Stevenson saison 2 épisode 6

Pont de Burgen – St Jean du Gard

Journée moyenne, avec 6h40 de marche sur 7h30 de trajet, et 700m de dénivelé en 20km.

Le sac qui nous suit par la Malle Postale n’avait pas été prévu sur ce parcours, mais l’organisme accepte de nous le transporter au dernier moment.

Comme souvent dans ces déplacements, les places déterminées au dîner sont reprises au petit déjeuner. Cette fois-ci, les rapports sont un peu plus cordiaux, sans être plus intéressants, du moins du côté du groupe de femmes. L’homme, par contre, s’exprime un peu plus et donne une version amusante de sa situation. Il est en retraite depuis 3 mois, et un de ses amis lui recommande de randonner pour s’occuper. Il s’y applique donc avec beaucoup d’humilité, et s’excuse d’être débutant dans cette activité. Il a commencé par prendre un bus pour 30 km plus loin et rentrer chez lui à pied.

Notre hôte anime de nouveau le petit déjeuner. Cette fois-ci, nous apprenons que ses enfants arrivent ce week-end, et que le plus jeune vient pour reprendre la gestion du gîte. Cela n’a pas l’air de se présenter facilement, et nous évitons de poser trop de questions. Il nous indique un itinéraire permettant de retrouver le chemin sans avoir à retourner sur nos pas.
Au détour d’une propriété, nous rencontrons enfin 2 ânes au pré. Malheureusement, le propriétaire qui leur apporte du fourrage nous informe que ces bêtes-là sont incapables de porter quoi que ce soit et n’ont jamais appris à suivre docilement un itinéraire imposé, ce sont des ânes « pour l’agrément ».

Les ânes encore bien bourrus

Nous rallions assez facilement St Etienne vallée française que nous visitons, rues étroites, église et temple, nous sommes en pays protestant, château avant de faire un arrêt à l’épicerie à la sortie du village. Notre hôte ne faisait pas de panier repas, sous prétexte que nous allions traverser des villages avec des magasins. Un peu dommage que nous n’ayons pas été plus attentifs, nous sommes entrés chez Vival, alors qu’une épicerie locale est ouverte 100m plus loin.

Nous déjeunons au col St Pierre, au soleil, juste avant le départ du nouveau tracè du chemin qui évite de marcher sur la route, mais qui suit les crêtes, assez rudement. Au  moment de repartir, nous revoyons nos amis avignonnais qui ont mangé de l’autre côté du col. Et nous faisons de nouveau route commune en devisant agréablement.  Nous apprenons qu’ils sont retraités SNCF, tous deux conducteurs de trains, TGV et fret. Grandes discussions sur les trains, les pompiers, bref, nous ne voyons pas le temps passer, alors qu’il y a pas mal de montées et descentes.

Nous passons quand même une borne marquant notre arrivée dans le Gard quelques kilomètres avant St Jean du Gard.

Les restes royaux sur le chemin

Nous nous quittons à l’entrée de St Jean du Gard puisque nous ne sommes pas dans le même gîte. Ils vont marcher jusqu’à Alès où se trouve leur voiture. Nous logeons dans l’hôtel l’Oronge au centre de la ville.

C’est dimanche de marché « biodiversité » à St Jean du Gard, et l’avenue de la gare est coupée par les étalages. Nous faisons notre entrée à l’hôtel et vérifions que nous pourrons prendre un bus pour Alès le lendemain, suivi par un vrai train pour Chasseradès. En effet, c’est période de vacances, et il y a des travaux sur la ligne, il y a donc beaucoup moins de trains. Mais finalement, tout va bien, et nous ressortons pour voir le marché qui a disparu entre-temps, chassé par la pluie. Il n’y a pas grand’chose à faire à St Jean du Gard le dimanche apparemment, quelques jeunes zonent désœuvrés. Nous rencontrons encore 1 randonneur lyonnais qui travaille dans le financement de grands projets avec lequel nous avions fait un bout de chemin. Puis se joignent à nous un père et son fils qui faisaient le chemin partiellement en autonomie sous la tente. Tous ces gens continuent demain jusqu’à Alès. Nous arrêtons la randonnée à St Jean du Gard, car il est difficile de faire déposer notre sac suiveur dans un lieu où nous n’avons pas de réservation, et nous ne coucherons pas en gîte demain puisque nous rentrons chez nous. Dîner dans le restaurant de l’hôtel, grand style.

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