Mots-clefs : Ouzbékistan, Boukhara, gazole
De bon matin, retour sur l’A380 et nous défilons les km. Brusquement et sans avertissement, elle se termine par une route à une chaussée , « normale »sauf que cela sonne le retour des nids de poules. Les 100 derniers km vers Boukhara sont un enfer. De plus, lorsque la route est défoncée et qu’il faut freiner, accélérer sans arrêt et rouler avec vitres fermées à cause de la poussière, le K6 consomme plus que prévu et l’autonomie diminue rapidement. Dès l’entrée dans Boukhara, nous nous mettons en quête de LA station délivrant du GO. Et découvrons rapidement que personne ne sait, car on nous envoie à droite et à gauche vers des stations ayant une pompe mais pas de GO. Finalement, nous revenons à l’idée de départ : s’adresser à un utilisateur de GO. C’est le cas d’un garage qui vend des camions MAN et ISUZU. Le patron rigolard me dit que la pompe juste à côté, que nous avons questionnée déjà 2 fois, en vend. Au vu de nos doutes, il monte dans le K6, nous y emmène et nous sert pendant que le patron de la station pilote la pompe depuis la guérite. Seul problème : le prix a sauté de 3500 à 4500OS/l. Cela met le plein de 85 litres (il restait 10km d’autonomie…) à 380000OS, soit moins de 50€. Nous ne nous plaignons pas et avons compris une chose. En Ouzbékistan, c’est comme ailleurs. C’est le réseau qui ouvre les portes. Cette recherche nous a quand même pris 2h30. Nous nous arrêtons donc dans un restaurant au bord de la route pour le déjeuner, il est 15h.
L’accès au centre de Boukhara n’est pas aisé. Pourtant, nous ne pouvons pas laisser le K6 trop loin. Nous optons pour une guesthouse et découvrons en route que le centre est truffé de petits hôtels et maisons d’hôtes. La notre est moderne, mais on peut en trouver dans des maisons anciennes rénovées. Abdul nous accepte très jovialement et nous faisons partie de la famille immédiatement. C’est les vacances, la maison est pleine d’enfants qui jouent. Nous partons en exploration.
Boukhara est différente de Khiva. La ville est plus grande, et les monuments sont dispersés, car la vieille ville n’existe plus. L’histoire de Boukhara aussi est différente. Elle se situe plus tard dans le temps, et le rayonnement de Boukhara a été plus important que celui de Khiva. Aujourd’hui, Boukhara est active et en développement. Le tourisme n’est important que dans le centre. Nous constatons que les prix sont en forte inflation, le coefficient multiplicateur étant parfois de 2 à 3. Le change est aussi plus favorable à Boukhara (9000OS/€).
Après une petite sieste un peu obligatoire à cause de la chaleur, nous repartons en exploration. Françoise se fait un tas de copines à l’occasion d’une photo de groupe.
Nous découvrons que les touristes ouzbeks ne sont pas intéressés par les mêmes choses que nous, et qu’il y en a beaucoup à Boukhara qui sont en fait en pèlerinage sur des lieux sacrés. Mosquées, madrasas, caravansérails, bazars sont noyés dans les monuments anciens transformés en hôtels, salons de thé ou restaurants.
On dirait que Boukhara est toujours sur la route de la soie, et que les visiteurs d’aujourd’hui ont pris le relais des caravanes d’hier.
Dîner au restaurant à côté duquel est garé le K6 pour sensibiliser le personnel à la garde du véhicule. Beaucoup d’étrangers, mais aussi quelques Ouzbeks.