Départ un peu avant 8h. Je choisis les petites routes moins passantes et plus directes pour Mantoue. Je traverse de jolis villages fermiers. Le parcours est agréable, il y a beaucoup moins de voitures.
En France, nous avons les chenilles de la pyrale du buis, il semble que le nord de l’Italie soit infesté par d’autres insectes très voraces.
Cela doit être le jour, j’ai vu 2 enterrements, les corbillards sont des Mercédes rallongées sensationnelles.
Au passage, je fais des rencontres plus naturelles que les autres jours.
Je fais les courses du déjeuner à Carrefour au centre de Mantoue. Déjeuner et sieste au bord de la rivière dans un parc. Je ne suis pas le seul à siester là, la vie est cool à Mantoue.
Et paf, encore une impasse, ça commence à devenir lassant…
J’ai beau me presser, l’orage me suit fidèlement. Il me faut trouver un abri pour la nuit, un peu plus étanche que ma tente. J’ai repéré sur le GPS un bois à la sortie de Legagno, mais il a disparu de la surface de la terre. Je finis par décider d’aller me cacher dans un champ de maïs peu après Minerbe, au nord-est de Legagno. Chance : une ferme abandonnée, dont un appentis m’attend, avec même un balai pour faire le ménage et une botte de paille toute neuve. J’installe donc ma tente sur la paille et parfaitement à l’abri. Et je n’ai pas fini de dîner que la pluie tombe à seaux. J’espère seulement que personne ne va avoir l’idée de venir voir quelle est cette lumière là où personne n’est censé se trouver. Pas de grande toilette ce soir, mais une nuit confortable au sec par le temps qu’il fait, c’était inespéré. Bien évité.