Eurovélo6 saison 2 épisode 5

Arc & Senans – Besançon

04/08/2023 57 km

Campement à mi-chemin entre Ronchot et Arc et Senans dans la forêt.
Pluie toute la nuit. Accalmie lors du petit déjeuner, mais repart avant notre départ.
Comme nous avions oublié le pain, nous en achetons en arrivant à Arc et Senans, avec des croissants que nous mangeons devant l’entrée des salines. Vélos sous le porche d’entrée, il n’y a que nous. Visite du site sous une pluie battante. Je reconnais les bâtiments, mais c’est beaucoup plus organisé que dans mon souvenir. Des photos montrent le site dans les années 1950/60, et la cour en demi-cercle est pleine d’arbres, ce dont je ne me souviens pas. Très content de comprendre comment cette industrie fonctionnait et pourquoi elle a été supplantée par les salins du midi et de l’Atlantique.
Exposition temporaire sur Folon, captivante, dommage que nous n’ayons pas plus de temps. Dehors et entre les bâtiments, il pleut à verse. A midi, nous optons pour un endroit sec et un déjeuner chaud. Pizzeria.

Cette maquette représente un projet de maison de campagne, heureusement jamais réalisée

Exposition sur les travaux de Nicolas Leduc, architecte renommé du 19e siècle.
Nous repartons alors que la pluie s’est à peu près calmée. Nous passons à côté de la chute de Thoraise, qui est en fait un tunnel inaccessible aux cyclos le long du canal. La particularité est qu’il y a un rideau d’eau à chaque extrémité du tunnel. Mais il nous a fallu grimper sec pour passer par dessus.

A l’entrée de Besançon, nous allons chez un réparateur vélo qui change les gaines et câbles du dérailleur arrière du vélo de JL, tous neufs. Mauvais matériel mal monté. Le dépanneur qui mécanise des courses importantes de vélo (coupe du monde ?) fait un travail génial, le dérailleur qui avait perdu son indexation et qui bafouillait sur les pignons, fonctionne comme neuf.
Dîner et nuit dans le camping de la plage à Chalezeule à l’est de Besançon.

Eurovélo6 saison 2 épisode 4


Saulon la Chapelle – Arc et Senans

03/08/2023 81 km

Nous repartons vers 9h de chez Catherine, après une bonne nuit réparatrice, un dîner et petit déjeuner civilisés. Les capes ont séché dans la nuit, avec les tee-shirts et un peu moins les chaussures.
Tiphaine découvre au moment du départ que la béquille de son vélo a perdu son embout, rendant difficile son usage dans la terre.
Et nous voilà de nouveau sur le canal de Bourgogne en sens inverse pour rejoindre St Jean de Losne. Retour sur le bord du canal, le vent est un peu moins fort que la veille mais nous pousse encore pas mal. Beaucoup de vélos aujourd’hui, majoritairement électriques.
A quelques km de St Jean de Losne, l’EV6 quitte les bords de la Saône pour s’engager le long du canal du Rhône au Rhin. La végétation n’est pas coupée au bord du canal, ce qui nous cache un peu le vent. Discussion avec des plaisanciers passant la première écluse. Puis le chemin de halage jusqu’à Dole. Nous visons Décathlon pour essayer de trouver un embout de béquille, mais les béquilles de cette marque sont entièrement moulées dans la masse. L’agent Giant se trouve à l’autre bout de la ville, ce qui signifierait un retour en arrière de 8km. Nous abandonnons et faisons les courses à Intermarché sans acheter de pain, Catherine ayant donné 2 viennoiseries restant du petit déjeuner. Les courses sont pour les 3 repas à venir, parce que nous anticipons le manque de commerces sur notre itinéraire. Et nous oublions d’acheter du pain. Déjeuner au bord du canal à proximité d’un pont ferroviaire où nous voyons passer le TGV vers la Suisse. Au camping municipal d’Orchamps, au bord du canal, l’employé très sympa nous indique le chemin pour les salines en nous voilà partis dans les montées à la sorite de Ronchot.

Nous trouvons un emplacement dans la forêt approximativement à 8km d’Arc et Senans.

Pas de pluie aujourd’hui, même si les nuages ont menacé toute la journée

Eurovélo6 saison 2 épisode 3

Mercurey – Saulon la Chapelle

02/08/2023 109 km

On ne pouvait pas passer dans la région sans s’arrêter chez Catherine, ce qui représente un détour de 45km environ depuis Saint Jean-de-Losne par le canal de Bourgogne.
J’avais calculé 91 km, mais il y en a en fait plus de 100, et comme nous commettons une erreur de parcours, nous parcourons en tout 108km dans la journée. Le passage à proximité de Châlon sur Saône est un peu pénible et désorientant.

Courses à Verdun sur le Doubs pour le déjeuner que nous prenons au bord du canal de dérivation de la Saône. Pas de centre d’intérêt particulier aujourd’hui. Peu de rencontres.

La ligne droite de 22km du canal de Bourgogne entre St Jean de Losne et Dijon

Temps couvert mais sans pluie tout le long du trajet sauf à 3 km de l’arrivée où un orage très violent se déclare et nous oblige à terminer le parcours sous une pluie battante et arriver complètement trempés. J’avais peur d’arriver tard, mais malgré les événements supplémentaires, nous arrivons vers 17h à Saulon la Chapelle.

Douche à l’arrivée, et T va au lit dès la fin du dîner. Je taille une bavette avec Catherine, et au lit. Tenant compte du mou existant dans le programme et de l’envie de T de visiter les salines royales d’Arc-et-Senans, nous modifions l’itinéraire et rajoutons une journée de 90 km.

Eurovélo6 saison 2 épisode 2

Ciry le Noble – Mercurey

01/08/2023 53 km

Départ à 9h sur les vélos. Il a plu dans la nuit, et le petit déjeuner se fait au sec, sous le double toit de la grande tente.

En passant si près de Mercurey, il était inévitable que T demande à s’y arrêter. Nous décidons donc de couper la boucle du canal qui passe par Chagny en faisant un court-circuit entre Saint Léger-sur-Dheune et Fontaines.
Nous secouons les toiles et ne les pions que juste avant le départ. La petite tente devra être dépliée dans la cave de Thierry pour sécher pendant la nuit.

Notre trajet passe par Montchanin/Blanzy dont on ne voit plus beaucoup de traces de l’activité industrielle qui a fait leur réputation. Le tourisme a remplacé l’industrie et on voit bien les efforts faits par les municipalités. A la sortie de Montchanin, la route qui longe le canal a été coupée en deux, ne laissant qu’une seule voie aux autos, et octroyant une belle vois verte aux cyclistes. Un sculpteur amateur a agrémenté le parcours de ses œuvres, malheureusement vandalisées la nuit.


Après la ligne de partage des eaux entre l’Atlantique et la Méditerranée (malheureusement inaperçue), nous passons par l’échelle d’écluses d’Ecuisses, très impressionnante, et qui nous permet de dérouler quelques kilomètres rapidement.

Le trajet jusqu’à Saint Léger sur Dheune se déroule très bien, si bien que nous y arrivons même avant 12h pour faire les courses du repas de midi au petit super marché Bi. Tiphaine se charge des achats, je garde les vélos. Une femme d »une soixantaine d’années vient garer son vélo prêt des nôtres et taille une bavette avec moi. Elle voyage seule en sens inverse du nôtre avec un vélo sans assistance et couche dans les campings. On parle vol de vélo et sécurité.
Une fois les courses faites, il faut affronter la côte de Charrecey dans laquelle évolue une balayeuse créant un maximum de poussières. Déjeuner dans l’enceinte de l’église de Charrecey, à l’abri d’un gros if. puis descente vers Mercurey à toute vitesse sur la route mouillée. Il a plu 4 ou 5 fois le long de cette journée, des averses courtes mais bien mouillantes.
Arrivée à Mercurey vers 13h30, surprenant Thierry pas encore parti. Petite discussion avant son départ, puis avec Benoît qui passait par là, puis avec Marielle. On bulle toute l’après-midi avant de manger le dîner préparé par Thierry. Douche et au lit.

Eurovélo6 saison 2 épisode 1

31/07/2023 29km

Premier jour : de Digoin à Cyril le Noble.
Lors de la remontée de la Loire, F et moi avions suivi du même coup l’Eurovélo6 jusqu’à Digoin. Je voudrais compléter le parcours de cette voie, sans aller cette fois-ci jusqu’à la mer Noire, je n’ai pas le temps. F ne souhaite pas faire ce trajet, T décide de m’accompagner la première semaine, jusqu’à Bâle. Il faut donc rejoindre Digoin par le train. Nous appréhendions la montée dans le train, avec les vélos lourdement chargés, mais les 3 trains que nous avons pris étaient des TER modernes, à la hauteur du quai. Par contre c’était un peu serré pour les vélos, et dans le train de Lyon à Digoin qui était plein, il y avait pratiquement autant de vélos que de passagers, ce qui a posé d’énormes problèmes au contrôleur qui voulait à tout prix sauvegarder les issues.

Il lui a fallu 40mn pour arriver à rentrer tout le monde dans le train, après avoir annoncé au départ que certains resteraient sur le quai. Un embarras de moteur nous a fait perdre encore 20mn en route, et nous avons donc décidé de raccourcir le trajet en descendant à Paray-le-Monial.
Le trajet s’est bien passé le long du canal, et après avoir fait les courses pour le dîner dans un petit super marché Bi à Ciry-le-Noble, nous avons trouvé un champ entre la Bourbince et le canal pour dresser nos tentes. Toilette agréable dans la rivière et après un dîner honorable, extinction de feux à 22h.

Stevenson saison 2 épisode 7

St Jean du Gard – Chasseradès en car

Nous aurions bien voulu faire le trajet Alès – Chasseradès en train, et bénéficier des vues exceptionnelles offertes par la voie ferrée et ses nombreux ouvrages d’art. Mais il y a des travaux, et contrairement à ce que nous avait pronostiqué notre pompier avignonnais conducteur de trains, il n’y avait pas de fenêtre de passage. Tous les trajets en car.

Donc, départ de la place de la Poste à St Jean du Gard, où nous retrouvons les 2 jeunes soeurs vues plus tôt. Trajet un peu sportif, notre chauffeur étant rapide. La route tourne beaucoup et est assez étroite.

2h d’attente pour elles, 3h pour nous, nous prenons des cafés sur la place de la gare d’Alès, au soleil.

Les platanes n’ont pas encore de feuilles

Notre car nous emmène ensuite en moins de 2h à la gare de Chasseradès, où nous attendait la voiture. Dire qu’il nous a fallu 6 jours pour faire le même trajet !

Stevenson saison 2 épisode 6

Pont de Burgen – St Jean du Gard

Journée moyenne, avec 6h40 de marche sur 7h30 de trajet, et 700m de dénivelé en 20km.

Le sac qui nous suit par la Malle Postale n’avait pas été prévu sur ce parcours, mais l’organisme accepte de nous le transporter au dernier moment.

Comme souvent dans ces déplacements, les places déterminées au dîner sont reprises au petit déjeuner. Cette fois-ci, les rapports sont un peu plus cordiaux, sans être plus intéressants, du moins du côté du groupe de femmes. L’homme, par contre, s’exprime un peu plus et donne une version amusante de sa situation. Il est en retraite depuis 3 mois, et un de ses amis lui recommande de randonner pour s’occuper. Il s’y applique donc avec beaucoup d’humilité, et s’excuse d’être débutant dans cette activité. Il a commencé par prendre un bus pour 30 km plus loin et rentrer chez lui à pied.

Notre hôte anime de nouveau le petit déjeuner. Cette fois-ci, nous apprenons que ses enfants arrivent ce week-end, et que le plus jeune vient pour reprendre la gestion du gîte. Cela n’a pas l’air de se présenter facilement, et nous évitons de poser trop de questions. Il nous indique un itinéraire permettant de retrouver le chemin sans avoir à retourner sur nos pas.
Au détour d’une propriété, nous rencontrons enfin 2 ânes au pré. Malheureusement, le propriétaire qui leur apporte du fourrage nous informe que ces bêtes-là sont incapables de porter quoi que ce soit et n’ont jamais appris à suivre docilement un itinéraire imposé, ce sont des ânes « pour l’agrément ».

Les ânes encore bien bourrus

Nous rallions assez facilement St Etienne vallée française que nous visitons, rues étroites, église et temple, nous sommes en pays protestant, château avant de faire un arrêt à l’épicerie à la sortie du village. Notre hôte ne faisait pas de panier repas, sous prétexte que nous allions traverser des villages avec des magasins. Un peu dommage que nous n’ayons pas été plus attentifs, nous sommes entrés chez Vival, alors qu’une épicerie locale est ouverte 100m plus loin.

Nous déjeunons au col St Pierre, au soleil, juste avant le départ du nouveau tracè du chemin qui évite de marcher sur la route, mais qui suit les crêtes, assez rudement. Au  moment de repartir, nous revoyons nos amis avignonnais qui ont mangé de l’autre côté du col. Et nous faisons de nouveau route commune en devisant agréablement.  Nous apprenons qu’ils sont retraités SNCF, tous deux conducteurs de trains, TGV et fret. Grandes discussions sur les trains, les pompiers, bref, nous ne voyons pas le temps passer, alors qu’il y a pas mal de montées et descentes.

Nous passons quand même une borne marquant notre arrivée dans le Gard quelques kilomètres avant St Jean du Gard.

Les restes royaux sur le chemin

Nous nous quittons à l’entrée de St Jean du Gard puisque nous ne sommes pas dans le même gîte. Ils vont marcher jusqu’à Alès où se trouve leur voiture. Nous logeons dans l’hôtel l’Oronge au centre de la ville.

C’est dimanche de marché « biodiversité » à St Jean du Gard, et l’avenue de la gare est coupée par les étalages. Nous faisons notre entrée à l’hôtel et vérifions que nous pourrons prendre un bus pour Alès le lendemain, suivi par un vrai train pour Chasseradès. En effet, c’est période de vacances, et il y a des travaux sur la ligne, il y a donc beaucoup moins de trains. Mais finalement, tout va bien, et nous ressortons pour voir le marché qui a disparu entre-temps, chassé par la pluie. Il n’y a pas grand’chose à faire à St Jean du Gard le dimanche apparemment, quelques jeunes zonent désœuvrés. Nous rencontrons encore 1 randonneur lyonnais qui travaille dans le financement de grands projets avec lequel nous avions fait un bout de chemin. Puis se joignent à nous un père et son fils qui faisaient le chemin partiellement en autonomie sous la tente. Tous ces gens continuent demain jusqu’à Alès. Nous arrêtons la randonnée à St Jean du Gard, car il est difficile de faire déposer notre sac suiveur dans un lieu où nous n’avons pas de réservation, et nous ne coucherons pas en gîte demain puisque nous rentrons chez nous. Dîner dans le restaurant de l’hôtel, grand style.

Stevenson saison 2 épisode 5

Cassagnas – St Etienne vallée française

Journée longue, 6h15 de marche pour un total de 8h, 23km avec 460m de dénivelé.

Nous étions 3 groupes de 2 dans le gîte, avec un couple de Bordelais de notre âge dont le monsieur semble relever difficilement d’un AVC, et 2 jeunes femmes dont nous avons appris qu’elles sont sœurs. Discussion très ouverte au dîner, sans vraiment entrer dans les sujets qui pourraient fâcher. L’une des sœurs est sommelière dans un grand restaurant du Cantal, et l’autre rêve de monter une exploitation agricole mais pas de reprendre la ferme des parents dont leur frère s’occupe aujourd’hui. Le couple bordelais voyage localement avec un âne, Grim, qui semble docile et familier. Les hôtes sont professionnels et tiennent ce gîte depuis 16 ans, madame vient de la finance et se demande tous les jours pourquoi elle reste là, et le mari plus vieux, fait le service. La chambre est très grande, peut recevoir 7 personnes, mais nous sommes seuls pour profiter d’une très belle salle de bains. Sitôt le petit déjeuner avalé et les paniers repas mis en sac, nous voilà partis sous le crachin matinal. La pelouse magnifique hier à notre arrivée a été labourée pendant la nuit par les sangliers.

Une des nombreuses pierres plantées

Peu de photos encore aujourd’hui, le temps ne permettant pas d’avoir les appareils à la main. Le gîte n’était pas sur le chemin de Stevenson, il nous faut faire un parcours de raccordement, et au moment où nous rejoignons le chemin, nous retrouvons nos 2 amis Avignonnais. Nous marchons ensemble deux bonnes heures sans voir le temps passer dans le brouillard.

Ambiance « Grand Maulnes »
Un abri ressemblant aux bories de l’Est du Rhône

Les filles nous doublent et un jeune homme déjà vu au mont Lozère aussi. Nous déjeunons en bordure d’un village de vacances,bien situé avec une très belle vue sur les Cévennes, qui semble fermé, nous saurons le soir qu’il est en rupture d’exploitation, le gérant ayant été pris les deux mains dans la caisse. La vue s’est dégagée le temps du déjeuner.

Jolie vue pendant le déjeuner

A notre arrivée à st Germain, nous retrouvons tout ce monde-là attablé au bord de la route au bistrot du village. Grande conférence sur le moto-ball, un sport que nous ignorions complètement et que pratique l’un de nos 2 papis avignonnais. Une statue réalisée par une Iranienne qui a séjourné quelques années au village trône sur la place principale. Il y a peut-être un problème de proportions quelque part…

Nous nous devons encore parcourir 6km pour rejoindre notre nouveau gîte, une vieille maison cévenole au bord du Gardon au pont de Burgen. Là, un groupe de 4 femmes se pressent devant la cheminée, et un homme est installé dans une chambre au 1er étage. Dîner animé par notre hôte qui n’est pas local mais qui habite ici depuis 40ans et a lancé l’activité de gîte dans la région au moment où personne n’osait parier sur ce sujet. Le gîte est aménagé simplement, mais est très agréable. Histoires locales, évolutions sociales, protestants, chasseurs, hippies, etc, notre hôte est très intéressant.

Stevenson saison 2 épisode 4

Florac – Cassagnas

La journée contraste fortement avec celle d’hier, tant par le parcours que par la météo, avec du crachin permanent. C’est un une distance de seulement 19km, avec 428m de dénivelé que nous avons effectué en 4h45, en tout 5h50 de voyage.

Presque dès le départ, un crachin s’installe, nous obligeant à nous protéger de l’humidité :  cape de pluie obligatoire, donc appareil photo dans le sac, puisqu’il faut tenir les bâtons de marche.

Environ 1km après le départ du pont neuf de Florac, un vieux pont nous donne accès au sentier qui grimpe raide dans la colline.

La végétation a changé, nous marchons sous des châtaigniers. Certains sont vieux très vieux même et donnent à voir de très belle souche. D’autres présentent au milieu des branches mortes un rameau qui tend ses bourgeons vers le ciel.

Un peu plus loin dans la forêt, nous sommes rattrapés par un groupe que nous avons déjà rencontré plusieurs fois depuis Chasseradès, où nous avions passé la nuit dans le même gîte. Mais alors qu’ils étaient 3 au départ, ils ne sont plus que 2, Véronique et Jérôme, voisins à Rezé. Ils sont accompagnés par un jeune déjà rencontré aussi dans la montée au mont Lozère.

Cette journée se passe donc sous le signe de l’échange, beaucoup de conversations dans des configurations multiples, sur des sujets extrêmement variés. Ceci nous fait oublier la pluie, la marche et nous avançons à bonne allure.

Surprenante souche de châtaignier mort

Les photos sont rares à cause de la météo. La deuxième moitié du parcours se déroule sur une ancienne voie ferrée désaffectée. Nous faisons une halte à l’abri de la pluie à la sortie d’un tunnel, étonnés d’avoir parcouru les 9/10émes de notre étape avant midi.

A l’abri de la pluie, mais pas du vent

Après un café pris ensemble à l’ancienne gare à l’entrée de Cassagnas, nous nous quittons devant le « Mimentois », le gîte où nous avons fait notre réservation. Demain, nos amis repartent à Nantes, alors que nous continuons toujours à pied en direction de St Jean du Gard.

Stevenson saison 2 épisode 3

Le pont de Montvert – Florac

Aujourd’hui, c’est un parcours de 28,3km, avec un dénivelé de 700m pour théoriquement 7h de marche, donc une journée de 8h. Mais nous allons découvrir que le gîte est au sud de Florac, et qu’il va falloir faire en tout 31km et que cela va nous prendre 8h. Et donc arrivée à l’hôtel du pont neuf à 18h45, bien fatigués. 

Le serveur de l’hôtel nous avait prévenus : les camions ne passent pas le pont. D’ailleurs, il y quelques années, un camion étranger, arrivé au pont de Montvert grâce à (à cause de ?) son GPS, a bloqué le village une journée entière, coincé à l’entrée du pont par une manœuvre maladroite de son conducteur. Il avait fallu attendre un autre conducteur local pour dételer la semi-remorque et sortir le camion de l’embarras. Eh bien, nous avons pu voir par nous-mêmes que la livraison des denrées de base dans le village est vraiment acrobatique  à cause de ce pont qui défend farouchement le vieux village.

Il a pris tout le pont en marche arrière pour livrer dans le vieux village

Celui-ci est arrivé là en marche arrière.

C’est sur ce pont dit des « camisards » que se sont combattus camisards et agents du roi pour défendre leur foi au début du XVIII ème siècle. 

Une fois le pont passé (à pied, et malgré le camion), le chemin part très vite dans la montée, à un rythme soutenu, au point que les 2 premiers kilomètres nous prennent 52mn. Heureusement que la suite est sur le plateau, parce qu’il reste en fait 29km à parcourir !

La fin de cette montée se fait dans une zone où l’ONF abat des arbres, et nous sommes suivis par le chant grinçant des tronçonneuses. En fin de matinée, nous passons devant des groupes de randonneurs déjà vus qui nous repassent devant lors de notre halte. Chacun reste concentré, l’étape est éprouvante.

Sur le plateau, l’habitat se cache dans les replis de terrain, à l’abri du vent.

Une chèvrerie typique

Le chemin de ce jour est quelquefois très agréable, comme ici, mais il y a une descente en faux-plat de plusieurs kilomètres sur une route forestière qui casse les genoux et tale les doigts de pied.

Portion confortable du sentier

L’arrivée sur Florac se fait par le village de Bedouès, où l’on peut admirer les magnifiques peintures intérieures superbement restaurées de la chapelle saint Saturnin.

Intérieur de la chapelle St Saturnin à Bédouès