Je traîne un peu avant de me lever. Partie parce que le trajet est court, partie parce que je ne me sens pas bien. Et j’ai du mal à avaler le petit déjeuner. Je me rends compte que le champ où je me suis installé était en fait ouvert sur 2 côtés, et que tous les gens qui sont passés sur l’autre chemin que celui que j’ai emprunté pouvaient me voir. Au bistrot à côté du pont, j’ai l’impression que tout le monde savait que je couchais dans ce champ. On me permet d’utiliser les WC. Beaucoup de faux-plats montants, puis des montées courtes avec les descentes qui vont avec. Je mange 2 bananes. Je choisis de déjeuner dans un restaurant pour avoir des nouilles, mais je n’ai pas pu avaler plus d’un tiers de l’assiette, et quand même bu le Coca. J’ai manqué de m’endormir en attendant mon repas. Je fais donc une sieste dans l’herbe au bord de la route et essaie de récupérer avant la côte de 6km qui m’attend. Je finis par absorber cette côte vaillamment et dévale vers le camping Erlin au bord du grand lac Ohrid où nous sommes passés l’an dernier. Arrivée vers 17h30 après seulement 58km. Je décide de récupérer ici et donc de rester 2 nuits. Sur les quelques camping-cars présents sur le site, la moitiés sont des Californias. Un Tchèque sympa trouve que je n’ai pas bonne mine et me donne du charbon. C’est un baroudeur habitué aux voyages, cette fois-ci il a toute la famille dans sa Range Rover, mais pour les expéditions lointaines, il a un Toyota Land Cruiser, bien sûr…
Nuit calme mis à part un réveil dû à des conversations tardives allemandes. Je dors dans le duvet pour la première fois, et avec un tee-shirt.