Petit déjeuner triste dans notre hôtel de montagne. Pas de produits locaux, et beaucoup de produits style bouffe d’avion (hein Fabien). Le propriétaire (dont nous ne connaissons toujours pas le nom, il a oublié de nous donné la carte qu’il nous a promise) nous explique longuement que tout est plus cher, parce qu’il faut faire venir les produits de loin. En France, nous connaissons ce couplet chanté au sujet des DOM-TOM. JL signe le livre d’or.
Et nous voilà partis à la montée pour passer le col à 3200m sur la route non asphaltée qui doit nous mener jusqu’à la mer Caspienne. La montée faite hier ne nous impressionne plus. Par contre, la descente vue du dessus fait réfléchir.
Mais nous avons croisé quelques minibus Mercedes et des pick-ups locaux qui nous font penser que l’épreuve est à notre portée. Le K6 supporte bien les cahots, nous avons tout fermé pour éviter la poussière. Les virages se prennent au pas, car on est alors face à la pente. Pas question de s’emballer ou de glisser, il n’y a évidemment aucune protection, et l’on peut voir alors le résultat d’une erreur de pilotage.
Voie unique, on se croise comme on peut, mais la taille de notre véhicule fait que l’on nous laisse assez facilement passer. De toutes façons, nous avons dû croiser 5 voitures en tout.
Au niveau d’un village, rencontre insolite : 3 Européens marchent dans le même sens que nous. A la question « Où allez-vous ? », la réponse fuse : « A la plage ! ». 3 jeunes Berlinois bien sympathiques, un peu rougis par le soleil de la veille.
Au bas de la pente, il y a des velléités de faire une vraie route, nous alternons les portions goudronnées étroites et les chantiers de tunnels, le tout sillonné à fond la caisse par les camions. Il y a de la boue partout, le K6 est crépi jusqu’au toit.
Au bord de la mer, nous partons plein Ouest, direction Mashad qui est encore à plus de 600km. Nous espérions trouver un camping à Bandar e Gaz, mais plusieurs Iraniens viennent nous voir pour nous dissuader de rester au bord de la mer. Il est vrai que l’odeur n’est pas ragoûtante. Peut-être des algues qui se putréfient ? Pourtant, nous étions persuadés d’être sur la bonne route.
Nous visons alors un hôtel à Kordkuy, pour bénéficier du WiFi. Il y a bien un hôtel, qui a bien un WiFi. Nous découvrirons trop tard que la connection est limitée en volume de données, et cela ne permet même pas de transmettre une photo complète au serveur de la maison. Pas de liaison non plus avec ShangHai pour savoir ce qu’est devenue la demande concernant le compte en banque pour le paiement du passage à Kashgar. Cela devient une priorité.