A 9h, ouverture de la douane, cela fait déjà 1h que nous avons avancé le K6 devant la barrière. Accueil plutôt agréable, mais cela reste professionnel. Les papiers se font un peu bizarrement, nous sommes seuls face aux formulaires pas très clairs. Nous ne déclarons que les devises que nous avons sur nous. La carte grise du K6 est examinée sous toutes les coutures, les passeports tripotés dans tous les sens. En jetant un coup d’oeil sur le registre des entrées, on ne voit que très peu de gens. Il n’y a aucun véhicule. La veille aus soir, peu avant la fermeture de la douane, 2 femmes sont passées, faisant du trafic à la frontière. Aujourd’hui, une seule dans l’autre sens. Ces douaniers ne sont pas surchargés par le travail. Inspection du véhicule, nous avons affaire à des curieux plus qu’à des inspecteurs. Pourtant, l’un plus rusé que les autres demande ce qu’il y a dans le caisson du côté droit du K6 (la marquise), JL se méprend et ouvre le toit. Ébahissement, c’est tout juste si le chef des douaniers n’est pas monté dans le toit pour voir. Il a fallu tout sortir cu coffre, mais ils n’ont pas vu les médicaments, donc pas posé de questions. Appareils photos examinés aussi, les photos les ont beaucoup intéressés. L’un dans l’autre, nous y passons 2h.
Quelques km après la douane, visite d’un site ancien en ruines.
Au premier village, nous longeons un marché. Après réflexion, nous entrons avec le K6 pour faire quelques achats de fruits et changer l’argent. Au fond de la 3e cours, un vendeur de vêtements accepte de reprendre les manats. Il change les 104 manats restants pour 83000sums, donc 1€=3192soms et nous sommes contents, le taux officiel que JL a noté est 3500, il ne semble pas y avoir de perte.
Pour le déjeuner, nous achetons 1 sumsa sur le même marché pour 5000 sums, et cela fait le repas (1,5€) avec quelques abricots. Puis nous roulons vers Noukous, capitale de la république du Karakalpakstan, nous visons l’hôtel le plus vite possible. Les activités de l’après-midi : douche et rattrapage retards CR et photos, la connection est rapide et stable.
JL essaie de traiter le pb des frais pour la Chine. Il faut appeler le service clients d’HSBC qui refuse de répondre aux appels via Skype ou Viber. La dernière solution consiste à imprimer un document, le signer, le scanner et le renvoyer par fax (obligatoire!??) à Paris. On y arrive avec 1$.
En fin d’après-midi, en allant voir le bazar, nous repérons 2 routards sortant du musée. Ce sont 2 jeunes Anglais (lui Irlande du nord, elle anglaise) à motos, 2 Honda 400 monocylindres surchargées. Ils viennent de la mer d’Aral et elle est tombée sur la piste. Mais le moral va bien, ils sont sur la même route que nous. Visite du bazar, puis nous rentrons à pied pour un dîner dans le K6. Mais sur le chemin du retour à l’hôtel, un homme qui prépare le dîner sur son trottoir nous invite à manger le plov familial. Comme nous sommes intéressés de manger un plov,nous acceptons. L’accueil est très chaleureux, la communication facile, le fils parle très bien l’anglais. Une bouteille de vin fait son apparition, et du coup, il faut rentrer pour manger et boire, occasion de visiter la maison. 2 grandes pièces de réception immenses, totalement vides, à l’exception des tapis et de futons. Décoration super kitsch. Dîner entre hommes avec Françoise. Cet homme est commissaire de police et a été muté de Tachkent à Noukous il y a moins d’un an.
C’est un peu le portrait du commissaire Maigret. Détail amusant : il est né le 8 mai. Le plov est excellent, le reste du dîner aussi, le vin ouzbek par contre…
Quelques informations glanées au fil de repas : il y des pompes qui vendent du gazole, contrairement à ce qui est communément dit. Nous saurons plus tard qu’il y a 2 types de GO, et qu’il faut choisir le plus cher pour le K6. L’eau est définitivement imbuvable en Ouzbékistan. Il faut acheter des bouteilles ou des bonbonnes recyclées. Nous nous quittons sur le trottoir, après avoir découvert que le dîner des femmes (sans alcool) se déroulait en même temps dehors.