Au petit matin, il pleuvine, et surprise, tout le monde est parti. Ne restent que les feux qui fument tristement, et les plastiques. Toilette rapide, et nous voilà partis pour Tabriz par la route qui serpente dans des paysages fantastiques.
Il s’agit de faire quelques courses, et nous avons élu le bazar comme lieu de shopping. Les embouteillages monstres du centre-ville autour du bazar ne nous rebutent pas et nous arrivons même à trouver une place de parking « à l’iranienne », c’est à dire dans un paquet de voitures entassées les unes contre les autres gérées par un préposé improbable. Mais comme d’habitude, nous refusons de confier les clefs.
Le bazar de Tabriz est immense et multiforme.
Il y a plusieurs blocs séparés par des avenues où la circulation est très difficile à cause du flux de marchandises et de clients entrant et sortant. Chaque bloc a sa spécialité, et il faut se repérer afin de pouvoir trouver ce que l’on cherche. Nous, c’était des légumes et des fruits. Il nous a fallu traverser les zones des tapis et des épices pour y arriver. JL était même arrivé à trouver des copies de Crocs pour remplacer celle abandonnée devant une boulangerie en Grèce. Mais la qualité n’est pas au top…
Après avoir été abordés plusieurs fois, dont une par un Iranien parlant un anglais moyen prétendant connaître Cluses parce qu’il a rencontré des Français de là-bas (Fabien, êtes-vous passés par là il y a 2 mois?), nous trouvons les courgettes, melon, abricots et autres fruits dont nous avons besoin. Nous serions bien restés plus longtemps à nous promener dans le bazar, mais il nous faut aller plus loin. Certaines zones du bazar ont été rénovées et sont très confortables pour circuler.
D’autres ont gardé le profil d’autrefois et la cohue y est intense, mais la bonne humeur prévaut. Plusieurs caravansérails sont branchés sur des allées latérales du bazar et ont été adaptés à l’activité moderne.
Embouteillages et cafouillages sont les 2 mamelles du voyageur en voiture, et nous avons notre lot. Il nous faut bien une heure pour sortir de Tabriz et il est bien 15h quand nous nous arrêtons sur une aire d’autoroute en construction, à l’ombre d’un bâtiment de la station essence.
Et voici qui rappellera des mauvais souvenirs à ceux qui ont suivi notre voyage il y a deux ans : nous repérons un lac sur le GPS, et nous voilà partis dans un village puis les chemins creux pour arriver au barrage. Les choses sont différentes cette année : il fait jour et le barrage est un barrage poids sans intérêt, il n’y a que 2 promeneurs pour nous voir arriver. Et donc, à part quelques jeunes en moto venus voir où nous étions, la soirée et la nuit ont été très calmes sous les étoiles.