14 juin, 42 ans de vie commune. Nous démarrons tôt le matin, peu soucieux de nous expliquer avec le gardien du camping que nous voyons évoluer sur son terrain sans nous voir. Merci la couleur discrète du K6 !
Et nous voilà en route pour ce fameux monastère qui nous coûte quelques 300km de détour. Faux départ, le sentier est barré d’une grille renforcée. Après hésitations raisonnables, nous considérons que le détour effectué justifie l’obstination d’atteindre le but. Nous passons donc la grille. La montée est raisonnablement raide comme prévu (le guide LP parle de 300m en 1/2h). Arrivés sous ce que nous pensons être le monastère, c’est un gros éboulement qui nous accueille, avec un chantier infranchissable sous une structure dont nous ne comprenons pas la nature. Nous nous échappons donc par un sentier naturel et montons pour contourner cet obstacle. Trop haut, trop loin. Après une bonne heure de pataugeage dans la forêt abrupte, nous devons admettre que nous sommes complètement à côté de la cible : nous aurions dû croiser une route et nous sommes bien plus haut que prévu. Demi-tour et retour au chantier. Les ouvriers sont maintenant au boulot, et nous nous faisons insulter. Rapidement les choses se calment, car, c’est le comble, un orage éclate et une pluie drue nous tombe dessus. Retour au K6 trempés, les pieds sales…Nous montons donc en voiture pour découvrir que le site est fermé. L’aqueduc d’approvisionnement (la structure que nous ne comprenions pas) s’est effondré juste au niveau de l’arrivée du sentier de montée au monastère, rendant l’accès impossible. Notre expédition est un fiasco complet. Tout juste si nous pouvons apercevoir le monastère dans un trou entre 2 nuages. Nous avons passé 5h aujourd’hui à courir dans la montagne, un peu d’exercice c’est tout (point positif n’est il pas !).
Nous reprenons la route, dans les travaux de construction de l’autoroute locale, et avec la pluie, la traversée de tous ces chantiers crépit le K6 lavé la veille…
Déjeuner d’anniversaire dans un restaurant de Gümüshane, avec des plats spéciaux très bons mais dont nous n’avons pas retenu le nom.
…
Et en haut d’un col, un orage de grêle éclate, les grêlons explosent littéralement sur le pare-brise, c’est très impressionnant, mais il n’y a pas de casse. Juste la boue accumulée sur la carrosserie devient une tenue léopard du plus bel effet.
Erzirum. Dernière grande étape avant l’Iran. Lessive dans un pressing, Courses alimentaires chez Migros, incroyable, mais très turc, pas très suisse. Et finalement hôtel parce que tout cela a pris du temps et qu’il est tard.