Nous voulons essayer de rallier Kathmandu dans la journée, alors nous sommes à l’heure au petit déjeuner du temple. Mais au moment du départ, notre hôte a un doute sur le fait que nous puissions franchir la frontière à Birgunj. Discussion animée avec les ouvriers du temple, tous nous disent que ce n’est pas possible. Nous finissons donc sur internet, et la frontière est ouverte tous les jours de 6h à 22h. Nous sommes soulagés, car cela nous permet de couvrir un tiers du parcours sur l’autoroute. Encore un adieu un peu ému, nous avons bien aimé le lieu et l’homme. Peut-être repasserons-nous par là au retour ?
En tous cas, la route se déroule rapidement comme prévu jusqu’au moment de quitter la NH27 pour obliquer vers l’ouest puis le nord. 10km après la bifurcation, c’est Motihari que l’on contourne par l’est.
Ce contournement traverse les décharges d’ordures de la ville sur plusieurs km. L’odeur est épouvantable et il faut slalomer entre les tas qui débordent sur la chaussée. La route continue, assez bonne entre les zones de travaux inévitables et certaines traversées de village visiblement abandonnées des cantonniers. Nous trouvons même un endroit agréable à l’ombre d’un petit bois, pas trop sale pour déjeuner, environ 10km avant la frontière. Les gamins du coin qui doivent travailler dans la boue si l’on en croit l’odeur qu’ils dégagent, nous considèrent de près et finissent par se mettre d’accord sur l’origine de notre plaque d’immatriculation : nous venons de Darjeeling. Petite constatation sur le fait que les résultats trouvés sont étroitement fonction de l’étendue de nos connaissances…
Après ce déjeuner rapide, nous déchantons.
La route se dégrade complètement et devient un champ de poussière, bordé sur le côté gauche de 2 files de camions arrêtés. Sur 10km. Il y a des moments, il faut s’arrêter, il est tout bonnement impossible de voir à 2m devant la voiture. La progression est difficile, la place laissée par les camions arrêtés tellement étroite qu’on ne peut pas se croiser. Nous roulons au pas. Et soudain, quelqu’un tape sur la voiture. C’est un douanier qui nous fait signe que nous venons de passer la frontière sans nous arrêter. Marche arrière. Peu d’uniformes. Il faut attendre le chef. Et l’on nous dit que nous ne passerons pas parce qu’il y a des élections au Népal. Curieux, nous avons déjà entendu cela en 2013. En fait, la frontière sera ouverte pour nous seulement, et certains camions sensibles. La paperasse prend du temps…Arrivés à 13h30 à la frontière, nous en repartons après 17h, il n’est plus question d’atteindre Kathmandu dans la soirée.
La route n’est pas bonne, la nuit tombe rapidement, les voitures, motos et camions roulent souvent en pleins phares, et il y a un trafic monstre. Nous trouvons un hôtel à Hetauda un peu éloigné de la route et bonne nuit.