Nous avons plusieurs sources d’information, des cartes en papier, des GPS et Google maps quand nous sommes connectés. Les distances données pour Kathmandu depuis notre hôtel vont de 85 à 225km, et les temps de 4h à 11h. Enfin, les moyennes horaires diffèrent peu, c’est de l’ordre de 25km/h. JL choisit de tirer au plus court, aussi le plus rapide, au grand dam de F qui craint des routes très mauvaises. A la sortie de Hetauda, la route est bonne, c’est la route principale, l’équivalent d’une départementale en France. Mais à 14km, il faut tourner à droite et s’engager sur une route plus petite. Difficultés de croisement, et certains passages rendus étroits par les glissements de terrain. Et à 40km environ, une fourche inattendue. F souhaite aller à droite, JL prend conseil auprès d’un conducteur local qui recommande la gauche, plus courte et plus rapide. « Road good condition » dit-il. Les bases de nos estimations de la condition de la route doivent être radicalement différentes, car nous avons rarement vu pire sur le parcours. Quand la route est en bon état, elle est en fait pleine de nids de poule et demande une attention permanente. C’est un tiers du chemin.
Les 2 autres tiers sont très dégradés, et par 2 fois, il faut attendre qu’un engin fasse un passage dans les glissements de terrain nombreux suite aux pluies de la mousson. Certains passages sont assez défoncés par les cars qui assurent le transport local, et il ne faut pas trop regarder vers le ravin alors que l’on roule dans la boue…
Le tout est sauvé par les paysages, un festival de verdure. Nous retrouvons avec plaisir les petites fermes népalaises accrochées à flanc de montagne, et les cultures en terrasses. Enfin, nous avons fait les 85km en un peu plus de 4h, et nous entrons dans Kathmandu, un peu émus de toucher au but du voyage. Il est 13h. Le trajet intramuros est plus facile que nous ne l’imaginions, probablement grâce aux élections qui ont envoyé les népalais dans les villages pour voter.
Et l’entrée dans la cour du Ganesh Himal relativement aisée, bien qu’au cm. Déjeuner dans le K6 puis entrevue avec Babu, le patron de l’agence qui organise la randonnée. L’après-midi est passée vite à se balader dans les rues de Thamel animées mais avec peu de touristes. Achat de la carte SIM locale, et dîner dans notre restaurant local favori, nous sommes dans nos traces.