau pour traverser le lac et… la pluie, cela reste magnifique.

 

Finalement, nous acceptons de ne pas finir tout le parcours à pied et prenons la navette pour retourner au parking. Il pleut de nouveau.

Déjeuner non loin du parc auprès des ruines d’une église comme nous en verrons bien d’autres (Tito ou la dernière guerre?).

Nous reprenons la route en direction de Zadar. Il faut mentionner les nombreuses maisons abandonnées le long de notre route. Soit à cause des dégâts occasionnés par les combats (nombreuses traces d’obus sur les murs, toits effondrés) soit non finies. A côté de ces « monuments aux morts », on peut trouver des maisons anciennes très usées ou de belles maisons rénovées ou complètement neuves très pimpantes. On devine les exodes de populations, les disparus, et probablement des histoires de crédits européens de reconstruction. Histoires similaires à ce que nous avons vu en Chine, pour d’autres raisons.

Zadar en fin d’après-midi. Ville ancienne, religieuse et jeune. Cela fait un mélange agréable à voir : la foule des étudiants aux terrasses des cafés à côté des nonnes présentes dans cette ville depuis plus de mille ans. La cathédrale à la fois simple et rococo, imposante quand même. L’église byzantine au centre de la ville, si déshabillée que l’on peut voir les fondations montrer des pierres provenant d’édifices d’autres cultes plus anciens.

Courses au centre commercial Spar et dans les boutiques en ville. Les prix sont proches des prix français.

En fin de journée, nous nous acheminons vers Nin pour rejoindre le camping choisi pour la nuit.

J4 23/05/2017 Opatija

Le jour qui se lève tôt nous réveille vers 6h30 malgré notre installation sous les branches d’un chêne vert. Le soleil est levé et nous entamons la journée par un bain dans la mer adriatique. JL comptera 250 brasses et moi je ne sais trop. Après cent brasses en faisant demi tour pour regagner la rive j’ai constaté qu’un fort courant m’avait entrainée vers le large. Pas de panique l’eau est tellement salée que nous flottons tres facilement. Douche et petit déjeuner pris. Table et fauteuils rangés. K6 et Le Monde chargé. Camping payé.

 

 

Arrêt à Labin ville en trois parties. Ville ancienne datant des vénitiens (le lion de Venise est partout présent pour le rappeler) concentrée sur son rocher, ville active -ancienne ville de mineurs, les bâtiment et les puits sont encore là pour témoigner de ce passé, et quelques trois kilomètres plus bas, au bord de la mer la ville balnéaire. Nous ferons l’aller et retour pour voir sans descendre de la voiture pour éviter de payer un parcmètre inutile.

Nous parcourons la vieille ville intéressés par l’enchevêtrement des maisons qui se dressent sur 3, 4, 5 étages le long des ruelles. Certaines sont très colorées et entretenues d’autres très décaties. Nous grimperons les 65 marches en bois d’un clocher pour admirer le panorama.

Nous poursuivons notre route vers Opatija. Pique-nique à l’entrée de la ville au bord de la route, endroit interdit aux camping-cars. Après avoir mis le K6 dans un parking, nous partons en exploration de cette ville ressemblant en plus petit à Cannes ou Nice, voire Aix-les-Bains.

Immeubles néo-classique en bord de mer, magnifiques quand ils sont toujours utilisés, ce qui n’est pas toujours le cas. Mais il semble qu’un programme de rénovation soit en cours, avec transformation en résidences de luxe. Le bord de mer aussi fait l’objet d’une remise en forme, une galerie commerçante s’installant à cheval sur la promenade du littoral. Cette promenade s’étend sur plusieurs km depuis le cap au milieu de la baie vers l’Est et permet aux piétons et cyclistes de profiter du bord de mer sans la gêne des autos. Ceci est un luxe car la côte est très escarpée à cet endroit et il a fallu terrasser. Casino, grands hôtels, l’ambiance y est, on se croirait assez vite au temps des Autrichiens qui venaient se « soigner » aux bains d’Opatija il y une centaine d’années, par le train directement de Vienne.

Mais il pleut, nous sommes mal équipés, et reprenons donc notre route vers le parc national des lacs Plitvice, dans les terres et les montagnes de l’Est. Merci au GPS qui nous indique la route pour rejoindre directement le parc depuis la nationale. Une toute petite route que nous empruntons sous la pluie.

Et d’un seul coup, le ciel nous tombe sur la tête. Un orage très violent, avec de la grêle pendant plus d’un quart d’heure nous obligeant à nous arrêter sous des arbres, de peur que ces grêlons gros comme des noisettes fassent des dégâts irréparables au K6. De toutes façons, nous n’y voyons plus rien. Et cette route se termine en queue de poisson, avec une barrière nous interdisant de pénétrer dans le parc. Il faut faire demi-tour, refaire cette petite route de 6km et reprendre la nationale, un détour de 45km pour arriver enfin au Bear Camp, où nous allons passer la nuit. Au passage, nous voyons que nous n’avons pas été les seuls à être assaillis par l’orage, les bords de la route sont couverts de glaçons, une couche de plusieurs cm. Ambiance totalement différente dans ce camping : sur un alignement de 6 camping-cars à côté de nous, pas 2 de la même nationalité.